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Emploi
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(11/06/2009 15:04:04)
Les salariés administratifs d'IBM France dénoncent l'absurdité de la délocalisation en Espagne
Les salariés du pôle administratif d'IBM situées à Noisy-le-Grand ont adressé hier une lettre de quatre pages au PDG, Sam Palmisano. Le courrier est intentionnellement rédigé en français, « notre langue maternelle, [...], celle de la clarté, celle que nous pratiquons au quotidien en permanence avec nos clients, nos collègues et nos familles. » Dans ce « testament pour dénoncer des patrons qui ne rechignent pas à détruire nos vies après les avoir exploitées en fonction de leurs besoins », les salariés d'IBM (essentiellement des femmes) condamnent l'annonce - faite en anglais par un représentant américain, le 11 mai dernier - de la fermeture de l'activité administrative France, sans toutefois préciser le nombre de personnes concernées. A partir du 30 juin, elle sera gérée à Madrid. « Nous souhaitons savoir pourquoi des collègues espagnols qui ne connaissent pas nos clients, qui ignorent nos us et coutumes, nos cultures, ces territoires particuliers que nous gérons depuis plusieurs générations, devraient prendre en charge des spécificités strictement françaises ». Le mécontentement des clients français grandit Et de citer une série d'exemples pour illustrer l'absurdité, selon eux, d'une telle décision, qui ne fait que créer des complications, des retards et du mécontentement du côté des clients dans l'Hexagone. Madrid enregistre des propositions non conformes aux termes juridiques et financiers des clients, l'historique des entreprises leur est totalement inconnu, les relances se succèdent et les lettres d'erreurs ou de mécontentement s'accumulent sur les bureaux des employés d'IBM, à Noisy-le-Grand. Certaines propositions qui, autrefois, se réglaient entre le bureau administratif et le client doivent désormais obtenir l'approbation de l'Autriche, sous peine de bloquer l'activité administrative de toute l'Europe. Les « ménagères en sursis », comme elles se nomment elles-mêmes, demandent des comptes à IBM. Elles veulent connaître le salaire de leurs collègues espagnoles, vérifier si le nombre d'emplois créés équivaudra au nombre de ceux qui sont supprimés, si l'inspection du travail a été prévenue de ces mesures subites ou encore si le groupe compte rembourser aux collectivités locales le manque-à-gagner entraîné par cette délocalisation. Les employées s'interrogent également sur les économies que réalisera IBM en supprimant cette activité en France. En avril dernier, il a annoncé que sa rentabilité augmenterait en 2009, et ce malgré un bénéfice net en légère baisse à 2,3 Md$ au premier trimestre. En dépit de cette bonne santé, Big Blue a annoncé qu'il pourrait supprimer jusqu'à 16 000 personnes dans le monde, soit 4% de ses effectifs, et a même légèrement augmenté la rémunération de son PDG (21 M$). (...)
(11/06/2009 14:17:43)Les députés tentent de clarifier la définition du prêt de main d'oeuvre
La proposition de loi pour faciliter le maintien et la création d'emplois, adoptée mardi par les députés, entend poser des jalons juridiques autour de la notion de prêt de main d'oeuvre. A l'heure où les entreprises et leurs salariés sont confrontés à une crise systémique, cette pratique consistant en un prêt provisoire d'un ou de plusieurs salariés d'une société à une autre sans rupture de leur contrat de travail est présentée comme un recours contre le chômage partiel ou les licenciements. La proposition de loi présentée par Jean-Frédéric Poisson et adoptée par 305 voix contre 146 vient modifier le Code du travail, en précisant ce mécanisme de prêt de main d'oeuvre. Il s'appuie en premier lieu sur une convention tripartite, signée entre les deux entreprises - prêteuse et emprunteuse - et le salarié, et définissant les modalités du prêt. Si le contrat de travail du salarié se trouve modifié, il devra être complété par un avenant. Enfin, le salarié peut refuser d'être prêté par son employeur sans risquer d'être sanctionné. C'est du moins la teneur de la loi votée par les députés : dans les faits, les syndicats redoutent que les salariés n'aient guère le choix et soient contraints d'accepter les décisions prises par leur employeur. Jusqu'à présent, le prêt de main d'oeuvre était autorisé dès lors que l'entreprise prêteuse ne poursuivait pas de but lucratif, c'est-à-dire qu'elle était contrainte de facturer à la société emprunteuse un montant ne pouvant dépasser celui auquel revenait le salarié prêté. En contrevenant à ce principe, les entreprises se rendent coupables d'un délit de marchandage, à moins d'être reconnues comme des sociétés d'interim. Avec la proposition de loi de Jean-Frédéric Poisson, la notion de lucre est censée être précisée : « Il n'y a pas de but lucratif dans une opération de prêt de main d'oeuvre quand l'entreprise prêteuse n'en tire pas de bénéfice ». L'opposition a fustigé le caractère flou de cette notion de bénéfice, la majorité estimant au contraire le texte limpide et laissant le soin aux tribunaux d'interpréter ce qui ne le serait pas. Plus largement, les députés de l'opposition ont critiqué ce qu'ils décrivent comme le « détricotage du droit du travail ». Patrick Roy, député socialiste du Nord, regrette ainsi que « le statut du salarié en interim offre très peu de garanties. Avec cette proposition tout à fait curieuse et quelque peu révoltante de prêt de main d'oeuvre, vous voulez faire de l'interim au rabais, sans expliquer ni les conditions ni les contours ». La proposition de loi pour faciliter le maintien et la création d'emplois a également consacré l'entrée du télétravail dans le code du travail. (...)
(10/06/2009 15:31:17)Index Freelance.com : les spécialistes de Cobol se hissent à la troisième position
L'indice du site Freelance.com, qui propose aux entreprises les services d'informaticiens indépendants, signale la montée en puissance de deux compétences dans le top 10 des profils les plus recherchés. Il s'agit du langage de programmation Cobol, qui monte en troisième position, devançant Java et SAP, et de Domino, qui prend la quatrième place. Pour le troisième mois consécutif, Oracle conserve la pole position, suivi par Unix. En fin de classement, J2EE perd 2,5 points, suivi par PHP. Les compétences en système d'exploitation AIX et en système de gestion de bases de données D2B clôturent ce top 10. Le classement des spécialités les plus prisées reste relativement stable. Les langages de programmation dominent, notamment grâce à la forte progression de Cobol et de PHP. Les spécialistes de bases de données comme Oracle se placent en deuxième position, suivis de près par les logiciels de gestion. Freelance observe en outre une progression de 9% pour les spécialistes réseaux, qui passent ainsi de la huitième à la quatrième place. Les pourcentages indiquent la proportion des offres nécessitant la spécialité ou la compétence donnée sur l'ensemble des postes à pourvoir, soit un panel représentatif de 258 offres de projets informatiques disponibles au 10 juin 2009. (...)
(10/06/2009 15:14:36)Le télétravail à l'orée du Code du travail
Les députés ont adopté la proposition de loi consacrant l'entrée, dans le Code du travail, de la notion de télétravail. Thème cher à Nathalie Kosciusko-Morizet, qui en a souvent vanté les mérites, le travail à distance reste marginal en France. Les débats sur ce texte ont régulièrement rappelé que seuls 7% des salariés bénéficient de cet aménagement des conditions de travail dans l'Hexagone, contre 13% dans l'ensemble de l'Union européenne. Rendu largement possible dans la majorité des entreprises grâce à l'avènement des TIC, il présente pourtant un triple avantage : il répond à une demande sociale ; il participe de la préservation de l'environnement ; il permet aux entreprises de réaliser des économies. A travers la proposition de loi pour faciliter le maintien et la création d'emplois, approuvée par 305 députés contre 146, les élus du Palais Bourbon ont défini le télétravail comme une modalité particulière de l'exécution du contrat de travail. Il s'agit donc uniquement d'une forme d'organisation du contrat et pas d'un contrat de travail spécifique : « le télétravail désigne toute forme d'organisation du travail dans laquelle un travail, qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l'employeur, est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l'information dans le cadre d'un contrat de travail ou d'un avenant à celui-ci ». Le fait, pour un salarié, d'opter pour ce régime ne modifie que les conditions dans lesquelles il exerce son activité, et ne remet donc pas en cause les droits et devoir qui lui incombent. En particulier, il dispose « des mêmes droits que tous les autres salariés de l'entreprise, il est soumis aux mêmes conventions collectives, aux mêmes accords d'entreprise. Il a les mêmes droits de vote, les mêmes avantages sociaux », souligne Jean-Frédéric Poisson, le rapporteur du texte. La proposition de loi dispose par ailleurs qu'un employeur ne peut imposer à ses salariés de télétravailler et doit, pour ceux qui choisissent cette forme d'activité, prévoir dans le contrat de travail les conditions de retour à un travail dans les locaux de l'entreprise. Seules des « circonstances exceptionnelles » - non définies mais illustrées dans la loi par l'exemple d'une pandémie - peuvent permettre d'imposer le télétravail au salarié. Dans tous les cas, l'entreprise devra prendre en charge « tous les coûts découlant directement de l'exercice du télétravail », ce qui inclut, notamment, le matériel, les logiciels, les abonnements téléphoniques ou à Internet, etc. Parmi les amendements rejetés - outre celui de Frédéric Lefebvre qui entendait permettre le télétravail pendant les arrêts maladie - plusieurs députés ont regretté celui qui visait à faire profiter les entreprises d'un crédit d'impôt égal à 50% des dépenses réalisées pour mettre en oeuvre les technologies d'information ou de communication pour le travail à distance. Le gouvernement s'est opposé à cette mesure mais s'est engagé, via NKM, à « trouver une solution fiscale pour le développement du télétravail ». La proposition de loi doit maintenant être examinée par le Sénat. Il faudra que les deux Chambres aient adopté des versions identiques du texte pour que celui-ci soit définitivement adopté. (...)
(09/06/2009 15:53:19)Indice Monster : baisse de 16% des offres d'emploi dans l'informatique en mai
L'indice mensuel publié par le site de recrutement en ligne Monster a enregistré une baisse générale de 14 points entre le mois d'avril et le mois de mai. Sur les douze derniers mois, le volume des offres d'emploi mises en ligne a chuté de 56 points (ce qui correspond à une baisse de 35%). L'informatique fait partie des secteurs les plus fortement touchés par cet effondrement. L'indice, stabilisé à 100 depuis le début de l'année, perd 16 points pour atteindre 84, son niveau le plus bas depuis sa création en janvier 2005. Dans la filière R&D, les recrutements sont également en baisse : l'indice perd 15 points en un mois et 63 points en un an. Même chute drastique pour le secteur de l'ingénierie (-59 points). Les professions intellectuelles et scientifiques, les emplois non qualifiés ainsi que les techniciens et les professions intermédiaires font partie des catégories socioprofessionnelles les plus touchées, contrairement aux métiers de l'artisanat. D'un point de vue géographique, aucune région n'est épargnée. L'Ile-de-France accuse la baisse la plus radicale, avec un indice divisé par deux en un an (75 points contre 141 en mai 2008). Les autres régions perdent en moyenne 20 points en l'espace d'une année. La baisse est générale en Europe (-7 points entre mai et avril), mais c'est la France qui détient le record de la dégringolade la plus conséquente. Pour la première fois, Monster note un net recul de la demande dans le secteur public (défense, éducation, collectivités...), habituellement gros pourvoyeur d'offres d'emploi dans l'informatique. Catherine Reichert, directrice du marketing Europe du Sud chez Monster souligne en outre que « les entreprises sont frileuses, fragilisées par la crise économique. Même si la reprise ne saurait tarder, il faudra du temps avant qu'elles ne reprennent confiance et qu'on puisse observer un redémarrage de l'emploi. » (...)
(08/06/2009 14:54:57)Monster lance un salon de recrutement gratuit
Monster, le site de recrutement en ligne, lance demain une série de quatre salons gratuits, pour les entreprises comme pour les participants. L'événement, premier du genre pour Monster (par sa gratuité mais aussi parce que c'est la première fois que le site organise son propre salon), débutera au Palais des Congrès à Paris, demain mardi 9 juin et se poursuivra ensuite à Marseille (15 juin), Nantes (23 juin) et Lyon (25 juin). Monster aurait d'ailleurs souhaité couvrir l'ensemble du territoire français, avec une cinquième édition à Lille « qui se concrétisera peut-être à la rentrée, en fonction du succès que nous rencontrerons », précise Laurence Bicteux, directrice du marketing Europe du Sud chez Monster. Ce salon, baptisé 'Objectif plein emploi en France', est une déclinaison européenne du Keep Europe working tour. La France et les Pays-Bas sont les premiers à en bénéficier, l'Allemagne et la Grande-Bretagne suivront en septembre et en octobre prochains. Cet événement a déjà traversé une quarantaine de villes aux Etats-Unis et vise 140 étapes dans le monde avant la fin de l'année. Promouvoir l'emploi dans les régions Monster attend une centaine d'entreprises et 2 500 visiteurs à Paris (1 500 dans chacune des trois autres villes). Les journées seront rythmées par des rencontres entres candidats et recruteurs, des conférences plénières (comment optimiser sa recherche d'emploi sur Internet, la diversité en entreprise, la motivation...) et des ateliers. Dans le secteur de l'informatique, des sociétés comme Abase, Altran, Amesys, Bull, Cegid, Elan IT, Geos, Neo-Soft, Proservia ou encore Sodifrance sont attendues. « Nous avons essentiellement sollicité des acteurs locaux afin de promouvoir l'emploi dans les régions », souligne Laurence Bicteux chez Monster. Pour Altran, ce salon est l'occasion de rencontrer des profils transversaux et des entreprises multi sectorielles (aéronautique, nucléaire, télécommunications, banques...). Julien Esposito, directeur du recrutement de la SSII, se plaint essentiellement de la difficulté actuelle d'embaucher des profils expérimentés (entre deux et cinq ans) dans des domaines comme la gestion de projet, les nouvelles technologies (Java, .Net, C++...), l'expertise SAP ou encore la business intelligence. « Il y a un an, nous recherchions autant de profils expérimentés que de jeunes diplômés ; cette proportion est passée de 50/50 à 60/40 en un an », explique Julien Esposito. (...)
(04/06/2009 17:44:47)Gartner encourage les entreprises IT à potasser l'après-crise
Les entreprises IT et les DSI devraient d'ores et déjà commencer à préparer la sortie de la crise s'ils veulent éviter de se faire doubler par la concurrence, selon Gartner. Le cabinet d'études admet qu'il est impossible de faire des projections solides sur la date à laquelle le marché renouera avec la croissance, mais il estime que lorsque ce moment arrivera, il sera trop tard pour les entreprises qui ne l'auront pas anticipé. Gartner fixe le 1er juillet comme date butoir pour parachever les préparatifs de reprise économique. Gartner explique que de nombreuses sociétés ont réduit leurs effectifs et font travailler les salariés restants à plein régime. Le jour où le marché repartira, il leur sera impossible de répondre à la demande. Le cabinet encourage également les entreprises à profiter de cette période pour revoir leurs priorités. Les DSI devraient voir leur rôle renforcé, car le système d'information n'est plus vu uniquement comme une source de coût, mais également comme un moyen de réaliser des économies. Mark Raskino, analyste chez Gartner, reste optimiste : « il est peu probable que l'économie retourne à son ancien modèle, basé sur le crédit bon marché. Les entreprises devraient se retourner massivement vers les TIC pour se restructurer face à de nouvelles réalités économiques. » La récession économique mondiale a durement frappé le secteur IT. Selon Gartner, son impact serait pire que celui de l'éclatement de la bulle Internet. Les dépenses informatiques des entreprises ne devraient pas dépasser les 3,2 Md$ cette année, contre 3,3 Md$ en 2008, soit une baisse de 3,8%, contre 2,1% en 2001. C'est le matériel qui sera le plus touché, avec une chute de 15% des dépenses en 2009, (-12% pour les PC). Les services reculeront 'seulement' de 1,7%. (...)
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