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(13/10/2011 09:57:38)

Le Limousin et la Creuse dotent les lycées et collèges d'un portail web éducatif

Après les régions Ile-de-France (ENT Lilie), Rhônes-Alpes, Picardie (Educ-Accès) et les départements de la Seine-Saint-Denis (Celia) et Seine-et-Marne (Lilie), c'est au tour de la Région Limousin et du département de la Creuse, qui en fait partie, de doter les élèves sous leur responsabilité d'un ENT proposé par Logica, baptisé pour l'occasion Elie. La communauté enseignante, le personnel administratif et même les parents sont également intégrés au dispositif.

Cet environnement numérique de travail est un portail web comportant des informations personnelles (cahier de texte, agenda, notes obtenues...) et des flux d'informations générales (poussés par RSS). Ces flux peuvent concerner des informations pratiques (travaux sur les établissements, perturbations sur les transports...) ou plus générales (programmes culturels...).

La Région Limousin va donc déployer Elie pour 45 lycées et le département de la Creuse dans 18 collèges, soit un total supérieur à 30 000 élèves. Depuis la dernière rentrée, elle n'est pour l'instant disponible qu'à titre expérimental dans 6 établissements pilotes. La rentrée 2012 verra le solde du déploiement. L'objectif poursuivi est de familiariser les populations concernées avec le numérique.

Le portail web est bien sûr accessible à partir de n'importe quel navigateur. La solution proposée par Logica est en mode SaaS, ce qui en facilite le déploiement.

Le coût du projet n'a pas été dévoilé.

(...)

(13/10/2011 10:08:10)

L'Etat veut continuer à réduire la facture informatique

Le SAE, Service des achats de l'Etat, créé en mars 2009, publie son rapport annuel 2010. Une synthèse d'une trentaine de pages pour expliquer comment l'Etat entend réduire ses dépenses (programme dit « Calypso »), particulièrement dans le domaine informatique-bureautique (*). On se souvient de la polémique née en 2010 entre le Sae, et d'autres services de l'Etat, d'une part ; les représentants des revendeurs informatiques et bureautiques de l'autre, en particulier la Feb et la Ficome.

Globalement, l'Etat veut réduire sa facture de 1 milliard d'euros en trois ans, sur un potentiel de dépenses de 10 milliards. Plusieurs marchés informatiques sont concernés. Et d'abord les infrastructures. Sur ce point, le SAE a décidé de segmenter les marchés informatiques et de cibler le stockage. Sept ministères ont défini des configurations communes, ce qui leur permet de mieux négocier avec les prestataires.

Parallèlement, le SAE a créé des leviers de performance des achats, comme l'analyse en coût complet (matériels + logiciels), des facturations spécifiques (pour les logiciels, ou par gigabits en matière de stockage). Le rapport assure qu'une DSI ministérielle a pu ainsi réduire en un an, ses coûts de stockage :  16,% sur les baies,  47% sur les logiciels, 64,5% sur les disques.

Diminution des références en bureautique

Tout autre sujet, mais également très sensible, celui des fournitures de bureau. C'est le tiers des dépenses de l'Etat sur ce segment informatique-bureautique. Solution ? Le Sae a réduit les références à 2 000, de manière à standardiser et à mutualiser les choix.

D'autres instruments sont à disposition des ministères. Les acheteurs de chaque département ministériel ont par exemple en main, depuis février 2010, un logiciel nommé : Instrument de Mesure de la Performance AChaT (Impact).  En matière de paiement, le Sae recommande la commande en ligne ou l'utilisation de la carte d'achat de manière à simplifier les procédures. 10 000 cartes de paiement ont été diffusées en 2010, elles permettent de traiter les paiements de faible montant.

Le rapport consacre enfin un volet important au sujet ultrasensible des PME et de leur accès à la commande publique. Le Sae parle de « respect des bonnes pratiques », « d'équilibre des relations avec les fournisseurs ». « Des allotissements techniques ou/et géographiques ont ainsi pu être organisée pour les segments d'achat dans lesquels les PME étaient représentées (entretien des locaux, contrats de maintenance, prestation informatique etc....) » explique encore le Sae. Il serait intéressant d'avoir l'avis des PME qui ont l'habitude des appels d'offre publics.


(*) Le programme dit Calypso consiste à identifier des gains potentiels en mobilisant une centaine de fonctionnaires des administrations centrales ou déconcentrées. Calypso comporte plusieurs vagues, la deuxième s'est tenue entre le 15 mars et le 15 juin derniers et traitait de PC et de  télécoms. Le gain potentiel est de 377 ME. La vague n°3, en cours, porte uniquement sur l'immobilier.

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(05/10/2011 09:33:28)

L'Ile-de-France soutient le développement du numérique

La mesure la plus spectaculaire et la plus immédiate va entraîner la disparition ou plutôt la transformation de l'Artesi (Agence régionale des technologies et de la société de l'information Ile-de-France). Cette agence régionale est centrée sur la formation au numérique et son observation. Créée  en 1998,  très centrée sur les usages et leur adoption, elle va entrer dans un cadre plus grand, celui d'une agence régionale du numérique, ANR,  qui devrait voir le jour dans un mois. Il s'agit de mieux ancrer le développement du numérique dans l'ambition régionale globale, celle du développement économique et du développement durable.

Au mois de juillet dernier, la région votait sa SRDEI, Stratégie régionale de développement économique et d'innovation. Le plan adopté vendredi en est la traduction pour la politique numérique.  Dans ce nouveau cadre, la région va également investir. Plus qu'auparavant. Elle va se déployer dans deux axes : le haut débit, donc les infrastructures, et des projets, avant tout le télétravail et l'open source.

Pour le haut débit, la région va investir 150 millions d'euros sur dix ans, soit 15 ME par an, au lieu de 5,5 ME jusqu'alors (période 2004 / 2011). Le Conseil régional espère que son investissement, triplé par rapport aux dernières années, entraînera un effort comparable des autres intervenants.

Le rôle particulier de la région

Le développement des réseaux haut débit est une responsabilité partagée. La Région peut intervenir, mais aux côté de l'Etat, des autres collectivités locales, des opérateurs privés. Voire d'intervenants comme les universités et les grandes écoles, prééminent sur le territoire francilien. L'Ile-de-France se pose ainsi comme la garante de la « cohérence des différentes initiatives publiques et de la péréquation territoriale ». Sur ce dernier point, elle peut être à l'initiative de mesures destinées à un meilleur maillage du territoire.

La région intervient, en infrastructures, sur deux points : les universités et les RIP. Côté universités, elle co-finance 8 réseaux haut débit : Reve (Evry, avec le Genopole, les Mines, l'INT)), Remus (Marne-la-Vallée et 15 grandes écoles), RAP (37  universités parisiennes), Rubis (Val de Bièvre, Normale Sup', Paris XI, Onera), Saclay (Polytechnique, HEC..), Royal (Versailles St Quentin, Inra, iufm, Inria, Rectorat), Pacrret (Cerg, Essec, iufm, Crous), Nord paris (Paris VIII, Paris XIII).  Pour les réseaux d'initiative publique, l'Ile-de-France a mis la main au portefeuille sur plusieurs projets, elle cite : Sem@fort en Seine-et-Marne, une partie du réseau des Yvelines, une partie de Debitex (nord parisien).

La région soutient également le télétravail. Là aussi pour répondre à d'autres préoccupations que celles directement liées à l'adoption des NTIC. Le télétravail se replace dans une réflexion sur les transports. La région veut favoriser l'émergence d'un réseau de nouveaux lieux d'accueil.  Concernant l'open source, elle va amplifier ses soutiens au développement de briques applicatives en open source.

Illustration: Crédit photo: D.R
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(27/09/2011 15:13:48)

La Saône et Loire libère ses données et lance Opendata71

Le vendredi 30 septembre 2011, les données publiques du département de Saône-et-Loire  seront consultables sur le portail www.opendata71.fr. La Saône-et-Loire est le second département français à publier ses données en ligne, après celui de la Gironde via son site www.datalocale.fr. Dans l'Hexagone, la ville de Rennes a lancé en 2010 le premier entrepôt de données publiques géolocalisées. Elle a été rejointe par Paris et d'autres agglomérations françaises (Montpellier, Nantes) ainsi que par l'État français avec le projet ETALAB. « Notre seul souci est d'offrir aux citoyens une transparence absolue de nos politiques publiques », a déclaré Arnaud Montebourg, président du Conseil Général de Saône-et-Loire, à l'occasion d'un point presse.  « Grâce à Opendata71, les citoyens seront en mesure d'évaluer nos décisions. Nous considérons cette liberté des données comme un avantage. L'économie de l'intelligence économique est en effet source de croissance. Et nous souhaitons associer les citoyens à des choix politiques d'utilité collective. En outre, en libérant les données de façon irréversible, on brise la culture du secret et on est en mesure de lutter contre la corruption ».

Pour consulter les données numériques détenues par le département du 71,  comme des statistiques, des études, ou des enquêtes, il suffit d'aller dans  la rubrique « Accéder aux données », puis de sélectionner son profil  (citoyen ou professionnel) pour visualiser l'ensemble des catégories disponibles sous forme de carte ou de graphique. En cliquant sur la catégorie de données qui l'intéresse, l'internaute peut la déposer sur l'icône correspondant au graphique désiré pour le faire apparaître instantanément. Il lui est également possible d'ajouter une seconde catégorie de données, d'affiner la recherche ou d'effectuer des comparaisons par date, par lieu, ou par sous-rubrique. « Une interface dédiée aux professionnels a également été créée », a précisé Pierre-Paul Penillard, chef de projet à la DSI du Conseil général de Saône-et-Loire  « Cette dernière permet aux développeurs d'applications d'accéder aux fichiers sources et de les télécharger sous différents formats numériques (XLS, PDF, ZIP, XML, HTML, SQL, DBF, SHP, SHX, etc.). Elle accueille aussi la documentation nécessaire à l'utilisation d'une interface de programmation (Application Programming Interface ou API)  d'Opendata 71, permettant d'interroger directement la base de données sans avoir à intégrer les jeux de données dans les applications ».

Des applications pour mieux appréhender les données

En parallèle, le département lancera, le 1er octobre, le concours « Opendata 71 ». Ouvert à tous, ce concours a pour objectif de développer, à partir des données numériques libérées, de nouveaux supports numériques (web, smart phone, téléphone mobile et autres), répondant aux besoins de la collectivité. Doté de 20 000 euros, ce concours récompensera par le biais d'un prix les meilleures innovations et leurs développeurs.

Parmi les applications mises gratuitement à disposition des internautes, figurent les subventions départementales versées par le Conseil général, par type de budget, par thème et par commune pour chaque année depuis 2004. Egalement consultables, les possibilités d hébergement touristique en Saône-et-Loire : hôtel, camping, chambres d'hôte, etc. Une carte interactive localise également les points d'arrêts des bus scolaires les plus proches, Opendata71.fr liste également les travaux des bâtiments départementaux (collèges, centres médico-sociaux, équipements culturels...). A noter que chaque jeu de données  s'accompagne d'une fiche d'identité donnant la source, l'obtention, et la date de mise à jour nécessaires à la contextualisation des données. Un comité d'éthique, jouant
à la fois le rôle d'observateur et d'accompagnateur suivra également le département tout au long de sa démarche. Il émettra un avis ou une recommandation sur la nature des fichiers publics et s'assurera de leur protection.

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(20/09/2011 17:22:48)

Le CICF informatique donne des pistes pour mieux répondre aux appels d'offres

En 2010, la commande publique s'est élevée à plus de 140 milliards d'euros. Les marchés publics représentent donc une belle opportunité pour les entreprises, qu'il s'agisse de grands comptes, de PME ou de TPE. Mais, comme le rappelle le syndicat professionnel CICF Informatique, les fournisseurs doivent adopter des comportements et des pratiques spécifiques pour optimiser leurs chances de succès auprès des comptes publics. C'est à l'occasion d'un petit déjeuner ouvert à la presse que la chambre syndicale a mis l'accent sur les raisons du succès ou de l'insuccès des signatures auprès des clients du secteur public. Catherine Moreau, directrice de CAM International, un cabinet qui fournit des analyses et des perspectives en matière de marchés publics, a d'abord rappelé les dispositions de l'article 1 du Code des marchés publics qui prévoit la liberté d'accès à la commande, l'égalité de traitement et la transparence dans les procédures. «Toutes les entreprises ont la liberté de pouvoir soumissionner » , a enchaîné Vincent Goujon, directeur des achats et de l'innovation du CNRS. « Mais il est impératif qu'elles répondent aux appels d'offres en adaptant leurs dossiers au cahier des charges tout en mettant en avant leurs capacités techniques. »

Aller à la rencontre des élus

Des outils de veille  et de surveillance de l'information sur les marché publics peuvent également maximiser les chances de succès. Les fournisseurs ont également la possibilité de prospecter en mode « loterie » ou en vrac pour augmenter l'obtention de réponses. Le fait de pouvoir nouer des contacts en amont maximise également les chances de remporter un appel d'offres. «Il ne faut pas hésiter à aller rencontrer des élus, à se rendre aux voeux ou à la galette des rois, recommande Catherine Moreau. C'est une approche efficace lorsqu'il s'agit de viser des comptes publics. Le fait de pouvoir renseigner les élus sur la stabilité de son chiffre d'affaires ou sur les éléments du calendrier peuvent être facteurs de succès. Il est également conseillé de se connecter sur le site des collectivités locales et territoriales et des administrations. » Mais la directrice de CAM international tient à préciser qu' il n'existe pas de schéma type, car « tout dépend de la structure de la collectivité locale ou territoriale ». Elle a ajouté qu'il fallait axer sa présentation en s'appuyant sur la méthode ABCD, c'est à dire A pour les attentes du client,  B pour les bénéfices du service ou du produit, C pour les caractéristiques et D, pour le démontrer. Il est également recommandé de pondérer le contenu par rapport au cahier des charges et de sélectionner les appels d'offres qui ont des critères multiples.

Le statut de libéral ne doit pas être pénalisant

Les fournisseurs ont également tout intérêt à connaître leurs concurrents. Vincent Goujon a également rassuré un participant qui demandait si le statut de libéral pouvait être pénalisant. « Il n'existe pas de critères qui pourraient favoriser une SARL au détriment d'un petite structure », a assuré le directeur des achats et de l'innovation du CNRS. « Au CNRS, il nous arrive de passer des marchés avec de petits cabinets, même ceux qui ne comptent qu'une seule personne, car nous privilégions l'expérience des seniors. D'ailleurs, les  éditeurs de logiciels sont souvent des sociétés unipersonnelles. Ce n'est pas du fait de leur taille, si l'on décide de ne pas les retenir. » Enfin, au cas où un fournisseur ne serait pas retenu, il lui est possible de connaître les raisons du rejet. Il dispose alors d'un délai de deux mois pour faire un recours auprès du Tribunal administratif.

Enfin, la réponse dématérialisée est encore perçue comme difficile par les participants ; car si tous disent répondre à des appels d'offres, rares sont ceux qui témoignent de l'expérience du dépôt d'offre dématérialisée. Pour les marchés de l'informatique, la bascule vers l'obligation de répondre aux marchés publics de plus de 90 000 euros s'est déjà généralisée. Mais le 1er janvier 2012 marque une nouvelle étape puisque les établissements publics auront l'obligation de recevoir les offres dématérialisées. Un nouveau cap à franchir.

Illustration: conférence de CICF Informatique sur les marchés publics: Crédit photo: CICF



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(19/09/2011 11:11:18)

La DSI du Ministère des Affaires Etrangères change de tête

A 53 ans, Nicolas Chapuis devient le DSI du Ministère des Affaires Etrangères. Il remplace Nicolas Warnery, nommé récemment ambassadeur de France au Togo. Comme son prédécesseur, le nouveau DSI est un diplomate et a connu une carrière presque sans lien avec la technologie.

Licencié en histoire, il est titulaire d'une maîtrise de Chinois et d'un diplôme de Mongol de l'Institut national des langues et civilisations orientales. Aujourd'hui ministre plénipotentiaire de deuxième classe, il a effectué la totalité de sa carrière, à partir de 1980, au sein du Ministère des Affaires Etrangères, surtout en Extrême-Orient (Pékin, Singapour, Shangaï, Oulan-Bator) ou au Ministère en lien avec cette région. Il a également réalisé quelques missions en Europe, notamment comme conseiller culturel et directeur de l'Institut français à Londres, en 2002-2003.

En 2009-2010, il a été détaché auprès du Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des collectivités territoriales comme préfet des Hautes-Alpes. De retour dans l'administration centrale des Affaires Etrangères, il est devenu coordinateur de la mission de prospective sur WikiLeaks en 2010, jusqu'à son affectation en tant que DSI.

Illustration : Nicolas Chapuis. Crédit photo : D.R
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(15/09/2011 09:31:35)

Pour moderniser l'Etat, Valérie Pécresse met en avant l'innovation

« Trop longtemps, l'immuabilité a été vue comme consubstantielle à l'administration » a fustigé Valérie Pécresse, ministre du Budget et de la Réforme de l'Etat, en ouvrant la session de clôture du Carrefour Adm'innov organisé par la Direction Générale de la Modernisation de l'Etat (DGME) à Bercy le 14 septembre 2011. La ministre du Budget et de la Réforme de l'Etat a poursuivi : « Ce temps est révolu. L'innovation est le creuset de la modernisation de l'Etat. Mais, au delà de la nécessaire volonté politique, la réforme de l'Etat ne peut se faire que par l'envie des acteurs publics. L'innovation vient du terrain. »

De fait, le Carrefour Adm'innov visait à présenter une quarantaine d'initiatives venues des administrations elles-mêmes. La centaine de participants était invitée à rencontrer les innovateurs et à tirer des leçons pour leurs propres pratiques ou bien à utiliser l'innovation présentée. Il s'agissait bien d'innovations, souvent procédurales ou méthodologiques, pas d'inventions technologiques. Dans la plupart des cas, les outils employés, souvent informatiques, étaient triviaux sur le plan technique.

Au delà de cette première journée, la ministre a annoncé l'ouverture -déjà réalisée dans les faits- du portail Adm'innov. Cet outil participatif vis à récolter des idées venant des fonctionnaires « de base » et ensuite à recueillir les avis des autres agents publics. La démarche va donc bien au delà d'une nouvelle « boîte à idées » pour se rapprocher des « réunions qualité » dans les divers avatars de la méthode Toyota, comme la méthode Lean.

Priorité aux initiatives de terrain

« Aujourd'hui, comme hier dans mes précédentes fonctions en instituant l'autonomie des universités, je crois à l'autonomie des acteurs, je réclame qu'on leur fasse confiance » a martelé Valérie Pécresse. L'objectif reste ce qui, justement, a toujours fait peur dans la fonction publique, à savoir la remise en cause des process existants.

La démarche de la ministre n'est cependant pas une rupture par rapport à de multiples initiatives, depuis des années, notamment avec la naissance de l'e-administration sous le gouvernement de Lionel Jospin. Mais, selon les dires de Valérie Pécresse, une étape nouvelle est franchie. « Il ne s'agit pas de créer une nouvelle situation immuable mais au contraire d'instituer une culture du changement permanent pour coller aux besoins eux-mêmes changeant de la population » a insisté la ministre.

En plus du portail participatif, un Prix Interministériel de l'Innovation sera là pour stimuler les troupes. Mis en oeuvre par la DGME, il sera remis pour la première fois au premier trimestre 2012, juste avant les élections présidentielles. Par ailleurs, quatre « communautés » sont instituées et organiseront des réunions régulières autour chacune d'une thématique : l'écoute des usagers, l'innovation des agents, les nouvelles technologies et la mise en réseau (au sens humain du mot).


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Les initiatives mises en avant à l'occasion du Carrefour Adm'innov étaient assez diverses. Il pouvait s'agir de « simples » sites web collectant des informations de sources diverses pour un meilleur service aux usagers (site mon-enfant.fr, répertoire « qui fait quoi »...). Certaines relevaient de procédures modernisées, par exemple avec la création de démarches en ligne. Parfois même, aucun outil technique n'était véritablement mis en place (comme avec une simple procédure de coordination des équipes sanitaires et sociales pour préparer une sortie d'hôpital pour les personnes âgées).

Modéliser des trajectoires de tir en 3D pour une expertise judiciaire

Malgré tout, il arrive que certaines initiatives ont une base technique. Par exemple, l'outil Tipi vise à offrir aux collectivités locales un terminal de paiement pour cartes bancaires en ligne mais respectant le droit public. Il en est de même pour le célèbre Gallica, la médiathèque en ligne. La douane a, de la même façon, conçu un outil d'information pour les voyageurs sous forme d'application pour smartphone. Le plus impressionnant reste probablement l'outil de modélisation en 3D d'une trajectoire de tir dans le cas d'expertises judiciaires après un crime.

Parfois, l'outil technique est trivial mais est au centre d'une réforme procédurale. Ainsi, une procédure claire et précise d'utilisation de la fonction de fusion de photographies (photomerge) dans le logiciel Photoshop permet de « redresser » des empreintes digitales sur des supports courbes en prenant des photographies sous des angles différents tout en garantissant leur utilisation dans une procédure judiciaire. De la même façon, un bon usage des tablettes et des formulaires interactifs va faciliter le recensement agricole.

Certaines des initiatives présentées étaient assez anciennes (le portail Jedeclare.com par exemple). Il restera à juger de l'efficacité de l'initiative ministérielle au delà de l'effet d'annonce. (...)

(09/09/2011 10:38:14)

La Cour des Comptes souligne la défaillance de la gouvernance IT de la sécu

L'essentiel du rapport de la Cour des Comptes 2011 sur la sécurité sociale est bien sûr consacré à des sujets directement liés aux dépenses de santé. Mais la part de ce rapport sur l'organisation de la sécurité sociale est tout de même importante et l'informatique fait l'objet, comme toujours, d'une certaine attention de la haute juridiction. La gouvernance reste bien souvent défaillante.

Ainsi, la Cour s'intéresse à l'Agence Technique de l'Information sur l'Hospitalisation (ATIH), en charge du fameux PMSI (Programme de médicalisation des systèmes d'information) et, partant, de tous les calculs à la base des discussions budgétaires. Si l'ATIH remplit globalement bien son rôle, son informatique subit « l'absence de schéma directeur et d'audits informatiques ». Des incohérences sont également relevées. Ainsi, le passage à la tarification à l'activité (T2A) des hôpitaux aurait dû entraîner la disparition de tous les forfaits à base quotidienne. Mais il demeure de tels forfaits en lien avec une refonte incomplète des systèmes de facturation. Parfois, des curiosités ne sont que marginalement imputables à l'informatique : ainsi, la mauvaise formation des agents utilisant le système de calcul de prestations Cristal aboutit à des incohérences entre le calcul fait par le système et ce qui est expliqué au bénéficiaire.

Il arrive également que des systèmes soient lancés sans avoir été assez testés. L'informatique se retrouve souvent sous la pression d'obligations légales ou de nouveaux textes réglementaires qui doivent être appliqués alors que leur parution est trop récente.

La productivité en cause

L'informatique est aussi, bien sûr, en première ligne lorsqu'il s'agit d'accroître la productivité des agents. Mais les objectifs ne sont pas toujours atteints, entraînant de fait de nouveaux développements pour tenter de rattraper le retard. C'est par exemple le cas au sein des URSSAF. La productivité pourrait être toujours mesurée grâce aux outils en place mais, trop souvent, des organismes n'effectuent pas ce calcul.

Cerise sur le gâteau, les services informatiques eux-mêmes sont fustigés quand il s'agit de parler de productivité. De manière assassine, la Cour dénonce : « Cette fonction support emploie presque 5 000 personnes dans les différentes branches. Sa gestion pose problème tout particulièrement dans un contexte de réorganisation des réseaux. » L'un des principaux problèmes relevé depuis plusieurs années concerne la dispersion des équipes et la multiplication des sites de production. De plus, les coûts des fonctions transverses comme l'informatique ne sont pas toujours ré imputés correctement dans les coûts de fonctionnement.

La Cour appelle, assez logiquement, à une gouvernance unifiée au niveau de l'ensemble des organismes de sécurité sociale. Cette unification n'est pas seulement à faire au niveau des outils mais aussi des procédures.

Illustration: Symbole de la Cour des Comptes

Crédit Photo: Cour des Comptes

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