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PC et portables
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(03/10/2011 16:43:38)
Une puce 64 coeurs pour tablettes et smartphones
Le fondeur Adapteva a dévoilé une puce « intégrant 64 coeurs et capable de fournir une puissance de 70 gigaflops pour une consommation de 1 watt, » comme l'a déclaré Andreas Olofsson, CEO de la firme. « Un watt peut représenter beaucoup d'énergie pour les smartphones, mais il est possible de réduire les performances et la consommation des noyaux pour accélérer des fonctions comme la reconnaissance gestuelle et la reconnaissance faciale, » a ajouté le CEO.
La puce n'est pas destinée à héberger un OS complet et vise plutôt le rôle de co-processeur pour supplanter le processeur principal dans certaines tâches. Par exemple, le maillage de l'Epiphany IV est optimal pour l'échange plus rapide des données, et ses noyaux parallèles disposés en carré offrent de multiples points de contact pour la réception et le transfert des données. Il est également possible de moduler le nombre de coeurs en fonction de la performance souhaitée, et les points de communication multiples sont adaptés pour résoudre les problèmes de bande passante. «Nous n'avons pas pour ambition de prendre des parts de marché à des fondeurs comme Intel ou ARM, mais nous essayons de proposer quelque chose de complémentaire », a déclaré Andreas Olofsson. Les ambitions de l'entreprise dans le secteur du mobile font suite à une première incursion dans le domaine des supercalculateurs où la puce a suscité un certain intérêt pour effectuer, par exemple, certains types de tâches dans des systèmes en grille (clusters de puissance) utilisés pour la modélisation de l'environnement.
Déjà un client intéressé par cette puce
A ce jour, l'entreprise, qui emploie cinq personnes, a déjà vendu sa licence à un fabricant, mais son CEO a refusé d'en dévoiler le nom. « La petite taille et les qualités basse énergie de l'Epiphany IV en font aussi un bon co-processeur pour les smartphones et tablettes, » a encore affirmé le CEO de Adapteva. L'entreprise espère vendre son composant sous licence à des fabricants de puces pour terminaux mobiles. « Leur accueil a été favorable, » a ajouté Andréas Olofsson. L'accélérateur pourrait tenir à l'intérieur d'un système-sur-une-puce, qui permet d'associer le processeur principal avec d'autres puces, comme c'est le cas pour les processeurs graphiques ou les circuits pour l'accélération vidéo. « Notre objectif est d'intégrer notre puce à la prochaine génération de smartphones et de tablettes, » a encore déclaré le CEO.
« L'Epiphany IV est construit autour d'un processeur RISC (Reduced Instruction Set Computing), » a expliqué Andréas Olofsson. À plein rendement, les coeurs de la puce d'Adapteva consomment jusqu'à 25 milliwatts. La puce prévue pour les smartphones et les tablettes pourra contenir jusqu'à 64 coeurs. Celle-ci sera fabriquée selon le processus de gravure à 28 nanomètres, donc plus fin que le modèle précédent, fabriqué à 65 nanomètres et annoncé plus tôt cette année. Cette dernière affiche 16 coeurs et consomme un peu moins de 1 watt. « La nouvelle version 64 coeurs de l'Epiphany IV sera disponible au premier trimestre de l'année prochaine, » a précisé le PDG. « La puce d'Adapteva n'est pas un processeur tous usages et diffère d'autres accélérateurs de performance, comme les processeurs graphiques par exemple, beaucoup plus gourmands en énergie, et utilisés pour certaines applications scientifiques et mathématiques, » a déclaré Nathan Brookwood, analyste principal chez Insight 64. La puce d'Adapteva coûtera sans doute aussi moins cher que les FPGA (Field-programmable Gate Array), ces unités reprogrammables conçues pour exécuter des tâches spécifiques telles que le traitement XML. « Le noyau de l'Epiphanie IV est minuscule», a déclaré l'analyste. « Même avec 64 coeurs, la puce reste toujours une petite puce. »
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« Cependant, Adapteva trouvera davantage d'opportunités dans le domaine du calcul haute performance, car les supercalculateurs font de plus en plus appel à des accélérateurs pour booster les performances, » a estimé Nathan Brookwood. « Une puce Intel Xeon couplée avec une puce Epiphany IV pourrait surpasser un tas de processeurs Xeon, » a affirmé l'analyste. «Si un smartphone avait besoin de ce niveau de performance, ce serait intéressant. Mais pour l'instant, je ne pense pas que ce soit le cas, » a déclaré Nathan Brookwood.
Selon Andréas Olofsson, la puce Adapteva a peu d'intérêt pour les centres de calcul où dominent les serveurs intégrant des puces basées sur l'architecture x86. Si l'Epiphany sait travailler avec des puces Intel ou AMD, elle ne sait pas accélérer des applications écrites pour l'architecture x86. « Adapteva va continuer à chasser sur les terres de l'informatique haute performance où les superordinateurs peuvent profiter du parallélisme de l'Epiphany, » a déclaré le CEO d'Adapteva. La puce peut héberger des applications écrites selon le standard OpenCL, un ensemble d'outils de programmation qui servent à développer et à gérer l'exécution des tâches parallèles. Avec OpenCL, les programmeurs peuvent écrire du code et le déployer ensuite dans des environnements informatiques multiples. Apple, Nvidia, Intel et AMD font parti du grand nombre d'entreprises qui supportent l'OpenCL. « Pour répondre aux besoins du calcul haute performance, la puce Epiphany IV pourrait contenir jusqu'à 4 096 coeurs, » a déclaré le CEO d'Adapteva. « Ce n'est pas de la science-fiction. Nous pouvons le faire. Il suffit juste qu'un client nous demande de la concevoir», a ajouté Andréas Olofsson.
(...)(03/10/2011 10:32:04)Tablettes et smartphones percent en entreprise selon Markess
Smartphone et tablettes font, ces temps-ci, une entrée fracassante dans le monde de l'entreprise selon la dernière étude du cabinet Markess International. Ce cabinet s'est intéressé à ces terminaux lorsqu'ils sont achetés par les entreprises pour des usages professionnels internes. L'usage professionnel des équipements personnels n'est donc pas inclus dans cette étude.
Selon Markess International, 6% des actifs employaient un smartphone professionnel en 2010 contre 11% en 2011, le chiffre devant selon ses prévisions atteindre 16,9% en 2012 et 23% en 2013. Côté tablettes, le décollage en est évidemment davantage aux prémices : aucun utilisateur ne pouvait être recensé en 2010 et 0,1% des actifs en 2011. Markess International attend 0,3% d'actifs utilisateurs en 2012 et 1,2% en 2013. 47% des répondants privilégient le smartphone, 20% ne privilégient ni l'un ni l'autre et envisagent autant les deux, 23% privilégiant au contraire la tablette.
Selon Econocom, qui lance ces jours-ci une offre baptisée Everpad allant dans ce sens, les tablettes devraient de plus en plus être louées sous forme de service intégrant le déploiement, l'entretien, la gestion de parc, etc. et éventuellement les abonnements télécoms. Ceci dit, le coût des abonnements 3G, selon la même source, semble être considéré comme prohibitif et les tablettes seraient davantage utilisées avec le WiFi, le plus souvent gratuit.
La mobilité pour être efficace
Les motivations pour adopter ces nouveaux outils relèvent avant tout de la recherche d'efficacité. En tout premier lieu, il s'agit de l'efficacité opérationnelle brute (57% des répondants la cite parmi 24 items suggérés). Celle-ci est complétée par un accès permanent au système d'information (45%), avec l'accélération des tâches induites (42%), une plus grande collaboration (39%) et l'amélioration de la productivité (38%), du service rendu (40%) comme de la satisfaction client (36%). L'amélioration de l'image de l'entreprise (42%) reste aussi bien présente.
Mais, assez curieusement, l'outil demeure dans les faits très statutaire. Les premiers utilisateurs sont ainsi les dirigeants et membres du comité de direction : 64% sont équipés comme 53% pour les top managers. Les commerciaux itinérants, a priori directement concernés, ne le sont qu'à hauteur de 48% et les personnels d'inspection/réparation/contrôle à 23%.
La bureautique avant les applications métier
Les applications les plus recherchées sont avant tout les basiques bureautiques : messagerie, agenda partagé, consultation de documents (rapports, présentations, etc. Plus de 50% des répondants à chaque item)... L'accès aux applications métiers, y compris les PGI, est bien moins recherché (environ 40% selon chaque applicatif précis).
Les facteurs clés de succès d'un déploiement de smartphones ou de tablettes relèvent avant tout de l'ergonomie et de la simplicité d'usage. Implication du top management et intégration à l'existant, classiques dans chaque projet structurant, sont également cités. La problématique de la sécurité est, quant à elle, perçu comme un vrai frein.
Résultats semestriels: Solutions 30 victime des printemps arabes
Le groupe de services IT (particuliers et entreprises) a enregistré une croissance inhabituellement faible lors du premier semestre 2011. Son chiffre d'affaires qui s'est établi à 26,7 millions d'euros n'a en effet progressé que de 1,7% à période comparée de l'exercice précédent. Aux dires du groupe, les troubles liés à la révolution tunisienne expliquent cette contre-performance. Ils auraient empêché le bon fonctionnement du plateau de prise de rendez-vous pour des clients français que Solution 30 exploite dans le pays. Depuis, cette structure a déménagé au Maroc.
Les mêmes raisons expliqueraient la baisse du résultat courant avant impôts qui est passé de 2,1 millions d'euros lors du premier semestre 2010 à 900 K€ cette année. De fait, le RCAI (résultat courant avant impôts) ne représente plus que 3,42% du chiffre d'affaires du groupe de services contre 8% un an avant.
Objectif : plus de 60 M€ de CA sur l'année
Solutions 30 n'en confirme pas moins l'objectif de croissance à deux chiffres qu'il s'est fixé pour l'ensemble de l'année. L'entreprise table en effet sur plus de 60 millions d'euros de facturations contre 55 millions d'euros en 2010. Pour atteindre cet objectif, Solutions 30 compte notamment sur les trois acquisitions qu'il a réalisées en France cet été (AGEMIS, Odyssée et une partie des activités de Maintenance Partner Solutions) ainsi que la bonne orientation de son activité en septembre.
Recap IT : Timeline de Facebook vulnérable, Amazon dégaine la Kindle Fire, Oracle prépare OpenWorld
Les actualités sur la sécurité auront tenu toute la semaine. Dès le lundi, des spécialistes se sont interrogés sur la vulnérabilité de la fonctionnalité de Timeline de Facebook. De plus en plus de voix d'utilisateurs aux Etats-Unis et en Europe se font entendre sur cette fonction biographique avec au coeur des débats la protection des données personnelles. Mercredi, c'est Symantec qui dévoile une technique de piratage qui expédie des courriels vérolés qui semblent provenir des imprimantes multifonctions de l'entreprise. Le même jour, on apprenait que le site MySQL.com a été piraté pour injecter des logiciels malveillants. Cette affaire montre aussi que les sites de logiciel Open Source commencent à devenir des cibles. Enfin, la fin de la semaine a été marquée par la découverte d'un piratage du réseau informatique d'Areva. Le spécialiste du nucléaire s'est voulu rassurant en indiquant qu'aucune données sensibles n'a été touchée. Enfin, le rapport annuel des équipes de sécurité d'IBM X-Force souligne la montée en puissance des malwares au sein des applications mobiles.
Amazon lance Kindle Fire
Attendue, la tablette d'Amazon a été finalement dévoilée mercredi soir. Elle s'appelle la Kindle Fire et coûte 200 dollars. Elle est très orientée vers les contenus en s'appuyant sur les offres de l'éditeur aussi bien pour les livres, que pour la musique et la vidéo. Certains voient déjà dans cette tablette un concurrent à l'iPad, alors qu'elle s'adresse à un marché différent, mais complémentaire. Il faudra attendre pour connaître les premiers chiffres de vente. Sur ce marché des tablettes, des rumeurs ont bruissé en fin de semaine sur un potentiel abandon par RIM de la fabrication de sa tablette BlackBerry PlayBook. Le constructeur canadien a démenti en qualifiant ces insinuations de « pure fiction ». Enfin, pour finir sur la mobilité, Intel a annoncé la mort de son OS Meego pour le ressusciter avec Samsung sous le nom Tinzen.
Oracle fait des pré-annonces
Alors que l'évènement OpenWorld va se dérouler la semaine prochaine à San Fransico, Oracle a fait plusieurs annonces cette semaine. Il a ainsi présenté un super serveur Sparc T4 qui sera disponible à la fin de l'année 2011. Mark Hurd, vice-président d'Oracle a d'ailleurs indiqué qu'une feuille de route claire et précise serait dévoilée sur les processeurs Sparc. La firme de Redwood a également annoncé la sortie de Solaris 10 8/11. Par ailleurs, des analystes ont donné leur sentiment sur les annonces qui seront faites sur OpenWorld.
(...)(30/09/2011 13:20:30)Une tablette étudiante à 1 euro par jour lancée par Orange et le gouvernement
Pour ce prix, ils disposeront d'un iPad 2 ou d'une Samsung Galaxy Tab et d'un accès internet 3G. Le ministre de l'enseignement supérieur Laurent Wauquiez s'engage à ce que n'importe quel étudiant puisse bénéficier de cette offre, qu'il fréquente un établissement public ou privé, sans aucune restriction ni d'âge ni de ressources. Cette opération reviendra au final pour qui y souscrira à 730€ sur deux ans.
La spécificité de cette offre, c'est son coût mensuel qui n'excédera pas 31€/mois, soit 1€/jour pour disposer d'une tablette de qualité (un iPad 2 à 16Go ou une Samsung Galaxy Tab 8,9 pouces) et d'une connexion 3G avec un volume de données de 1Go par mois. Au-delà, les étudiants peuvent prolonger leur connexion, à raison de 3€ de plus par palier de 100 Mo. Pour le moment, seul Orange propose cette offre, baptisée « Let's go Proxima Etudiant ».
Le ministère souhaite également que soient développées des applications utiles pour les étudiants, tant sur le plan pédagogique que sur tout ce qui concerne leur vie quotidienne. Les universités françaises comptent aujourd'hui 20 000 « hotspots » (points de connexion WiFi) : 94% des résidences sont raccordées à internet et 60% des cafétérias proposent le WiFi.
L'objectif de cette offre « une tablette pour 1€/jour » est de convaincre 10 000 étudiants d'ici à la fin de cette année.
(...)(30/09/2011 12:51:18)Le BlackBerry PlayBook de RIM dans les pas du TouchPad d'HP ?
Selon John Vihn, analyste spécialisé dans les semi-conducteurs chez Collins Stewart, un autre « iPad killer » pourrait bientôt rejoindre le TouchPad d'HP au cimetière des nouveautés technologiques. Dans une note adressée à ses clients aujourd'hui, celui-ci indique en effet que selon ses informations, « RIM aurait arrêté la production des PlayBook et qu'il envisagerait sérieusement de se retirer du marché de la tablette. » Il ajoute que « RIM aurait annulé ses autres projets de développement de nouvelles tablettes. »
Cet avis sur l'arrêt de la production des PlayBook arrive juste après la baisse du prix de la tablette de RIM - moins 200 dollars - par le site de vente en ligne du distributeur Best Buy et de la sortie de la tablette Kindle Fire d'Amazon, vendue 199 dollars et présentée comme étant, elle aussi, la première tablette vraiment capable d'empiéter sur le marché de l'iPad d'Apple.
De la « pure fiction » selon RIM
Dans une interview à Reuters, la porte-parole de RIM, Marisa Conway, a démenti les analyses de John Vihn, les qualifiant de « pure fiction » et a affirmé que l'entreprise « restait fortement engagée sur le marché de la tablette et impliquée dans l'avenir de sa plate-forme QNX. » C'est au printemps dernier que RIM avait sorti son PlayBook et bien que construite autour d'un hardware de qualité, la tablette souffre de plusieurs défauts essentiels, comme l'absence d'une messagerie autonome, d'un carnet d'adresse et d'un agenda indépendant, le seul moyen pour les utilisateurs d'accéder à ces fonctionnalités étant de synchroniser la tablette avec leurs propres terminaux BlackBerry via une connexion bluetooth. Depuis son lancement en avril, le constructeur n'a livré que 700 000 unités de Playbook. C'est peu, comparé au 1 million d'iPad 2 qu'Apple aurait vendu en un week-end au moment de sa sortie en mars dernier.
Kevin Michaluk, chroniqueur pour CrackBerry, dit pour sa part qu'il ne serait pas surpris si le constructeur canadien arrêtait la production du PlayBook, dans la mesure où « RIM a déjà renoncé à développer une version 10 pouces de la tablette et que, comme nous le savons, les ventes de tablettes 7 pouces ont été très moyennes. » De fait, « RIM ne fait pas de bénéfices sur ce marché. » Selon le chroniqueur, « RIM va s'éloigner du marché de la tablette, en tous cas pour le moment, et se concentrer sur le développement de ses smartphones basés sur QNX, qui seront, espère-t-il, plus compétitifs face à l'iPhone et aux appareils sous Android. »
HP a été le premier constructeur à hisser le drapeau blanc, en annonçant cet été la fin de la production de son TouchPad, même si l'énorme baisse de prix - moins de 100 dollars pour la version de base - avait provoqué un rush sans précédent sur le produit dont les stocks ont été épuisés en quelques heures.
199 dollars pour la tablette Kindle Fire d'Amazon
Jeff Bezos, CEO d'Amazon, a présenté sa tablette baptisée Kindle Fire. Cette ardoise sera vendue seulement 199 $ mais ne possèdera ni appareil photo, webcam ou micro intégré et ne sera pas compatible 3G. Le coeur de son système d'exploitation est Android 2.2, mais personnalisé avec sa propre interface utilisateur. La partie matérielle repose sur une puce ARM Texas Instrument OMAP double coeur à 1 GHz associéL à 8 Go d'espace de stockage. L'écran 7 pouces affiche une résolution maximale de 1024 x 600 pixels. Le poids est de 750 grammes environ. Les premiers utilisateurs du Kindle Fire bénéficieront d'un accès gratuit pendant un mois au service de VOD Prime d'Amazon (facturé ensuite 79$ l'année).
L'institut Forrester Research estime qu'en dessous d'un prix de vente de 300 $ Amazon pourrait vendre dès cette année entre trois et cinq millions de tablettes. Si Amazon casse les prix, sa tablette n'est toutefois pas réellement comparable à l'iPad.
La vente liée PC/logiciels bientôt interdite ?
En principe, la vente liée est systématiquement interdite en droit français sous le nom de « vente subordonnée ». C'est le fait de lier la vente d'un bien ou service à celle d'un autre bien ou service. Jusqu'à présent, la bataille juridique tournait autour du concept de produit complet : un ordinateur sans logiciel est-il apte à fonctionner, donc à être vendu ? Cependant, des militants du logiciel libre obtiennent régulièrement devant les tribunaux la condamnation de constructeurs refusant de rembourser les licences de logiciels refusées par les acheteurs. En plus du système d'exploitation, les constructeurs ont pris l'habitude d'installer divers logiciels en version de démonstration à des fins de promotion pour les versions pleines de ces logiciels qui bénéficient ainsi d'une exposition avantageuse.
De fait, un utilisateur lambda ne va pas « perdre son temps » à désinstaller des logiciels fournis, à commencer par un système d'exploitation. L'installation de systèmes alternatifs, notamment Linux, en est singulièrement freinée.
Une atteinte à la concurrence sur PC comme sur Mac
Cette atteinte à la concurrence est bien sûr gênante pour le développement de solutions alternatives, notamment du domaine du logiciel libre. Mais elle l'est aussi pour les particuliers, qui payent des logiciels pas nécessairement utiles ou au meilleur marché. Les entreprises sont elles aussi concernées et ce à double titre. Les PME se comportent économiquement comme des particuliers mais les grands comptes ne se sentent pas concernés puisqu'ils négocient des conditions particulières avec leurs fournisseurs. Pourtant, toutes les entreprises sont bien concernées par le deuxième aspect du problème, la conséquence insidieuse de la vente liée : les salariés sont formés, chez eux, à l'emploi des logiciels mis en avant lors de la vente liée. Les entreprises sont alors toutes incitées à acheter ces logiciels et pas des solutions alternatives, éventuellement moins chères mais qui nécessiteraient une formation plus importante.
Cette situation est en train d'évoluer. Trois amendements au projet de loi « protection des consommateurs » viennent en effet d'être déposés. Le premier a été déposé par la députée socialiste de l'Ariège Frédérique Massat, les deux autres par le député UMP Lionel Tardy. Deux amendements sont très similaires et visent à une interdiction explicite et pure de la vente liée ordinateurs-logiciels. Le troisième exige une information claire des consommateurs dans le cas d'une vente liée, avec une procédure pour se faire rembourser les licences non-désirées. Bien entendu, il y a loin de la coupe aux lèvres et du dépôt d'un amendement à un texte de loi en vigueur.
Crédit photo : D.R.
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