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Urbanisation et SOA

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(22/01/2009 16:46:04)

Microsoft livre du code à un projet SOA de la fondation Apache

Microsoft a, pour la première fois, contribué à un projet Open Source Apache sous forme de code. L'équipe 'interopérabilité' de l'éditeur, sous la direction de Sam Ramji, avait déjà exprimé son soutien au projet Stonehenge en novembre, lors du dernier ApacheCon, la conférence utilisateurs de la fondation Apache. Stonehenge vise à démontrer les possibilités d'interopérabilité d'applications SOA (conçues selon les préceptes des architectures orientées services) conformes aux standards du W3C et de l'Oasis, lorsqu'elles sont implémentées dans des technologies différentes et exécutées sur des plateformes différentes. Microsoft a travaillé sur un projet d'application de démonstration, StockTrader, logiciel de gestion d'un portefeuille boursier. Développé en .Net et recourant aux services Web, il est notamment compatible avec une implémentation Java réalisée par IBM. Microsoft a également travaillé avec WSO2, éditeur de middleware Open Source, qui avait déjà fourni le code de son application StockTrader. Cette fois, c'est Microsoft qui a livré sa propre implémentation, et qui engage trois personnes de son équipe dans le processus. Cet investissement dans la communauté Apache avait commencé en juillet dernier, lorsque Microsoft a décidé de devenir l'un des sponsors de la fondation, au niveau Platinum - soit le niveau de soutien financier maximum, de 100 000 dollars. L'ensemble de ces actions porte l'empreinte de Sam Ramji, qui expliquait lors d'un récent point presse avec des journalistes français que la politique d'ouverture qu'il mène porte ses fruits, mais que cela prendra des années avant que Microsoft ait une attitude totalement apaisée à l'égard de l'Open Source. (...)

(14/01/2009 07:07:33)

Gartner : en 2009, les DSI devront faire mieux avec autant

C'est plutôt une bonne surprise, pour Gartner : les budgets informatiques ne diminueront pas en 2009. Le cabinet d'études a publié son enquête annuelle « CIO Agenda Survey », réalisée auprès d'un peu plus de 1500 entreprises et administrations, représentant un montant de dépenses IT annuelles de plus de 138 Md$. Il en ressort qu'après plusieurs années de croissance continue (1,3% en 2004, 2,5% en 2005, 2,7% en 2006, 3,0% en 2007 et 3,3% en 2008), les dépenses en 2009 seront étales, à + 0,16%. Le cabinet s'attendait-il à bien pire ? « Oui, répond Dave Aron, vice-président de Gartner. Nous prévoyions un tableau bien plus négatif, avec davantage de coupes, et de projets d'externalisation. » Ces derniers permettent en effet de transformer la structure des coûts, une opportunité bienvenue en ces temps de crise économique. « Or, il n'y a pas de signaux en ce sens. » De même, si Gartner conseille aux DSI de saisir l'opportunité de remettre à plat leur organisation, et de « couper les branches mortes », il ne devrait pas y avoir de plans de licenciements, du moins pas en grand nombre. « Rien ne le laisse présager, et les départements informatiques sont déjà bien maigres. Il faut noter en outre que très peu d'entreprises subiront une baisse de leur budget IT de plus de 10%. En Europe, par exemple, cela ne concernera que 8% des entreprises. » Gartner aux DSI : « travaillez plus intelligemment » Reste que les DSI devront tout de même se serrer la ceinture, alors que la pression venant du métier n'a aucune raison de diminuer, au contraire. Pour Gartner, l'informatique pourra toujours apporter de la valeur à condition d'être plus efficace. En d'autres termes, « il ne s'agit pas de faire plus avec moins, mais de travailler plus intelligemment ». Dave Aron explique que « les DSI vont devoir prendre au sérieux la notion de stratégie, et établir des priorités en fonction de ce que l'IT peut apporter au business ». L'analyste s'attend à très peu d'investissements dans les nouvelles technologies. « Un peu de Web 2.0, de virtualisation, de collaboratif. » Gartner conseille plutôt de faire porter le gros des efforts sur « une utilisation plus stratégique des technologies déjà en place, comme le décisionnel, dont la plupart des projets jusqu'à présent ont échoué à vraiment délivrer de la valeur ». Gartner conseille un pilotage des projets par le risque [[page]] Le conseil de Gartner pour utiliser plus efficacement des technologies déjà installées ? « Etablir des métriques strictes pour mesurer la valeur en termes métier, explique Dave Aron. C'est ce que font les DSI les plus avancés. » Ils doivent aussi sortir de leur sphère d'influence, et parler en termes métier avec le directeur financier et le directeur général. C'est ainsi qu'avec les outils de gouvernance appropriés, ils pourront piloter les projets en termes de risques. « Les DSI doivent se demander : quels risques y a-t-il si j'annule tel projet ? Quels risques y a-t-il si j'investis dans tel projet ? » SOA, virtualisation et cloud apportent une flexibilité bienvenue Pour Dave Aron, si les DSI mettent en place cette stratégie, tous les projets à long terme ne sont pas condamnés. On pense par exemple aux SOA (architectures orientées services), qui impliquent à la fois de la transformation du SI et une démarche transversale. « Les SOA sont toujours sur le radar des DSI, d'autant plus qu'elles n'impliquent pas nécessairement un projet d'un seul tenant, cela peut être fait de façon très modulaire. » En outre, remarque Dave Aron, « les SOA contiennent une promesse de flexibilité, d'agilité, tout comme la virtualisation et le 'cloud computing', ce qui rend ces technologies particulièrement intéressantes en ce moment ». Parmi les autres priorités des DSI listées par l'enquête de Gartner, on retrouve, principalement en France, d'ailleurs, la volonté d'améliorer la qualité du service rendu par l'IT. Ce qui dénote peut-être un léger manque de maturité sur les solutions orientées Itil (référentiel de bonnes pratiques), observe Dave Aron. La bonne nouvelle est que les DSI français devraient être un peu plus gâtés que leurs homologues étrangers. Gartner, qui a interviewé 16 entreprises françaises (totalisant 4 Md$ de dépenses informatiques), arrive à la conclusion qu'en France les budgets devraient connaître une légère augmentation, de 1,26% en moyenne. (...)

(13/01/2009 12:33:44)

Avis de décès des SOA : les réactions

Notre article et le billet de blog sur l'avis de décès des SOA prononcé par Anne Thomas Manes, du Burton Group, ont suscité des commentaires. Le directeur technique de l'éditeur Scort et le directeur technique du cabinet d'architecture Vistali nous ont spontanément fait parvenir leur réponse. Marc Boullier, directeur technique de Vistali, explique ainsi que beaucoup de technologies qui semblaient avant-gardistes à une époque sont finalement passées aujourd'hui dans notre quotidien (à lire ici). Jean-François Maury, directeur technique de Scort, indique de son côté qu'on n'a pas assez pris en compte les problématiques organisationnelles (à lire ici). (...)

(09/01/2009 12:52:36)

Avis de décès des SOA sur le blog du Burton Group

Anne Thomas Manes, vice-présidente du cabinet d'analyse Burton Group (et ex-CTO de Systinet), a prononcé l'avis de décès des SOA. Dans un billet de blog intitulé « SOA is Dead; Long Live Services », Anne Thomas Manes prononce l'oraison funèbre des SOA, décédées le 1er janvier 2009, victimes de la crise économique. Pour l'analyste, les architectures orientées services ont demandé aux entreprises tellement de dépenses et débouché sur si peu de résultats spectaculaires que la récession économique ne peut que leur être fatale. De fait, les SOA sont par nature des projets transversaux, et leur financement pose un gros problème : soit les responsables d'un projet départemental acceptent de payer davantage pour initier une démarche SOA, soit plusieurs départements ou divisions métier s'unissent - généralement sous la férule de la direction générale - pour fournir le financement. Or quand les budgets se voient restreints, on commence évidemment par couper dans ce qui n'apparaît pas essentiel à court terme, et on tâche de préserver le budget pour les besoins internes à chaque division métier. Toutefois, Anne Thomas Manes prend soin de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Si les SOA sont devenues un gros mot, le message qu'elles véhiculent doit demeurer. Les systèmes d'information ont besoin de réflexion architecturale et d'orientation services. D'ailleurs, cette dernière notion se retrouve dans nombre de technologies 'hype' - à la mode, comme les technologies associées aux SOA l'ont été. Les 'mash-up' (combinaison de services applicatifs en ligne), le 'cloud computing' (ressources informatiques en ligne) ou le 'Saas' (logiciels fournis en ligne sous forme de services) relèvent ainsi tous de l'orientation services. (...)

(07/01/2009 09:28:29)

IBM finalise l'acquisition d'Ilog

Entamée le 28 juillet dernier, l'acquisition pour environ 215 millions d'euros d'Ilog par IBM est enfin parachevée. Les gammes de produits de l'éditeur français rejoignent l'offre Websphere du géant américain, tandis que les technologies devraient venir améliorer plusieurs offres d'IBM : la gestion des règles métier (BRMS) pour l'offre de gestion des processus métier (BPM), les outils de visualisation pour les offres Tivoli et Lotus... Ilog compte environ 850 employés, et jusqu'à présent IBM - qui fait l'objet de rumeurs insistantes sur un important plan de licenciement - n'a guère donné de détail concret sur l'intégration. Sachant que les relations d'Ilog avec la presse doivent désormais passer par IBM, LeMondeInformatique.fr attend une réponse de la part de l'Américain. (...)

(06/01/2009 17:04:30)

Annuels Progress Software : l'offre SOA tire le chiffre d'affaires

L'éditeur Progress Software a achevé son exercice fiscal 2008 sur un chiffre d'affaires de 515,56 M$ qui doit essentiellement sa progression de 4,5% à ses solutions destinées aux architectures orientées services (SOA). Sur l'année, son activité liée à ces produits d'infrastructure (gamme Apama, Sonic ESB, gamme Actional, etc.) a globalement progressé de 31,7% à 109,3 M$. Sur les lignes Apama Capital Markets et Apama Complex Event Processing, les ventes ont même enregistré +70%. Avec ces produits, l'éditeur s'est octroyé en 2007, selon IDC, 20% de parts sur le marché du « Complex event processing », derrière Tibco (40% de parts). L'ensemble de ces offres d'infrastructure ne pèse toutefois que 21% du chiffre d'affaires total de Progress Software, la part la plus importante (64%) étant toujours réalisée sur la plateforme de développement OpenEdge dont le chiffre d'affaires a reculé de 1,54% en 2008, à 331,4 M$. Le reste des revenus repose sur la gamme de composants de connectivité, Datadirect, dont les ventes ont augmenté en 2008 de 5% environ, à 77,5 M$. Iona et Xcalia pour enrichir l'offre SOA L'année 2008 a été marquée pour Progress Software par deux rachats sur le marché des produits SOA. D'une part, en avril, sa division Datadirect a mis la main sur la start-up française Xcalia, éditeur de solutions d'accès aux données. D'autre part, en juin, l'éditeur a racheté l'Irlandais Iona Software pour 149 M$, ce qui lui a permis de récupérer l'offre Artix. Sur son quatrième trimestre fiscal, malgré un bénéfice net en recul de 47% par rapport au quatrième trimestre 2007, Progress Software souligne que ses ventes de licences ont progressé de 4%, à 56,1 M$, à un moment où l'ensemble des éditeurs a subi des revers. Sur l'exercice, les ventes n'ont progressé que de 2,7%, à 192,22 M$. Elles pèsent 37% du chiffre d'affaires, alors que la part la plus importante (53%, 275,22 M$) provient des revenus de la maintenance. Les services représentent 9,8% du CA, à 50,8 M$. (...)

(02/01/2009 16:01:29)

2008-2009 : bilan et perspectives

Netbooks qui relancent un marché de la micro morose, prise de conscience écologico-économique avec le Green IT, débuts du 'cloud' et affirmation du Saas, 2008 a encore été une année riche pour tous les décideurs du monde informatique. Une année pleine de conflits, aussi, au niveau économique (tarifs SAP, fusion-hésitation avortée entre Microsoft et Yahoo...) comme au niveau social, avec une avalanche de plans d'économies et de suppressions de postes. LeMondeInformatique.fr a fait le tri pour vous, et vous propose la synthèse de tout ce qu'il faut savoir pour aborder 2009 dans les meilleures conditions. Un dossier à imprimer et à conserver - avec tous nos voeux de bonheur et de réussite pour cette nouvelle année. (...)

(31/12/2008 12:25:45)

Bilan 2008 : La guerre des RIA réconcilie SOA, mash-up et Web 2

Les clients lourds, à installer sur chaque ordinateur, n'ont plus la cote : trop complexes à installer et mettre à jour, incompatibles avec la vaste majorité des terminaux, ils se sont fait voler la vedette par les interfaces Web. Mais les interfaces HTML, même mâtinées de Javascript (concept Ajax), restent trop simplistes pour des usages avancés, et impliquent de rester connecté en permanence. Le constat ne date pas d'hier, et on parle depuis des années des clients pour les applications Internet riches (RIA), qui reprendraient le meilleur des deux mondes : projets XUL chez Mozilla, GWT chez Google, Apollo chez Adobe, WPF/E chez Microsoft, RCP chez Eclipse et chez Sun Netbeans, OpenLaszlo (implémentation Open Source de Flex)... La véritable émergence des RIA, toutefois, peut vraiment être située en 2008. C'est en effet ces derniers mois que les quatre gros acteurs du secteur ont peaufiné leur stratégie et leur technologie. Google, avec son offre en Open Source, qui permet à tous les développeurs Java de créer simplement des interfaces riches, a su habilement diffuser son GWT (Google Web Toolkit). Adobe a enfin compris qu'il lui fallait diffuser le plus largement possible - donc gratuitement pour les terminaux mobiles, comme pour les PC - sa plateforme d'exécution Flash, car son installation conditionne en partie le succès de ses offres Flex (client Flash permettant la manipulation des sources de données) et AIR (Adobe Integrated Runtime, client riche complet) ; l'autre condition du succès étant le soutien de la communauté de développeurs et de créatifs. Avec la deuxième version de Silverlight, Microsoft a concrétisé la promesse d'un client riche s'adressant - comme chez Adobe - à la fois aux créatifs et aux développeurs. Sachant que si la communauté .Net est extrêmement importante, Microsoft doit encore faire ses preuves pour séduire les graphistes. Et Sun a - enfin ! - sorti sa propre solution, dont il parlait depuis plus d'un an et demi, JavaFX. L'inventeur de Java part évidemment avec un atout sérieux, la diffusion de la plateforme d'exécution Java. En revanche, la version 1.0 a franchement laissé sceptiques les spécialistes du domaine : Sun a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'atteindre la productivité et le résultat des solutions concurrentes. Il est probable que ces différentes technologies cohabitent. Mais plusieurs tendances devraient assurer leur succès. D'abord, les RIA peuvent aussi bien servir aux applications professionnelles, pour remplacer des clients complexes ou vieillissants, que grand public, notamment dans le monde du Web 2.0 qui mise avant tout sur l'interactivité. Elles bénéficient donc de facto d'une large audience potentielle, renforcée par le fait que les utilisateurs en entreprise (notamment les 'digital natives') souhaitent de plus en plus pouvoir travailler avec des interfaces aussi ergonomiques que ce qu'ils utilisent au quotidien dans leur vie personnelle. Ensuite, les types de terminaux se multiplient (ordinateur, netbook, smartphone...), et leur seul point commun est Internet - et la capacité du navigateur embarqué à télécharger la plateforme d'exécution idoine. Enfin, les RIA correspondent exactement à la philosophie guidant actuellement les développements : architectures orientées services (SOA) et mash-up (combinaisons de services applicatifs au niveau du poste client ou des serveurs Web). Ce sont en effet les clients idéaux pour accéder à des services divers et les agréger avec une interface fonctionnelle et agréable. A lire sur le sujet : - Le 29 décembre : Sun assure que JavaFX sera entièrement disponible en Open Source - Le 19 décembre : Adobe sort une version Linux de son client riche AIR - Le 19 novembre : Adobe Max : AIR 1.5 s'adapte aux capacités de Flash 10 - Le 19 mai : Moonlight, la version libre de Silverlight fait ses premiers pas - Le 16 décembre : Les clients Adobe témoignent de leur utilisation des RIA - Le 5 décembre : Sun JavaFX : technologie RIA à la traîne et stratégie à revoir - Le 14 octobre : Silverlight 2 convoque Eclipse via le Français Soyatec - Le 1er juillet : Le contenu Flash accessible aux moteurs de Google et Yahoo - Le 7 mai : JavaOne : Sun présente sa technologie de client riche JavaFX - Le 17 avril : Microsoft rejoue Mix au public français - Le 25 février : Adobe lance officiellement son offre de clients riches - Le 1er décembre : Adobe Max : Flash et AIR mixent vidéo et réseaux sociaux - Le 9 juin : Silverlight 2 pourra être programmé en Ruby ou Python - Le 7 mai : Adobe veut diffuser Flash gratuitement sur les mobiles - Le 18 avril : Silverlight supportera les DRM avant la fin de l'année - Le 17 mars : Flash Lite et PDF bientôt sur Windows Mobile - Le 11 mars : Microsoft dévoile ses ambitions pour un Silverlight mobile - Le 25 février : Ilog intègre ses composants de visualisation à AIR et Flex (...)

(16/12/2008 16:45:37)

Les clients Adobe témoignent de leur utilisation des RIA

Plus de 200 décideurs ont répondu présent à l'invitation d'Adobe, et ont assisté à la conférence sur les RIA (applications Internet riches) qui s'est tenue ce jour à la Défense. A la différence des conférences Max des semaines passées (à Las Vegas puis à Milan), l'objectif ce mardi était de parler à un public pas forcément technique, et ne connaissant pas toujours les solutions Adobe, en particulier AIR et Flex. Plus que de technologie, il a donc surtout été question de la façon dont les RIA peuvent aider à rendre les applications d'entreprise plus efficaces, et les applications ouvertes au public plus à même de retenir leur attention et de les inciter à dépenser davantage. Plusieurs cas d'entreprise - Maaf, Etam (cf. page suivante), Gaselis, Orange... - ont illustré ces promesses. La tâche de planter le décor a été confiée à Christian Fauré, de la SSII Atos Origin. Pour lui, « le Web est devenu la plateforme de l'industrie IT », ce qui a conduit à « une phase de désajustement », les entreprises devant adopter « le Web, son architecture, ses pratiques, ses usages ». Un moyen simple de le faire dans de bonnes conditions serait de passer par une réflexion sur les RIA. Des données plus fiables et plus facilement compréhensibles Premier avantage des RIA, indique Christian Fauré : l'ergonomie qu'elles proposent améliore la saisie des données, ce qui par conséquent en améliore la qualité. Or, dit-il, nous sommes passés, après « les ères du hardware, du software et du netware », dans l'ère du « dataware », puisque aujourd'hui ce sont les données qui symbolisent la richesse du patrimoine d'une entreprise. Les RIA sont aussi, a rappelé plus tard Adobe, une très bonne solution pour rendre le décisionnel beaucoup plus graphique et ergonomique (à l'aide notamment des composants Elixir d'Ilog). Or un décisionnel efficace repose avant tout sur des données de qualité, a souligné Christian Fauré, citant un ami : « Si tu as de la merde en bas, tu auras de la merde en haut. » Des applications sous forme de flux, et des services découplés de la couche présentation Les RIA imposent par ailleurs un nouveau type de collaboration entre IT et métier, ce qui leur est bénéfique, avance Christian Fauré. « Les RIA impliquent un effort de scénarisation », dit-il. Avec un client riche, les applications ne se présentent plus comme des successions de pages, mais « sous forme de flux ». Cette façon de prendre l'utilisateur par la main évite les écueils des applications transposées dans les navigateurs : écran blanc pendant qu'une page se charge, temps de chargement pouvant dépasser la seconde, impossible de revenir en arrière sans provoquer de comportement bizarre... Autre avantage des RIA, elles induisent un découplage entre la couche présentation et la couche services, ce qui en fait les meilleures amies des architectures orientées services. Vivek Badrinath, directeur de la technologie chez Orange, a insisté sur ce découplage : c'est la base technologique sur laquelle l'opérateur compte s'appuyer pour son offre de convergence, qui doit faire travailler ensemble trois systèmes d'information différents, pour le fixe, le mobile et Internet. Orange propose d'ailleurs désormais une vingtaine d'interfaces vers des services qu'il offre, et que des développeurs (hobbyistes ou partenaires) peuvent librement utiliser, au sein de mash-up (applications composites). Etam révolutionne le mode de fonctionnement de ses RH avec Flex [[page]] Dans l'après-midi, Etam a bien illustré la façon dont une ergonomie moderne peut révolutionner le mode de fonctionnement d'une entreprise. Guy Chevreau, responsable des domaines RH et paye de l'enseigne, a mis en oeuvre Flex (qui s'appuie sur le Player Flash côté client) afin de permettre aux responsables de magasins d'agir eux-mêmes sur les données SAP. Aujourd'hui, a-t-il expliqué, les managers envoient chaque mois par fax des fiches papier au siège, où est effectuée la saisie. Ce qui prend du temps et engendre des erreurs - et devient de plus en plus handicapant au fur et à mesure que grandit l'entreprise (Etam compte 687 magasins en France, plus de 3600 dans le monde). Le client riche change sa cinématique en fonction des règles de gestion La solution retenue se compose de quatre éléments : l'application cliente sur le TPV (terminal point de vente) en magasin, conçue en Flex et déployable à distance ; le serveur de communication Blaze Data Services pour faire le lien avec Netweaver, le middleware SAP, et ce dernier qui communique avec l'application RH du progiciel. A la différence de ce qui se passerait en cas d'accès direct au progiciel, via une interface Web, par exemple, le responsable de magasin qui utilise l'application n'a pas besoin de connaître les règles de gestion de SAP : elles sont encapsulées dans l'application Flex. C'est elle qui valide ou non les saisies, et qui modifie son comportement (autrement dit la cinématique de l'application) en fonction des données saisies. Pour une embauche, par exemple, selon que l'employé est français ou non, pris en CDI ou en CDD, en temps partiel ou temps plein, les champs à remplir changent automatiquement. De bonnes performances même quand tout le monde se connecte en même temps Autre bénéfice de l'encapsulation des règles de gestion dans le client : les traitements sont exécutés en local, et les serveurs ne sont donc sollicités que pour un bref échange de données. Ce qui garantit les performances, alors même que tous les managers devraient se connecter en même temps : le matin, juste après l'ouverture, quand il y a encore peu ou pas de clients. Dans le processus, le responsable de magasin conserve les mêmes attributions au niveau RH, indique Guy Chevreau, mais « il renforce son rôle managérial », puisque grâce à l'outil, il peut désormais savoir précisément où en est son équipe en termes d'heures effectuées ou de soldes de congés. La décision d'utiliser Flex a été prise en juillet dernier, et le déploiement massif ne devrait pas intervenir avant mars, pour éviter aux gens d'avoir à s'adapter à un nouvel outil pendant les fêtes ou les soldes. Néanmoins, précise Guy Chevreau, les résultats déjà obtenus ont poussé Etam à réfléchir à d'autres pistes. Le même principe pourrait ainsi être appliqué pour suivre les stocks, afin de renseigner les clients sur la disponibilité d'un produit dans un magasin de la marque à proximité, par exemple. (...)

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