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(03/06/2009 17:29:45)

La réduction des coûts chez Atos passe par le recrutement... de stagiaires

Atos Origin a présenté hier son plan Jeunes Talents 2009. La SSII prévoit d'embaucher 3 500 personnes, dont 700 en France, d'ici à la fin de l'année. Pour la moitié, Atos recherche des jeunes diplômés, y compris des personnes qui font leur entrée dans la vie active. Le plan comprend un deuxième volet, qui concerne les offres de stage. Atos en propose 800 (dont 500 en France), soit deux fois plus que l'année dernière. Elles sont accessibles aux étudiants de première et deuxième année d'école de commerce et d'ingénieur ou en licence. « Avec ces stages, nous voulons non seulement apporter une première expérience professionnelle aux jeunes, mais également les conforter dans l'idée qu'ils ont fait le bon choix en choisissant une filière informatique », justifie Jean-Marie Simon, DRH du groupe. Pour Mondher Hamida, secrétaire général du Specis Unsa (syndicat professionnel d'études, de conseil, d'ingénierie, d'informatique et de services), « il n'y a rien de nouveau dans cette annonce, Atos a toujours fait appel à de jeunes diplômés et à des stagiaires et ce pour une simple raison, bénéficier de compétences dans les nouvelles technologies (Web 2.0, J2EE, Java, .Net...) à moindre coût ». Ce qui est nouveau en revanche, selon le syndicaliste, c'est la volonté d'Atos de communiquer à ce sujet et de dynamiser des synergies auparavant éparpillées dans les différentes branches du groupe. « Le mot d'ordre est clair, il s'agit d'améliorer la marge de la société avant la fin du mois, et ce quels que soient les moyens employés, poursuit le Mondher Hamida. Syndicats comme salariés observent avec inquiétude ces mouvements qui laissent présager une grosse opération financière au courant de l'été. » De leur côté, les salariés d'Atos ne relâchent pas la mobilisation. Les organisations syndicales CFDT, CFE-CGT, CGT et Specis Unsa se sont récemment regroupées sous une même bannière, baptisée « SOS Atos ». L'intersyndicale fustige la politique de réduction des coûts entamée il y a quelques mois par la SSII. Selon elle, « la nouvelle direction voudrait faire payer [aux salariés] toute la facture : ses erreurs et la crise ». Le plan, qui s'est accéléré avec l'arrivée de Thierry Breton à la tête de la SSII en novembre dernier, prévoit un gel des salaires, une multiplication des licenciements, une gestion partiale des congés, une nouvelle annulation du plan de formation, des modifications du remboursement des frais de déplacement ainsi que le regroupement de plusieurs sites parisiens au sein d'une même entité. Mondher Hamida dénonce au passage certaines pratiques d'Atos, qui n'hésiterait pas à placer des ingénieurs en inter-contrat « un peu n'importe où, comme des pions, quitte à faire office de livreurs de matériel dans les mairies. » Pour manifester leur mécontentement, les salariés d'Atos ont organisé une première journée de manifestation le 26 mai dernier. Selon les syndicats, à moyen terme, c'est la désertification pure et simple qui menace Atos. (...)

(03/06/2009 15:13:13)

Google, Apple et Yahoo soupçonnés d'entente illicite sur leurs politiques de recrutement

Des géants de l'IT soupçonnés d'entente illicite sur plusieurs de leurs recrutements. C'est ce qu'indiquent nos confrères du Washington Post, qui rapporte que le DoJ (Department of Justice, l'équivalent américain de la Chancellerie) se penche sur d'éventuelles irrégularités dans les méthodes d'embauches mises en place par plusieurs grands noms de la sphère IT, dont Google, Yahoo et Apple. Le DoJ cherche en particulier à savoir si ces géants ont, ou non, enfreint les dispositions antitrust en s'entendant sur les personnes recrutées. Selon les éléments à disposition du Washington Post, les entreprises concernées pourraient avoir passé des accords informels visant à ce que l'une n'embauche pas les dirigeants de l'autre. Une telle démarche, nonobstant toute clause de non-concurrence, pourrait être considérée comme contraire aux lois antitrust. L'enquête du DoJ s'inscrit dans le cadre du renforcement de la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles voulu par l'administration Obama. Le mois dernier, Christine Varney, responsable de la division Antitrust du DoJ, indiquait que son ministère devait fournir des efforts particuliers de surveillance à destination des entreprises de l'IT et d'Internet. (...)

(02/06/2009 12:10:27)

HP poursuit ses coupes claires en Europe

HP a beau avoir publié un bénéfice net de 3,57 Md$ sur les six premiers mois de son exercice 2009, il poursuit sans relâche sa quête de réduction des coûts. Le numéro un mondial des PC vient ainsi d'annoncer la suppression de 5 700 postes en Europe, qui interviendra cette année et l'an prochain. Parmi les questions soulevées par cette information, la principale concerne le précédent plan de réduction des effectifs, annoncé il n'y a guère plus de deux semaines. Les 6 400 suppressions de postes dévoilées le 19 mai incluent-elles les 5 700 dont il est question depuis quelques jours, ou s'agit-il de deux plans distincts ? Dans le premier cas, la pilule serait dure à avaler pour les salariés européens, qui pourraient, à raison, estimer qu'ils sont les premières victimes des plans de délestage entrepris par le groupe. Au niveau européen, si l'on ajoute les 9 330 postes supprimés en septembre 2008, ce sont au total près de 15 000 emplois qui pourraient disparaître, soit 20% de ce que le vieux Continent compte comme salariés de HP. Dans l'autre cas - si les plans successifs de réduction des effectifs s'ajoutent les uns aux autres -, le total des emplois affectés serait très lourd puisque ces deux plans de suppressions de postes s'inscrivent dans la continuité des 25 000 emplois qui disparaîtront dans le cadre de l'intégration d'EDS à HP. Le groupe n'a pas communiqué la répartition par pays de ces coupes claires. De source syndicale, toutefois, quelque mille postes pourraient concerner pour la France. Par ailleurs, toujours dans un souci d'allégement des coûts, le constructeur chercherait à étendre à davantage de salariés français les baisses de salaire qu'il avait proposées en mars à ses dirigeants. Alors qu'une centaine de personnes s'étaient vu suggérer une diminution de 10% de leur rémunération, HP proposerait désormais de rogner de 5% le salaire des cadres et de 2,5% celui des autres catégories de salariés. Au total, quelques milliers de personnes seraient concernées, qui ne sont cependant pas tenues d'accepter cette modification de leur contrat de travail. Selon HP, le refus des salariés ne saurait constituer un motif de licenciement ultérieur. De son côté, la CFTC s'émeut de ces mesures et stigmatise le « manque de considération du monde du travail et les visions à court terme des entreprises comme HP qui sont en grande partie responsables de l'amplification de la crise ». (...)

(29/05/2009 14:24:37)

Le tribunal de commerce accepte la demande de liquidation judiciaire de Nortel Networks SA

Hier, jeudi 28 mai, le Tribunal de commerce de Versailles a accédé à la demande de mise en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité faite par les co-syndics de Nortel Networks SA, filiale de l'équipementier télécom canadien Nortel. Lundi dernier, il avait reçu le co-liquidateur anglais décidant du dossier pour le groupe sur toute l'Europe. Le Tribunal constate d'abord que la société Nortel Networks SA (différente de Nortel Networks France qui n'est pas concernée par la procédure) est en cessation de paiement depuis le 14 janvier dernier. Il lui accorde trois mois (renouvelable), à compter du 14 mai dernier, pour trouver un repreneur, faute de quoi la liquidation judiciaire sera prononcée. Un administrateur judiciaire français a également été nommé. [m.à.j. : il s'agit de Franck Michel de l'étude A.J.Associés SELARL. Il étudiera en priorité la meilleure façon de restructurer rapidement la société et ses activités afin de rétablir un équilibre financier positif, précise Nortel dans un communiqué]. Cette liquidation devrait entraîner la suppression de 480 emplois sur 700. (...)

(28/05/2009 18:25:31)

HP va externaliser sa production européenne de serveurs

Pour réduire les coûts, HP envisage d'externaliser sa production européenne de systèmes de stockage et de serveurs d'entreprise. Le constructeur compte transférer sa production actuellement située en Allemagne et en Ecosse vers un partenaire tchèque pour optimiser ses coûts de structure. HP avance par ailleurs dans ses plans de réduction d'effectifs sur le Vieux-Continent. Après des mois de discussions avec ses représentants du personnel, il vient de proposer un plan de restructuration à son 'European Works Council'. Ce plan concerne 5 700 des 80 000 employés par le groupe en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Annette Nachbar, porte-parole d'HP, a précisé que ces suppressions de postes, étalées sur deux ans, affecteraient toutes les activités, toutes les fonctions et tous les pays. Elle a ajouté que, pour l'instant, la répartition par pays et par division n'était pas encore faite. HP doit encore discuter avec les représentants du personnel pour se conformer aux législations en vigueur dans certains pays. Ces discussions devraient démarrer fin juin et le détail des suppressions de postes sera communiqué au cours des semaines suivantes. Dans le courant de l'année prochaine, HP supprimera quelque 6 000 postes, soit 2% de ses effectifs dans le monde. Malgré une chute de son chiffre d'affaires de 3% au deuxième trimestre 2009 (clôture 30 avril), à 27,4 Md$, l'entreprise reste rentable (avec un bénéfice de 1,7Md$). (...)

(28/05/2009 17:06:59)

La FNTC publie un guide du vote électronique

La Fédération nationale des tiers de confiance (FNTC) vient de compléter sa collection de guide sur les procédures de dématérialisation d'un fascicule consacré au vote électronique. Celui-ci traite principalement des votes privés à caractère social ou institutionnel, tels que les élections des représentants du personnel au sein d'une entreprise, celles des représentants d'une association ou d'un syndicat, ou encore l'élection d'un conseil de surveillance, par exemple. Sur une trentaine de pages, le guide explique les avantages de la formule (réduction des délais et des coûts, augmentation de la participation...), les étapes de sa mise en oeuvre et ses exigences (déclaration auprès de la CNIL, notamment). Il se clôt sur une liste des textes juridiques de référence et un glossaire. Ce « guide du vote électronique » peut être téléchargé sur le site de la FNTC. Cette dernière diffuse également une version papier sur les salons auxquels elle participe. La fédération nationale des tiers de confiance a également mis à jour son « vade-mecum juridique de la dématérialisation des documents » pour prendre en compte les récentes évolutions. Parmi celles-ci figurent en particulier l'externalisation du marché des collectivités locales ouverte par la loi du 15 juillet 2008, et la dématérialisation du bulletin de paie. Les quarante pages du guide se répartissent entre les applications de la sphère privée (contrats, factures et billetterie électroniques, archivage des e-mails...) et celles de la sphère publique (téléprocédures, marchés publics, archivage électronique, carte nationale d'identité). Ce document est lui aussi téléchargeable. Les trois autres guides édités par la FNTC portent sur la signature électronique (publié en septembre 2008), la dématérialisation des marchés publics (décembre 2006) et l'horodatage (octobre 2004). (...)

(26/05/2009 12:39:35)

NKM prône le Green IT auprès des entreprises

Nathalie Kosciusko-Morizet a honoré de sa présence la deuxième édition du Forum Green IT, organisée ce mardi 26 mai par LeMondeInformatique.fr, à Paris. La secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du développement de l'Economie numérique a délivré un message simple aux responsables d'entreprises et de collectivités locales : l'écologie peut être « un moteur de transformation de la société et de l'économie » et « l'économie numérique ne peut passer à côté ». Dans un discours émaillé d'exemples concrets, NKM a rappelé que les technologies de l'information et de la communication et les démarches de développement durable ont « deux points de frottement » : la façon dont l'IT peut et doit faire en sorte de diminuer sa consommation énergétique, et la façon dont l'IT peut aider à optimiser ou à mettre en oeuvre des programmes plus 'verts'. La virtualisation, pour diviser sa consommation par deux La réduction de la consommation énergétique est un secteur « où il y a beaucoup à faire », a d'abord expliqué Nathalie Kosciusko-Morizet, citant les efforts de Dell concernant l'alimentation des moniteurs, ceux de Schneider Electric sur la consommation des datacenters, ceux de Microsoft sur l'optimisation du code des applications, ou encore ceux de Ricoh pour la rationalisation des impressions. « Ce qui est souvent la première démarche prise par les entreprises, mais avec des résultats qui sont loin d'être parfaits. » Pour la ministre, ces économies d'énergie ne sont pas des économies « à la marge », mais bel et bien stratégiques. NKM a ainsi rappelé que le groupe d'épargne retraite Agrica a « virtualisé 90% de ses serveurs en 2007, puis ses postes de travail en 2008, et a divisé sa consommation par deux ». Et si elles sont inspirées par des soucis d'économies, ces démarches n'en sont pas moins Green pour autant, a souligné Nathalie Kosciusko-Morizet. La secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du développement de l'Economie numérique a aussi expliqué en quoi les TIC pouvaient être « porteurs de progrès dans d'autres secteurs », en apportant des technologies, telles que la visioconférence, permettant de réduire notre impact sur l'environnement. NKM a rappelé sa volonté de voir aboutir son projet de loi favorisant le télétravail. « J'étais jusqu'à une heure du matin hier à l'Assemblée », a-t-elle confié, avant d'expliquer que le télétravail est sous-développé en France : « Il n'est que de 7% en France, contre 13% en moyenne en Europe et 25% aux Etats-Unis. » Bien entendu, a-t-elle reconnu, le télétravail ne pourra progresser que si le haut débit et le très haut débit se développent aussi. Pour NKM, le PLM permet « d'évoluer vers l'écoconception » [[page]] Toujours dans le cadre des progrès écologiques rendus possibles par les TIC, NKM a cité les capteurs automatiques permettant d'optimiser la consommation des bâtiments. « Surtout lorsqu'on permet aux gens de visualiser en temps réel sur un écran quels sont les appareils les plus consommateurs ; dès lors, les comportements peuvent changer. » La ministre a aussi mis en avant les progiciels de PLM (Product lifecycle management, gestion du cycle de vie des produits) qui permettent « d'évoluer vers l'écoconception », c'est-à-dire « un premier pas de l'économie circulaire, où il n'y a pas destruction mais réutilisation ». Les systèmes de gestion de flux logistiques peuvent aussi contribuer à réduire l'empreinte carbone ; NKM a indiqué qu'elle irait d'ailleurs inaugurer le 3 juin prochain la chaire Microsoft-CNRS à l'Ecole polytechnique, qui porte justement sur le sujet « Optimisation et développement durable ». Enfin, citant les quelque 130 millions de formulaires manipulés par l'administration chaque année, NKM a donné l'exemple de la dématérialisation des procédures administratives, domaine où le gouvernement « essaie de progresser ». Ordi 2.0 : un programme de développement durable bénéfique aux entreprises En tout cas, pour la ministre, chacun peut, dès aujourd'hui à son niveau, prendre des décisions empreintes de « green attitude ». NKM a d'ailleurs longuement vanté les mérites de son programme Ordi 2.0 : des associations récupèrent des ordinateurs amortis dans les entreprises, pour les recycler et les revendre à bas prix à des personnes sélectionnées. A Longjumeau, où Nathalie Kosciusko-Morizet est maire, « Sanofi et Danone ont donné des ordinateurs, reconditionnés par des entreprises d'insertion, et revendues 150 euros - dont 75 € à la charge de la mairie - avec six mois de garantie, à des demandeurs d'emploi et des collégiens boursiers ». Outre que cela donne aux entreprises une solution de collecte gratuite, cela les fait aussi entrer dans une « dimension sociale [...] bonne pour leur image ». Les ateliers de la société numérique solidaire, que NKM inaugurera jeudi en commun avec Christine Boutin, ministre du Logement, complèteront ce volet social et numérique du développement durable, en donnant davantage de moyens d'accéder à Internet aux « e-exclus ». (...)

(26/05/2009 12:19:06)

Liquidation de Nortel Networks SA : le tribunal de commerce rend sa décision le 28 mai

C'est jeudi prochain, 28 mai, que le Tribunal de commerce de Versailles rendra sa décision dans le cadre de la procédure de liquidation judiciaire avec poursuite d'activité demandée par les co-syndics de Nortel Networks SA. Dans un communiqué, l'équipementier télécoms insiste sur le fait que cette filiale ne nécessite pas l'intervention d'un liquidateur français et continue à exercer ses activités pendant la période d'administration. Nortel Networks SA se distingue de Nortel Networks France. L'une et l'autre sont bien filiales du groupe canadien Nortel et ont leur siège à Châteaufort près de Guyancourt dans les Yvelines. Mais leur sort est différent. Nortel Networks France, la filiale commerciale, compte 130 collaborateurs en France et échappe, pour l'instant, au couperet de la restructuration. Sa soeur, Nortel Networks SA (NNSA) en revanche, dédiée à l'équipement des réseaux mobiles, verra disparaître 500 de ses 700 collaborateurs actuels. Et ce, d'ici à mi-juin. Les salariés restant, 200, maintiendront les réseaux GSM équipés par Nortel en attendant un repreneur. Des procédures dirigées depuis l'Angleterre Une réunion s'est tenue hier, lundi 25 mai, dans l'après-midi, au Tribunal de commerce de Versailles pour entériner cette double décision : licenciements et procédure judiciaire permettant la revente. Une réunion totalement inédite au plan juridique. En effet, les filiales de Nortel France sont placées pour l'opération liquidative sous l'autorité de la filiale anglaise. Une procédure autorisée par la directive européenne 1346/2000 par laquelle une société peut diriger une procédure judiciaire depuis un pays pour l'ensemble de l'Europe. Nortel utilise ce biais pour ses 17 filiales en Europe qui sont dirigées pour les procédures juridiques par l'Angleterre et par le cabinet Ernst & Young. C'est l'administrateur judiciaire anglais qui discute avec le Tribunal de commerce français. Le droit national sera appliqué dans chaque pays [[page]] Nortel a en fait cherché à appliquer la même procédure partout dans le monde. Utilisant le CCAA au Canada, le Chapter 11 aux Etats-Unis et le Insolvency Act en Grande-Bretagne. Ne trouvant pas d'équivalent pour le reste de l'Europe, Nortel, « bien conseillé », a donc dégoté la directive 1346/2000 pour engager des procédures dites secondaires dans toute l'Europe, sachant que la procédure principale était ouverte en Grande-Bretagne. Le Canadien Nortel préfère logiquement un pays anglo-saxon. Toutefois, l'article 10 de la directive européenne garantit que le droit national sera appliqué dans chaque pays. Une sécurité, notamment en France où le droit du travail et les dispositions relatives aux licenciements sont plus favorables que dans les pays anglo-saxons. Les salariés de Nortel France recevront ce qui est prévu dans les textes de lois français. Nortel évite le plan de sauvegarde de l'emploi Le délégué central CFTC que nous avons interrogé a indiqué vouloir se battre pour obtenir en plus des primes de licenciements. Il estime également que Nortel s'en tire à bon compte, faisant remarquer que la société ne supportera qu'à minima le coût des licenciements (qui sera assuré par l'AGS, Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés). Le plan social sera également allégé, la procédure demandée par Nortel évite en particulier le PSE. Il n'y aura par exemple qu'une seule consultation du comité d'entreprise obligatoire au lieu de deux. La CFTC attire également notre attention sur deux autres points. D'abord les délais demandés. Le Tribunal accorde deux fois trois mois à Nortel pour trouver un repreneur à NNSA. Le délai pour une telle procédure est plutôt de neuf mois, fait remarquer le délégué central CFTC. Des représentants CFTC de Nortel reçu par le cabinet de Christine Lagarde [[page]] Ensuite, le syndicat relève que des sommes ont été transférées de NNSA France vers NNSA Grande-Bretagne. La France est en effet l'un des quatre centres mondiaux de R&D de Nortel dans le monde. Un contrat permettait à la maison mère d'injecter de l'argent dans ces quatre centres en cas de profit, mais en cas de pertes, c'est l'inverse qui s'applique, permettant à Nortel de rapatrier des fonds. Or, tous les fonds transférés échappent à la procédure en cours et ne serviront pas à indemniser les salariés français. Le dossier Nortel contient d'autres volets. Les opérateurs télécoms clients de Nortel sont nécessairement très vigilants sur le compte du repreneur. Il en va de la maintenance de leurs réseaux. Quant aux partenaires distributeurs, ils sont déjà inlassablement sollicités par les concurrents du Canadien. Les représentants CFTC de Nortel ont rencontré vendredi dernier le cabinet de Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, pour expliquer la situation et montrer l'ampleur du dossier. (...)

(25/05/2009 17:44:46)

Les conditions du prêt de main d'oeuvre débattues au Parlement

C'est ce soir, lundi 25 mai 2009, à 21 h 30, que va débuter la discussion en séance publique de la proposition de loi visant à faciliter le maintien et la création d'emploi. Un projet présenté par Jean-Frédéric Poisson, député UMP-FRS de la 10e circonscription des Yvelines. Ce texte, qui définit les conditions de prêt de main d'oeuvre entre deux entreprises, concerne au premier chef les salariés prêtés d'une SSII à une autre. Tel qu'il se présente, « le projet de loi n'apparaît pas inquiétant et il peut même avoir des effets bénéfiques en retour, estime Régis Granarolo, président du Munci, association professionnelle des informaticiens [et par ailleurs vice-président du syndicat Specis/UNSa]. La proposition vient en effet préciser le cadre du prêt de main d'oeuvre à but non lucratif qui pouvait être jusqu'à présent une source d'incertitude juridique, car la frontière entre 'but lucratif' et 'but non lucratif mais à titre onéreux' n'est pas bien définie. » Un flou qui transparaît notamment dans la jurisprudence qui découle des jugements rendus en cours de cassation. « Des garanties sur le principe du volontariat » Dans un premier temps, pourtant, l'association professionnelle avait regretté que ce projet soit examiné avant que ne s'achève le volet d'expérimentation prévu par la loi du 30 décembre 2006. « L'article 47 de cette loi prévoit l'expérimentation, jusqu'à fin 2010, du prêt de main d'oeuvre dans les pôles de compétitivité, rappelle Régis Granarolo. Il apportait un certain nombre de garanties aux salariés, en particulier sur le point du volontariat, et nous avions trouvé dommage de ne pas en attendre l'issue. » Mais, entre temps, plusieurs amendements au projet de loi de Jean-François Poisson ont été déposés, certains apportant les garanties attendues. « L'un de ces amendements [n°35], accepté par la Commission des affaires sociales, prévoit qu'une convention de mise à disposition du collaborateur doit être signée entre l'entreprise prêteuse, l'entreprise emprunteuse et le salarié, et qu'elle doit être complétée d'un avenant au contrat de travail, détaille le président du Munci. Mais, surtout, il est précisé que le salarié ne peut pas être sanctionné s'il refuse la mission qu'on lui propose. » Il est également question que des accords de branche étendus viennent définir les modalités du prêt de main d'oeuvre, sur le modèle de ce qui s'est fait dans la métallurgie. Un projet non dénué de risques [[page]] Régis Granarolo espère le maintien de ces dispositions, qui sous-tendent la nécessité d'accords de branche étendus et, surtout, l'affirmation du principe du volontariat. Deux points que l'association professionnelle d'informaticiens juge très importants et qu'elle avait déjà soulignés auprès de Thomas Chaudron, chargé de remettre au ministre du Travail un rapport présentant des pistes d'assouplissement sur les prêts de main d'oeuvre. « Ce rapport, qui va dans le sens de la clarification, comporte tout un paragraphe sur le secteur informatique, rappelle Régis Granarolo. Et ces éléments ont d'ailleurs été repris dans le rapport du projet de loi de Jean-François Poisson. » Une aide à la mobilité géographique... si celle-ci est souhaitée Sous réserve de l'ajout des « garde-fous » ajoutés dans les amendements et tout particulièrement du principe du volontariat, le président du Munci juge que la proposition qui va être discutée par les députés peut contribuer à sauvegarder l'emploi et les compétences dans les entreprises, notamment dans le secteur informatique. « Cela peut favoriser une mobilité géographique et professionnelle acceptée par le salarié. » Il reconnaît toutefois qu'il y a des risques de détournement des clauses de mobilité. « Si le prêt de main d'oeuvre n'est pas accepté, nous nous trouvons dans le cas typique des clauses de mobilité imposées si fréquemment à des salariés des SSII transférés d'une région à l'autre. » Il évoque aussi le cas de la sous-traitance en cascade, qui peut déboucher sur le phénomène de marchandisation des ressources humaines. (...)

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