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Linux
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(30/12/2010 17:17:10)
Bilan virtualisation 2010 : Après les serveurs les postes de travail
Après le stockage et les serveurs en 2010, la virtualisation est appelée à se renforcer sur les postes de travail en 2011. Hyperviseurs de type 1 ou 2, VDI... les éditeurs et les constructeurs développent des solutions pour toutes les plates-formes : PC de bureau, portables, smartphones ou tablettes tactiles. Si les technologies de virtualisation des postes de travail sont aujourd'hui bien maitrisées, les utilisateurs se plaignent toujours de certains désagréments qui sont principalement liés aux capacités réseau, énormément sollicitées dans le cadre d'une infrastructure de bureau virtualisés. Reste la question du coût qui est généralement de 9 à 11% plus élevé que l'environnement PC classique selon une responsable de Microsoft, Gabriella Schuster. D'autres estiment au contraire que la VDI entrainerait une baisse des coûts de 20%, principalement en maintenance. Quoi qu'il en soit, avec la montée en puissance du cloud qui concentre son lot d'applications virtualisées, les départements informatiques sont naturellement amenés à reconsidérer la place des postes de travail dans l'entreprise. Mais ici encore les questions liées à la reprise en cas d'incidents et à la sécurité des données interpellent les responsables informatiques.
Nous vous proposerons le 6 janvier prochain un dossier complet sur la supervision des machines virtuelles qui se sont multipliées sur les serveurs avec la consolidation.
Les articles publiés en 2010 sur le sujet :
Le 28 mars 2010 : Pour la NSA, la virtualisation crée de nouvelles menaces
Le 8 avril 2010 : La virtualisation des postes de travail dans les starting-block
Le 4 mai 2010 : Bureaux virtuels, abondance et différences laissent perplexes
Le 11 mai 2010 : Microsoft minimise les avantages du VDI
Le 18 mai 2010 : Michael Dell, apôtre du VDI et du multi-équipement
Le 23 juillet 2010 : La virtualisation plus concrète et plus attractive que le cloud
Le 2 aout 2010 : VDI, Citrix reprend l'avantage sur VMware estime le Burton Group
Le 27 aout 2010 : Avant VMworld, Microsoft vante Hyper-V avec son client CH2M
Le 6 septembre 2010 : Les clients de VMware restent méfiants vis à vis de Hyper-V
Le 8 septembre 2010 : VMware travaille sur un VDI pour iPad
Le 30 septembre 2010 : La virtualisation s'invite sur les tablettes et les smartphones
Le 30 septembre 2010 : Fedora 14 teste la virtualisation de bureau
Le 12 octobre 2010 : VMworld 2010 : La virtualisation en route pour les clouds
Le 27 octobre 2010 : Avec le SP1, Microsoft dope la virtualisation sur Windows Server
Le 10 novembre : Microsoft pousse Hyper-V pour combler son retard dans le cloud
Le 8 décembre 2010 : VMware et LG dévoilent un smartphone virtualisé sous Android
Le 17 décembre 2010 : Plus de RAM pour améliorer la virtualisation sur serveurs
La Chine veut se doter d'un OS national
China Standard Software (CSS) et l'Université nationale des technologies de défense (NUDT) ont signé un partenariat stratégique pour lancer une marque nationale d'OS connue sous le nom « NeoKylin » qui sera utilisé pour la défense nationale et de tous les secteurs de l'économie du pays. Pour le CSS, l'accord est destiné à ouvrir la voie à une concurrence plus importante en matière d'OS pour la Chine. Aucune information n'a été indiquée sur un calendrier pour le lancement de produits sur cette marque. Le CSS est le développeur de Neoshine Linux pour les postes de travail, qui équipe aussi bien les ordinateurs du gouvernement, ceux des entreprises ainsi que ceux des particuliers. L'UNDT a de son côté, élaboré KylinOS qui se définit comme une alternative sûre aux logiciels étrangers tels que le système d'exploitation Windows. Si ces systèmes d'exploitation sont de plus en plus utilisés par les ordinateurs du gouvernement chinois, l'OS de Microsoft domine le marché.
Endiguer le piratage
Ce dernier est cependant en proie à la piraterie. Dans le cas de Windows, environ la moitié des OS tournant en Chine est issue de copies illégales, a déclaré Matthew Cheung, analyste au cabinet Gartner. De nombreux autres systèmes d'exploitation ont subi le même sort pour finalement choisir la voie de la gratuité, précise l'analyste.
Pourtant, le gouvernement chinois tente de favoriser l'achat de systèmes d'exploitation nationaux, pour des considérations de sécurité et comme un moyen de soutenir l'économie locale, souligne Matthew Cheung. Ces systèmes d'exploitation chinois ciblaient déjà le secteur public ou les établissements financiers. Donc nous ne voyons aucune nouvelle proposition de valeur avec l'annonce de la création d'une marque unique », a-t-il ajouté. (...)
Enterprise Linux d'Oracle porté sur la puce serveur Sparc
« Nous pensons clairement que Sparc sera le meilleur processeur pour faire tourner les logiciels d'Oracle. Si bien que nous serions stupides de ne pas faire évoluer Oracle Enterprise Linux en ce sens. Nous en sommes encore loin, mais cela va certainement finir par arriver » a-t-il déclaré.
Le PDG d'Oracle a même évoqué un délai « T4, T5 », se référant aux deux prochaines versions du processeur Sparc de Sun. La version T3 a été livrée en septembre dernier et la T4 n'est pas prévue avant un an environ. Les clients qui s'équipent aujourd'hui en serveurs x86 d'Oracle peuvent faire tourner à la fois Solaris et Oracle Enterprise Linux sur leurs machines. Mais Solaris est le seul OS supporté par les systèmes Sparc d'Oracle. « Certains clients ont fait tourner Linux sur Sparc, mais cela concerne surtout le marché de l'informatique de haute performance, mais cet environnement n'est pas pris en charge, » a déclaré Jean Bozman, analyste chez IDC. Cela met Oracle en difficulté par rapport à IBM et HP, dont les clients peuvent faire tourner à la fois Unix et Linux sur leurs serveurs haut de gamme. « HP et IBM sont capables d'offrir à leurs clients Linux et un Unix propriétaire sur le même matériel. Cela donne des possibilités supplémentaires à ceux qui travaillent dans des environnements virtuels,» a déclaré Nathan Brookwood, analyste chez Insight64. Les clients d'IBM par exemple peuvent s'équiper d'un simple système Power7 et y faire tourner Linux, AIX et le logiciel Système d'IBM sous un hyperviseur commun. « Dans le domaine des datacenters virtualisés, la possibilité d'exécuter les principaux systèmes d'exploitation et leurs environnements sur sa plate-forme matérielle principale offre aux utilisateurs un peu plus de flexibilité, » a déclaré Nathan Brookwood.
Une flexibilité et un support spécifique
Avant l'acquisition de Sun Linux était l'OS de prédilection d'Oracle. Aujourd'hui Larry Ellison désigne Solaris « comme le premier système d'exploitation de la planète. » Mais il sait que certains clients veulent avoir le choix et il voudrait bien que ce choix se fasse parmi les produits d'Oracle. « Nous voulons que les clients se pose uniquement la question de savoir s'ils choisissent Sparc ou x86, et s'ils doivent faire tourner Solaris ou Linux, et c'est tout, » a déclaré le PDG d'Oracle. « Nous ne voulons pas qu'ils se demandent s'ils doivent passer de Sparc à Power ou de Solaris à Aix. Nous voulons leur donner le choix au sein de notre propre famille de produits. »
Larry Ellison a également annoncé une nouvelle catégorie de support, appelé Gold Standard Services, pour les clients prêts à faire tourner leurs systèmes Oracle sur une configuration suggérée par l'éditeur. « Pour les configurations Gold, la société testera chaque mise à jour logicielle et correctif important dans ses laboratoires, » a déclaré le dirigeant. « Cela devrait permettre de garantir des niveaux plus élevés de disponibilité pour ces clients, » a-t-il ajouté. Les premières « configurations Gold » seront réservées aux grands systèmes intégrés qu'Oracle a récemment annoncé : l'Exadata Database Machine, l'Exalogic Elastic Cloud et le Supercluster Sparc. Elles devraient également inclure des produits partenaires. « Nous allons demander à IBM, Dell et Cisco de se joindre à nous pour créer ces configurations Gold Standard,» a indiqué Larry Ellison. Ce dernier n'a donné aucune information de tarifs et Oracle n'a fourni pour l'instant aucun détail supplémentaire à ce sujet.
Les acteurs du mobile s'intéressent activement à Linux
« Cet apport dans le développement de Linux par les acteurs de la téléphonie mobile reflète l'importance croissante de cet OS dans ces marchés », souligne la Fondation Linux dans son rapport annuel sur le « développement du noyau Linux ».
Des entreprises telles que Nokia, AMD, Texas Instruments et Samsung ont toutes été des contributeurs importants pour améliorer le code du projet. Depuis la version 2.6.30 du noyau, sorti en juin 2009, Nokia a présenté 1 173 correctifs, soit environ 2,3 % de toutes les modifications apportées au noyau. AMD en a présenté 860, environ 1,7 % de l'ensemble et Texas Instruments en a présenté 775, soit environ 1,5 % du total. Bien que le nombre de modifications reste faible, il est en forte augmentation et reflète une évolution dans la base d'utilisateurs du Kernel Linux, affirme le rapport.
Linux est à la base du système d'exploitation Android de Google, utilisé dans plusieurs terminaux mobiles. Il est supporté aussi par MeeGo, un projet lancé par Intel et Nokia pour construire un système d'exploitation pour les appareils de faible puissance et portable. Des entreprises comme Sony, Nokia et Samsung utilisent de plus en plus Linux pour les appareils électroniques grand public, comme les caméras vidéo et les téléviseurs.
Les développeurs gardent la main
Supervisé par le créateur Linus Torvalds, le noyau Linux est ce que la Fondation Linux appelle l'un des « plus grand projet coopératif jamais entrepris dans le logiciel. » Depuis 2005, plus de 6 117 développeurs et plus de 600 entreprises différentes ont contribué à cette aventure Open Source. La Linux Foundation, organisme à but non lucratif, a été fondée en 2007, favorise le développement et la gestion des logiciels.
En ce qui concerne le mécénat d'entreprise, Red Hat dirige actuellement le peloton en termes de contributions. Depuis la version 2.6.30, il a contribué à hauteur de 6 219 modifications, soit environ 12 % du total. Vient en deuxième place, Intel avec une contribution estimée à 4 037 modifications, soit environ 7,8 % de l'ensemble. D'autres contributeurs sont également importants comme Novell (2 625 modifications), IBM (2 491) et Oracle (995). Les développeurs indépendants détiennent la palme des apports à Linux, avec 35 663 contributions, soit environ 18,9 % de l'ensemble.
Près de 13,5 millions de lignes de code
Le développement du noyau a ralenti quelque peu depuis la version 2.6.30. Cette dernière comprenait 11 989 correctifs, alors que la dernière version, 2.6.35 en comptabilisait que 9 801. Le rapport attribue ce ralentissement à la réalisation d'un certain nombre de grands projets, tels que l'incorporation du système de fichiers ext4.
La taille du noyau continue néanmoins de croître. La dernière version comprenait 13 468 253 lignes de code, plus de deux fois la taille du 2.6.11, sorti en mars 2005, qui avait 6 624 076 lignes de code. Alors que plus de 6.117 développeurs ont contribué à Linux depuis la version 2.6.11, leurs contributions ne sont pas égales. Depuis 2.6.12, le programmeur David S. Miller Red Hat est celui qui a contribué le plus avec 2 533 évolutions, ou 1,3 % de toutes les modifications apportées au noyau. Fait intéressant, Linus Torvalds, qui a proposé 886 changements dans le même laps de temps, n'est même pas dans le top 30 des contributeurs.
Une start-up recycle les ressources inutilisées dans les clouds
Si l'on s'intéresse aux technologies permettant d'améliorer l'utilisation des ressources informatiques au sein de l'entreprise, ce sont assurément VMware et son logiciel de virtualisation x86 qui viennent peut-être le plus facilement à l'esprit. Mais il en existe une nouvelle, plus récente, proposée par un petit vendeur qui a déjà attiré de nombreux clients classés au Fortune 500. Celui-ci propose des technologies de « grille » et de gestion cloud qui réutilisent les cycles de calcul perdus et automatisent le processus de construction de clusters HPC. Fondée il y a cinq ans, Cycle Computing avait pour principale activité d'aider ses clients à utiliser Condor, un système de gestion de charge pouvant exécuter des tâches de calcul intensif sur des PC mis en veille. Puis, l'entreprise a été amenée à gérer de nombreux systèmes de planification de tâches, imaginant pour ses clients des solutions permettant de réutiliser la capacité excédentaire des installations VMware, compatibles avec des services cloud comme l'EC2 d'Amazon.
Lors de la récente conférence SC10 sur les supercalculateurs qui s'est tenue à la Nouvelle Orléans, le fondateur et PDG de Cycle Computing, Jason Stowe, a pu faire état d'une impressionnante liste de clients, parmi lesquels JP Morgan Chase, Pacific Life, Lockheed Martin, Eli Lilly, Pfizer, Bank of America, Electronic Arts, Johnson & Johnson et ConocoPhillips. JP Morgan Chase, par exemple, s'appuie sur la technologie de Cycle Computing pour effectuer d'importants calculs en utilisant des capacités de travail qui, selon Jason Stowe, seraient perdues. Sa société de moins de 20 personnes, qui a démarré sans investisseurs extérieurs, affiche « quelques millions de dollars » de revenus pour moins d'une centaine de clients. « Cycle Computing a vu ses revenus croître de 50% par an au cours des quatre dernières années, » a déclaré son PDG.
Une technologie issue du monde mainframe
Tout comme VMware a emprunté sa technologie de virtualisation au mainframe d'IBM pour l'appliquer aux centres de calcul avec leurs serveurs x86, Computing Cycle s'est inspirée de stratégies fondées sur une recherche vieille de plusieurs décennies et l'a adapté à l'âge du cloud computing et de la virtualisation. L'idée d'exploiter les cycles inutilisés des ordinateurs de bureau pour réaliser des clusters de calcul existe « depuis 20 ans », explique Steve Conway, analyste chez IDC. Le système Condor est lui aussi connu depuis 25 ans environ. « Cycle Computing a réussi, parce qu'elle propose d'automatiser les tâches difficiles qui doivent être effectuées par les administrateurs, » fait remarquer l'analyste, ajoutant que «tout le monde cherche la facilité d'utilisation. » Mais pour Steve Conway, le plus intéressant au sujet de Computing Cycle, c'est son plan à long terme pour proposer une technologie de clusters viable et compatible avec des services cloud comme Amazon EC2. Même s'il pense que la technologie n'a pas encore atteint son maximum aujourd'hui, il estime « qu'au cours des prochaines années », il pourra être possible de la développer sur tous les clouds publics, un équivalent total de l'environnement informatique corporate sur site, avec toutes les politiques, toutes les directives, et tout le reste. « Ce modèle peut vraiment devenir une extension élastique de l'environnement d'entreprise, » a-t-il déclaré.
Le produit CycleCloud, construit sur Amazon Web Services, permet aux clients de créer des clusters de calcul haute performance qui ouvrent et ferment automatiquement les noeuds à mesure que les charges de travail démarrent et s'achèvent. « En quelques minutes - 10 à 15 min environ -le logiciel CycleCloud « met en route un environnement HPC complet à l'intérieur de l'infrastructure Amazon, » avec des systèmes de fichiers partagés, un térabit de stockage, une interconnexion de 10 Gigabits et des puces Nehalem d'Intel, » explique le PDG de Cycle Computing. Alors que CycleCloud gère les ressources externes, CycleServer, autre produit du vendeur, apporte au centre de calcul une interface web basée sur Condor, SGE, Torque et Hadoop pour la gestion des clusters HPC. La technologie de Cycle Computing fonctionne indifféremment sur des systèmes d'exploitation Linux et Windows.
En complément de VMware
L'une des utilisations les plus surprenantes de cette technologie concerne les datacenters faisant un usage intensif de l'hyperviseur VMware. Selon Jason Stowe, même si la technologie VMware optimise l'utilisation des cycles en permettant à de multiples images de système d'exploitation et à des applications de s'exécuter sur la même machine, ces serveurs sont encore sous-utilisés, en particulier la nuit. «VMware travaille sur la consolidation. Cela ne modifie pas la nature du pic comparé à l'utilisation moyenne,» indique le PDG de Cycle Computing. « Ces serveurs sont utilisés de manière incroyablement intense à certains moments, et pas du tout à d'autres. La virtualisation n'a aucun impact sur ça. » L'entreprise a une demande croissante pour améliorer l'utilisation des serveurs VMware et dispose « d'une assez belle notoriété autour de ça, » ajoute Jason Stowe. « Si vous tirez 20% à 40% de votre environnement VMware, c'est déjà assez impressionnant en terme de degré d'utilisation du processeur, » dit-il. « Mais vous laissez toujours une capacité de 60% de côté. Notre système permet d'arriver à plus de 90%. »
Même si les produits de Cycle sont plutôt ciblés sur des scénarios de calcul technique, en théorie, toute entreprise ayant une capacité de calcul inutilisée pourrait en bénéficier. « Parmi les concurrents de Cycle Computing, on peut citer SGI et Wipro, Amazon et Microsoft, » dit Steve Conway. Amazon, par exemple, offre désormais des instances de clusters basées sur des processeurs graphiques, et Windows HPC Server de Microsoft sait maintenant utiliser des PC en veille tournant sous Windows 7. Selon l'analyste, Cycle Computing a tendance à être plus cher que ses concurrents, car ses produits sont très spécialisés. Mais celui-ci a confiance dans l'avenir de la jeune entreprise. «Ce que j'aime à propos de Cycle en particulier, c'est la perspective que l'entreprise apporte, » dit Steve Conway. « Ils ont vraiment une vision très forte et très claire de la manière dont va évoluer le cloud computing dans les deux à cinq prochaines années. »
Microsoft rachète 882 brevets Novell pour 450 millions de dollars
L'accord s'inscrit dans le cadre de l'acquisition de Novell par Attachmate, annoncée hier lundi, et qui devrait être finalisée au premier trimestre de l'année prochaine. Dans le communiqué officiel, Novell a simplement déclaré que CPTN allait acquérir « la propriété de certains actifs intellectuels. » Dans un formulaire 8-K déposé auprès de la SEC, Novell indique que suite à un accord pour achat de brevets, « Novell vendra à CPTN les droits, titres et intérêts de 882 brevets ... pour un montant de 450 millions de dollars en cash ».
Un rapide coup d'oeil à la base de données de l'Office américain des brevets informe que 461 brevets étaient sous le nom de Novell. Microsoft a refusé de commenter cet accord au-delà de l'envoi d'une déclaration de l'avocat de l'entreprise. «Nous sommes heureux de participer à l'acquisition de certains actifs intellectuels de Novell. Microsoft se réjouit de poursuivre dans le futur sa collaboration avec Novell, afin d'apporter des solutions informatiques mixtes pour clients » a déclaré Horacio Gutierrez, juriste et vice-président de Microsoft.
Il reste toutefois très difficile de savoir quelles autres entreprises sont impliquées dans le programme CPTN Holdings. Une société à responsabilité limitée de ce nom a été formée dans le Delaware le 4 novembre dernier, après une recherche dans les archives de cet État. Une requête similaire sur le site de l'État d'origine de Microsoft - Washington - n'a relevé aucun résultat. L'intérêt de Microsoft pour ces brevets n'est pas très clair. En 2004, Novell a entamé une procédure antitrust contre l'éditeur de Redmond, alléguant que Microsoft avait essayé d'écraser la concurrence sur le marché des applications bureautiques. À l'époque, WordPerfect était encore la propriété de Novell avant d'arriver chez Corel. Les brevets acquis par CPTN suite à l'achat de Novell par Attachmate n'auront sans doute que peu d'influence sur le procès antitrust, note Charles King, analyste chez Pund-IT.
Un autre domaine d'intérêt possible pour Microsoft serait la propriété intellectuelle que Novell possède dans Unix. En mars dernier, un tribunal de l'Utah a confirmé que Novell possédait bien des droits d'auteur sur Unix, mettant fin à une bataille de sept ans entre OCS et Novell sur ces droits de propriété. Microsoft a également affirmé dans le passé qu'il possède certains droits de propriété intellectuelle dans le noyau Linux, inspiré du noyau Unix. En 2006, Novell avait conclu une entente de cinq ans avec Microsoft dans lequel l'éditeur de Redmond acceptait de ne pas revendiquer de droits de brevet pour toute technologie que pourrait posséder Novell dans sa distribution Suse Linux. L'accord « a été mal interprété dans la communauté Open Source, car Microsoft a été assez peu transparent sur les points de litiges », souligne Charles King. Les deux sociétés avaient également convenu de développer des technologies qui pourraient aider les systèmes Unix et Windows à mieux travailler ensemble. Précisons enfin qu'Attachmate a déclaré que, pour assurer son avenir, Suse Linux sera considéré comme une entreprise autonome distincte. Le PDG d'Attachmate a par ailleurs précisé qu'il ne prévoyait aucun changement dans les relations entre l'activité Suse et le projet opernSuse.
(...)(19/11/2010 11:11:28)
L'APRIL part en chasse des appels d'offres publics illégaux
Les règles de bon sens de n'importe quel secteur d'activité ne s'appliquent pas forcément en informatique. Même si elles le devraient. C'est ainsi que de nombreux appels d'offres opérés par des acteurs publics pour des achats informatiques, administrations ou collectivités, sont illégaux. Et personne ne s'en émouvait outre mesure jusqu'à présent.
L'APRIL (Association pour la Recherche en Informatique Libre) vient de s'en apercevoir et se décide à promouvoir de bonnes pratiques auprès des acheteurs publics. Il est vrai que le logiciel libre est la première victime des illégalités en question.
De nombreux appels d'offres illégaux
Sont en cause, bien entendu, les « appels d'offres » pour acheter des licences de tel logiciel, l'annonce publiée au BOAMP précisant le nom du produit et son éditeur, lorsqu'une telle annonce est obligatoire.
Imagine-t-on un « appel d'offres » pour acheter des voitures précisant que l'acheteur ne veut que des Peugeot 607 ? La seule concurrence aurait alors lieu entre des concessionnaires. Renault ne pourrait pas proposer ses produits. Une telle procédure serait évidemment annulée et l'acheteur responsable risquerait gros, au moins pour sa carrière.
Or, en informatique, il n'est pas rare de voir des appels d'offres pour acheter des licences de Microsoft Office (cas le plus fréquent) ou d'autres logiciels (bases de données Oracle, etc.) voire pour acquérir des PC pré-équipés de Microsoft Windows et de puces Intel. Dès lors, on ne peut plus parler de mise en concurrence. Les éditeurs (ou constructeurs) non-mentionnés ne peuvent en effet pas proposer leurs offres. Or, pour la bureautique, notamment, l'offre disponible est pléthorique : Wordperfect, de Corel, ou bien les logiciels libres, y compris OpenOffice appartenant aujourd'hui à Oracle ou Symphony d'IBM. Et ne parlons pas des moyens alternatifs aux logiciels lourds, comme le mode SaaS (GoogleApps de Google), pour couvrir les mêmes besoins.
Les logiciels libres premières victimes
Comme les logiciels libres sont les premières victimes de la discrimination opérée par les appels d'offres illégaux, l'APRIL vient d'annoncer son intention de lancer une campagne d'information auprès des acheteurs publics. Cette association s'associe pour l'occasion au Conseil National du Logiciel Libre qui regroupe les grandes associations régionales d'entreprises du Logiciel Libre et constitue donc une fédération de fournisseurs potentiels écartés de manière discriminatoire des appels d'offres en cause. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Des décisions de justice s'accumulent, il est vrai, pour appuyer l'initiative. Dès 2004, le fait d'imposer un type ou une marque de processeurs a été condamné au niveau européen. Mais il est rare qu'un fournisseur potentiel veuille se fâcher définitivement avec un prospect en lui faisant un procès. Au Québec, plus récemment, un tel procès a eu lieu et a abouti au succès des partisans du logiciel libre dans un contexte juridique très proche de ce que l'on connait en Europe.
En France, nous n'en sommes pas là. Pour l'instant, l'APRIL et le CNLL vont se contenter de réaliser des documents d'information et de les diffuser via Internet et au prochain Salon des Maires. Pour l'heure, donc, les acheteurs publics paresseux se refusant à rédiger de véritables cahiers des charges peuvent encore dormir sur leurs deux oreilles en évitant de réaliser de vrais appels d'offres. Jusqu'au premier procès ou jusqu'à la première initiative de la Cour des Comptes, oubliée dans l'affaire, et pourtant première défense contre les manquements aux règles de la concurrence dans les marchés publics.
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