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Secteur public
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(02/04/2010 17:18:09)
Microsoft-Ministère de la Défense : un contrat qui dérange
Dans une lettre adressée le 11 février dernier, à plusieurs parlementaires, l'AFUL attire l'attention sur la signature le 25 mai 2009, d'un accord-cadre entre la société Microsoft Irlande et la DIRISI, pour une durée de 4 ans, prévoyant la possibilité d'équiper tous les ordinateurs du ministère avec la quasi-totalité des logiciels de l'éditeur, pour une somme de 100 euros HT par poste. Selon cette lettre, « l'accord signé en 2009 portait sur un nombre de 188 500 postes (soit 18,85 millions d'euros HT), ajustable de 170 000 postes au minimum jusqu'à un maximum de 240 000 postes ». L'AFUL constate qu'il s'agit « d'une option d'achat pour une somme maximum de 5,15 millions d'euros HT sans appel d'offre, ni procédure de marché public ».
Un strict respect des procédures publiques ?
Interrogée sur ce dernier point, Nathalie Wright, directrice Secteur Public de Microsoft France explique que « l'accord cadre porte sur le maintien en condition opérationnelle des systèmes informatiques. Il s'inscrit dans les dispositions réglementaires de la modernisation des achats. Nous avons strictement respecté les procédures des marchés publics » et d'ajouter « les discussions sur ce sujet ont débuté en octobre 2007 et suivi scrupuleusement l'ensemble des procédures ». Par contre, aucun commentaire n'a été apporté sur le contenu du contrat (les logiciels fournis) et notamment sur le forfait proposé à un tarif très attractif. Et pourquoi ce forfait ne serait-il pas étendu à d'autres administrations ?
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Face à cet accord, l'association craint l'arrêt de toutes recherches ou expérimentations d'alternatives aux logiciels de Microsoft. Il marquerait ainsi un frein au développement de l'Open Source au sein des administrations de Défense au regard des récents contrats passés entre la DGA (Direction Générale de l'Armement) avec Linagora ou la solution Alfresco pour le système d'information documentaire de l'Armée de l'air.
L'AFUL insiste également sur la création d'un Centre de Compétence Microsoft (CCMS) situé dans les locaux de la DIRISI au Fort de Bicêtre, qui est composé d'ingénieurs de l'éditeur et de personnels du Ministère de la Défense. Cette forte intégration soulève des questionnements sur le fait qu'une société privée aura « une vision exhaustive de l'architecture et de la situation géographique des différents organismes de notre défense, un accès complet aux différents systèmes d'information et à l'administration des données y transitant ». La lettre se termine par des interrogations sur l'indépendance informatique de la France dans son système d'information de défense. A ce jour, l'AFUL a obtenu très peu de réponses de la part des parlementaires sollicités. A l'heure de la publication de cet article, le Ministère de la Défense n'avait pas encore répondu à notre invitation à s'exprimer sur les différents sujets de cette lettre.
(...)(26/03/2010 09:24:16)Dossier médical numérique sécurisé, la loi est passée
Le dossier médical implanté sur un support portable numérique sécurisé tel qu'une clé USB, une carte mémoire ou un disque dur sera prochainement expérimenté par certains bénéficiaires de l'assurance maladie atteints d'affections de longue durée, selon une proposition de loi adoptée en première lecture par l'Assemblée Nationale mardi 23 mars. Ce dispositif expérimental sera mis en place jusqu'au 31 décembre 2012. (...)
(17/03/2010 09:30:51)DMP : marché public sur l'hébergement notifié
Le marché public concernant l'hébergement du Dossier Médical Personnel (DMP) vient d'être notifié par l'ASIP Santé (Agence des systèmes d'information partagés de santé) au consortium mené par Santeos, Atos Worldline et Extelia, qui sous-traiteront une partie des travaux. Le choix des opérateurs avait été communiqué le mois dernier par l'ASIP Santé. La notification permet de confirmer que le coût unitaire de chaque dossier ouvert sera à terme inférieur à 1 euro pièce par an, la totalité de la population devant être couverte pour 50 millions d'euros. L'ASIP Santé attend l'ouverture de cinq millions de dossiers avant la fin 2010. Le DMP est désormais conçu comme un outil d'interopérabilité et de communication entre les différents systèmes d'information de santé. L'ASIP Santé diffuse gratuitement des référentiels techniques pour que les éditeurs de logiciels dans le domaine de la santé mettent à jour leurs produits afin de les rendre capables de communiquer avec le DMP. Celui-ci permettra aux thérapeutes d'échanger des documents, notamment entre l'hôpital et la médecine de ville. Les premiers types de documents concernés seront les compte-rendus de biologie et de sortie d'hospitalisation. L'ajout de la fonction « DMP » sera rapidement une nécessité pour tous les éditeurs et il n'est pas prévu de leur faire payer les référentiels ou, au contraire, de les aider à les implémenter. (...)
(08/03/2010 12:07:22)Projet Chorus : la Cour des comptes épingle Eric Woerth
L'institution de contrôle des comptes publics, qui sera bientôt présidée par Didier Migaud(*), vient d'adresser un référé au ministre du Budget et des Comptes publics, Eric Woerth, pour s'inquiéter de la complexité et du retard dans la généralisation du projet, rapportent nos confrères du quotidien économique Les Echos. La dérive sur les délais et le budget prévus pour Chorus avait déjà été évoquée en 2008 et Eric Woerth s'en était alors expliqué, soulignant notamment le nombre de prestataires externes intervenant sur le projet. Chorus doit regrouper tous les acteurs de la gestion publique dans une chaîne unique, en s'appuyant sur un unique progiciel de gestion intégré, apporté par l'éditeur SAP. Le document envoyé cette fois par la Cour des comptes pointe, d'une part, la complexité des informations comptables qui rend difficile la vérification du budget. D'autre part, l'institution juge que les données fournies sur le patrimoine immobilier de l'Etat sont insuffisantes. Le projet est supposé renforcer la traçabilité des données financières de l'Etat pour en faciliter le contrôle. (*) L'intérim de la présidence est assuré par M. Alain PICHON, Doyen des présidents de chambre de la Cour des comptes, à la suite du décès en janvier de Philippe Seguin. (...)
(04/03/2010 09:22:21)Pour équiper les écoles, Speechi parie sur le nomadisme
Parmi les prestataires intéressés par le marché de l'école numérique, se glisse un français : Speechi. Né en 2004 à Lille, il a d'abord proposé un logiciel, « speechi », destiné aux professeurs de l'enseignement supérieur. A partir de leurs présentations powerpoint, ce logiciel permettait de créer, dès la fin du cours, un site avec la présentation permettant aux étudiants de revoir le cours ou aux absents d'en prendre connaissance. Ensuite, la société Speechi s'est portée sur les Tableaux de bord interactifs (TBI) avec la licence de l'américain Lovidia pour le TBI eBeam. Originalité : ce TBI favorise le nomadisme, il pèse seulement 300 grammes et permet aux enseignants de faire cours sans passer par une salle multimédia. L'enseignant emmène son tableau avec lui. Dans la foulée, Speechi a également mis au point une valise numérique, l'ITsac qui comporte un PC portable, un vidéoprojecteur, une caméra etc.., le tout préconnecté afin, là encore de favoriser le nomadisme. Pour vendre ses produits, Speechi passe essentiellement en indirect, sans grossiste, mais avec un réseau de 2 revendeurs par région. La société en recrute encore, soit pour la branche entreprises (20% du chiffre d'affaires environ) soit pour l'international, où elle commence à se développer. (...)
(23/02/2010 16:12:27)DMP : un consortium comme hébergeur unique
Par un communiqué de presse, l'agence des systèmes d'information partagés de santé (ASIP-Santé) a annoncé avoir choisi le consortium industriel mené par les groupes Atos Origin et La Poste, et également constitué des sociétés Atos Wordline, Santeos, Extellia, HSC, Softway Medical Services, Evalab pour héberger le DMP (dossier médical partagé). Depuis le dernier plan de relance du DMP, et la création de l'ASIP-Santé, la nouvelle équipe a en effet choisi d'abandonner le principe de multiplicité des hébergeurs (plus ou moins un par région) au profit d'un hébergeur national unique. Le consortium qui vient d'être choisi hébergera donc l'ensemble des dossiers médicaux personnels partagés des patients résidant en France et assujettis aux régimes sociaux français. Le marché n'étant pas encore notifié et donc susceptible de recours, les éléments économiques comme les détails concrets du projet ne sont pas actuellement disponibles. (...)
(18/02/2010 16:47:57)Proxima Mobile, un App Market d'intérêt général (MAJ)
Après quelques mois de gestation, l'appel à projet concernant la création d'une plateforme dédiée aux applications mobiles ayant une vocation d'intérêt général est arrivé à terme et se traduit par le lancement de Proxima Mobile. Nathalie Kosciusko Morizet a donc dévoilé ce portail répondant à « trois principaux objectifs : susciter la création de nouveaux services qui facilitent le quotidien de tous les citoyens, favoriser le développement de l'écosystème des services sur mobiles et enfin rassembler des communautés d'utilisateurs pour exprimer leurs attentes ». 68 lauréats ont bénéficié d'une subvention pour développer leur application mobile et au lancement de Proxima Mobile, 24 applications sont disponibles dans des domaines variés comme la culture, le droit, l'éducation, le handicap, etc. Plusieurs démonstrations ont été réalisées et force a été de constater que l'iPhone reste le terminal de prédilection pour ces différents services. Plusieurs participants ont néanmoins promis une compatibilité prochaine avec d'autres OS, comme Android, Blackberry ou Windows Mobile. En dehors des subventions, NKM a lancé une campagne de labellisation pour recenser les meilleures applications gratuites au service du public. Ces dernières seront intégrées dans le portail et pourront se référer à la marque Proxima Mobile. Une plateforme à vocation européenne NKM a rappelé que le nom Proxima Mobile, peut se décliner dans l'ensemble des langues de l'Union européenne. Certaines applications ont déjà une aura internationale, comme celle du Louvre qui a été téléchargée 1,5 millions de fois (dont 60% par des étrangers). D'autres ambitionnent de s'étendre au niveau européen, comme le service Comuto, spécialisé dans le covoiturage. Anticipant la question devenue récurrente sur l'arrivée comme aux Etats-Unis avec data.gov d'un catalogue des données publiques gouvernementales, NKM a souligné que « si nous avons quelques mois de retard sur ce data.gov, qui demande un grand travail, nous sommes en avance de quelques mois sur les américains concernant le mobile à travers Proxima Mobile ». Il peut en tout cas être un complément à ce grand projet de transparence et d'accès aux informations publiques. Petit tour d'horizon des dix modules à ne pas rater : 1. Santé-Alertes : Cliquer sur l'image pour l'agrandir Prévue pour octobre prochain, cette application sera disponible sur iPhone et sur Android. Il s'agit d'être informé en temps réel des alertes enlèvements, pollution, sanitaires, météo, qualité de l'air. Les rappels de produits seront aussi mentionnés dans ce module. [[page]] 2. Service à la personne Cliquer sur l'image pour l'agrandir SAMIP : A destination des utilisateurs de smartphones sous Androïd de Google, la sortie de ce module est programmée pour mars 2011. Il s'agit pour les parents et les enfants de gérer le planning des devoirs à faire. Un emploi du temps permet de répartir les différentes tâches à effectuer et d'indiquer lorsqu'elles ont été réalisées. Un compagnon virtuel personnel permet en parallèle de conseiller l'utilisateur sur les devoirs à faire. Deux versions seront disponibles : l'une pour les élèves et l'autre pour les aidants familiaux. 3. Culture Cliquer sur l'image pour l'agrandir Portail oMusée : Les utilisateurs de smartphones pourront accéder à l'actualité des musées français via cette application. "Ce portail est basé sur une idée très simple : le partage et la vulgarisation de la connaissance pour tous" explique le site Proximamobile.fr. Pratique, ce module permettra d'acheter son billet d'entrée pour un musée et de le recevoir sous forme dématérialisé. [[page]] 4. Tourisme Cliquer sur l'image pour l'agrandir Applications Ski : Avec cette application, les utilisateurs d'iPhone pourront consulter des informations pratiques concernant sept stations françaises de sports d'hiver : les 2 Alpes, Alpe d'Huez, Les 3 Vallées, Méribel, Les Ménuires, Serre-Chevalier, Val Thorens. Les skieurs pourront consulter les plans des pistes, les horaires d'ouverture et des remontées mécaniques, la météo et les risques d'avalanche du domaine, entre autres. 5. Droit et consommation Cliquer sur l'image pour l'agrandir Proxi Produit : En juin prochain, les utilisateurs d'iPhone et d'Android pourront télécharger gratuitement cette application utile pendant leurs courses. Celle-ci s'intéresse aux codes-barres. En les photographiant, les consommateurs auront accès à une série d'informations renseignées par le producteur, telles que les conseils nutritionnels, l'impact environnemental du produit, les composants allergènes ou les risques et alertes sanitaires. [[page]] 6. Développement durable Cliquer sur l'image pour l'agrandir Géovélo Mobile : Prévu pour le 15 janvier 2011, cette application sera disponible sur Android et iPhone. Il s'agit de permettre aux cyclistes de calculer leur temps de trajet en vélo et de les guider dans leur itinéraire au fil des rues parisiennes. 7. Education Cliquer sur l'image pour l'agrandir UnivMobile : Pour les étudiants, détenteurs d'un iPhone et des autres smartphones, cette application qui sera disponible en octobre prochain, permettra de consulter les informations pratiques relatives à leur vie quotidienne au sein du campus : actualités, emploi du temps, dates d'examens, notes. [[page]] 8. Emploi Cliquer sur l'image pour l'agrandir Proxemploi : Pour les utilisateurs d'iPhone, cette application permettra dès le mois de décembre prochain d'avoir accès à une centralisation des offres d'emplois d'organismes publics, d'agences d'intérim, d'entreprises et de particuliers. Ils pourront être avertis d'une nouvelle offre par mail ou SMS. 9. Outils et technologies Cliquer sur l'image pour l'agrandir Proxi Ciné : Les utilisateurs de BlackBerry pourront télécharger cette application afin de consulter l'actualité du cinéma, les sorties de la semaine, le box office et visualiser les bandes-annonces. 10. Vie locale Cliquer sur l'image pour l'agrandir A Bordeaux : Les utilisateurs d'iPhone et habitants dans la région bordelaise pourront utiliser ce module pour consulter tous les événements organisés à Bordeaux : concerts, expositions, théâtre, sports, salons, spectacles, festivals... Quelque 3.500 manifestations sont recensées et peuvent être retrouvées par période, par lieu et catégorie. (...)
(16/02/2010 11:39:49)Rapport Fourgous : la France doit rattraper son retard dans l'école numérique
Le taux d'équipement des écoles en matériel numérique serait de 4,8% en France. Il est à deux chiffres en Grande-Bretagne. La France prend du retard. Certes, il y a un an, le Plan pour l'école numérique rurale était décidé. Il a permis à la dernière rentrée de mettre 50 millions d'euros à la disposition de 5 000 écoles situées dans des zones rurales (communes de moins de 2 000 habitants) pour s'équiper en tableaux blancs interactifs, ordinateurs portables et ressources numériques. C'est un premier pas. Généraliser cette école numérique à tous les niveaux scolaires est devenu une urgence. Le premier ministre a donc confié une mission en ce sens au député des Yvelines, Jean-Michel Fourgous, qui a remis ce 15 février son rapport. Il suggère au gouvernement de consacrer une partie du grand emprunt à l'école numérique. Il prévoit 70 mesures concrètes pour connecter les établissements, former les enseignants, équiper les écoles. Il suggère par exemple la création d'un fonds de ressources numériques et de manuels interactifs (avec obligation dès 2011 à tout manuel scolaire de sortir en deux versions : l'une papier, l'autre numérique), ou préconise de baisser la TVA pour le numérique pédagogique à 5,5%. 1 milliard d'euros nécessaire [[page]] Au total, Jean-Michel Fourgous estime que son plan, pour être appliqué, doit mobiliser un milliard d'euros. La balle est dans le camp du gouvernement. Le Ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, a annoncé ce lundi qu'il présenterait d'ici au mois d'avril un « plan numérique pluriannuel très ambitieux ». Dans ce but, le rapport Fourgous est un outil des plus utiles. Il recense toutes les données disponibles sur l'équipement des différents établissements. On trouve par exemple l'âge moyen des ordinateurs actuels dans les écoles françaises : 7,25 années. Le nombre d'ordinateurs pour 100 élèves (passé de 3 à 3,9 dans les maternelles de 1986 à 1989 et de 7,9 à 8,6 dans les classes élémentaires entre les mêmes années). Le rapport relève les disparités régionales d'équipement et de connexion. Bref, il montre bien où se situent les efforts à venir. L'éco-système sur ce sujet est bien en place. Les élèves, en dehors du monde scolaire, sont largement initiés. Les enseignants sont équipés à domicile à 97%. Le rapport souligne qu'une pratique plus poussée des TIC valorisera le métier d'enseignant. Le Ministère fédère déjà des ressources et produit une veille sur le sujet avec son site educnet. Quant aux fournisseurs, ils attendent l'arme au pied, le ministre souhaite d'ailleurs qu'une filière se mette en place. Avec le grand emprunt et le rapport Fourgous, le ministère n'a donc plus d'excuses pour ne pas donner le coup d'envoi et doter l'école numérique des fonds et de l'élan nécessaires. (...)
(15/02/2010 11:26:24)Les projets du secteur public ne subissent pas la crise selon une étude Markess
Même dans le secteur public, l'année 2009 restera une année à part. Les investissements informatiques se sont stabilisés note Markess. Une estimation globale qui cache de fortes disparités. Entre ministères, puisque certains baissent leurs budgets informatiques, alors que d'autres ne peuvent le faire car ils sont absorbés par des projets pluri-annuels. La différence est également, entre les administrations centrales qui ont toutes marqué un coup d'arrêt en 2009 et les collectivités locales qui se montrent plus optimistes, du moins dans leurs déclarations. Pour 2010, la même différence se retrouve. Les grands projets de modernisation tiennent en haleine les DSI des grands ministères dans un contexte d'austérité budgétaire. Les collectivités locales se déclarent plus sereines dans leurs projets. Toutefois, leurs budgets en cours d'élaboration montrent de fortes pressions à la baisse, notamment dans les départements du fait du non transfert des financements liés au transfert des compétences. Derrière ces éléments purement budgétaires, d'autres logiques guident de plus en plus les orientations informatiques, notamment celles de la mutualisation et de la rationalisation. Les administrations centrales se portent vers de grands projets inter ministériels comme Chorus pour la comptabilité publique, ou le projet en cours dans les achats. Les collectivités locales s'y mettent par le biais des intercommunalités. Des projets de long terme. A plus court terme, mais dans le même ordre d'idées on observe la montée de projets de rationalisation. Sur ce sujet, dans les priorités relevées par Aurélie Courtaudon, chargée d'études à Markess arrivent en tête le décisionnel, suivi du collaboratif et enfin de la dématérialisation. Le besoin de pilotage arrive en tête [[page]] Un tiercé qui en dit long. Le décisionnel monte en puissance partout dans le secteur public, le besoin d'indicateurs et de pilotage se fait sentir que ce soit pour l'activité IT ou pour l'ensemble des dépenses publiques. Le collaboratif prend plus de poids pour faire travailler différentes directions ensemble et décloisonner. Quant à la dématérialisation, elle n'est pas nouvelle dans le secteur public, mais affecte désormais tous les secteurs et tous les niveaux d'activité. Les collectivités locales en particulier s'y mettent avec le contrôle de légalité ou la signature électronique pour les élus. Les prestataires scrutent évidemment ces tendances avec intérêt. L'étude met toutefois en tête des prestations demandées par les DSI le conseil et la conduite du changement, avant les procédures plus classiques d'intégration et de déploiement (**). Les administrations cherchent d'abord à analyser leurs dépenses et leurs projets informatiques avant de passer commandes. Elles entrent elles aussi dans une autre logique. La crise les a affectées, comme le privé, mais avec des conséquences différentes : des budgets peu réduits dans l'immédiat, mais placés sous stricte observation pour l'avenir. (*) Etude basée sur 70 entretiens en ligne de DSI d'administrations, 30 entretiens avec des prestataires et 200 en face à face tout au long de l'année. (**) Markess évalue le marché des logiciels et services dans l'administration à 6,6 milliards d'euros en 2009, il passerait à 6,7 en 2010, pour atteindre 7 en 2011, soit une progression de 2,9% par an. (...)
(12/02/2010 17:16:30)25 mesures proposées pour améliorer la relation administrations-citoyens
Le 12 février 2010, le groupe « d'experts numériques » sollicité à l'automne dernier par Bercy a remis son rapport sur l'amélioration de la relation numérique entre usagers et administration au ministre du Budget et de la Réforme de l'Etat Eric Woerth et à la secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet. Il préconise 25 mesures pour améliorer la relation entre administrations et usagers dont dix plus particulièrement mises en avant (à partir de la page 8 du rapport). Trois axes ont été dégagés dans lesquels s'inscrivent les mesures proposées : améliorer la présence de l'administration sur Internet en la rendant plus claire et identifiable ; accroître la personnalisation des services (dans la lignée de mon.service-public.fr) ; et enfin améliorer les interactions entre usagers et administrations en donnant davantage la parole à ceux-ci. Premières mesures pour les sites web publics La commission était composée de Franck Riester (député de Seine-et-Marne), Yseulys Costes (PDG de la société 1000mercis), Rachel Picard (directrice générale de voyages-sncf.com), Henri de Maublanc (fondateur d'aquarelle.com), Fabrice André (directeur de la relation client Orange France), Philippe Lemoine (PDG de LaSer), Arnaud Beaufort (directeur général adjoint de la Bibliothèque nationale de France) et Benjamin Bejaum (co-fondateur de Dailymotion). Elle a cherché à appliquer aux administrations françaises les meilleures pratiques disponibles en matière de relation clients/usagers/citoyens. « Contrairement aux idées reçues, la France n'a pas à rougir » de son e-administration a cependant rappelé Franck Riester dans son intervention. Les premières mesures proposées, les plus emblématiques peut-être, concernent les sites web publics. Plus de 10 000 ont été recensés. Aucun n'a la même ergonomie ou la même charte graphique, y compris au niveau de symboles nationaux comme le drapeau ou la Marianne. La commission a donc proposé de diviser par dix le nombre de sites pour éviter les redondances et rationaliser les accès, de concevoir une charte graphique et ergonomique (une signature claire et identifiable des sites publics), et de trouver une politique cohérente en matière d'URL et de noms de domaines. Eric Woerth a rappelé qu'il avait déjà supprimé le très contestable administration24h24 qui a rejoint service-public.fr, fêtant ses dix ans. [[page]] Bien entendu, le développement de la e-administration est à l'ordre du jour ainsi que celui du paiement électronique, y compris pour régler des frais aux collectivités locales (cantine, crèche...). Bien que les services de Bercy soient incapables de nous le confirmer depuis un mois, cela pourrait concerner le projet TIPI. Un arrêté du 22 décembre 2009 portant création d'un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « TIPI » (titres payables par internet) a ainsi été déjà publié au Journal Officiel. Dans la droite ligne de l'annonce d'IDéNum, la commission a également souligné l'importance de disposer d'un système d'identification unique, de préférence de type signature électronique, pour l'ensemble des sites publics, tout en tenant compte des préconisations de la CNIL en la matière. Côté interactions, la commission a proposé que les administrations renvoient des rappels aux citoyens, « par exemple pour signaler par mail ou SMS l'échéance d'un passeport » s'est enthousiasmée Nathalie Kosciusko-Morizet. Surtout, Arnaud Beaufort a souhaité la mise en place d'un forum type « Yahoo Questions/Réponses » ou « Comment ça marche » où les citoyens pourraient s'entraider sur leurs démarches administratives, les mots de citoyens ordinaires pouvant être plus compréhensibles que le jargon administratif. Se pose alors la question de la responsabilité si une erreur est mentionnée sur un tel site, par exemple sur l'interprétation de règles fiscales. « Nous faisons le pari de la qualité (gagné par Wikipédia) et, en plus, le site sera modéré et les réponses de l'administration seront marquées comme telles, distinguées de celles des simples citoyens » nous a répondu Arnaud Beaufort lors de la conférence de presse. Enfin, un « Etat Lab » sera mis en place pour, à la manière des applications sur Facebook, des acteurs tiers puissent y proposer des applications innovantes en terme de services et utilisant les données administratives. Nathalie Kosciusko-Morizet n'a toutefois pas précisé quels seraient les financements des projets. Les fonds issus du Grand Emprunt seront en partie mobilisés à cette fin. (...)
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