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Open Source
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(22/04/2011 16:45:38)
Recap IT : Apple un géant à double visage et l'Open Source offensif
A la veille du week-end pascal, petit retour sur les faits marquants dans le monde de l'IT. Cette semaine a été placée sous le signe des résultats financiers du premier trimestre de plusieurs sociétés. L'entreprise, vers qui tous les regards étaient tournés, était Apple. Cette dernière s'envole vers un chiffre d'affaires annuel de 100 milliards de dollars. Les ventes d'iPhone ont porté la firme de Cupertino, qui avoue son impuissance ponctuelle face aux problèmes de livraison de l'iPad 2. Des rumeurs de plus en plus persistantes estiment que l'iPhone 5 pourrait ne sortir qu'à l'automne et que l'iPhone 6 serait en vue au début de l'année 2012. Si Apple a été la star du début de semaine, la fin est un plus ternie. En effet, Greenpeace a dans son rapport « How Dirty is your Data ? » mis la plus mauvaise note sur l'empreinte carbone à la société en raison de son datacenter très polluant en construction en Caroline du Nord. De plus, des chercheurs ont découvert que l'iPhone et l'iPad stockaient régulièrement les mouvements des utilisateurs sans leur consentement. Enfin sur le plan judiciaire, Apple a porté plainte contre Samsung pour copie. Ce dernier a attendu la fin de semaine pour saisir la justice à son tour.
L'Open Source à l'offensif
Le monde de l'Open Source a gagné une bataille avec la décision du Département de Justice Américain de limiter le rachat de brevets de Novell par le consortium mené par Microsoft. Par ailleurs, pour éviter de multiplier les risques de plaintes contre les brevets protégeant Linux, l'OIN (Open Invention Network) vient d'intégrer d'autres membres comme Facebook ou HP sur ce sujet. Il n'est pas évident de vouloir transformer des solutions Open Source en service commercial, c'est peut-être la leçon apprise par Oracle qui a décidé de rendre le projet Open Office à la communauté et de cesser la commercialisation de la suite de productivité.
L'Open Invention Network reçoit le renfort de Facebook et HP pour protéger Linux
Le groupe, soutenu par 300 entreprises, un nombre porté aujourd'hui à 334, envisage d'atteindre les 2 000 pour constituer un portefeuille de licences et de brevets permettant de protéger la communauté Linux contre d'éventuelles poursuites relatives à la propriété intellectuelle. En plus des sociétés nommées ci-dessus, on trouve aussi parmi les nouveaux membres le groupe OpenStack qui soutient une solution Open Source de Cloud Computing, plus de nombreuses entreprises plus petites supportant Linux et l'open source. En outre, Google - actuellement aux prises avec des poursuites judiciaires pour ses utilisations de Linux dans Android - est passée d'un statut de titulaire au statut de membre associé, rejoignant Canonical et Ubuntu, deux figures phares du monde Linux et seules entreprises à bénéficier d'un statut d'adhérent aussi important auprès de l'OIN. Yahoo a également rejoint le groupe l'an dernier comme titulaire.
« L'une des menaces majeures pour Linux - le cas opposant SCO Group à Novell, dans lequel SCO revendiquait des portions du code Unix dans Linux et réclamait des royalties à tous les éditeurs Linux - était en parti réglée - SCO a été débouté de ses demandes par la justice en 2007 - au moment de la création de l'Open Invention Network, mais des menaces demeurent, » selon Keith Bergelt, le CEO d'OIN. Pour l'instant Microsoft a mis de côté sa revendication selon laquelle Linux et certains logiciels open source violaient 235 de ses brevets, mais « dans les coulisses, Microsoft reste toujours très actif, » a-t-il déclaré. Selon lui, si la part de marché de Windows continue à perdre du terrain, Microsoft pourrait revenir à la charge. « Ils continueront à représenter une menace potentielle contre Linux, » a t-il déclaré. Mais Microsoft n'est pas la seule entreprise susceptible de menacer Linux, selon le CEO d'OIN. « Cela concerne tous ceux qui soutiennent des plates-formes propriétaires et possèdent un portefeuille de brevets important qu'ils veulent continuer à utiliser pour être en mesure de décourager un autre choix, » explique-t-il. « Il y en aura toujours qui verront en Linux un empêcheur de tourner en rond, quelque chose qui perturbe leur vie. »
Agnostique, mais mention spéciale pour Android
« L'objectif de l'OIN n'est pas d'empêcher l'usage légitime des brevets pour obtenir des redevances quand certains profitent de vos inventions, » explique Keith Bergelt. « L'objectif est de favoriser un environnement ouvert dans lequel les gens peuvent innover sans être soumis à des prétentions excentriques, et de faire en sorte que l'industrie technologique ne soit pas dominée par « l'innovation incrémentale, un euphémisme pour la médiocrité, » précise-t-il. Les titulaires de licence de l'Open Invention Network peuvent avoir accès aux brevets détenus par l'OIN et acceptent d'inclure leurs propres brevets liés à Linux dans un système de licences croisées. Les brevets de l'OIN couvrent un large éventail de technologies. « Parmi les catégories visées, on trouve les logiciels de sécurité, ceux du traitement des transactions, du e-commerce mobile, et des logiciels biométriques pour appareils mobiles et PC, » détaille Keith Bergelt. Les brevets mobiles en général sont dans la ligne de mire de l'Open Invention Network, qui soutient notamment des projets comme MeeGo et webOS. L'OIN est « agnostique et ne cherche pas à influer ou à miser sur la plate-forme gagnante, » mais, compte tenu du leadership actuel d'Android sur le marché, l'association estime logique de mettre un accent particulier sur le système d'exploitation mobile de Google basé sur Linux. Les fabricants d'appareils sous Android ont du faire face à des poursuites de la part d'Oracle et de Microsoft au sujet de la propriété intellectuelle du code. « Parce qu'Android tient la place la plus importante en termes de part de marché, nous aimerions faire en sorte qu'il soit solide, » a déclaré le CEO d'OIN.
Même si l'Open Invention Network a été fondé par certains des plus grands acteurs du secteur technologique, il s'est longtemps concentré sur les petites entreprises qui n'auraient autrement pas les moyens de se protéger contre les poursuites. Pour sa dernière campagne d'adhésion, l'OIN a cependant déplacé son attention vers les grands de l'industrie, comme Facebook, par exemple, gros utilisateur de Linux dans ses centres de calcul. Keith Bergelt prédit qu'avec le temps, des entreprises comme IBM et HP finiront par modifier leur stratégie relative aux brevets, qu'elles déposeront moins de demandes, mais se concentreront davantage sur celles qui protègent les inventions fondamentales et peuvent servir ensuite à les défendre contre d'éventuelles poursuites judiciaires.
La justice américaine limite l'achat des brevets de Novell par Microsoft
Distributeur du système d'exploitation SUSE Linux, Novell a en effet accepté de modifier le contrat d'acquisition préalable selon lequel elle s'engageait à vendre ses brevets au Holding CPTN, un consortium d'entreprises dirigé par Microsoft, afin de se conformer aux demandes du Ministère de la Justice américain, « préoccupé de l'impact que cet accord pourrait avoir sur le logiciel Open Source. » L'accord avec le Department of Justice (DOJ) stipule que Microsoft doit revendre les brevets de Novell à Attachmate, qui doit fusionner avec Novell, selon une annonce faite en novembre dernier. Microsoft bénéficiera cependant d'une licence pour utiliser ces brevets et les brevets acquis par les trois autres partenaires du CPTN. « Novell n'a aucun commentaire à faire sur l'accord passé avec le ministère de la Justice, » a déclaré un porte-parole. De son côté, Microsoft n'a pas souhaité en dire davantage.
« L'accord conclus avec Novell et le CPTN permettant de modifier les conditions d'acquisition des brevets ne mettra pas fin à l'enquête que le ministère de la Justice mène sur la vente, » a déclaré le ministère de la Justice dans un communiqué à la presse. « Mais ces modifications permettront de faire aboutir la première phase de la transaction de 450 millions de dollars, » a précisé le DOJ. Le CPTN, propriété de Microsoft, Oracle, Apple et EMC, avait déposé au mois de novembre un dossier en vue d'acquérir 882 brevets de Novell. Le ministère de la Justice a estimé que cette vente, telle que envisagée initialement, aurait « entamé la capacité des logiciels open-source à être innovant et concurrentiels dans le middleware, la virtualisation, les serveurs, et le secteur des OS de bureau et mobiles. » Selon Sharis Pozen, vice-procureur général adjoint à la Division antitrust au ministère de la Justice, « les accords passés entre les parties suscitent des préoccupations quant aux effets immédiats sur la concurrence pouvant résulter de la cession des brevets de Novell. » Celui-ci a ajouté que « pour valoriser l'innovation et la concurrence, il était essentiel d'équilibrer les contraintes dictées par les lois antitrust en autorisant des transferts de brevet appropriés et en protégeant les droits sur les brevets. »
Un encadrement pour rassurer la communauté Open Source
Le CPTN avait prévu d'acquérir les brevets en deux étapes, profitant de la fusion annoncée entre Novell et Attachmate. Dans la première phase, le CPTN devait acquérir les brevets et les applications, et dans la seconde, le CPTN devait redistribuer les brevets à chacun de ses quatre partenaires. En vertu de l'entente passée avec le ministère de la Justice, EMC ne pourra acquérir les 33 brevets escomptés de Novell et les brevets d'applications relatifs à la virtualisation. « En outre, tous les brevets de Novell seront soumis à la licence publique GNU version 2 et à l'Open Invention Network (OIN) Licence, une licence importante de Linux, » a déclaré le ministère de la Justice. Par ailleurs, « le CPTN n'aura pas le droit de limiter le nombre de brevets disponibles sous licence OIN. L'accord interdit au CPTN et à ses partenaires d'influencer Novell ou Attachmate pour les inciter à modifier la liste des brevets disponibles sous licence OIN, » stipule spécifiquement l'accord conclus avec le DOJ.
« Il a fallu plusieurs semaine pour aboutir à cet accord, » a déclaré Florian Mueller, avocat spécialisé dans le domaine Open Source. Certains membres de cette communauté n'ont pas apprécié cet accord, mais l'avocat a minimisé l'impact de la vente des brevets. « Le contrat visant à acquérir les brevets de Novell avait attiré beaucoup d'attention, mais même l'accord original n'aurait pas eu un impact énorme en terme de concurrence, » a déclaré Florian Mueller. « De toute les façons, l'accord concerne un nombre innombrable de brevets logiciels. » Le contrat passé avec le ministère de la Justice semble indiquer que Microsoft était plus préoccupé de disposer des licences sur les brevets de Novell, plutôt que de devenir propriétaire des brevets eux-mêmes, » a ajouté l'avocat. « Microsoft dépose des milliers de demandes de brevets chaque année, et l'éditeur n'a pas besoin de quelques centaines de brevets Novell de plus pour étoffer son portefeuille, » conclut-il.
Oracle ne vendra plus Open Office et rend le projet à la communauté
Edward Screven, l'architecte en chef d'Oracle a indiqué « compte tenu de l'intérêt important du public pour des applications de productivité personnelle gratuite et de l'évolution rapide des technologies de l'informatique personnelle, nous croyons que le projet OpenOffice.org sera mieux géré par une association qui se consacrera à répondre à cette demande sur une base non-commerciale ». Il a également ajouté que l'éditeur allait « commencer à travailler sans délai avec les membres de la communauté afin de prolonger le succès d'Open Office » et prévoit de continuer « à supporter des standards comme le format ODF (Open Document Format), » a t-il déclaré. Le responsable d'Oracle a aussi confirmé l'engagement de la société dans d'autres technologies Open Source. « Nous continuerons à nous concentrer sur Linux et MySQL, car ces deux produits ont été largement adoptés, que ce soit par des entreprises ou des organisations gouvernementales, » a-t-il précisé.
Cette décision laisse entendre que l'éditeur a eu des difficultés à vendre suffisamment de licences Open Office depuis qu'il a acquis Sun Microsystems, lequel commercialisait le logiciel sous le nom de Star Office. Apparemment, cette annonce est à effet immédiat : sur le site web d'Oracle, un certain nombre de liens en rapport avec Open Office ne sont plus actifs depuis vendredi. Même si Oracle n'a rien précisé en ce sens, l'avenir de son produit Cloud Office récemment annoncé semble également compromis. Les liens vers Cloud Office sont également inactifs.
Méfiance et incertitudes
Il est par ailleurs difficile de savoir si la décision de l'éditeur aura une incidence sur les ramifications du code source d'OpenOffice.org, notamment sur LibreOffice de la Document Foundation, une alternative à Open Office créé l'an dernier par des partisans de la version open source, inquiets des intentions d'Oracle au sujet de la suite bureautique. Auparavant, la Document Foundation, supportée par Google et Red Hat notamment, avait demandé à Oracle de se joindre à l'association et de lui céder la propriété de la marque OpenOffice.org.
Selon Michael Coté, analyste chez RedMonk, la décision de l'éditeur est « à double tranchant, » a t-il estimé. « D'une part, les gens les plus paranos de la communauté, ont intérêt à voir Oracle abandonner les projets Open Source auxquels ils tiennent de peur qu'Oracle ne soit trop tentée d'en faire des produits commerciaux ou de les verrouiller davantage plutôt que de les ouvrir, » a t-il déclaré. Mais les tensions apparues entre la firme de Redwood et les membres de la communauté sur d'autres projets libres « ont rendu ces mêmes personnes méfiantes à l'égard de tout ce que pourrait entreprendre Oracle dans le domaine de l'open source, » a t-il ajouté. « Sur ce point, les gens voudront savoir comment l'organisation se mettra en place, quels en seront les responsables, comment elle sera financée, comment seront cédées les licences et les marques, etc... » a déclaré Michael Coté.
HP et Linagora ensemble sur des offres de support Open Source
Dans le cadre de sa stratégie qui vise à faire de lui un champion du support informatique, HP s'associe à l'éditeur Linagora pour lancer deux offres de support packagées autour des logiciels libres. La première couvre 10 applications parmi lesquelles on trouve BIND, Apache, Php, CVS, My SQL ou encore Samba. Le périmètre de la seconde s'étend à 40 logiciels : ceux couverts par le premier package plus des applications telles que Thunderbird, LemonDAP, SPIP, Postfix, OpenOffice.org.... « Ces packs couvrent environ 80% des besoins des entreprises », estime Alexandre Zapolsky, le fondateur et PDG de Linagora.
Le coeur de cible de ces nouvelles offres de services sont les PME de 150 à 200 personnes jusqu'aux ETI (entreprises de taille intermédiaire) de 2500 collaborateurs, équipées ou non de plates-formes matérielles HP. En y souscrivant, elles bénéficieront d'une prise en compte des incidents dans un délai d'une heure maximum et de la possibilité de passer un nombre d'appels illimités sur l'ensemble des logiciels présents dans les packages. En revanche, les interventions à distance ou sur site sont en option.
Linagora se focalise sur le support de niveau 3
En tant que partenaire de HP, le rôle de l'éditeur spécialisé dans les logiciels libres se cantonnera à la fourniture d'un support de niveau 3 aux clients. En clair, c'est le helpdesk de HP qui se chargera de délivrer du support de niveau 1 à 2 et de commercialiser les packages de services auprès de clients. L'accord n'en reste pas est pas moins intéressant pour Linagora qui sera, bien sûr, rémunéré pour ses services et qui peut désormais espérer toucher des clients qu'il ne pouvait pas prospecter jusqu'ici. « En tant que société dotée d'une force commerciale réduite, nous nous focalisions jusqu'ici sur le support aux grands comptes. Passer par des porte-voix comme HP et son canal de distribution solutionne le problème », se félicite Alexandre Zapolsky. Preuve de l'impact attendu sur l'activité de son centre d'expertise, l'éditeur prévoit le recrutement d'au moins 10 collaborateurs au sein cette structure qui emploie déjà 20 personnes.
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Le Watson d'IBM, pas aussi intelligent que l'on croit
« Même si Watson représente un exploit technique considérable, il serait incapable d'accomplir certaines choses, » a déclaré Patrick Henry Winston, professeur et ancien directeur du Laboratoire d'Intelligence Artificielle du Massachusetts Institut (MIT). « Par exemple, si l'on faisait une conférence sur Watson, Watson ne pourrait pas y assister. Il n'aurait rien à dire sur lui-même. Il ne pourrait pas participer aux discussions pour parler de la manière dont il fonctionne. »
Une dizaine d'autres chercheurs se sont exprimés sur le sujet aux côtés de Patrick Winston, lors du symposium Computation and the Transformation of Practically Everything au programme des évènements qui marquent le 150e anniversaire de l'école cette année. L'ancien directeur du laboratoire du MIT a fait remarquer que, depuis que des informaticiens, comme James Slagle, ont commencé à créer des programmes d'intelligence artificielle au début des années 1960, la communauté scientifique et le public pensaient que les ordinateurs pourraient disposer de capacités d'intelligence en quelques années. Mais cela ne s'est pas produit.
Un supercomputer reposant sur la puce Power7
« Apparemment, nous avons oublié ou négligé l'idée selon laquelle il est beaucoup plus difficile de produire des programmes qui ont du sens commun que de réaliser des programmes spécialisés dans des domaines techniques très pointus, » a-t-il déclaré. L'ordinateur Watson d'IBM peut par exemple répondre à des questions posées en langage naturel en temps quasi réel.
Contrairement aux super ordinateurs du passé, Watson est composé de 90 serveurs Power 750 Express IBM équipés de processeurs Power7 huit coeurs - quatre CPU dans chaque machine, soit un total de 32 puces par machine. Virtualisés, les serveurs reposent sur l'hyperviseur KVM et forme un cluster Linux offrant une capacité de traitement totale de 80 téraflops (un téraflops = mille milliards d'opérations à virgule flottante par seconde). « Toutefois, ce dont manque Watson, c'est la capacité de se relier à des expériences vécues pour élaborer des pensées cohérentes, le propre de la capacité cognitive de l'homme, » a expliqué Patrick Henry Winston.
Watson mis en échec par un sénateur américain
Ed Lazowska, qui dirige la Bill & Melinda Gates Chair in Computer Science & Engineering à l'Université de Washington, a également porté un coup à Watson. Selon lui, après la victoire que Watson a remporté au Jeopardy en février, la machine a été facilement défaite peu de temps après par le représentant démocrate Rush Holt, (DN.J.), au cours d'une démonstration technologique au Congrès. Physicien nucléaire et cinq fois vainqueur du « Jeopardy », il a battu l'ordinateur à 8 600 dollars contre 6 200 dollars. « Cela montre que nous avons besoin de plus de physiciens au Congrès. Rush Holt est le seul, » a plaisanté Ed Lazowska.
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Alors que Watson ne peut pas mener une conversation intelligente, son apparition sur « Jeopardy » a marqué un changement radical dans l'Intelligence Artificielle, grâce aux processeurs multicoeurs, au calcul en cluster et à un logiciel de gestion informatique sophistiqué. La puissance de calcul utilisée par l'homme pour aller sur la lune à la fin des années 1960 est celle que l'on trouve aujourd'hui « dans des peluches animées. » Certes, « ce n'est pas le meilleur usage que l'on pourrait faire de cette puissance de calcul, » a déclaré Ed Lazowska. Il y a dix ans, il fallait un administrateur informatique pour gérer 250 serveurs. Aujourd'hui, la même personne peut gérer des milliers de serveurs. « Par exemple, la plateforme cloud computing Microsoft Azure ne nécessite que 12 personnes pour gérer 35 000 serveurs répartis sur deux continents, » a déclaré Ed Lazowska.
Une puissance de calcul en progression constante
Au cours des 40 dernières années, la puissance exponentielle de l'informatique a permis à l'Internet d'avoir un impact considérable sur nos vies, plus que toute autre chose, » a-t-il encore ajouté. « Au cours des années à venir, les consommateurs verront des réalisations utilisant cette puissance : des maisons intelligentes, des robots intelligents, des voitures intelligentes capables de prendre des décisions ou encore elles seront visibles dans le secteur de la santé, » a déclaré Ed Lazowska. « Aujourd'hui, il existe déjà des voitures qui peuvent se garer en parallèle et même rouler en ville ou à la campagne sans conducteur humain. »
La clé du développement pour les futurs ordinateurs repose sur le « renforcement du système, » un domaine dans lequel les ingénieurs de plusieurs disciplines peuvent travailler en équipes, plutôt que de développer une technologie spécifique dans un domaine d'expertise. « Lorsque les ingénieurs travaillant sur la reconnaissance vocale s'associent avec ceux travaillant sur la vision, ils sont en mesure de construire un système qui profite considérablement de leurs compétences, bien davantage que s'ils l'avaient développé seuls dans leur domaine, » a-t-il ajouté.
Des milliers de coeurs pour ressembler à l'homme
Selon Anant Agarwal, professeur au département Electrical Engineering and Computer Sciences du MIT, « ces ordinateurs doivent plus ressembler à l'homme, s'ils veulent tirer parti des progrès techniques. » Le souhait de son département est de construire un processeur avec des centaines, voire des milliers de coeurs, un objectif qui pourrait être atteint en quatre ans seulement selon lui. L'obstacle majeur à la construction de processeurs intégrant plusieurs milliers de coeurs, c'est l'évacuation de la chaleur dégagée par les composants. Une manière de contrôler la production de chaleur est de placer les coeurs le plus près possible de la mémoire DRAM, de manière à raccourcir la longueur des circuits et réduire le temps pendant lequel se fait l'accumulation de chaleur.
Une autre méthode consiste à équilibrer les performances des applications avec les possibilités matérielles. « Nous avons besoin de repenser les compilateurs, les systèmes d'exploitation, les architectures, et comment programmer les ordinateurs. En priorité, il faut créer des applications capables de faire connaître leurs objectifs au système d'exploitation, » a-t-il encore déclaré. « En quelque sort, nous avons besoin d'un mode de calcul conscient. » Ce serait comme si l'application pouvait «dire» au système d'exploitation ce dont elle a besoin en terme de puissance de traitement, puis atteindre un équilibre entre les besoins du système et ceux des autres applications fonctionnant ensemble.
Anant Agarwal fait remarquer que le coeur humain fournit au corps exactement ce dont il a besoin à tout moment et de manière optimale. « Si vous êtes bon coureur, la température de votre corps va fait baisser graduellement au fur et à mesure du parcours, » a-t-il expliqué. « Si vous êtes un ordinateur, plus vous courez, plus votre température va augmenter. Donc la question est : pourquoi les ordinateurs ne réagissent-ils pas davantage comme des humains ? »
Le Cigref se penche sur l'adoption de l'Open Source dans les entreprises
Les processus impactés par l'irruption de l'Open Source sont nombreux. Le Cigref les a regroupés sous divers chapitres, de la définition initiale des besoins à la relation quotidienne avec les métiers. L'étude du Cigref passe en revue ce que l'Open Source change dans les pratiques professionnelles de chaque acteur.
270 outils sélectionnés dans les entreprises
Le club a repéré 270 outils testés ou mis en oeuvre dans les entreprises, répartis selon 13 familles de solutions. Leur maturité, distinguée en maturité technologique (niveau de solidité technique), maturité d'usage (capacité à répondre aux besoins réels en entreprise) et maturité de moyens (effort à mobiliser pour déployer la solution), est très variable selon les produits concernés. Un produit peut être techniquement mature mais souffrir d'immaturité sur les deux autres points.
La perception des produits open-source en entreprise est parfois un peu étonnante, certains noms génériques (« Linux » par exemple) étant associés à une moindre maturité que des déclinaisons précises (« Red Hat » ou « Suse »). Globalement, les outils d'infrastructures sont jugés plus matures que les applicatifs, même la bureautique (Open Office, Thunderbird...).
La voie obligatoire de l'étude de l'open-source
De son propre aveu, la non-prise en compte d'une solution open-source dans une étude de choix technologique doit aujourd'hui être justifiée alors que, il y a quelques années, choisir l'open-source était pour le moins risqué pour sa carrière. Les apports principaux de l'open-source, revendiqués depuis plusieurs années par le Cigref, sont d'une part l'emploi de standards et de normes qui garantissent l'interopérabilité et d'autre part une remise en cause des monopoles source de création de valeur, d'innovation et de concurrence.
L'étude du Cigref détaille un exemple de migration vers l'open-source, en l'occurrence vers la bureautique Open Office. Cet exemple est particulièrement significatif des motivations pour choisir l'open-source autant que des résistances face à ce changement, les utilisateurs étant très attachés à leur bureautique Microsoft. L'étude complète se télécharge sur le site du Cigref.
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