La mesure la plus spectaculaire et la plus immédiate va entraîner la disparition ou plutôt la transformation de l'Artesi (Agence régionale des technologies et de la société de l'information Ile-de-France). Cette agence régionale est centrée sur la formation au numérique et son observation. Créée en 1998, très centrée sur les usages et leur adoption, elle va entrer dans un cadre plus grand, celui d'une agence régionale du numérique, ANR, qui devrait voir le jour dans un mois. Il s'agit de mieux ancrer le développement du numérique dans l'ambition régionale globale, celle du développement économique et du développement durable.
Au mois de juillet dernier, la région votait sa SRDEI, Stratégie régionale de développement économique et d'innovation. Le plan adopté vendredi en est la traduction pour la politique numérique. Dans ce nouveau cadre, la région va également investir. Plus qu'auparavant. Elle va se déployer dans deux axes : le haut débit, donc les infrastructures, et des projets, avant tout le télétravail et l'open source.
Pour le haut débit, la région va investir 150 millions d'euros sur dix ans, soit 15 ME par an, au lieu de 5,5 ME jusqu'alors (période 2004 / 2011). Le Conseil régional espère que son investissement, triplé par rapport aux dernières années, entraînera un effort comparable des autres intervenants.
Le rôle particulier de la région
Le développement des réseaux haut débit est une responsabilité partagée. La Région peut intervenir, mais aux côté de l'Etat, des autres collectivités locales, des opérateurs privés. Voire d'intervenants comme les universités et les grandes écoles, prééminent sur le territoire francilien. L'Ile-de-France se pose ainsi comme la garante de la « cohérence des différentes initiatives publiques et de la péréquation territoriale ». Sur ce dernier point, elle peut être à l'initiative de mesures destinées à un meilleur maillage du territoire.
La région intervient, en infrastructures, sur deux points : les universités et les RIP. Côté universités, elle co-finance 8 réseaux haut débit : Reve (Evry, avec le Genopole, les Mines, l'INT)), Remus (Marne-la-Vallée et 15 grandes écoles), RAP (37 universités parisiennes), Rubis (Val de Bièvre, Normale Sup', Paris XI, Onera), Saclay (Polytechnique, HEC..), Royal (Versailles St Quentin, Inra, iufm, Inria, Rectorat), Pacrret (Cerg, Essec, iufm, Crous), Nord paris (Paris VIII, Paris XIII). Pour les réseaux d'initiative publique, l'Ile-de-France a mis la main au portefeuille sur plusieurs projets, elle cite : Sem@fort en Seine-et-Marne, une partie du réseau des Yvelines, une partie de Debitex (nord parisien).
La région soutient également le télétravail. Là aussi pour répondre à d'autres préoccupations que celles directement liées à l'adoption des NTIC. Le télétravail se replace dans une réflexion sur les transports. La région veut favoriser l'émergence d'un réseau de nouveaux lieux d'accueil. Concernant l'open source, elle va amplifier ses soutiens au développement de briques applicatives en open source.
Illustration: Crédit photo: D.R
L'Ile-de-France soutient le développement du numérique
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Vendredi dernier, 30 septembre, le Conseil régional d'Ile-de-France a adopté son rapport cadre sur la politique numérique. Une décision qui implique des mesures budgétaires et administratives et qui nécessite le replacement de cette politique numérique dans un cadre plus large.
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