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(23/05/2011 10:08:01)
Le Syntec numérique veut dynamiser le marché de la télémédecine
Lors du salon HIT, le Syntec Numérique a livré une étude (*) et des projections sur la télémédecine (**). Le marché global de l'informatisation de la santé serait compris entre 2,2 et 3 milliards d'euros par an, celui de la télésanté entre 200 et 300 millions d'euros, le marché de la télémédecine (***) entre 80 et 140 millions d'euros actuellement. Conclusion, ce marché de l'informatique de santé s'oriente plus vers les infrastructures et les matériels que vers les usages et donc les services, par exemple en télémédecine. Un segment qui ne représente que 2 à 5% des financements et 0,05% des dépenses de santé annuelles.
Fait aggravant, le rythme de développement de la télémédecine reste incertain. L'évolution européenne ou mondiale constatée dans plusieurs études donne un rythme de croissance annuelle compris entre 15 et 35% sur la période 2007-2012. Raisonnablement, estime le Syntec Numérique, ce chiffre de 15 à 30% de croissance semble crédible pour les cinq prochaines années, en France.
Un marché de 160 à 520 millions d'euros
L'étude voit le marché total de la télémédecine passer de 160 à 520 millions d'euros dans les cinq prochaines années. A l'intérieur de ce marché, l'étude distingue cinq segments : dispositifs médicaux, matériel informatique, édition de progiciels, conseil/intégration, services de télémédecine. L'édition devrait passer de 32 à 250 ME, les services de télémédecine de 4 à 6 ME, l'étude ne donne pas de visibilité sur la croissance des trois autres segments.
Le rapport estime que les budgets publics ne devraient guère augmenter en faveur de la télémédecine dans les cinq ans à venir. En revanche, les investissements d'avenir (ex grand emprunt) pourraient jouer leur rôle. L'ancien président du Syntec Numérique, Jean Mounet, vient d'ailleurs d'être nommé Président du comité d'experts santé des investissements d'avenir. Il milite depuis des années, comme son successeur, pour que l'informatique de santé soit mieux considérée dans les investissements publics.
1 500 à 2 000 embauches par an sont possibles
Autre avantage, un effort des pouvoirs publics favoriserait les acteurs français du marché. Laisser le marché évoluer à son rythme actuel laisse les acteurs étrangers dominer et fragilise les français. Cet effort encouragerait également l'emploi. Le Syntec Numérqiue estime que 1 500 à 2 000 embauches par an sont possibles. Pour lui, « c'est donc le moment où jamais d'investir. Le temps des expérimentations est révolu ».
L'étude du Syntec Numérique évalue à 200 le nombre d'acteurs présents sur ce marché. Toutefois, une trentaine seulement sont en mesure d'afficher un chiffrer d'affaires allant de 700 000 euros à 5 millions d'euros. Les éditeurs assurent 39% du marché, les SSII 16%, les constructeurs 14%.
(*) étude menée pour le comité Santé du Syntec Numérique, avec le cabinet Jalma
(**) Le Syntec Numérique travaille sur 4 sujets liés à la santé : l'hôpital numérique, le poste de travail du professionnel de santé, le cloud computing santé et, la télémédecine.
(***) La télésurveillance comprend cinq domaines : la téléconsultation (du médecin par le patient à distance), la télésurveillance médicale (le professionnel de santé réalise un diagnostic à distance), la télé-expertise (un médecin consulte un spécialiste), la téléassistance (d'un médecin par un autre médecin dans la réalisation d'un acte médical), la télérégulation (urgence ou permanence des soins). (...)
Déjà 10 000 utilisateurs pour le DMP
L'objectif du DMP est de centraliser certaines informations sur chaque patient le souhaitant afin de les partager entre tous les professionnels de santé. Il s'agit notamment de faire un lien efficace entre les médecins dits « de ville » et l'hôpital mais aussi d'assurer une bonne disponibilité des informations les plus importantes en cas d'urgence.
Un accès direct à son dossier médical
Le site officiel du DMP permet à chaque patient en possédant un de le consulter, ce depuis le 21 avril 2011. « Cette étape concrétise le droit des patients à accéder directement à leurs données de santé » se réjouit l'ASIP-Santé dans un communiqué. Par contre, il n'est pas encore possible d'initier un dossier en ligne.
La prochaine étape sera sans doute la plus cruciale. Il s'agit en effet de permettre l'interopérabilité entre d'une part les SI hospitalier et les logiciels des médecins de ville avec, d'autre part, le DMP. L'ASIP-Santé indique travailler avec les éditeurs sur le sujet. Le succès du projet implique en effet que la part de travail administratif des médecins ne s'accroisse pas.
Le déploiement sera progressif sur l'ensemble du territoire d'ici la fin de l'année. Enfin, en 2012, une campagne de communication menée par l'ASIP-Santé sensibilisera l'ensemble de la population.
Délais de paiement, les entreprises et l'Etat sur la voie de l'amélioration
Sur 2009, les délais de paiement clients des entreprises se sont réduits de 51 à 49 jours, leurs délais fournisseurs de 59 à 56 jours. En 2010, ces chiffres se sont encore améliorés. L'Association des credit managers montre que 64% des entreprises continuent de percevoir une baisse des délais de paiement. Selon la Fédération des industries mécaniques, 84% de ses adhérents respectent le délai maximum légal de 60 jours.
Derrière cette tendance de fond, le rapport relève que la réduction des délais fournisseurs est supportée, non seulement par les PME, qui ont entamé cet effort dès 1999, mais depuis 2007 par les ETI et les grands comptes. Par ailleurs, il évalue à 2 milliards d'euros, en 2009, comme en 2008, l'effet de la réduction de ces délais sur la trésorerie des entreprises.
A ces données plutôt positives, le rapport oppose trois points noirs. D'abord, le niveau des paiements en retard s'accroit. Le délai se réduit, mais le montant augmente, comme le montre une étude d'Altares.
L'Etat handicapé par le déploiement de Chorus
Surtout, si les entreprises sont de plus en plus vertueuses, l'Etat dérape sérieusement. Les difficultés informatiques et organisationnelles rencontrées par l'Etat seraient à l'origine de cette évolution négative. En 2005, les ministères ont mis en place des services facturiers pour mieux maîtriser leurs dépenses. De 2006 à 2009, le délai moyen de paiement de l'Etat s'est réduit à 20 jours. En 2010, il est remonté à 27 jours en raison des difficultés techniques pour le déploiement du système CHORUS. Le rapport précise néanmoins que ce retard a été résorbé à la fin 2010 et que le système CHORUS devrait porter ses fruits dans les prochaines années. Les ERP adoptés dans les autres administrations que celles de l'Etat ont également perturbé les processus de facturation et de paiement.
Le rapport remarque également que des tensions subsistent dans certaines relations interentreprises. Elles passent par des interprétations erronées ou des détournements de textes. Ne sont pas à exclure des délais cachés dans les procédures administratives et des abus manifestes au regard des règles du droit.
Le rapport Lorenzi se conclut par des propositions. Cinq. Il préconise une enquête auprès des directeurs financiers des grands comptes pour vérifier leur comportement et leur pratique de la LME. Il demande une enquête auprès des TPE, mal cernées par les outils statistiques, sur leurs délais de paiement. Il demande la diffusion d'outils de substitution : crédits de campagne, affacturage inversé, dispositif spécifique aux activités saisonnières. Le rapport demande au Ministère de l'Intérieur de participer à ses travaux pour intégrer la question des collectivités locales. Enfin, il préconise que Bercy nomme un responsable chargé de faire appliquer les chartes de bon comportement sur ce sujet.
(*) sous la direction de Jean-Hervé Lorenzi, avec l'aide de la Banque de France et de plusieurs fédérations d'entreprises
La Préfecture de Paris rénove la gestion de son parc de vidéosurveillance
Le Projet de Vidéoprotection pour Paris (PVPP) est un projet de vidéosurveillance de l'ensemble du territoire parisien qui repose, d'une part, sur 1100 caméras pilotables (orientation, zoom) propres et, d'autre part, sur les réseaux de vidéosurveillance de partenaires comme la SNCF et la RATP. Cette vidéosurveillance est, de plus, couplée à un SIG (système d'information géographique). Les forces de police peuvent ainsi surveiller en continu une action en passant d'une caméra à une autre repérées sur un plan, sur le domaine public surveillé par des caméras orientables, ou sur le domaine d'un partenaire avec les caméras fixes de celui-ci. Bien entendu, les partenaires ne peuvent pas, en retour, accéder aux caméras de la police.
Le projet PVPP est porté par la société Iris-PVPP, filiale de Ineo et Citelum, dans le cadre un partenariat public-privé (PPP) signé le 21 juillet 2010 avec l'Etat après un dialogue compétitif de 16 mois. Ce PPP est conclu pour une durée de 16,5 ans, c'est à dire une année et demi de mise en place et quinze ans d'exploitation. Au bout des quinze ans, l'ensemble de l'outil appartiendra à l'Etat. Outre les 1100 caméras, le PVPP repose sur un réseau propre de 400 kilomètres de fibres optiques. L'outil est destiné à être utilisé par 2500 opérateurs via 270 stations déployées et disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
« Etant donnée la durée du contrat, celui-ci inclut l'obligation pour l'opérateur de mettre en permanence les équipements au niveau de l'état de l'art » insiste Thierry Leblond, directeur de projet du PVPP et ingénieur général de l'armement. Comme tout PPP, celui-ci implique le paiement par le concédant (l'Etat ici) d'un loyer financier, d'une maintenance liée à un niveau de qualité de service avec des pénalités en cas de non-respect par l'opérateur, le gros entretien incluant le renouvellement des équipements et les frais de fonctionnement de la structure porteuse. Certaines évolutions sont également possibles en termes de fonctionnalités contre un financement complémentaire. Thierry Leblond expose ainsi : « certaines évolutions sont mêmes anticipées comme l'accès en mobilité aux images, par exemple par un QG sur un site d'intervention. »
La durée d'exploitation et l'intervention de partenaires, dont le nombre devrait s'accroître, a poussé les autorités à exiger l'emploi de normes ouvertes et, autant que faire se peut, de technologies libres. Ce choix vise à garantir l'interopérabilité et la pérennité de l'outil. L'interface homme-machine s'appuie ainsi sur du full web aux normes W3C.
Codec H264 pour l'instant, Theora à terme
Les flux vidéos sont, pour l'instant, générés en analogique et convertis en flux numériques par des encodeurs situés dans des commissariats sélectionnés. Thierry Leblond précise les raisons de ce choix : « les encodeurs numériques embarqués dans les caméras sont moins bons que les encodeurs autonomes et, d'autre part, nous évitons ainsi la présence d'équipements dotés d'adresses IP sur le domaine public ». Tout équipement relié par un tel protocole serait en effet, a priori, d'une manière ou d'une autre, un jour ou l'autre, piratable. Or il ne peut pas être envisagé que des délinquants détournent des images ou, pire, substituent des images de délits par des images d'une situation calme. Thierry Leblond refuse, par sécurité, de s'étendre sur les scénarios d'atteintes au système envisagés lors de la conception du PVPP.
La résolution de l'image est ainsi limitée à 704 par 576 pixels et n'est donc pas HD. « Il fallait tenir compte de ce qui existait sur le marché au moment de l'appel d'offres » explique Thierry Leblond. Ne pas employer la HD interdit de fait de zoomer sur les images a posteriori. « Mais le zoom se gère à l'origine de l'image » remarque Thierry Leblond. Les caméras analogiques choisies permettent en effet une focalisation ou un zoom en moins de 300 ms et les performances vont encore s'améliorer. Des caméras numériques ou HD ne seraient pas capables aujourd'hui de telles performances.
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La problématique de la maturité des normes dans l'industrie explique aussi le choix du codec H264 (ISO 14496, MP4) qui est sous brevet de la MPEG-LA. Ce codec n'est pas libre mais était le seul assez mature. Il était d'ailleurs cité dans la version 0.98 du Référentiel Général d'Interopérabilité. Cependant, ce choix est transitoire. La compatibilité avec le codec libre Theora a été imposée pour tous les applicatifs et son adoption n'est donc qu'une question de temps dans le cadre de l'évolution normale du projet.
L'emploi de fibres optiques dédiées peut sembler un peu exagéré et coûteux lorsque des images de cette qualité sont véhiculées. Thierry Leblond justifie ce choix : « il est impossible d'écouter un flux transmis sur une fibre optique sans que cela soit repéré et donc sans déclencher d'alerte. Et, s'il y a surcapacité volontaire des infrastructures pour l'instant, elle vise à absorber des nouveaux services (ajout de la voix et de données par exemple) et des évolutions de l'outil. Nul ne sait de quoi l'état de l'art sera fait dans quinze ans... Aux tarifs actuels, le prix de location d'un réseau capable de desservir le système PVPP est du même ordre de grandeur que le loyer global du contrat de partenariat PVPP. Il est donc paradoxalement plus avantageux d'investir dans l'infrastructure que d'utiliser les infrastructures existantes. »
Pas de reconnaissance automatique pour l'instant
Le choix de technologies de pointes a cependant des limites. La surveillance du territoire de la ville de Paris va ainsi rester pour l'instant manuelle. Aucun système de reconnaissance automatique d'agression ou de visages n'est implémenté au démarrage de l'outil, même si cette possibilité n'est pas exclue à terme. Thierry Leblond juge en effet : « les fausses alertes sont beaucoup trop nombreuses avec ces systèmes, surtout lorsque les caméras sont mobiles à 360° comme les nôtres. » Une telle implémentation supposerait de toutes façons un examen du projet par la CNIL.
Les leçons prodiguées par la CNIL au sujet du désastreux fichier STIC bourré d'erreurs et aisément détourné, notamment à des fins politiciennes lors de campagnes électorales, semblent cette fois avoir été retenues. L'accès au PVPP sera en effet tracé (qui fait quoi et quand) et les utilisateurs authentifiés par une carte à puce professionnelle.
Intégration de flux de partenaires et conservation des données
L'une des particularités du projet réside dans l'intégration de réseaux partenaires, notamment pour l'instant les caméras de la RATP et de la SNCF. Ces caméras sont fixes et il n'y a donc pas lieu de gérer des priorités dans leur pilotage entre les opérateurs du partenaire et les opérateurs de la Préfecture de Police. La cartographie d'implantation des caméras du partenaire est accessible via le SIG du PVPP. Là encore, le choix de standards ouverts de la famille XML a facilité l'interopérabilité et la pérennité du PVPP.
Filmer en temps réel peut certes permettre de repérer des délits afin d'envoyer des forces de police sur place. Mais il faut également être capable de remonter à la commission d'un délit qui n'avait pas été repérée en direct par les opérateurs. Et les vidéos produites en justice doivent être garanties contre toute altération. Les vidéos sont donc conservées sur 30 jours. Les enquêteurs, spécialement habilités à cette fin, peuvent donc naviguer dans cet historique. En cas de besoin, des huissiers d'extraction peuvent alors procéder à la création d'un extrait qu'ils signeront numériquement et sera stocké soit dans un coffre-fort électronique soit sur un support non-réinscriptible.
Le Conseil Général de l'Aisne rationalise son parc informatique
Le Conseil Général de l'Aisne, comme tous ses homologues d'autres département, gère par nature de multiples sites géographiques : sites administratifs, collèges, services sociaux... Sa DSI doit donc administrer un parc très éclaté géographiquement de 2000 PC (hors collèges) dotés de 126 applications différentes. Cette administration de parc supposait de nombreux déplacements et consommait donc beaucoup de ressources sans être très réactive.
La DSI du Conseil Général a donc décidé d'installer une solution d'administration centralisée de parc avec télédistribution des logiciels et de leurs mises-à-jour. Cette solution évite les déplacements et industrialise les processus en évitant les erreurs humaines liées à un traitement manuel poste par poste.
Après appel d'offres, la solution Asset Management Platform de Numara a été choisie. Les critères de ce choix ont, avant tout, été liés à la facilité de déploiement et ses fonctionnalités. L'outil permet notamment de gérer des groupes d'utilisateurs avec des profils applicatifs pré-définis en lien avec l'annuaire LDAP du Conseil Général. La solution a été déployée en quinze jours. Pour l'instant, les parcs scolaires des 57 collèges du département ne sont pas concernés par le projet. Une extension à ce parc un peu spécifique est envisagée.
Le coût du projet n'a pas été dévoilé. (...)
Des directions informatiques régionales créées pour le Ministère des Finances
Neuf directions informatiques régionales viennent d'être créées avec effet au 1er septembre 2011 pour regrouper la direction des centres informatiques du Ministère des Finances. L'organisation remplacée datait d'arrêtés du 24 juillet 2000. Bien que régionales, ces directions adoptent le statut de « services à compétence nationale ». Elles sont bien sûr rattachées hiérarchiquement au chef du service des systèmes d'information de la direction générale des finances publiques, le DSI de Bercy.
Chaque direction est dotée de deux (région Nord avec Lille et Amiens) à sept centres (région Paris Champagne avec Bobigny, Châlons-en-Champagne, Montreuil, Nemours, Noisiel, Paris et Reims). Dans chaque région, un centre est qualifié de siège.
Le pilotage de l'informatique métier de Bercy reste entre les mains de ce métier, incarné par le directeur général des finances publiques. Chaque direction régionale aura à la fois des missions d'assistance aux utilisateurs, de production et de développements d'applicatifs. Elle aura également en charge la production et l'expédition de documents papier, et par conséquent l'ensemble de la chaîne de traitement de l'information.
L'intercommunalité et IT, des ambitions sans méthodes
Depuis 2004, l'Adcf (Assemblée des communautés de France) publie un baromètre annuel sur la progression des TIC chez ses adhérents. Le cabinet spécialisé Ocalia, et pour la dernière édition Orange, apportent leur collaboration. Outre l'aspect quantitatif propre à toute étude, ce baromètre analyse 40 réalisations et livre plusieurs appréciations sur l'évolution des projets, leurs contenus et les méthodes engagées.
Premier constat, 76% des communautés disposent d'un site internet, 25% d'un extranet ou d'un intranet. 69% des exécutifs souhaitaient, lors de leur dernier renouvellement en 2008, donner une priorité plus importante au numérique. Les projets numériques répondent à plusieurs besoins exprimés par les responsables des communautés : l'accès à distance (43%) qui devance les questions de la gestion interne (42%), de l'éducation (38%), du tourisme (33%), du développement économique (28%). Si l'accès à distance vient en tête, c'est par la dématérialisation des services. Il s'agit avant tout des procédures administratives, même si le paiement à distance fait son apparition et concernait 4% des communautés en 2010.
Dématérialiser pour dématérialiser ne mène à rien
Toutefois, préviennent plusieurs responsables, dématérialiser ne va pas sans équiper en haut débit les populations et les acteurs locaux. Le haut débit est la clé de plusieurs dossiers. Autre facette du sujet, dématérialiser pour dématérialiser ne mène à rien, dans le cadre d'un service public, il faut le faire pour évacuer des tâches administratives, mais continuer à organiser la rencontre entre les populations et les services publics, donc à bien démarquer les services en ligne des services en face-à-face.
Parallèlement, en interne, les communautés développent des intranet et des extranet. Ils se font essentiellement dans les grandes communautés pour des fonctions comme : le partage d'information, la gestion RH, celle des équipements, l'archivage documentaire, l'urbanisme, l'animation interne. Toutefois, observe l'étude, l'utilisation de ces services par les agents est décevante, insuffisamment associés en amont, ils perçoivent mal la nécessité de ces outils.
L'étude balaye ensuite l'aspect économique. Les trois quarts des communautés disposent d'un site, parfois de plusieurs, pour développer leur attractivité. Les gestionnaires de ces sites estiment disposer de trop peu de temps, pour les alimenter. Ils déplorent aussi le chevauchement des sites dédiés au même sujet sur des collectivités trop proches : communautés et villes membres en particulier. Là encore, le sujet de la fibre optique revient avec insistance. Un grand chantier qui mérite des études et des initiatives à part.
La signature électronique d'un zip zappée par la justice
Voilà une jurisprudence récemment publiée qui va faire hurler plus d'un spécialiste de la signature électronique et plus d'une entreprise répondant de manière dématérialisée à un appel d'offres dans le cadre d'un marché public. Le tribunal administratif de Toulouse a, dans le cadre d'un litige opposant le CNRS et le cabinet MC2I, jugé que, en l'état actuel du Droit, la signature électronique devait être apposée sur chaque document transmis dans le cadre d'une réponse à un appel d'offres. Signer numériquement un conteneur zip intégrant tous les documents de réponse n'est donc pas valable, pratique qu'avait suivi MC2I.
Signer « en bloc » l'ensemble des documents contenus dans un conteneur zip est pourtant plus rapide et plus simple. Lorsque de très nombreux documents sont envoyés, ce qui peut arriver dans une réponse à un marché public, la pratique est moins fastidieuse qu'une signature individuelle de chaque document. De plus, tous les formats de documents ne supportent pas nativement une signature électronique et devoir signer chacun implique, dans la pratique, de tout transmettre en format PDF et de rejeter les formats de type image par exemple.
Une prévention ministérielle
Sur le plan technique, la signature électronique, garantissant l'intégrité du tout, un conteneur zip en l'occurrence, assure nécessairement l'intégrité de chaque partie de ce tout, donc chaque fichier contenu dans le conteneur zip. Mais la signature veille aussi à garantir l'approbation du signataire. De ce fait, il faut certifier que ce dernier a bien approuvé chaque document et pas seulement leur regroupement dans un conteneur. Le ministère de l'Economie a d'ailleurs rappelé ce point dans un communiqué en juillet dernier.
Le tribunal a donc estimé que la décision du CNRS d'écarter la réponse de MC2I à son appel d'offres était fondée. De plus, s'il pouvait demander une retransmission signée convenablement par MC2I, le CNRS n'y était nullement obligé.
Le raisonnement du tribunal ne reposant que sur une interprétation de l'article 1316-4 du Code Civil, cette jurisprudence peut être étendue à tous les échanges du domaine privé.
Service-public.fr s'impose comme une étape avant toute démarche administrative
Plus d'un quart des visiteurs (27%) se rendent sur Service-public.fr avec l'objectif de s'informer avant de débuter des démarches administratives. 24% recherchent une information d'ordre réglementaire ou un texte de loi. Près d'un cinquième des visites (19%) concernent les démarches à réaliser lors d'un événement de vie (mariage, décès d'un proche, etc.). La même proportion surfe sur Service-public.fr afin de suivre tout bonnement l'information administrative.
Ces réponses concernent les visites à titre personnel, soit 59% du total des visites. A noter que 31% des visites sont à la fois professionnelles et personnelles. L'étude spécifie enfin que 94% des utilisateurs du site se déclarent satisfaits.
Site : www.service-public.fr
Crédit photo : Forster Forest
Le ministère de la santé alerte sur une tentative de phishing
Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé avertit les internautes français d'une tentative d'escroquerie en ligne en son nom, a-t-il indiqué mercredi 30 mars. Sous forme d'hameçonnage, la fraude se traduit par un e-mail de demande de vérification émanant du ministère avec nécessité de fournir ses numéros de carte vitale et de carte bancaire.
Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé rappelle qu'il ne demande en aucun cas de telles données aux internautes français.
De son nom anglais phishing, l'hameçonnage cherche à obtenir par la ruse des données personnelles pour une future usurpation d'identité.
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