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(06/12/2010 11:10:33)
Les collectivités territoriales investissent dans les services en ligne
La dernière étude de Markess (*) sur les collectivités territoriales porte sur les logiciels et services. Globalement, ils représentent une dépense de 2,4 milliards d'euros en 2010. Elle devrait atteindre les 2,6 en 2012, avec un taux de croissance annuel moyen de 4,1%. Une dépense considérée hors dépenses matériels et hors dépenses de personnels.
Le budget informatique d'ensemble (matériel + personnel + logiciels + externalisation), lui, représente 1,9% de la dépense totale des collectivités territoriales, selon la DGCL (**). Il augmentera entre 1 et 5% d'ici 2012. Parmi les collectivités, seuls les conseils généraux affichent une prévision de budget en baisse dans ce domaine. D'autres collectivités devraient laisser leur budget stagner : celles de plus de 50 000 habitants. Les régions auront une croissance comprise entre 1 et 5%. Deux types de collectivités envisagent des croissances supérieures à 5% : les intercommunalités et les communes de moins de 10 000 habitants.
L'affectation de ces budgets évolue. Surtout pour la partie « logiciels et services » qu'étudie Markess. Le cabinet a demandé à son panel de lister les priorités d'investissement, en distinguant la gestion interne de celle externe. Pour la première, arrivent en tête : la dématérialisation des documents, leur conservation (GED-ECM), le collaboratif, le pilotage, la certification électronique et la signature. Ces choix dépendent aussi des moyens dont disposent ces collectivités. Les communes de moins de 10 000 habitants, les syndicats regroupant les moyens informatiques de plusieurs collectivités, les intercommunalités semblent les plus propices aux investissements.
C'est bon pour l'image
En externe, les collectivités territoriales favorisent, par ordre décroissant : les sites webs et les fonctionnalités associées, les téléservices partiels, les sites webs informationnels, les paiements en ligne et les comptes citoyens. Globalement, ils favorisent les services en ligne dématérialisés, importants à la fois pour la modernisation des services, l'image de la collectivité, un meilleur service rendu aux usagers.
Parallèlement, Markess remarque une évolution dans la responsabilité des budgets IT des collectivités territoriales. Si la DSI pilote 44% des projets, les DGS (Directeur général des services) sont cités dans 38% des cas, les responsables métiers dans 38%. Ce qui montre à la fois, le poids de DSI structurée dans nombre de collectivités, celui des DGS qui ont bien un rôle de décision en matière IT, celui des responsables métiers. En fait, les collectivités territoriales ont tendance à connaître les mêmes priocessus que les entreprises privées. Autre phénomène, celui de la mutualisation et des échanges. 36% des collectivités interrogées par Markess mutualisent des investissements avec d'autres collectivités, 24% mutualisent leurs achats informatiques entre elles, 20% mutualisent des initiatives avec l'Etat, 11% avec un syndicat. Actuellement, cette mutualisation concerne évidemment les télécommunications et les plates-formes de dématérialisation. D'ici 2012, relève Markess, elle devrait aborder de nouveaux sujets : le contrôle de légalité, l'archivage à valeur probante, les logiciels métier, le collaboratif, des plates-formes à destination des citoyens.
Cette double ouverture, vers de nouveaux services dématérialisés et vers plus de mutualisation, ouvre de nouvelles perspectives aux prestataires externes. Une collectivité sur deux sollicite des prestations externes pour : l'assistance à maîtrise d'ouvrage, l'acquisition de logiciels et la formation. Le partage de la décision entre plusieurs directions, favorise également ce recours aux prestataires externes et montre la nouvelle maturité des collectivités territoriales en matière IT.
(*) 165 responsables interrogés dans les collectivités territoriales, 28 chez des prestataires.
(**) DGCL : Direction générale des collectivités locales, elle dépend du Ministère de l'intérieur.
(...)(03/12/2010 17:44:34)Le gouvernement français veut expulser Wikileaks
Expulsé du cloud d'Amazon, sous pression d'un sénateur américain ( l'éditeur a réfuté l'idée d'une intervention politique, Wikileaks sur un fil twitter a accusé Amazon de mensonge), le site Wikileaks avait trouvé refuge chez un hébergeur national, OVH. Eric Besson, ministre de l'Industrie, également chargé de l'économie numérique a adressé une lettre au Conseil Général de l'Industrie, de l'Energie et des Technologies (CGIET) pour trouver les moyens de mettre un terme à cet hébergement. Pour le ministre, « la France ne peut héberger des sites internet qui violent ainsi le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique ».
Migration chez les Helvètes
De son côté, OVH a publié un billet signé de la main d'Octave Klaba, directeur général, indiquant qu'il « avait décidé de saisir le juge en référé afin qu'il se prononce sur la légalité ou pas de ce site sur le territoire français. Ce n'est pas au monde politique ni à OVH de demander ou de décider la fermeture ou pas d'un site mais à la justice. C'est comme cela que ça doit marcher dans un pays de droit. » Face à cette tourmente, le site Wikileaks qui dévoile des documents diplomatiques a décidé de « s'expatrier » en Suisse, car EasyDNS, en charge de la gestion du nom de domaine en .org a lui aussi rendu les armes. Le registrar a indiqué qu'il avait subi trop d'attaques qui risquaient d'impacter les autres sites. Le site pointe maintenant sur le lien wikileaks.ch.
Le financement du très haut débit sur les zones moins denses en question
(Source EuroTMT)Pour atteindre cet objectif ambitieux, le ministre de l'économie numérique a rappelé que l'Etat allait injecter 2 milliards d'euros (issus du Grand Emprunt) dans les infrastructures et que, côté mobile, l'attribution des fréquences 800 MHz et 2,6 GHz, prévue durant le premier semestre 2011, devrait permettre d'élargir la couverture en haut et très haut débit.
Pour conclure, il a souligné que « les collectivités locales vont avoir un rôle moteur dans le déploiement ». A ces dernières de se débrouiller pour mettre en oeuvre les préconisations du gouvernement, soit à partir de financements publics, soit par le biais de PPP (Partenariats Public-Privé).
L'optimisme loin d'être unanime
Mais ce discours optimiste ne fait pas l'unanimité auprès des élus. A l'image d'Yves Krattinger, Sénateur PS de la Haute-Saône, qui craint de voir se développer « une béance numérique ». Car les intentions affichées par le gouvernement restent finalement assez vagues : « 70 % de la population couverts, ce n'est pas 70 % du territoire ! Et il faut également définir ce que l'on entend par très haut débit : est-ce du 10, du 30 ou du 100 Mbits descendant ? » s'interroge le sénateur.
Mais là ne sont pas les seules inquiétudes d'Yves Krattinger. Elu d'un département très rural, dépourvu de très grandes agglomérations, celui qui est également Président de la Commission Aménagement du Territoire et TIC de l'ADF (Assemblée des départements de France) s'interroge sur l'avenir des zones 3 : « Ça va être long pour équiper ces territoires en très haut débit. Or nous avons de fortes demandes de la part de nos concitoyens. Comment allons-nous faire patienter le public et les entreprises? » Et de prendre à partie les opérateurs qui sont dans la salle : « Où en est la montée en débit hors fibre optique ? » De fait, de plus en plus d'experts voient dans le développement du haut débit (HSPA +, Wifi, Femtocell, satellite... ) un moyen plus rapide et moins coûteux de couvrir correctement les territoires non denses.
Car, même si le gouvernement promet 2 milliards d'euros - avec espère-t-il un effet de levier auprès des opérateurs -, les collectivités vont devoir également financer les montées en débit. A eux-seuls, les départements investissent déjà 240 millions d'euros par an pour le déploiement de l'Internet. Mais il n'est pas certain qu'en période de crise économique, ces mêmes départements puissent augmenter leurs efforts. Or dans un rapport publié en janvier 2010, la Datar indique que la couverture en fibre optique de 100 % de la population et des entreprises coûterait 30 milliards d'euros, dont 15 milliards d'euros de financement public. Alors qu'une couverture à 80 % en FTTH, à 5 % en équipant des sous-répartiteurs (pour une montée en débit) et à 15 % en utilisant la 4G/LTE reviendrait seulement à 18 milliards d'euros, dont 8 milliards d'euros par les financements publics.
Initiative mais pas forcément financement public
Quoiqu'il en soit, les élus des zones non denses refusent d'être les seuls à investir. Un avis que partage totalement Gabrielle Gauthey, vice-président d'Alcatel-Lucent chargée des relations institutionnelles : « L'avenir du numérique passe par les territoires car la mutualisation ne pourra s'organiser sans eux. Mais il ne faut pas confondre initiative publique et financement public. Les territoires détiennent la clé de la péréquation et de l'initiative. Ils doivent être producteurs de nouveautés, de valeur ajoutée et non pas seulement consommateurs. » (...)
L'Afnic dresse le bilan annuel du .fr
La 4ème édition de l'observatoire de l'Afnic, organisme en charge de la gestion de l'extension.fr en partenariat avec l'université Telecom Sud Paris, dresse un bilan de ces noms de domaine dans l'hexagone. Notre beau pays comprenait 1,87 millions de sites en .fr, si on englobe la totalité des extensions, c'est plus de 5 millions de sites qui sont recensés en France. Il s'agit, avec l'extension polonaise .pl, de la plus forte croissance (+21%). Seul le Montenegro avec le .me explose les statistiques, car beaucoup d'américains souscrivent à cette extension. En matière de comparaison européenne, la France reste derrière l'Allemagne (14 millions de .de) et l'Angleterre (9 millions de co.uk). La période 2009-2010 a effacé la petite faiblesse connue pendant celle de 2008-2009, en raison de la crise.
Croissance et inquiétude
Sur la répartition du.fr, l'Afnic montre que 59% des entreprises ont un site Internet. Pour les particuliers, le chiffre de 40% est à relativiser, car " les personnes s'en servent comme extension pour leur adresse mail" précise l'organisme. Sur les conditions économiques du .fr, l'enregistrement coûte en moyenne 12 euros. Le marché secondaire des noms de domaines en .fr a vu une transaction de 600 000 euros pour le nom credit.fr, mais la transaction moyenne est de 650 euros.
Derrière ces bons chiffres se cachent quelques inquiétudes et notamment celles sur le passage à l'IPV6. En effet, le nombre d'adresses est limité et certains hébergeurs estiment que dans moins de 100 jours, il y aura pénurie d'adresses sous le protocole IPV4. Le remède est justement ce passage à IPV6, mais la plupart des opérateurs n'ont pour l'instant pas assurer la compatibilité de leur réseau avec ce protocole. L'observatoire constate que le déploiement est toujours aussi modeste en ce qui concerne les serveurs : ainsi si 6 % des serveurs DNS des noms de domaine sont compatibles IPv6, ce ratio n'est que de 1 % pour les serveurs web et encore moins pour les serveurs de messagerie.
Un millésime peu IT pour le Salon des Maires
Les maires et responsables de collectivités locales s'intéressent-ils vraiment aux TIC ? Le marché est normalement en pleine explosion, avec la dématérialisation mais aussi le développement de l'e-administration participative, l'obligation de rendre les territoires séduisants pour les personnes les plus qualifiées comme pour les entreprises... Mais, au Salon des Maires et des Collectivités Locales (SMCL), qui s'est tenu du 23 au 25 novembre 2010 Porte de Versailles à Paris, les TIC ont joué des bien petits rôles.
Le hall 5 de l'immense parc des expositions était entièrement consacré aux équipements sportifs tandis que les TIC ne disposaient pas même d'un village identifié. Les principaux acteurs étaient relégués, plus ou moins groupés, au fond du hall 2.1.
Des acteurs peu présents
Certes, Orange / France Telecom disposait d'un immense stand et SFR était bien présent, mais ni Bouygues Telecom ni d'autres opérateurs alternatifs n'ont daigné honorer le salon de leur présence. Le développement des réseaux est pourtant au coeur de l'attractivité des territoires.
Les opérateurs de services en ligne comme les plates-formes SaaS de gestion de marchés publics Achatpublic.com/marchesonline.com demeuraient discrets. Dolist, présent, cherche visiblement à initier les villes aux joies du mail-marketing et du sms-marketing, qui tourne pourtant bien souvent au spam. La bataille des portails fédérateurs en ligne semble également relancée : e-Citiz était bien là mais pas Service Public Local en tant que tel.
Le seul distributeur à valeur ajouté présent était GS2I. Aucune SSII et aucun « grand » éditeur généraliste, même SAP qui se targue de s'implanter dans le secteur local, n'avait fait le déplacement. Sage était, quant à lui, hébergé sur le stand de l'Ordre des Experts Comptables, d'où son absence du catalogue officiel. Les éditeurs et petites SSII sectoriels étaient cependant présents : Arpege, Ciril, Berger-Levrault, JVS-Mairistem, Astech Solutions...
Hors de la dématérialisation, à quoi sert l'informatique ?
Le discours ambiant semblait se résumer à la bonne vieille dématérialisation. Mercredi 24, de 11h15 à 12h45, se tenait d'ailleurs le seul atelier-conférence sur les TIC, en l'occurrence sur le thème « Dématérialisation et communication, comment gérer les flux internes et externes d'une collectivité ». Pourtant, il n'existe aucun salon spécialisé qui pourrait justifier un tel désintérêt. D'autant que ce n'est pas la première année que l'on peut le constater.
A l'inverse, si les SSII étaient absentes, les sociétés spécialisées dans l'externalisation de la fonction RH (Adecco, Randstad...), notamment via l'Intérim, étaient bien là. Maintenant que le recours à l'intérim est légal dans le secteur public, les restrictions budgétaires vont peut-être pousser les DSI de collectivités à se tourner vers cette solution plutôt que d'embaucher des agents contractuels ou de recourir à des SSII.
Politiques numériques : La France ne rattrape pas son retard
Renaissance Numérique veut contribuer au développement d'un numérique citoyen. Pas de chantage aux délocalisations donc, mais une salubre revue statistique des données numériques, nécessaire pour dresser un tableau du développement français sur ce sujet. L'Association a balayé six thèmes principaux : l'équipement au foyer, celui des entreprises, le développement des start-up, du commerce en ligne, celui de l'e-education , et enfin, de la e-santé.
Premier point et premier regret, l'équipement des foyers français se traîne. Il est de 68%, contre 40% en 2007 (source Médiamétrie). En progression, mais loin derrière les autres pays développés. La France occupe le 20ème rang des pays de l'OCDE. Pas fameux. Loin derrière la Corée (96% de foyers équipés), les Pays-Bas, 90%, l'Allemagne 80%, le Royaume Uni, 77.Nous sommes même en dessous de la moyenne européenne, située à 65%.
« Ce qui a deux conséquences, souligne Guillaume Buffet, le co-président de Renaissance Numérique, d'une part l'éloignement des seniors, 18% seulement de connectés chez les 70 ans et plus, et la correspondance entre bas revenus et non connection : 38% des revenus inférieurs à 900 euros par mois ne sont pas connectés ». Même sentiment du côté des entreprises. 48% des entreprises françaises entre 10 et 19 salariés ont un site Internet (source Eurostat 2010). La Finlande est à 85%, les Pays-Bas à 84, l'Allemagne à 79, le Royaume-Uni à 75, la moyenne de l'Union européenne à 54. Une PME française est difficile à trouver sur Internet.
2,1% des entreprises créées en France sont des start-up
Quant aux start-up, leur développement est très retardé dans l'hexagone. 2,1% des entreprises créées en France sont des start-up. Soit 24 000 sociétés. Encore sont-elles concentrées en Ile-de-France à 39%. « Conséquence, commente Christine Balagué, co-présidente de Renaissance Numérique, les entreprises étrangères viennent s'installer en France et nos entreprises ont tendance à se créer à l'étranger ».
Plus inattendu encore, l'analyse de Renaissance Numérique sur le e-commerce. L'Association, loin de l'autosatisfaction entendue en France, resitue le commerce en ligne français par rapport aux cas étrangers. La France compte 70 000 sites de e-commerce, mais la Grande-Bretagne 300 0000, la France devrait atteindre (source Fevad) 31 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans ce e-commerce en 2010, mais outre-Manche on est à 56 milliards d'euros.
« C'est du à un manque de culture numérique, l'ADN du e-commerce fait défaut », note Catherine Barba, la Présidente du cabinet MaLinea. En Grande-Bretagne par exemple, plus de 40% des contrats d'assurance se nouent en ligne, en France c'est 3%. Les compagnies, dans l'hexagone, ne veulent pas toucher à leurs réseaux de distributeurs, et freinent la contractualisation en ligne. Voilà pour les quatre point marchés (foyers, entreprises, start-up, e-commerce), reste deux focus sur deux grands usages, l'éducation et la santé. La tonalité est sensiblement la même.
Illustration: Tablette Motion Computing, crédit D.R.
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En matière d'éducation, la France dénombre un ordinateur pour 25 élèves en maternelle, 1 pour 12 dans l'école élémentaire. Le rapport Fourgous, remis en début d'année, est resté lettre morte. « Il n'y a aucune ambition dans ce domaine » ne craint pas de souligner Christine Balagué. Au Portugal, par exemple, chaque année une génération d'élèves est équipé grâce à un fonds, nommé Magellan, issu de la vente d'une licence télécoms par l'Etat. La e-santé est également dans les limbes, là encore malgré les rapports officiels, par exemple celui sur « technologies et services pour l'autonomie «.
Renaissance Numérique livre par ailleurs un tableau du développement en région, distinct de celui de l'Oten. Selon Renaissance Numérique, cinq régions se distinguent : Aquitaine, Auvergne, Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes). Globalement les régions avancent, créent des agences régionales pour le IT, prennent des initiatives en matière d'éducation, parfois de e-santé ou de culture.
Un immense gâchis
Au total, le rapport dresse le portrait d'un immense chantier inachevé, d'un gâchis. En 2007, Renaissance Numérique élaborait un Livre Blanc, le présentait aux candidats aux présidentielles, qui en intégraient une bonne partie dans leurs programmes de candidature. Huit mesures sur les quinze proposées ont été adoptées. La plus connue permet aux entreprises de donner leurs vieux ordinateurs pour qu'ils soient recyclés.
Renaissance Numérique a également lancé les initiative Banlieue2.0, et Rentrée 2.0, toujours dans le but de reconditionner des ordinateurs, d'aider les populations les plus démunies, de répondre à sa vocation citoyenne. Il en faudra beaucoup plus pour franchir un palier supplémentaire et enrayer le retard pris, surtout face aux puissants lobbies des grandes entreprises IT historiques, dévoreuses de fonds publics.
L'APRIL part en chasse des appels d'offres publics illégaux
Les règles de bon sens de n'importe quel secteur d'activité ne s'appliquent pas forcément en informatique. Même si elles le devraient. C'est ainsi que de nombreux appels d'offres opérés par des acteurs publics pour des achats informatiques, administrations ou collectivités, sont illégaux. Et personne ne s'en émouvait outre mesure jusqu'à présent.
L'APRIL (Association pour la Recherche en Informatique Libre) vient de s'en apercevoir et se décide à promouvoir de bonnes pratiques auprès des acheteurs publics. Il est vrai que le logiciel libre est la première victime des illégalités en question.
De nombreux appels d'offres illégaux
Sont en cause, bien entendu, les « appels d'offres » pour acheter des licences de tel logiciel, l'annonce publiée au BOAMP précisant le nom du produit et son éditeur, lorsqu'une telle annonce est obligatoire.
Imagine-t-on un « appel d'offres » pour acheter des voitures précisant que l'acheteur ne veut que des Peugeot 607 ? La seule concurrence aurait alors lieu entre des concessionnaires. Renault ne pourrait pas proposer ses produits. Une telle procédure serait évidemment annulée et l'acheteur responsable risquerait gros, au moins pour sa carrière.
Or, en informatique, il n'est pas rare de voir des appels d'offres pour acheter des licences de Microsoft Office (cas le plus fréquent) ou d'autres logiciels (bases de données Oracle, etc.) voire pour acquérir des PC pré-équipés de Microsoft Windows et de puces Intel. Dès lors, on ne peut plus parler de mise en concurrence. Les éditeurs (ou constructeurs) non-mentionnés ne peuvent en effet pas proposer leurs offres. Or, pour la bureautique, notamment, l'offre disponible est pléthorique : Wordperfect, de Corel, ou bien les logiciels libres, y compris OpenOffice appartenant aujourd'hui à Oracle ou Symphony d'IBM. Et ne parlons pas des moyens alternatifs aux logiciels lourds, comme le mode SaaS (GoogleApps de Google), pour couvrir les mêmes besoins.
Les logiciels libres premières victimes
Comme les logiciels libres sont les premières victimes de la discrimination opérée par les appels d'offres illégaux, l'APRIL vient d'annoncer son intention de lancer une campagne d'information auprès des acheteurs publics. Cette association s'associe pour l'occasion au Conseil National du Logiciel Libre qui regroupe les grandes associations régionales d'entreprises du Logiciel Libre et constitue donc une fédération de fournisseurs potentiels écartés de manière discriminatoire des appels d'offres en cause. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Des décisions de justice s'accumulent, il est vrai, pour appuyer l'initiative. Dès 2004, le fait d'imposer un type ou une marque de processeurs a été condamné au niveau européen. Mais il est rare qu'un fournisseur potentiel veuille se fâcher définitivement avec un prospect en lui faisant un procès. Au Québec, plus récemment, un tel procès a eu lieu et a abouti au succès des partisans du logiciel libre dans un contexte juridique très proche de ce que l'on connait en Europe.
En France, nous n'en sommes pas là. Pour l'instant, l'APRIL et le CNLL vont se contenter de réaliser des documents d'information et de les diffuser via Internet et au prochain Salon des Maires. Pour l'heure, donc, les acheteurs publics paresseux se refusant à rédiger de véritables cahiers des charges peuvent encore dormir sur leurs deux oreilles en évitant de réaliser de vrais appels d'offres. Jusqu'au premier procès ou jusqu'à la première initiative de la Cour des Comptes, oubliée dans l'affaire, et pourtant première défense contre les manquements aux règles de la concurrence dans les marchés publics.
Le Forum des Droits sur Internet prochainement dissous
Depuis bientôt cinq ans, le Forum des Droits sur Internet (FDI) a mené auprès du grand public et des entreprises un remarquable travail de concertation, de médiation et d'information. Mais cette association est financée à plus de 85% par une dotation d'Etat qui n'est pas reconduite au- delà du 31 décembre 2010. La décision est désormais officielle. Le FDI a donc convoqué une assemblée générale pour décider de sa dissolution le 7 décembre prochain.
A l'origine, le FDI devait se fondre dans un Conseil National du Numérique qui n'a jamais vu le jour. Alors que l'Hadopi engloutit plus de dix millions d'euros par an (on en serait même à 12 selon certaines sources), il ne coûtait au contribuable que 1 143 000 euros en 2010, soit dix fois moins. A cela s'ajoutent les cotisations des membres (environ 150 000 euros par an).
Du fait de son arrêt, 12 salariés se retrouvent au chômage. Isabelle Falque-Pierrotin, sa présidente, était, elle, en détachement du Conseil d'Etat et va donc retrouver son corps d'origine. Elle est également membre de la CNIL.
Fin des services aux particuliers et aux entreprises
Les services du Forum s'arrêtent progressivement. Ceux nécessitant une intervention humaine sont d'ores et déjà stoppés : le service de médiation entre consommateurs et entreprises (ainsi qu'entre entreprises), le service d'information à la demande, les concertations sectorielles multi-acteurs (qui préparaient les travaux législatifs ou réglementaires sur Internet)...
Cet organisme est également à l'origine d'un corpus documentaire important sur le droit de l'Internet que l'on peut notamment retrouver sur le site Droit Du Net. Cette documentation était des plus utiles tant aux particuliers qu'aux entreprises. L'un des objets de la prochaine assemblée générale du FDI sera d'ailleurs de décider du devenir de cette base documentaire
Conférence LMI/CIO : Réussir la transformation du secteur public
Les attentes des usagers-citoyens sont croissantes vis-à-vis des administrations, collectivités et services publics. Habitués au e-commerce, ils exigent du secteur public une e-administration efficace, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Cela implique des bouleversements dans les organisations... ou un habile habillage pour que la complexité administrative soit dissimulée par une interface commune.
De plus, le secteur public a des obligations liées aux calendriers électoraux et à l'aménagement du territoire. Enfin, et ce n'est pas la moindre difficulté, la rigueur budgétaire impose de toujours faire plus avec moins de moyens, notamment moins de moyens financiers mais aussi moins de moyens humains. Les trois fonctions publiques (Etat, Hôpitaux, Collectivités Locales) ont, de plus, chacune leurs propres enjeux liés à leurs contraintes propres, à la fois budgétaires et institutionnelles.
Pour consulter le programme de cette matinée du 7 décembre à l'hotel Prince de Galles à Paris dans le 8e et découvrir les nombreux intervenants, rendez-vous sur ce lien. (...)
Le programme Ambition PME souffle sa 2ème bougie
Ce plan d'accompagnement avait étrenné ses ambitions il y a près d'un an lors d'une journée de présentation. L'édition 2010 qui se déroulera le 16 novembre prochain, à la Bourse du Commerce à Paris, reviendra sur le bilan, mais également sur la découverte du plan Ambition PME. Animé par le pôle de compétitivité System@TIC, les chambres de commerce et d'industrie de Paris et de l'Essonne, la Région Ile de France et OpticsValley, ce programme se définit comme un accompagnement des PME autour de 5 actions prioritaires :
- Tisser un lien et un dialogue entre PME et grandes entreprises
- Trouver des compétences, comme des commerciaux en innovation. Pour cela, les partenaires travaillent notamment avec HEC pour élaborer un cursus spécifique et dédié.
- Le financement à travers soit l'amorçage de société ou la mise en relation avec des capitaux-risqueurs.
- L'accès à l'international. Ce programme bénéficie de la présence de société et de représentation à Boston au coeur du MIT, prochainement en Californie et en Chine.
- Travailler sur un modèle d'innovation ouverte, en interconnexion avec d'autres sociétés, des laboratoires de recherche.
L'ensemble de ces actions sont liées. Gérard Huot, président de la CCI de l'Essonne, va même plus loin « l'aspect international est essentiel pour le développement des PME innovantes au même titre que l'intelligence économique pour connaître où en sont les concurrents et votre position par rapport à eux ». Jean-Noël de Galzain, vice-président PME au sein de System@TIC et PDG de Wallix, ainsi que Philippe Bregi, président d'OpticsValley se rejoignent notamment « sur l'effort en matière de recrutement » en mettant en avant le site Jobhightech.com pour promouvoir les offres du secteur, mais également pour trouver des candidats lors d'une implantation à l'étranger.
La finalité de ce programme Ambition PME est « de créer des entreprises de taille intermédiaire de demain » souligne Jean-Noël de Galzain. Cette dénomination issue de la loi TEPA définit les sociétés comprises entre 250 et 5000 personnes. Il s'est inquiété des propositions parlementaires sur la loi de finance qui prévoit un coup de rabot sur le crédit d'impôt pour la recherche, ainsi que sur le statut fiscal de la Jeune Entreprise Innovante. « L'effort financier pour des PME serait plus important que les grandes sociétés. Or l'innovation vient des PME » conclut-il.
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