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Emploi
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(16/08/2010 12:06:40)
Wyde recrute 70 collaborateurs
L'éditeur de progiciels Wyde, spécialisé dans les secteurs de l'assurance et de la protection sociale, cherche à recruter 70 collaborateurs d'ici la fin de l'année Les profils recherchés sont des profils juniors (70%) et seniors (30%). Il s'agit de consultants et également de directeurs et de chefs de projets pouvant intervenir en maîtrise d'oeuvre ou d'ouvrage. Les candidats, issus de grandes écoles d'ingénieurs (Polytechnique, Mines Paris, ENPC, Centrale, Télécom ParisTech, Supelec, etc.), devront allier des compétences technologiques et fonctionnelles acquises au sein du monde de l'assurance et de la protection sociale, A défaut, ils devront disposer d'un fort attrait pour le secteur financier.
Les postes sont à pourvoir au siège de l'entreprise à Paris et dans les deux filiales de l'entreprise situées à Minneapolis (Etats-Unis), et à Québec (Canada).
Fondé en 1997, l'éditeur français développe et commercialise Wynsure, une gamme de progiciels destinée aux secteurs de l'assurance et de la protection sociale. A la fin 2010, l'entreprise devrait réaliser un chiffre d'affaires de 26 millions d'euros et disposer d'un effectif de 200 collaborateurs.
(...)
La SSII Groupe Cella recrute 80 ingénieurs en 2010
Créée en 1995, la société de services informatiques Groupe Cella annonce compte actuellement 420 salariés. En 2010, elle compte recruter 80 ingénieurs. La moitié de ces embauches permet de contrer le turn over naturel dans le métier des SSII, le reste doit assurer la croissance.
Le groupe assure quatre métiers : la maîtrise d'oeuvre en technologie objet, la maîtrise d'ouvrage dans le secteur banques et assurances, la qualité logicielle, le décisionnel. Quatre activités assurées par autant de filiales spécialisées : Virtutis, Eociane, Eositis, Notabilis. « Nous sommes une société à la fois très pointue techniquement et proche de nos salariés », nous précise Sylvain Curiel, qui dirige la SSII avec son frère Guy. Environ 70% de l'activité se réalise dans le secteur banques et assurances.
Restée jusqu'alors très discrète, focalisée sur des prestations techniques, la société veut avant tout préserver son indépendance. Groupe Cella est détenu majoritairement par deux frères Curiel, Sylvain le fondateur en 1995 et Guy qui l'a rejoint en 2001. La SSII a réalisé 34 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009, une rentabilité de l'ordre de 5%, jugée correcte, la course aux résultats n'est pas une priorité absolue, les dirigeants entendent avant tout garder la maîtrise de leur développement et mieux se faire connaître afin de recruter à armes égales avec les grandes SSII.
Indice Monster : l'emploi IT est remonté en juillet
L'activité du recrutement en ligne s'est intensifiée en juillet, après l'habituel ralentissement saisonnier du début de l'été. C'est ce que montre le baromètre de l'emploi publié par le spécialiste de la gestion de carrière Monster.
Dans l'informatique, le volume des offres a retrouvé son niveau du mois de mai, avec un indice de 104, en hausse de six points par rapport à juin 2010, et de 21 points comparé à juillet 2009. Même tendance pour la filière ingénierie dans son ensemble, qui a gagné sept points en juillet par rapport au mois précédent, et de 20 points si l'on effectue la comparaison avec juillet 2009. En parallèle, les professions intellectuelles et scientifiques ont progressé de quatre points au cours du mois dernier, gagnant 14 points, comparé à juillet 2009.
L'Ile-de-France en tête sur 12 mois
Après la baisse observée en juin, la région Nord a enregistré en juillet la croissance la plus forte de toutes les régions de l'Hexagone, avec un index en hausse de onze points sur les douze derniers mois. Mais sur les douze derniers mois, c'est l'Ile-de-France qui affiche encore et toujours la meilleure croissance, avec une hausse de 22% par rapport à juillet 2009.
+2% pour les bas salaires des ingénieurs et cadres IT
La F3C-CFDT a pris la décision de signer la revalorisation des bas salaires applicable à la branche Syntec (informatique, ingénierie, bureaux d'études, conseil, sondage, foires et salons). La hausse, qui se monte à 2 %, sera obligatoire dès extension de l'accord par le Ministre du travail, probablement en octobre 2010 (voir tableau ci-dessous). La comparaison doit s'opérer sur le salaire annuel en multipliant par 12 le salaire minimum mensuel, rappelle la CFDT.
Cliquer sur le tableau pour agrandir
Une première étape, estime la CFDT
Pour le syndicat, cette réévaluation ne peut être qu'un premier pas. « Nous avons obtenu deux rendez-vous avec la Fédération, l'un en septembre, l'autre en novembre, pour renégocier la grille et sa valeur », indique la CFDT dans un tract publié sur son site. Les revendications de la centrale syndicale portent sur le niveau des minima, mais également sur le respect de la grille de classification, le retour des augmentations collectives et également sur la mise en place des dispositifs de rattrapage pour ceux qui n'ont jamais été augmentés. De ce fait, le syndicat maintient ouverte sa pétition sur les salaires et invite à la signer massivement.
Orange veut se renforcer chez Photo Station Photo Service
Lors d'une réunion interne, tenue le 20 juillet dernier, la direction de France Télécom a indiqué aux syndicats de l'entreprise son souhait de devenir majoritaire au sein de la chaîne de magasins Photo Service Photo Station. La décision n'est pas encore prise et le Comité central d'entreprise sera informé en premier. Direction et syndicats ont simplement confirmé l'information.
Le climat social est en effet particulier dans cette chaîne. France Télécom souhaite convertir les magasins, spécialisés au départ dans le tirage photo, en boutiques de vente de téléphonie mobile. Ils sont en effet idéalement situés dans des centres commerciaux ou des centres ville. Photo Station Photo Service représente 285 magasins. Cinquante d'entre eux ne font que de la photo et sont directement concernés, ils devront soit se transformer, soit disparaître (en cas de redondance avec d'autres boutiques de l'opérateur situées à proximité).
Le climat social est d'autant plus délicat que le comité d'entreprise de cette société a obtenu du Tribunal de grande instance, le 16 avril dernier, la remise du pacte d'actionnaires à son expert. La direction ayant refusé se trouve contrainte de payer 500 euros d'astreinte par jour. France Télécom contrôle pour le moment 48,5% du capital via la CET (Compagnie européenne de téléphonie), qui elle-même contrôle la GDT, basée au Luxembourg, celle-ci étant majoritaire (depuis juillet 2008) dans la chaîne de magasins Photo Station Photo Service.
Apec : l'emploi informatique reprend des couleurs
Un peu plus de la moitié des entreprises interrogées dans le cadre du Baromètre Apec ont recruté au moins un cadre au deuxième trimestre 2010, soit cinq points de plus que l'an passé. Pour Eric Verhaeghe, président de l'Association, « ce résultat traduit une nette amélioration du moral des entreprises, notamment dans deux secteurs clés du marché de l'emploi cadre : l'informatique et, dans une moindre mesure, l'ingénierie et la R&D ». En effet, ces deux secteurs se distinguent par un net regain tant de leurs réalisations que de leurs prévisions de recrutement. Dans l'informatique, la situation se redresse nettement : 86% des entreprises ont recruté des cadres au deuxième trimestre 2010, soit dix points de plus que l'an passé, et 79% prévoient d'embaucher au troisième trimestre 2010, soit douze points de plus qu'au troisième trimestre 2009. Le bilan et les perspectives de recrutements dans l'Ingénierie-R&D sont également en progression : augmentation de quatre points des réalisations et de trois points des prévisions.
Une demande accrue en informatique de gestion
La progression des offres publiées dans le secteur des activités informatiques (24% de l'ensemble) s'accélère au deuxième trimestre 2010. Ce domaine retrouve ainsi un niveau de croissance élevé, après le fort recul qui avait marqué toute l'année 2009 (+69% au deuxième trimestre 2010, après +19% au trimestre précédent). Enfin, la hausse se poursuit dans l'ingénierie et la R&D (13% des offres, +38% au deuxième trimestre 2010), tout en restant en-deçà de l'évolution générale (+61%).
Au deuxième trimestre 2010, les niveaux de croissance des offres par fonction sont très variables. Avec près de 3 offres sur 10, la fonction informatique affiche une hausse plus importante que la moyenne (+74% par rapport au deuxième trimestre 2009). Et c'est dans l'informatique de gestion que la demande s'est le plus accrue (+75%). À l'opposé, la croissance des offres à destination des cadres est plus modérée en maîtrise d'ouvrage et fonctionnel (+24%). S'agissant des études et de la R&D, la progression des annonces est nettement moins forte que pour l'ensemble des catégories (14% des offres, +27% au deuxième trimestre 2010).[[page]]Par ailleurs, si les recrutements les plus difficiles sont ceux de la fonction informatique (66%), ce niveau est tout de même l'un des plus bas atteint dans cette catégorie, en baisse d'une vingtaine de points par rapport aux plus hauts niveaux atteints.
Légère amélioration pour les jeunes diplômés
En outre, pour la première fois depuis le déclenchement de la crise économique fin 2008, la situation des jeunes diplômés -tous secteurs confondus- s'améliore légèrement. 38% des entreprises prévoient de recruter des jeunes diplômés au troisième trimestre 2010, soit 4 points de plus qu'au troisième trimestre 2009. Par ailleurs, le regain d'intérêt pour les cadres de plus de 10 ans d'expérience, déjà constaté lors des trimestres précédents, se confirme. Ainsi, 42% des entreprises - au niveau global, dont l'informatique- envisagent de recruter des cadres de plus de 20 ans d'expérience au troisième trimestre 2010, soit un niveau jamais atteint pour le Baromètre.
Toutefois, ces prévisions de recrutement sont à relativiser, estime l'Apec. En effet, interrogées sur leurs recrutements de cadres réalisés depuis début 2010, les entreprises ont indiqué avoir recruté 27% de jeunes diplômés contre 9% de cadres de plus de 20 ans d'expérience. Ainsi, le fort intérêt pour les cadres très expérimentés dans les prévisions de recrutement ne se retrouve pas aussi fortement dans les recrutements effectifs. À l'inverse, alors que les prévisions de recrutements de jeunes diplômés sont en demi teinte, la part des jeunes diplômés dans l'ensemble des recrutements de cadres réalisés depuis début 2010 par les entreprises interrogées se situe à un niveau relativement élevé, même si les volumes de recrutement peuvent rester par ailleurs en retrait par rapport aux années précédentes.
Tempête sociale et juridique chez Viveo France
Depuis le mois de mars, les salariés de Viveo France enchaînent, à l'appel des syndicats, mouvements de grève et manifestations de protestation. Le litige opposant les salariés et la nouvelle direction de Temenos nommée par Genève porte sur un plan de restructuration annoncé moins d'un mois après l'annonce du rachat. Selon la CGT, le projet vise à stopper la commercialisation des produits V.Bank de Viveo en faveur de l'outil T24 de Temenos, et à supprimer plus d'un tiers des emplois (soit 64 postes sur un total de 180 salariés). « La précipitation avec laquelle fut annoncé ce projet de licenciement par la direction laisse à penser que la décision aurait été prise par le management de Genève, avant l'annonce officielle du rachat », peut-on lire dans un communiqué publié par la CGT. «Ceci, sans tenir compte ni de la qualité des produits, ni du sort des salariés, ni même des règles élémentaires du Code du Travail français destiné à protéger les salariés contre les licenciements abusifs. »
Du coup, le Comité d'Entreprise de Viveo a décidé de mandater un expert indépendant pour analyser la situation économique du groupe. Le rapport de l'expert a conclu qu' « il n'y avait pas de motif économique au projet de restructuration présenté et visant à supprimer plus du tiers des effectifs de Viveo France». Sur cette base, le CE a décidé d'assigner la direction en justice, en demandant au Tribunal de Grande Instance de Paris de prononcer la nullité du PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) en raison de l'absence de motif économique. L'audience a été fixée le 12 août au Palais de Justice de Paris.
De son côté, la direction de Temenos France estime que la situation est pour le moins paradoxale. «A ce jour, le nombre de personnes volontaires au départ est supérieur à celui des postes supprimés, expose la DRH Jocelyne Bailleul. En lançant cette action, le CE ne fait que paralyser le déroulement des choses. »
Baromètre Hitechpros/CIO : Les enseignements du second trimestre 2010
En cette fin de semestre 2010, on retrouve dans les secteurs d'activités les plus demandeurs, le secteur des « Assurances » avec 12,57 % des demandes, ainsi que les secteurs des « Services aux entreprises » 16,17 % et « Commerce et distribution » représentant 11,38 % des appels d'offres. Ces trois secteurs comptabilisent à eux seuls depuis le début de l'année presque la moitié des demandes des clients.
La technologie « .net » arrive, sur ce deuxième trimestre 2010, en tête des compétences demandées par les clients avec plus de 8 % des demandes. Elle retrouve sa place dans le trio de tête après avoir passé un semestre en recul. Les compétences « Autres SQL » et « Oracle » la suivent de près représentant respectivement 7,8 % et 6,9 % des demandes.
Concernant les autres compétences techniques, elles se répartissent entre 0 et 4,60 % des demandes. Dans la catégorie des professions les plus demandées, le trio de tête reste le même mais l'ordre des premières places a changé par rapport au trimestre dernier. Ainsi, le métier « Développeur » obtient la première place avec 22,81 % des demandes, suivi du métier « Chef de projet » avec 15,79 %. Pour finir, viennent les « Consultants » 14,04 %.
Des évolutions progressives
En termes de secteurs d'activités demandeurs, il y a peu d'évolutions. Ainsi, on constate que le secteur « Assurances » a maintenu sa place incontestable du secteur d'activité le plus demandeur en compétences informatiques. Depuis plus d'un an, il obtient la majorité des demandes avec cependant une légère baisse au fil des trimestres. Avec 21,6 % des demandes à la même période de l'année dernière, il récolte aujourd'hui 12,57 % de celles-ci.
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Le secteur « Service aux entreprises » a su s'imposer depuis le début de l'année, une surprise sachant qu'il représentait seulement 3,09 % des demandes au deuxième trimestre 2009, 2,6 % au troisième trimestre 2009 et 9,4 % au 4ème trimestre 2009. A noter une forte augmentation du secteur « Médias, communication, loisirs » avec 4,32 % des demandes au deuxième trimestre 2009, il atteint aujourd'hui 10,18 % des demandes. Serait-il le nouveau secteur prometteur des trimestres à venir ?
Du coté des compétences techniques, deux technologies restent particulièrement demandées et ont gardé leur place dans le trio de tête depuis un an. Ainsi, « .net » et « Autres SQL » sont restées sur l'ensemble de l'année parmi les compétences les plus recherchées. Quant à la technologie « Oracle », troisième acteur du trio de tête, sa répartition dans la demande a évolué de 4,2 % à la même période l'année dernière en montant jusqu'à 11,1 % en fin d'année 2009 pour se situer au deuxième trimestre 2010 à 6,9 %. « Systèmes Exploitation Windows » quant à elle a vu sa part dans la demande diminuer progressivement depuis un an pour passer de 11,4 % à 3,7 %. Enfin, concernant les métiers, l'analyse du deuxième trimestre 2010 par rapport au deuxième trimestre 2009 met en évidence plusieurs points.
Les métiers les plus demandés restent toujours tout au long de l'année ceux de « Chef de projet », « Consultant » et « Développeur ». Cependant, nous pouvons noter une intéressante progression du métier « Développeur » en baisse au trimestre précédent avec 17,8 % il remonte au second trimestre à 22,81 % des demandes. Une autre différence, par rapport au 2er trimestre 2009, est celle du métier « Chef de projet » représentant aujourd'hui 15,79 % des métiers demandés contre 21,60 % pour le trimestre dernier.
(...)(21/07/2010 17:46:24)
Réorganisation stratégique interne chez IBM
Ce rôle incombe à Steven A. Mills, qui devient ainsi vice-président senior et directeur du groupe systèmes et logiciels. Travaillant chez IBM depuis 36 ans, il était précédemment en charge de la partie logicielle. Rodney C. Adkins, vice-président pour les systèmes et le groupe de technologie reportera directement auprès de lui.
Cette combinaison matérielle et logicielle constitue une véritable rupture par rapport au passé, souligne Christopher Mines directeur de recherche chez Forrester Research. Il ajoute qu'une des principales raisons de ce rapprochement est que le hardware ne constitue plus que 20% des revenus d'IBM.
Autre facteur clé, l'écosystème a changé. L'analyste constate que la convergence intègre logiciel et matériel en offrant une diversité par rapport à l'ère Wintel (Windows et Intel) qui a perduré pendant 2 décennies. D'autre part certaines acquisitions comme Sun par Oracle montrent la synergie entre équipement et logiciel.
Les prétendants à la succession bien dotés
D'autres changements ont eu lieu notamment dans le domaine des services. Michael E. Daniels sera en charge de l'activité IBM Global Services, après s'être occupé de l'outsourcing et de l'intégration des services. Frank Kern, responsable des services aux entreprises depuis janvier 2009, rapportera directement auprès de lui. De son côté, Virginia M. Rometty s'empare de fonctions marketing et stratégie en complément de son poste actuel de responsable des ventes mondiales et de la distribution.
L'analyste pense que Samuel J. Palmisano, qui va atteindre 60 ans et donc l'âge de la retraite, pourrait demander de rester une ou deux années supplémentaires. Christopher Mines croit aussi que « Daniels et Rometty sont des successeurs potentiels évidents ».
Illustration: Steven Mills, IBM
(...)(21/07/2010 10:43:53)France Telecom réembaucherait dans la R&D
(Source EuroTMT) Au-delà de la grave crise sociale traversée par l'opérateur, le mandat de Didier Lombard, son ancien PDG, aura, paradoxalement, pêché sur un terrain où il aurait dû, sinon exceller, du moins faire bonne figure : celui de l'innovation technologique.
Ancien patron du CNET et du programme Télécom 1, Didier Lombard est un ingénieur féru de hautes technologies. Il avait fait de l'amélioration de l'efficacité du groupe en matière de recherche-développement (R&D) une priorité. Il avait ainsi tracé, notamment lors de la présentation du plan NexT en 2005, une feuille de route claire en termes d'innovation. Ce terrain de la R&D était bien connu du « père » de la Livebox, et à l'époque bras droit de Thierry Breton.
Cinq ans plus tard, force est de constater que le bilan n'est pas à la hauteur des ambitions. Et ce n'est pourtant pas faute d'avoir annoncé la couleur, parlant notamment de « réduire significativement le time-to-market » des nouveaux produits et de ne lancer que des innovations en phase avec les attentes du marché.
Une multitude d'initiatives
Pour ce faire, Didier Lombard a alors imaginé un concept de « Technocentre », inspiré de celui de Renault à Guyancourt, associant R&D, marketing et spécialistes du lancement opérationnel. Créé en janvier 2006, sa direction est alors confiée à Georges Penalver, un transfuge de Sagem, avec pour objectif d'obtenir rapidement des résultats en termes d'innovation et de lancement de nouveaux produits.Une autre structure d'accompagnement, l'Explocentre, davantage tournée vers les usages et le design et dont la direction est confiée à Marc Fossier, un proche de Didier Lombard, vient compléter le dispositif. Un contexte dans lequel la R&D du groupe s'en trouve alors profondément réorganisée.
Un an plus tard, exit France Télécom R&D et place à une quinzaine d'« Orange Labs » répartie dans une dizaine de pays sur quatre continents. Et pour être plus « agile » encore, le groupe crée, fin 2007, Orange Vallée, une structure légère fonctionnant en mode start-up et dont la direction est confiée à Jean-Louis Constanza, un agitateur d'idées, ancien patron de Tele 2 France et de Ten, opérateur mobile virtuel précurseur en matière de messagerie et de navigation sur internet.
Des remises en cause pour absence de résultats
Alors que l'existence d'Orange Vallée ne semble pas remise en cause, du moins pour le moment, l'Explocentre a été discrètement dissout début 2009. Autant d'éléments qui montrent le flottement de la stratégie R&D de France Télécom au cours de ces dernières années. Témoin, Unik, un téléphone mobile, conçu au sein du Technocentre, dont le lancement, directement piloté par Didier Lombard, s'est avéré peu concluant. Ce mobile permettait d'utiliser indifféremment un réseau fixe ou cellulaire, se branchant soit sur le boîtier ADSL du domicile afin de passer des appels fixes ou via le GSM pour des appels en mobilité. Le concept reposait sur un protocole spécifique, l'UMA, que seul France Télécom mit en oeuvre dans l'hexagone. Les résultats commerciaux d'Unik - pourtant lancé à la grande époque de la « convergence » - s'avèreront très en deçà des ambitions initiales.
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En matière de convergence entre le fixe et le mobile, SFR pour sa part avait opté pour une géolocalisation du téléphone mobile afin de facturer dans certaines zones des tarifs différenciés lors des appels. Finalement, l'Unik avait des petits airs de be-bop, ce premier téléphone sans fil, lancé par France Télécom et qui avait été totalement balayé par le démarrage du GSM.
Ce constat globalement sévère sur la R&D de France Téélcom est partagé par un ancien membre du comité exécutif : « le problème réside dans l'absence de priorités clairement définies dans un contexte où l'absence de gouvernance du groupe a nécessairement rejailli sur la R&D. Quoiqu'on en dise, tout cela est resté extrêmement confus, mal coordonné avec une répartition des tâches particulièrement floue ».Un jugement sévère corroboré par celui des syndicats qui dénonçaient alors un fonctionnement en mode « prestataire » aboutissant à transformer FT R&D en une sorte de SSII interne. Et un syndicaliste de lâcher un jour en comité d'entreprise : « l'Explocentre, c'est le CPE [NDLR :Contrat Premier Embauche, type de contrat de travail à destination des moins de 26 ans en 2006. La contestation d'une partie de la population avait fait reculer le pouvoir exécutif qui enterra cette réforme proposée par Jacques Chirac] de FT R&D ».
Autant dire que le dispositif imaginé par l'équipe dirigeante passait mal. Autre maladresse, l'intervention de Didier Lombard, en janvier 2009, à Lannion, le berceau du groupe en matière de R&D, pour qui « la pêche aux moules, c'est fini ! ». Une boutade prononcée sur un ton badin mais qui illustre un manque de focus autour de la stratégie R&D du groupe.
Vers une reprise des embauches dans la R&D
Didier Lombard est désormais remplacé par Stéphane Richard, la situation n'est pas apaisée pour autant. Seule certitude, les Orange Labs ont perdu plusieurs centaines de collaborateurs en France au cours de ces dernières années et emploient aujourd'hui environ 3 000 personnes au total, dont 800 à l'étranger, y compris les 450 collaborateurs du Technocentre.
Il s'agit d'une force de frappe non négligeable avec un budget correspondant de l'ordre de 900 millions d'euros par an à condition d'en faire bon usage. Peu disert sur le sujet, hormis quelques banalités d'usage, on ne connaît pas grand-chose des intentions de Stéphane Richard en matière de R&D. Seul signal adressé aux chercheurs par le nouveau directeur général, visitant le centre de Lannion, il a promis qu'il resterait le coeur de la R&D du groupe et que la R&D bénéficierait aussi d'une partie des 10 000 embauches promises sur trois ans en France.
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