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(07/09/2011 13:02:27)
Gérald Karsenti, PDG de HP France, tente de justifier les annonces stratégiques de l'été
Après les annonces estivales remarquées de Leo Apotheker, CEO de Hewlett-Packard, sur l'arrêt brutal de la commercialisation des tablettes TouchPad et des smartphones Vee animés par webOS et la mise à l'écart de la division PSG (Personal Systems Group), les clients, les revendeurs et les salariés de la firme de Palo Alto se posaient de nombreuses questions. Pour faire le point sur ces annonces et notamment la décision d'acquérir l'éditeur britannique Autonomy pour un montant de 10 milliards de dollars, nous avons rencontré Gérald Karsenti, nommé en juin dernier PDG de HP France, pour une explication de texte.
Première interrogation, pourquoi des annonces aussi précipitées avec notamment l'abandon du marché des tablettes Internet un mois après le lancement en fanfare du TouchPad. « Leo Apotheker a fait des choix courageux. Un patron qui hésite se plante » assure pour commencer Gérald Karsenti. « HP est dans une position unique, mais le marché se segmente en deux catégories, la technologie et les métiers d'un côté - avec la mise en oeuvre de projets - et le monde des utilisateurs - avec les PC et les objets numériques. » Aujourd'hui, l'analyse de la direction mondiale de HP est que la division PC n'était pas assez réactive. « Cela va tellement vite qu'il faut prendre les décisions plus rapidement. La division PC souffrait de ces arbitrages et il faut redonner de la souplesse et de l'autonomie à cette activité en la mettant à côté ».
Scission, cession ou statu quo
Aujourd'hui la question qui préoccupe les revendeurs et les salariés de la compagnie, est bien de savoir si Leo Apothoker envisage une scission comme avec Agilent il y a 12 ans, une cession au plus offrant, ou le statu quo. Pour bien comprendre l'enjeu, il est nécessaire de rappeler que l'activité PC grand public a plombé les résultats de HP au dernier trimestre. Le chiffre d'affaires global de la division PSG a en effet baissé de 5 % sur un an, avec une marge de 5,7 %. Dans les entreprises, le CA des PC progresse de 13 %, alors qu'il baisse de 23 % chez les particuliers. Les imprimantes et systèmes associés (division Imaging and Printing Group, IPG) voient par contre leur CA progresser de 5 % avec une marge de 17 %, tandis que la partie services progresse de 2 % sur un an, avec une marge de 15,2 %. La division serveurs et stockage (ESSN) a progressé de 15 % avec une marge de 13,8 %. Les logiciels croissent de 17 %, avec une marge de 20,2 %. Les services financiers, enfin, augmentent de 17 % avec une marge opérationnelle de 9,4 %.
Il y a sept ans, IBM avait vendu son activité PC en estimant que les marges réduites qu'elle lui apportait ne valaient pas la peine de continuer. Malgré les éléments de langage, il n'est donc pas très difficile de comprendre pourquoi HP cherche activement à se débarrasser de son activité PC même s'il reste numéro 1 sur ce secteur. Sur les conditions de la séparation, le dirigeant de la filiale française est clair, la scission a la préférence du conseil d'administration même si une cession totale ou partielle est également envisagée. « La décision sera prise fin décembre et non pas dans 12 à 18 mois. »
En quoi PSG séparée serait plus réactive ?
Si la firme de Palo Alto cherche à convaincre du bienfondé de sa stratégie, on a du mal à comprendre comment PSG pourrait être plus réactive une fois séparée du groupe, d'autant que le numéro 1 sur le marché des PC ne posséderait aucune tablette à son catalogue alors que ce type de terminal a aujourd'hui la faveur du grand public et même des entreprises. Et comme webOS est sensé rester dans le giron de HP puisque cette activité serait directement rattachée à la direction générale selon Gérald Karenski, PSG se retrouve totalement nu sur ce marché en forte croissance à la différence du segment des PC. La future entité pourra toujours se tourner vers Google pour proposer des tablettes Android en s'associant avec un quelconque constructeur chinois. Un beau revers après le rachat de Palm par HP pour un montant de 1,2 milliard de dollars.
À la question de savoir combien de salariés de HP seront concernés en France par cette décision, Gérald Karsenti a refusé de répondre même si les sources syndicales avancent le chiffre de 700 personnes environ entre PSG et les fonctions indirectes (500 employés directement concernés sur HPCCF et 200 sur HPF soit plus de 20 % sur CCF et près de 10 % sur le nouvel HPF avec HPESF). La France occupe toujours une place unique en Europe même si les effectifs ont fondu depuis le rachat de Compaq et l'utilisation de ses ressources historiques au Texas. Après ces annonces de l'été, les effectifs encore présents en France se montrent extrêmement inquiets quant à leur avenir et mettent en avant les risques de délocalisation et de plan social.
Illustration principale : Gérald Karsenti, PDG de HP France, crédit D.R.
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L'autre élément clef de l'intervention de Leo Apotheker en aout dernier a été l'annonce du rachat d'Autonomy, spécialisé dans les solutions de gestion et de recherche de contenus structurées et non-structurés. La firme californienne compte débourser pas moins de 10 milliards de dollars (25,50 livres sterling par action) pour finaliser son acquisition. L'éditeur britannique emploie 2 700 collaborateurs dans le monde et compte quelque 25 000 clients. Son chiffre d'affaires 2010 s'élevait à 870 millions de dollars. Avec une valorisation plus de 10 fois supérieure à celle de son chiffre d'affaires, on peut légitimement se demander si HP ne va pas payer beaucoup trop cher cet éditeur. Ramené au nombre de salariés, un simple calcul montre que HP va verser 37 millions de dollars par employé d'Autonomy !
Pourquoi acquérir Autonomy ?
Selon Gérald Karensti, le rachat d'Autonomy répond à trois points, assurer la convergence des technologies professionnelles/personnelles mises en place chez les clients, rendre les entreprises plus flexibles et améliorer le management de l'information. « Notre stratégie, c'est de dire qu'il est nécessaire de traiter l'information, donc de la stocker, de la transporter et enfin de la communiquer ». Une brique indispensable qui vient s'ajouter à Vertica, une société spécialisée dans les solutions analytiques de type de datawarehouse et qui prône le stockage des données en colonnes, acquise en février dernier par HP. Si HP dispute à IBM la place de premier fournisseur de systèmes d'information, la firme de Palo Alto n'occupe que la 7ème place au Top 100 des vendeurs de logiciels établi par PWC en décembre dernier. Loin derrière Microsoft, IBM et Oracle avec des revenus estimés à 3 milliards de dollars contre 14,4 pour Big Blue. Autonomy serait un joyau, pas moins que le futur Google européen selon Gérald Karsenti, mais il en faudra beaucoup d'autres pour changer la firme. Il semblerait que c'est bien pour ça que Leo Apotheker ait été recruté en octobre dernier.
(...)(07/09/2011 10:04:15)Tata Consultancy Services pourrait acquérir la filiale IT de Lufthansa
L'offre de Tata Consultancy Services (TCS) s'élèverait à 500 millions de dollars, payables immédiatement, en échange de la garantie d'un contrat d'outsourcing de plusieurs années; une pratique commune dans le domaine. Selon des sources proches du dossier, IBM et Hewlett Packard-EDS auraient également exprimé un intérêt pour cette acquisition, mais le groupe TCS serait pour l'instant le mieux placé pour emporter la mise. Lufthansa IT Systems emploie plus de 3 000 personnes dans plus de 16 pays.
Crédit photo : Lufthansa Systems
Retouche du Code des Marchés publics sur les contrats globaux
Certaines dispositions applicables aux marchés et contrats relevant de la commande publique sont modifiées (*), à la suite de la publication au journal officiel, fin août, du décret n°2011-1000 du 25 août 2011. Deux mesures ont des répercussions directes pour les DSI du secteur public et les prestataires informatiques.
L'article 19 du décret refond l'article 56 du Code des Marchés Publics. Désormais, les réponses aux appels d'offres de marchés publics doivent être envoyées par voie électronique si le pouvoir adjudicateur (le client public) l'impose, si le montant du marché est supérieur à 90 000 euros et que le fournisseur le souhaite, ou bien, si le marché concerne l'informatique. La possibilité de répondre par la voie papier est donc un peu restaurée.
Marchés associant conception, réalisation et exploitation ou maintenance
A l'article 20, la section 3 du décret s'intitule « Marchés associant conception, réalisation et exploitation ou maintenance ». Elle permet la passation de tels marchés qui étaient auparavant interdits. Ce type de contrats est pourtant fréquent dans l'informatique des entreprises. Et, de fait, il y avait une certaine hypocrisie à ce sujet dans le secteur public, les mainteneurs étant de fait le plus souvent en lien avec les concepteurs. La possibilité de tels contrats négociés en un bloc permettra une transparence globale des tarifs. Trop de fournisseurs cassaient les prix sur la conception pour se rattraper sur la maintenance où ils étaient seuls candidats.
Ce type de contrat est possible pour les marchés publics en dialogue compétitif, un type de marché requérant un important investissement en avant-vente. Il nécessitera dans tous les cas de se baser sur des indicateurs de qualité de service mesurables.
(*) référence NOR : EFIM1104658D
Illustration : site Legifrance.gouv.fr, n°2011-1000 du 25 août 2011, article 20 (crédit : D.R.)
Semestriels Infotel : Les pôles services et logiciels progressent
Le chiffre d'affaires (CA) d'Infotel au 1er semestre s'élève à 60 millions d'euros (ME) en croissance de 12,5%. Le résultat net, part du groupe, progresse de 12,4%. Le résultat opérationnel courant s'élève à 4,8 ME, soit 0,4% du CA semestriel.
L'activité services progresse de 12,6%, et représente 56,7 ME, 94,5% du CA. Elle est aussi dynamique en France qu'à l'international. La société a ouvert une agence dans le nord et crée une filiale, business consulting, pour la maîtrise d'ouvrage. L'activité logiciels progresse de 10,8% avec des royalties sur des ventes IBM, le déploiement des logiciels Infoscope Tests et Arcsys (archivage et dématérialisation) de la société.
(...)
Les usages numériques imposent leur rythme aux ERP, relève Markess
Que deviennent les ERP à l'heure du cloud, de la mobilité et des réseaux sociaux. Comment la progression de ces usages dans l'entreprise se répercute-t-elle sur ces vénérables outils de gestion. En préambule aux salons Solutions qui s'ouvriront début octobre au Cnit de la Défense (**), le cabinet d'analyse Markess International a livré cette semaine les premiers éléments d'une étude menée auprès de 160 décideurs et 40 offreurs. « Nous avons voulu comprendre ce qui se passait à travers un ensemble de signaux que nous avions identifiés au fil de nos différentes études », a exposé Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée. Même s'il y a beaucoup de « buzz » autour des médias communautaires, le nombre d'inscrits sur les LinkedIn et Twitter (plus de 100 millions pour chacun), Facebook et autres, illustre l'importance qu'ils ont prise, y compris dans l'univers professionnel. «Il y a un avant et un après réseaux sociaux d'entreprise », constate l'analyste. « Est-ce que ces données doivent être intégrées avec le système d'information ? Ce n'est pas vraiment le cas pour l'instant ».
La mobilité constitue un autre axe d'influence. L'ère post-PC se profile. Les utilisateurs vont se servir de plusieurs terminaux -PC, smartphones, tablettes- et les éditeurs doivent en tenir compte : « on n'accède pas de la même façon à l'ERP avec un terminal mobile et un PC », rappelle la directrice associée de Markess. Et dans ce sillage, les données de géolocalisation des utilisateurs et des autres éléments d'interaction vont être combinées à celles du système d'information.
Des ERP de plus en plus interdépendants
Avec le développement du cloud computing, les pratiques d'achat des logiciels se transforment. L'entreprise peut s'abonner à des services applicatifs, plutôt que d'acheter des licences et certaines applications deviennent plus accessibles aux PME. « Quand nous interrogeons les organisations, les DSI qui s'accaparent le cloud computing pensent à mettre en place des catalogues de services qui vont leur permettre de gagner en agilité et de s'adapter aux demandes des directions métiers », souligne Emmanuelle Olivié-Paul en évoquant aussi l'innovation collective et la possibilité d'accéder à des places de marché pour trouver des briques technologiques existantes et réaliser des mashups. (.../...)
Illustration : Le cabinet Markess International met en évidence le rôle croissant du numérique au sein de l'architecture de gestion de l'information des entreprises.
(*) ERP, Enterprise resource planning, également appelés PGI pour progiciels de gestion intégrés.
(**) Du 4 au 6 octobre 2011, les salons Solutions organisés par Infopromotions à Paris regroupent ERP'2011, e-Achats, Demat, CRM/BI, GPAO, OnDemand, BPM, Gestion de projets et Salon Document Numérique. S'y adjoint le traditionnel Serveurs et applications consacré à l'environnement « i » d'IBM (quelquefois mieux connu sous le nom d'AS-400). Au total, 170 exposants, 7 000 visiteurs attendus, 35 heures de conférences et tables rondes prévues en deux jours et demi, avec une orientation bonnes pratiques illustrée par des binômes client/fournisseur. Au menu : Apps et mobilité, Comment basculer en mode SaaS en PME, les bases de données In Memory et la pénétration de la BI à tous les niveaux, la gestion du risque fournisseur en mode e-achats, "Social CRM et Digital marketing", dématérialisation (autour de la confiance numérique, du stockage à valeur probante, to procure to pay...).[[page]]
L'analyste insiste également sur les enjeux de la dématérialisation, en termes de flexibilité, pour retrouver rapidement l'information et y accéder à distance. Le poids des contenus numériques s'alourdit dans la gestion des systèmes d'information. Markess International pointe notamment trois segments de logiciels et services en forte croissance en France : celui de la dématérialisation (+15,4% par an entre 2010 et 2012), celui des solutions d'archivage et de conservation de contenus électroniques (+18,3%) et celui des solutions de sécurisation des échanges électroniques (+16,4%).
La croissance est bien moindre sur le marché français des ERP (environ 3%). La pression s'accentue donc sur ces derniers pour qu'ils évoluent à mesure que s'accroit l'interdépendance avec les autres applications (logiciels métiers, gestion de contenus, solutions de dématérialisation, archivage, RSE, sites web, messagerie, outils mobiles...). Bien souvent, ce sont les limites des PGI sur certains processus qui ont conduit les entreprises à se tourner vers des logiciels « Best of Breed » pour certains enjeux métiers, en choisissant parfois des solutions en mode SaaS. Dans le domaine de la dématérialisation, par exemple, certains se sont adressés à des spécialistes de ces questions de préférence à leur fournisseur d'ERP.
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« Il est clair que les processus aujourd'hui ne sont plus seulement gérés par les ERP mais par des applications multiples qui vont interagir entre elles », explique le cabinet d'études. D'où, aussi, l'existence de risques, inhérents aux ruptures dans le flux des données qui existent entre ces applications. C'est donc sans grande surprise que 88% des 160 décideurs interrogés par Markess évoquent des évolutions indispensables pour leurs progiciels de gestion intégrés.
Passer à un modèle orienté services
Pour les éditeurs d'ERP, ces évolutions impliquent de réviser leurs architectures techniques pour être en mesure de combiner SaaS et solutions sur site (« on premise ») et de passer à un modèle « orienté service » auquel sont associés des contraintes d'administration de plateforme, d'accès sécurisé et de disponibilité de l'application (mise en place de SLA, service-level agreement). Cela les oblige aussi à modifier leur mode de facturation et donc, leur façon de comptabiliser les revenus. A cela s'ajoute la redéfinition des relations avec les partenaires, prestataires ou distributeurs. Aujourd'hui, la pénétration dans les entreprises des ERP en mode SaaS est inférieure à 5% en France, contre 31% pour l'ensemble des applications en mode SaaS (dont le CRM, le Spend management, la gestion commerciale, la RH, le collaboratif...).
Markess International termine l'analyse des derniers entretiens menés cet été et livrera courant septembre les résultats définitifs de son étude intitulée « Attentes des entreprises pour les ERP/PGI face aux nouveaux enjeux ».
Illustration : Le cabinet Markess International met en évidence le rôle croissant du numérique au sein de l'architecture de gestion de l'information des entreprises.
Contrat avec la Libye : Amesys se défend
Récemment mise en cause, dans les colonnes du quotidien américain Wall Street Journal, pour avoir fourni des équipements dans le cadre d'un projet mis en place par le régime libyen de Mouammar Kadhafi, la SSII Amesys, filiale du groupe français Bull, a publié un communiqué pour s'expliquer.
Elle y indique avoir effectivement signé en 2007 avec les autorités libyennes un contrat pour la mise à disposition d'un matériel d'analyse « portant sur une fraction des connexions Internet existantes, soient quelques milliers ». En revanche, la SSII spécialisée sur les questions de sécurité et les systèmes critiques ajoute que ce contrat n'incluait ni les communications Internet via satellite, ni le filtrage de sites web et qu'il ne permettait pas non plus de surveiller les lignes téléphoniques. Ce faisant, elle cherche à se défendre d'avoir pu contribuer à aider le régime libyen dans ses tentatives d'espionnage.
La SSII souligne par ailleurs qu'elle a signé ce contrat « dans un contexte international de rapprochement diplomatique avec la Libye qui souhaitait lutter contre le terrorisme ». Son matériel a été livré en 2008. Elle précise encore que sa stratégie consiste à élaborer des systèmes informatiques destinés à protéger le patrimoine numérique de ses clients ou la sécurité physique des personnes.
Crédit illustration : D.R.
Résultats Econocom : un semestre renforcé par ECS
Intégrer les activités d'une entreprise rachetée n'est jamais simple, surtout lorsque celle-ci pèse à peu près le même poids que son acquéreur. Dans le cas de la SSDI Econocom, qui a racheté ECS en octobre 2010, les choses se passent bien. Pour le compte du premier semestre 2011, l'entreprise a publié un chiffre d'affaires de 763,7 M€, en hausse de 111% par rapport à l'année passée. Son résultat opérationnel s'est apprécié de 19,6% à 12,8 M€, tandis que son résultat net enregistrait un recul de 56% à 2,7 M€. Ce dernier intègre 10 M€ de coûts non récurrents dont la moitié est imputable à l'intégration d'ECS.
L'activité financement en hausse de 181%
Isolé par activité, le bilan d'Econocom montre une progression de 72% des revenus de sa division Managed Services (infogérance). La division Products and Solutions (distribution) a vu ses facturations croître de 16%. Enfin, le chiffre d'affaires de l'activité Financial Services (financement) s'est envolé de 181% grâce, notamment, au rachat avec ECS.
Au vue de la progression semestrielle de son activité qui a été réalisée avec un impact limité sur ses bénéfices, Econocom table toujours sur un chiffre d'affaires de 1,4 Md€ et un résultat opérationnel courant de 56 M€ pour l'ensemble de l'exercice 2011. Par ailleurs, la société compte poursuivre sa politique de croissance mixte (interne et externe). La fin du remboursement du prêt bancaire souscrit pour le rachat d'ECS et ses prévisions de retour à une trésorerie net positive en 2012 lui en donnent la latitude.
Semestriels Sopra : belle progression et séparation d'Axway réussie
Le PDG de Sopra, Pierre Pasquier, avait à juste titre plusieurs motifs de satisfaction ce matin en détaillant les résultats financiers de la SSII française. D'une part, le groupe qu'il dirige a réalisé une belle performance, avec un chiffre d'affaires semestriel en croissance organique de 11,4% par rapport à 2010, à 529,7 millions d'euros. D'autre part, la séparation-cotation de sa filiale Axway, prévue depuis plusieurs mois, s'est aussi fort bien déroulée.
De janvier à juin 2011, les marges opérationnelles de la société ont sensiblement progressé, avec une hausse supérieure à 26% pour le résultat opérationnel courant (8% du CA, à 42,5 M€) et de plus de 61% pour le résultat opérationnel (10,2% du CA), qui se trouve en partie bonifié par l'opération liée à Axway. Le résultat net part du groupe a augmenté de 83,3% à 36,3 M€ (retraité, il s'établit à 24,8 M€).
Sopra affiche donc de très bons résultats, dans l'absolu et comparativement à ceux communiqués cet été par d'autres SSII. Une réussite que Pierre Pasquier attribue notamment au « delivery model » de son groupe, qu'il juge « très anticipé, avec une équipe centrale très puissante ». Parmi les points en creux, le PDG reconnaît néanmoins une performance plus faible sur l'Europe (+7,7%) par rapport à la France (+12,2%), l'Hexagone pesant toujours plus de 80% du CA total. Fin juin, le groupe rassemblait un effectif global de 12 280 personnes, dont 8 800 en France (contre respectivement 11 395 et 8 215 en juin 2010).
Evoluer vers un modèle éditeur avec Evolan
L'outsourcing applicatif constitue la part la plus importante du chiffre d'affaires du groupe (32%), suivi par la délégation d'expertise (24%), les projets au forfait (15%), les solutions applicatives (15%) et, enfin, les activités de conseil (14%) que la SSII a regroupées sous la marque Sopra Consulting. A noter que plus de 50% du chiffre d'affaires se fait sur des engagements relativement longs (projets au forfait, solutions et outsourcing), courant sur 4 ans, 5 ans et plus. Concernant la répartition entre secteurs d'activité, environ 64% des revenus se répartissent entre les services financiers (25%), les services, les transports et l'énergie (21%) et le secteur public (18%), ce dernier restant « un vecteur de croissance pour le groupe » (le reste du CA se fait dans l'industrie, les télécoms et médias et la distribution).
Pierre Pasquier a par ailleurs souligné l'ambition de Sopra d'évoluer vers un modèle éditeur avec son offre Evolan spécialisée dans le domaine bancaire. « Nous avons également des offres sur le secteur des ressources humaines et de l'immobilier », a-t-il rappelé en ajoutant que disposer d'une offre applicative constituait un ticket gagnant. Dans cette optique, Sopra étudie la possibilité de faire des acquisitions afin de renforcer l'offre Evolan dans la durée pour des grandes et petites banques. « Nous aurons peut-être un jour un intégré bancaire comme Temenos », a notamment évoqué Pierre Pasquier.
A ce jour, Sopra maintient les prévisions de croissance fixées en début d'année pour l'ensemble de l'exercice 2011. Avec un bémol toutefois. « On ne voit pas d'effets de la crise boursière pour l'instant, mais il serait imprudent de dire qu'il n'y en aura pas. Nous verrons plus clair dans un mois et demi ».
Illustration : Pierre Pasquier, PDG de Sopra Group (crédit : Sopra)[[page]]
Axway peut financer sa croissance externe
Quant à la société Axway, coté sur Euronext depuis le 14 juin, elle a désormais acquis la capacité de financer sa croissance. Son directeur général, Christophe Fabre, décrit son marché d'une formule : « les réseaux d'interaction professionnelle ». Cela englobe tous les flux d'information entre les entreprises, leurs différentes entités, leurs clients et fournisseurs, etc. (EDI, commandes, factures, stocks...), ainsi que la gouvernance et la sécurité de ces flux. Sur le premier semestre 2011, Axway a réalisé un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros, en croissance organique de 6,5%, et un résultat opérationnel courant de 9,4 M€ (9,4% du CA). La France pèse 37% du chiffre d'affaires (63% pour l'Europe au total) et les Etats-Unis 34%.
La société, dans laquelle Sopra détient toujours 26,27%, démarre son parcours solo sans dette. « Nous avons les moyens de grandir et nous recherchons activement », a confirmé Christophe Fabre. Des acquisitions de l'ordre de 100 millions de dollars sont dans les cordes d'Axway, voire au-delà, estime Pierre Pasquier, même s'il indique qu'il est plutôt prévu de réaliser de petits rachats. La société peut se développer de diverses manières, à la fois sur un plan géographique, sur sa base de clients ou pour enrichir son offre. Prendre du poids aux Etats-Unis, marché qui tire la croissance d'Axway, aurait du sens, reconnaît Christophe Fabre. De même que de disposer de nouveaux parcs pour vendre l'offre Synchrony ou encore, compléter l'offre BtoB. Tant le domaine du MFT (managed file transfer, gestion du transfert de fichiers) que celui des échanges de données BtoB comportent encore beaucoup de petits acteurs, souligne le DG d'Axway. « Nous pouvons participer à cette consolidation ».
Dans les années à venir, Axway prévoit une progression significative de sa marge. La société comptait un effectif total de 1 720 personnes au 30 juin 2011 dont 621 en France (contre 1 661 et 596 en décembre 2010).
Semestriels Osiatis : La SSII porte sa marge opérationnelle à 7% du chiffre d'affaires
La SSII Osiatis (3500 collaborateurs) a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 137,0M€ au cours du 1er semestre 2011, en croissance de 14,1% dont 9,3% organique. Grâce à un bon taux d'activité et un redressement de la marge de l'ingénierie applicative, la marge opérationnelle a progressé de 0,4 point à 7% du chiffre d'affaires. Le résultat financier a baissé de 0,7M€ et le résultat net, à 5,4M€, a cru de 9,9% par rapport au 1er semestre 2010.
Le cash-flow généré de 6,6M€ a permis de financer les investissements (cloud) et acquisition (Alcion). « Nous avons pu tirer parti d'une organisation plus décentralisée et plus réactive, et de recrutements majeurs qui ont accompagné l'évolution de nos offres de services », a déclaré Jean-Maurice Fritsch, co-président d'Osiatis, à l'occasion d'un point presse. « De plus, grâce à la signature d'importants contrats, notamment dans le domaine des transports et de l'industrie pharmaceutique,, nous avons pu élargir nos activités en termes de systèmes et de services autour des datacenters ».
Une croissance soutenue dans l'Hexagone
Les services aux infrastructures (86% du chiffre d'affaires consolidé) ont progressé, à 118,4M€, de 12,8% par rapport au 1er semestre 2010 (dont 9,8% organique). En France, la croissance a été particulièrement soutenue à 17,1% (dont 13,4% organique). A l'international (Autriche, Benelux et Espagne), la SSII a enregistré un chiffre d'affaires de 16,2M€, soit 12% du chiffre d'affaires consolidé, en recul de 8,3% sur le semestre. L'évolution observée au 2ème trimestre (-6,1%) laisse cependant envisager un infléchissement de tendance au second semestre. L'activité services aux applications est ressortie, à 18,6M€, en forte hausse de 23,4% dont 6,3% organique. Enfin, en mai, une opération d'augmentation du flottant a été réalisée : 10% des actions ont été reclassées et l'opération a été sursouscrite 1,66 fois. Elle a permis l'entrée d'une trentaine de nouveaux actionnaires au capital.
+7,5% de marge opérationnelle attendue en 2012
« Les résultats du groupe ont été payants tant sur le plan commercial, avec un développement sur les grands comptes, le mid market et le secteur public, que sur celui de l'évolution des offres, avec le lancement d'une plateforme Cloud, et celui de la productivité, avec le fort développement des centres de service », a précisé Bruno Grossi, co-président d'Osiatis « Nous avons, par ailleurs, renforcé notre partenariat avec Microsoft en accédant à la certification Gold Virtualisation et en devenant le deuxième membre en France de V-Alliance (alliance Microsoft-Citrix).
En avance sur son plan de marche, Osiatis est confiant sur la poursuite d'un bon niveau d'activité sur le second semestre 2011 et renforce son ambition pour 2012, en augmentant son taux de marge opérationnelle attendue à plus de 7,5%. Le groupe a également réaffirmé son intention de finaliser d'autres opérations d'acquisitions en France et à l'international.
(...)
La démarche agile influe sur l'organisation au-delà de la DSI
Dix ans après la publication du « Manifeste pour un développement agile des logiciels », à l'initiative d'un groupe de développeurs et de consultants, ces pratiques ont essaimé au-delà de la sphère des développeurs, ainsi que l'ont expliqué les co-auteurs du texte à la conférence Agile 2011, à Salt Lake City. Une évolution qui fait aussi son chemin de ce côté-ci de l'Atlantique. Mathieu Gandin, consultant coach agile chez Octo Technology, confirme que la démarche « agile » entraîne des répercussions au-delà de la DSI. Il rappelle que l'accélération autour des projets agiles s'est opérée vers 2005/2006, alors qu'il n'y en avait jusque-là qu'un nombre restreint. « Les premiers retours d'expérience montrent que la démarche génère des impacts sur toute l'organisation dans laquelle travaillent les personnes impliquées », confirme-t-il. « Les personnes qui travaillent en mode agile cherchent à former une équipe orientée produits alors que nous travaillons généralement dans des organisations découpées par silos : direction métier, DSI, marketing... Dans ce contexte, passer à un projet agile implique de former une équipe avec tous ces acteurs -c'est-à-dire, un représentant des utilisateurs, une maîtrise d'ouvrage, des développeurs, des managers, des architectes, des personnes de la production...-, et de permettre la collaboration entre ces personnes. » Cette réorganisation touche aussi potentiellement la Direction des ressources humaines, explique-t-il, puisque les objectifs de chacun peuvent en être modifiés.
Travailler sur l'organisation
« La dynamique d'équipe va être différente, plus large, décrit Mathieu Gandin. Dans ces grandes entreprises, l'enjeu va donc consister à organiser une équipe autour d'un produit plutôt que par pôle d'activité. La façon dont on manage ces équipes ne sera pas la même. On sort donc progressivement du manifeste agile pour arriver à un travail sur l'organisation. Ce sont des choses sur lesquelles il faut travailler en tant que coach agile. Et dans le cas de petits projets au sein d'une grande structure, le coach agile va davantage travailler avec l'équipe sur l'amélioration de ses pratiques. »
Depuis 2001, l'agile est généralement perçu comme un axe d'amélioration. Mais il y a effectivement des entreprises où, en termes d'efficacité, on peut être en dessous de ce qui se faisait avant. Une enquête déjà ancienne, réalisée en 2008 par Scott Ambler, responsable de la méthodologie pour Agile et Lean chez IBM Rational Canada, montrait qu'une forte majorité des répondants (plus de 80%) estimaient que l'approche agile avait amélioré la productivité des équipes de développement, par comparaison avec les approches traditionnelles (amélioré sensiblement selon 60% et un peu selon 22%). En revanche, 13% ne voyaient aucun changement et 5% une productivité moindre.
Les nouvelles approches pour livrer plus vite
« Dans les premiers temps, la démarche agile s'est surtout centrée autour de deux mouvements assez forts, Extreme programming et Scrum, dont les promoteurs ont d'ailleurs participé au Manifeste, rappelle Mathieu Gandin. Aujourd'hui se sont également développées trois autres approches : Software Craftmanship qui met l'accent sur l'amélioration des pratiques de développement, DevOps, qui vise à fluidifier le plus possible le travail entre les développeurs et les exploitants, ainsi que Lean Startup. On peut voir ces évolutions dans les dix ans du manifeste. On a appris à rapprocher toutes les personnes qui vont de la production au développement pour livrer en quelques mois. »
Illustration : Les bonnes pratiques de la modélisation agile, selon Scott W. Ambler (source : site www.agilemodeling.com)
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Lean Startup, notamment, emprunte aux méthodes agiles et au lean management dans le cadre de la réalisation de nouveaux produits dans des conditions d'incertitude assez importantes, explique le consultant coach agile. « On va, par exemple, regarder régulièrement la manière dont les internautes utilisent le produit web pour vérifier si les hypothèses du début étaient bonnes ou pas et éventuellement les modifier. Ici, on va pouvoir s'aider des méthodes issues de l'Extreme Programming pour développer le produit logiciel plus efficacement et utiliser les principes de feedback pour savoir comment l'utilisateur se sert, ou pas, de l'application, afin d'adapter le produit logiciel en fonction de ces résultats. Ce sont des dimensions qui n'étaient pas autant explorées lors de l'écriture de Manifeste Agile. »
Des principes de base quelquefois malmenés
A la conférence Agile 2011, l'un des auteurs du manifeste publié en 2001, a par ailleurs regretté qu'il puisse y avoir quelquefois un manque de respect des principes de base associés au développement agile de logiciels. « Il y a eu un important nivellement par le bas du mode agile lorsqu'il a rattrapé la programmation 'waterfall' [en cascade]», a ainsi estimé Brian Marick. Pour d'autres co-auteurs, comme Ron Jeffries et Martin Fowler, tout le monde veut faire de l'agile et trop peu veulent le faire bien, le deuxième constatant que, parfois, certains se réclamant d'agile n'en font pas en réalité, ce qu'il estime être une conséquence du succès rencontré par ce mouvement.
Interrogé sur cet aspect des choses, le consultant coach agile chez Octo Technology pense que les problèmes liés au manque de respect des principes de base surviennent « lorsque les méthodes agiles sont imposées à une équipe de développement qui n'est pas motivée par ce type de pratiques ». Il juge important, pour l'éviter, que le coach agile puisse travailler suffisamment en amont avec l'équipe de développement, afin d'évaluer ses motivations avant de démarrer son accompagnement vers un changement de méthode.
Illustration : Les bonnes pratiques de la modélisation agile, selon Scott W. Ambler (source : site www.agilemodeling.com)
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