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(22/04/2009 12:55:14)
Oracle-Sun : le président de l'AUFO appelle les utilisateurs Sun à rejoindre son club
Si Oracle est désormais bien rodé pour ses procédures d'absorption de sociétés, il en va de même, forcément, pour l'AUFO, l'Association française des utilisateurs francophones d'Oracle. Dans un entretien avec LeMondeInformatique.fr, Jean-Jacques Camps, DSI d'Air Liquide Ingénierie et président du club utilisateurs, explique en effet qu'après les utilisateurs de Siebel ou d'Hyperion, il accueillerait bien volontiers ceux de Sun. Ce qui serait d'ailleurs l'occasion de donner une coloration plus technologique à l'association, qui réunit surtout, aujourd'hui, des utilisateurs intéressés par les aspects applicatifs. En ce qui concerne les perspectives elles-mêmes du rachat, Jean-Jacques Camps estime qu'elles s'inscrivent correctement dans la stratégie d'Oracle, qu'il s'agisse de Java, pour renforcer l'offre middleware, ou des serveurs, dans la mesure où Oracle avait déjà commencé à investir ce terrain avec sa Database Machine Exadata, conçue avec HP. Entretien intégral à lire ici.
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Sun-Oracle : les technologies convoitées, les abandons possibles
Java et Solaris sont les deux principales raisons pour lesquelles Oracle a racheté Sun, de l'aveu même de son PDG Larry Ellison. Dans ces conditions, on peut s'interroger sur le devenir des processeurs Sparc, des serveurs, du stockage ou de la gestion des identités. On peut aussi se demander comment OpenSolaris et Java mobile évolueront. Et quid de la cohabitation entre les SGBD Oracle et MySQL ? Solaris et OpenSolaris Oracle supporte Solaris depuis de nombreuses années. Pour Larry Ellison, ce système d'exploitation est « de loin la meilleure technologie Unix du marché ». Et même si l'offre matérielle de Sun n'a pas le poids de celle d'IBM, Oracle va pouvoir constituer un modèle matériel/logiciel qui se rapproche de celui de Big Blue, son concurrent sur le marché des bases de données. « Nous allons intégrer étroitement Oracle Database avec les fonctions haut de gamme spécifiques à Solaris », a promis Larry Ellison qui parle de livrer des solutions complètes, « de la base de données jusqu'aux disques ». Une méthode en vogue si l'on observe les annonces récentes de datacenters intégrés de Cisco et HP. Oracle est un fervent partisan de Linux et les analystes se demandent s'il n'envisage pas une harmonisation avec OpenSolaris, la version libre et gratuite de Solaris. Il y a deux semaines, Edward Screven, architecte en chef et spécialiste de Linux chez Oracle, déclarait qu'Oracle aimerait que Linux devienne l'OS par défaut des datacenters, pour que la question ne se pose plus. Pour David Mitchell, analyste chez Ovum, il est pourtant tout à fait improbable, qu'Oracle lâche la version commerciale de Solaris pour Linux, en raison notamment des revenus de maintenance et de services qu'elle génère. « C'est une activité extrêmement profitable, précise-t-il ». Il prédit qu'Oracle continuera à faire évoluer Solaris, plus adapté aux applications critiques, notamment dans le secteur des télécommunications. Toutefois, selon David Mitchell, l'apport de certaines fonctions d'OpenSolaris à Linux est une option sur laquelle les développeurs ont déjà travaillé. Pour l'instant, les licences des deux OS restent incompatibles, comme le note Stephen O'Grady, analyste chez RedMonk (CDDL pour l'un, GPL pour l'autre), mais Oracle pourrait modifier celle d'OpenSolaris pour permettre un transfert de fonctions entre les deux. Java mobile Parlant de Java, le patron d'Oracle considère qu'il s'agit de « l'actif le plus important » jamais racheté par sa société. Ni plus, ni moins. Il a déclaré que, désormais, l'activité Oracle Fusion middleware basée sur Java, déjà renforcée par l'acquisition de Bea, est sur les rails pour devenir aussi importante pour Oracle que son activité base de données. Mais c'est l'utilisation de Java en entreprise qui l'intéresse le plus. A l'inverse, la plateforme Java mobile ne sera sans doute pas une priorité, comme le subodore l'analyste Jack Gold, de J.Gold Associates, en ajoutant qu'elle ne l'était déjà pas pour Sun. Le rôle de Java dans les téléphones portables pourrait décliner à mesure que baisseront les prix des Smartphones qui les remplaceront, même si cela prend plusieurs années. La vague suivante arrivera avec la prochaine plateforme Java FX conçue pour les smartphones. Sparc Autre interrogation lourde, à la suite du rachat de Sun, le support de serveurs à base des processeurs Sparc du constructeur. Solaris étant disponible à la fois pour ces systèmes et ceux à base de x86. Jim McGregor, analyste chez In-Stat, rappelle que les parts de marché des systèmes Sparc se sont réduites au profit des serveurs sous Unix de HP et IBM. Le nouveau propriétaire de ces architectures pourraient ainsi arrêter le développement autour de ces processeurs spécifiques ou vendre l'activité. « Un certain nombre de ce type d'offres Unix se sont concentrées sur des marchés de plus en plus petits, tels que l'informatique haute performance, et cela n'a pas beaucoup de sens que trop d'acteurs s'investissent encore longtemps sur ces architectures », juge Jim McGregor. Et de citer Silicon Graphics et Cray qui sont passés sur des technologies x86, Intel ou AMD. Larry Ellison a d'ailleurs sous-entendu lundi que l'offre Solaris était plus importante que le Sparc. MySQL [[page]] MySQL Conséquence de taille de l'opération Oracle/Sun, la base de données Open Source la plus populaire du marché, MySQL, cohabitera avec Oracle Database, la base relationnelle qui génère le plus de revenus dans le monde. Cette dernière a rapporté 22 Md$ à son éditeur entre 2005 et 2007, soit plus du double des ventes de base de données DB2 du principal rival, IBM. De son côté, MySQL a été téléchargé plus de 100 millions de fois, selon Sun. Le constructeur avance 70 000 téléchargements quotidiens et 12 millions de bases en production, notamment chez Google, YouTube, Yahoo... Cette juxtaposition entraîne-t-elle une situation anti-concurrentielle ? Certes pas. Si Oracle Database joue bien un rôle de locomotive, « elle est loin de constituer un monopole », rappelle Curt Monash, de Monash Research Today. En 2007, Oracle s'octroyait 44,3% du marché des bases de données, mais IBM en détenait 21% et Microsoft 18,5%. Quant aux 38 M$ de revenus générés par MySQL en 2007, ils plaçaient l'acteur au 19e rang selon IDC, derrière des vendeurs comme Siemens, Unisys, Hitachi et même Apple avec Filemaker. Le risque d'un monopole aurait été autrement plus important, si IBM avait racheté Sun, sur le marché des serveurs sous Unix, leurs ventes combinées dans ce domaine atteignant 11,2 Md$. Kenneth Chin, analyste chez Gartner, rappelle que ce sont d'abord les revenus financiers que les autorités de régulation surveillent de près : « l'Open Source apparaît moins dans leur radar ». A propos de MySQL, Kenneth Chin pense que les clients les plus prompts à réagir pourraient donner de la voix si Oracle vient à hausser les tarifs de support. Mais il note aussi qu'Oracle ne s'est pas mêlé des processus de vente/marketing autour des bases Open Source qu'il a déjà rachetées, BerkeleyDB et InnoDB. Si Sun fonctionne comme une entité séparée, MySQL pourrait rester suffisamment loin d'Oracle pour ne pas être touché par d'éventuelles augmentations. Stockage Depuis septembre 2008, Oracle propose en collaboration avec HP la Database Machine, une solution matérielle conçue pour les applications de datawarehouse qui embarque des serveurs de stockage Exadata. Avec l'absorption de Sun, le voilà à même de réaliser d'autres systèmes de ce type. « La plateforme Open Storage de Sun est très similaire à la plateforme Exadata », a déclaré le président d'Oracle, Charles Phillips. Toutes deux utilisent des serveurs standards, des disques et des connexions InfiniBand ». Jim McGregor, du cabinet In-Stat, estime qu'Oracle a suffisamment d'envergure pour se permettre de débarquer ainsi sur le segment du matériel. Mais il reconnaît aussi que « ce n'est probablement pas la meilleure opportunité » pour la société de Larry Ellison. Gestion des identités Sun et Oracle font partie du Top 5 des solutions de gestion des identités avec IBM, CA et Novell. Ils ont tous deux procédé à des rachats qui entrainent aujourd'hui des recouvrements. Thor, Bridgesteam, Phaos, OctetString pour Oracle, Waveset et Vaau pour Sun, notamment. Ils ont aussi tous deux développé des produits dans le domaine (Sun Access Manager, Federation Manager, Role Manager...) « Oracle va devoir faire des choix délicats », entrevoit Jamie Lewis, président du Burton Group. Selon lui, le chevauchement le plus évident se situe sur les produits de gestion des accès et de réservation des ressources (provisioning). Andre Duran, PDG de l'éditeur Ping Identity, ne se prive pas d'un pronostic : « Déterminer ce qui doit rester [dans les deux catalogues], ce qui doit être abandonné et intégrer les éléments conservées va constituer une tâche énorme qui va immanquablement entraîner des conséquences pour les bases installées ». Pour compliquer les choses, sur les solutions d'annuaire Sun s'est résolument impliqué dans l'Open Source, lâchant du lest sur son offre Directory Enterprise Edition en faveur de la plateforme OpenDS. « Les produits se concurrencent, ils ne pourront pas tout garder, affirme sur ce point Don Bowen, qui a quitté Sun il y a à peine un an pour participer au lancement de UnboundID, une solution basée sur OpenDS. Cela dit, les produits de gestion des identités sont loin d'être stratégiques dans le rachat de Sun. (...)
(20/04/2009 16:05:46)Oracle-Sun : un sacré coup à l'Open Source, pour Forrester
Henry Peyret, analyste principal chez Forrester, l'avoue d'emblée : « Je n'avais pas du tout pensé à l'hypothèse d'un rachat de Sun par Oracle. » D'ailleurs, sur le papier, la synergie n'est pas évidente : Oracle n'a aucune expérience dans le matériel, il y a beaucoup de recouvrement dans le logiciel, aucun des deux acteurs n'a de branche services, et la stratégie de Sun dans l'Open Source était plutôt de constituer une offre concurrente à celle d'Oracle. Et quant aux objectifs financiers fixés par Oracle (plus de 1,5 Md$ de marge brute supplémentaire la première année), Henry Peyret dit en rester pantois, vu les performances économiques actuelles de Sun. Interview. LeMondeInformatique.fr : Quel est votre sentiment après l'annonce de cette acquisition ? Henry Peyret : D'abord je pense que cela fera énormément de mal à l'Open Source. Oracle a fait de l'Open Source pour soutenir Linux, mais sur les autres segments, les offres Open Source sont fortement concurrentes. J'étais encore chez Oracle la semaine dernière, pour parler de leur stratégie middleware. J'ai évoqué la tendance au 'lean software', portée notamment par l'Open Source, qui va vers plus de simplicité - les clients choisissant uniquement les composants dont ils ont besoin - et des coûts réduits. Or Oracle n'en parle absolument pas, leur stratégie est de vendre uniquement du bundle, toujours plus cher. Il va falloir qu'Oracle précise rapidement ses intentions sur l'Open Source. Pensez-vous qu'il y ait une chance qu'Oracle annonce finalement son intention de se séparer de l'activité hardware ? Je dirais qu'il y a une chance qu'Oracle se sépare des activités de type processeurs et lames, et reprenne à son compte la stratégie de Sun avec ses containers [une offre de datacenters autonomes livrés dans des containers, NDLR]. Si Oracle continue cette démarche tout en y ajoutant de la base de données et de l'ERP [progiciel de gestion intégré], on pourrait quasiment arriver à un système d'information sur étagère, ce serait très impressionnant. Il pourrait livrer à un client une boîte Oracle Applications pour 1000 utilisateurs comprenant tout ce qu'il faut : ERP, middleware, serveurs, climatisation, etc. Oracle pourrait aussi devenir un acteur majeur du cloud ? Oui, bien sûr. Toutefois, il lui manquera ce qui a manqué à Sun : la partie services. Jonathan Schwartz avait une bonne stratégie, Sun aurait pu avoir du succès s'il avait racheté une société de services, comme HP ou IBM ; c'est lui qui aurait dû racheter EDS. Oracle devrait le faire aussi. Racheter gros. S'il achetait Capgemini, par exemple, il deviendrait plus puissant qu'IBM, avec en outre la crédibilité conférée par l'offre d'ERP. Cette omniprésence du rouge Oracle ne va-t-elle pas créer un effet dissuasif, comme ce fut le cas avec le bleu IBM ? Oh, si, mais l'effet dissuasif existait déjà. Parmi les anciens clients de BEA, beaucoup regardent du côté de l'Open Source.
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Le Ceisar montre le décalage entre les principes et les usages des DSI
Le Ceisar, Centre d'excellence de l'architecture d'entreprise de l'Ecole centrale de Paris, a proposé cette semaine son bilan semestriel sous une forme originale : un sondage en direct sur les principes et les pratiques des DSI, architectes, urbanistes ou autres consultants présents dans l'assistance. Et le résultat n'a pas manqué de sel, car si tout le monde ou presque s'accorde sur les bonnes pratiques défendues par le Ceisar, ils sont très peu à les mettre en oeuvre. Animé par Jean-René Lyon et Pierre-Frédéric Rouberties, le Ceisar est piloté par ses sponsors, les grands groupes Air France/KLM, Axa, Michelin, Total, BNP Paribas. Chaque semestre, il produit traditionnellement des livres blancs tentant de débroussailler et de remettre au goût du jour les notions d'architecture du système d'information et d'architecture d'entreprise. Cette fois, le Ceisar a suivi plusieurs projets mené par ses sponsors, identifié les points de blocage, tiré des conclusions et formulé des suggestions. Des méthodes inadaptées à la création de solutions évolutives Ce sont ces suggestions qui ont été soumises au vote des participants (il y avait environ 130 votants, sur plus de 150 auditeurs). Par exemple: « Il serait bien que le sponsor d'un projet définisse son projet en une ou deux pages. » Car bien souvent, les équipes techniques doivent tâtonner pour comprendre quelle est la nature exacte du problème pour lequel on leur demande une solution. Cela a paru une évidence pour 86% des votants. Toutefois, ils étaient moins de 60% à dire que cela était faisable dans leur entreprise. De même, les observations du Ceisar ont mis en évidence l'inadaptation des méthodes actuelles de développement par rapport aux nouveaux besoins. En effet, la part des solutions dites de commodité (dont les besoins peuvent parfaitement être définis au préalable) décroît par rapport aux solutions évolutives. Et à 80%, les votants ont estimé que leurs procédures, adaptées à des projets définis, éventuellement contractualisés, ne convenaient pas. A plus de 93%, ils étaient même d'accord pour dire qu'il faudrait passer à une approche itérative. Sachant que la première version des développements devrait mettre l'accent sur l'architecture (d'accord à plus de 83%) plutôt que sur les fonctions. Ce qui paraît logique, le principe même d'une approche itérative étant de s'appuyer sur les bases posées lors de la première itération. Toutefois, on sait que ce type d'approche, apparenté aux méthodes agiles, est encore très rare, et, comme l'a souligné Jean-René Lyon, les procédures de recette sont totalement inadaptées. S'appuyer sur des fondations et réutiliser les composants existants [[page]] Le Ceisar en a également profité pour sonder les présents sur les grandes idées qu'il défend. En premier lieu, le découpage du SI en solutions s'appuyant sur une fondation commune. Cette fondation doit rassembler tout ce qui est commun, réutilisable - ce qui peut représenter jusqu'à 70% du SI, selon Pierre-Frédéric Rouberties. D'après Jean-René Lyon, « des fondations puissantes permettent de réduire de moitié les charges et les délais des projets ». Et de demander aux votants: « Y croyez-vous ? ». Réponse : oui, à près de 79%. Commentaire de Jean-René Lyon, qui a fait toute sa carrière en vantant l'idée de composants réutilisables: « Il y a de l'espoir ! » Autre grande idée, l'utilisation de moteurs de règles et/ou de moteurs de workflow/BPM, afin de donner une plus large part au paramétrage, qui accroît la souplesse des solutions évolutives. Les votants ont jugé le recours à ces outils souhaitable, à plus de 82%. Mais les utilisent-ils ? 62% disent le faire dans moins de 10% des cas, 22% dans moins de la moitié des cas et 16% dans presque tous les cas. Le chef de projet devrait maîtriser l'architecture de la solution Les méthodes de gestion montrent aussi un fort décalage entre l'idéal et la pratique. Exemple: sachant que les gens se plaignent de devoir passer trop de temps avec trop d'interlocuteurs, il serait plus efficace, dans le cadre d'une approche itérative, que des acteurs du métier soient impliqués avec l'équipe IT. 92% des votants se sont dit d'accord. Quant à le pratiquer chez soi, c'est non à plus de 60%. Le chef de projet lui-même devrait passer d'un rôle finalement très administratif à un rôle de constructeur, maîtrisant l'architecture de la solution. Plus de 83% des votants ont opiné. Pour dire ensuite que ce n'était pas le cas chez eux, à 60%. Les dirigeants du Ceisar ont ensuite tenté de faire passer un message offensif, expliquant que les périodes de crise étaient les plus propices pour investir dans des projets de transformation. « Ce sont ces entreprises qui seront les mieux préparées pour la sortie de crise », nous a confié Pierre-Frédéric Rouberties. Mais d'avouer que dans la mesure où les projets de transformation et d'établissement de fondations sont des investissements à long terme, sans sponsor métier, il reste à trouver le moyen de convaincre les directions générales de financer les projets. Une gageure. (...)
(08/04/2009 12:55:56)Google vient concurrencer les serveurs d'applications Java
Voilà un nouvel entrant - et pas des moindres - sur le marché des serveurs d'applications Java. Google a annoncé hier soir, pour le premier anniversaire de son serveur App Engine, un ensemble de nouvelles fonctions, dont le support de Java. L'ambition de Google est d'offrir une expérience de bout en bout pour les développeurs Java, puisque le déploiement dans le serveur d'applications hébergé de Google est directement pris en charge par un tout nouveau plug-in pour l'environnement de développement Eclipse, tandis que la création d'interfaces graphiques est assurée au travers de GWT (Google Web Toolkit, qui permet de développer en Java des interfaces Ajax, soit HTML et Javascript), dont la version 1.6 a été annoncée simultanément. Lors de l'annonce, Google a donné l'exemple de Google Moderator, utilisé récemment par la Maison Blanche, pour un dialogue en ligne avec les internautes. Moderator tourne sur Google App Engine, tandis que son interface est développée en GWT. Il s'agit d'une solution, explique Google, qui a été créée en interne afin d'organiser des séances de questions/réponses avec une vingtaine de participants. Déployée sur le Web, sur App Engine, pour la Maison Blanche, elle a supporté des millions d'utilisateurs, et des pics de plusieurs centaines de requêtes par seconde. Toutes les questions d'infrastructure et de montée en charge étant gérées par Google. Pour Didier Girard, directeur technique et opérationnel de la SSII Sfeir, qui teste le produit depuis plusieurs mois, il s'agit d'une avancée considérable. « Il n'y avait aucune solution permettant de développer en Java une application et de la déployer sur Internet. On pouvait le faire en PHP, ou en .Net avec Azure, mais pas en Java. Il fallait passer par le cloud Amazon, ou par un hébergeur, alors que là, il suffit de déclarer le projet dans Eclipse, et le déploiement est automatique, et gratuit jusqu'à 5 millions de pages vues par mois. » Traitements batch et import/export des données au menu En outre, Google a fait en sorte que son offre s'adapte mieux aux contraintes des entreprises. Le 'Cron service' donnera ainsi la possibilité de prévoir des traitements batch, comme de la consolidation de données en fin de journée, ou l'envoi de courriels automatisé. L'éditeur propose aussi d'importer ses données - et dans un futur proche de les exporter. Cela répond à un reproche classique adressé aux offres de cloud, qui représentent un nouveau risque d'enfermement pour les utilisateurs. De même, Google a fait en sorte, avec le SDC (Secure data connector), qu'on puisse conserver les données qu'on souhaite chez soi, derrière son pare-feu, pour des raisons de sécurité ou de contraintes réglementaires. L'ensemble de ce dispositif fait désormais de Google App Engine un concurrent sérieux de serveurs d'applications Java classiques, comme Tomcat. Toutefois, il ne s'agit pas non plus d'un serveur J2EE, comme le rappelle Didier Girard: « Il ne couvre pas 100% des fonctions en Java, il y a plusieurs limitations, on ne peut pas subdiviser en threads, par exemple. » Néanmoins, un App Engine supportant Java pourrait bouleverser l'équation économique des serveurs d'applications Java, qu'il s'agisse des logiciels commerciaux comme Weblogic ou Websphere, ou des Open Source comme Springsource ou Jboss, qui dans les deux cas impliquent de payer pour le support de l'infrastructure. Tout sera une question d'analyse des besoins. « Certes, considère Didier Girard, Google App Engine est plus un concurrent de Tomcat que de Websphere, mais comme la plupart des gens utilisent Websphere comme un Tomcat... » (...)
(03/04/2009 18:35:42)Solutions Linux : Sous le logiciel libre, le développement durable
Le salon Solutions Linux a fermé ses portes hier, jeudi 2 avril. Les allées étaient un peu plus clairsemées que les premiers jours, selon les exposants. Mais ces derniers étaient néanmoins plutôt satisfaits. Ainsi Wallix, spécialiste de la sécurité, a-t-il vu passer sur son stand davantage de visiteurs professionnels avec de vrais projets en tête que les années précédentes. De son côté, Marc Saboureau, directeur d'agence pour l'éditeur Makina Corpus a croisé nombre de SSLL (Société de service en logiciel libre) intéressées par son offre. Peu d'exposants affichaient leur intérêt pour le green IT sous quelque forme que ce soit. Une exception avec l'intégrateur SuperMicro qui se targuait sur un pan entier de son stand de construire des solutions de datacenters économes en énergie. Reste à savoir si cela traduit un total désintérêt de la communauté ou, au contraire, s'il s'agit d'une deuxième nature qu'il est inutile de revendiquer davantage. Marc Saboureau affirme lui qu'il existe « une logique pour les gens du libre à se porter vers ces thématiques. » Il évoque en particulier ses employés recrutés depuis 2006 (l'entreprise est passée de 2 à 40 personnes entre 2006 et 2007). Le Green IT donne encore plus de sens à leur métier. Les SIG libres au service du développement durable Sans qu'il en fasse un étendard, Makina Corpus, spécialisé en particulier dans les applications autour des SIG, répond en effet aux besoins liés au développement durable pour un bon nombre d'entreprises. Il travaille aussi avec les institutions idoines comme le Meeddat (Ministère de l'Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire) et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour certains sites de communication. Il a développé le portail consommer-responsable.com destiné à identifier et localiser les services responsables à Nantes et à Angers ou encore le site de coivoiturage Bison vert. Mais il s'attaque aussi à des projets plus complexes, par exemple avec Safe Med, système de traçabilité des navires dans le bassin méditerranéen. A partir de données récoltées par une organisation spécialisée, les divers bâtiments sont ainsi identifiés et localisés. (...)
(30/03/2009 16:37:24)Microsoft n'aime pas l'Open Cloud Manifesto
L'Open Cloud Manifesto est le dernier mouvement en date à se positionner en promoteur de standards pour le cloud. Ce genre d'association s'apprécie à l'aune de ses membres. Parmi les trente-huit sociétés qui adhèrent à ce projet, visant à faciliter l'interaction entre les différentes approches de cloud, on note les présences, de Cisco, d'EMC, d'IBM, de Juniper, de Novell, de RackSpace, de Red Hat, de SAP, de Sun et de VMware. L'Open Cloud Consortium s'est aussi joint à ce Manifesto. En revanche, on notera l'absence d'Amazon, d'Oracle et de Microsoft. Ironie de l'histoire - ou manoeuvre stratégique - Microsoft, sous la plume de Steve Martin, directeur de l'administration de la plateforme développeurs, accuse l'Open Cloud Manifesto de ne pas être ouvert : « Il nous semble qu'une société, ou quelques-unes, préféreraient contrôler l'évolution du cloud computing au lieu de chercher à trouver un consensus parmi tous les intéressés (y compris les utilisateurs) par l'entremise d'un process "open" ». A chacun de juger. (...)
(27/03/2009 16:20:51)Ensemble, Oracle et HP se sont aussi intéressés à Sun
A entendre Paul Otellini, PDG d'Intel, Sun chercherait à se vendre depuis des mois. La mise sur la place publique par le Wall Street Journal de tractations entre IBM et le constructeur californien, qui ne s'est jamais remis de l'explosion de la bulle Internet en 2000, n'était en fait qu'un des épisodes d'une triste quête. Citant une source anonyme, mais apparemment bien renseignée, notre confrère britannique The Register semble confirmer ces dires en indiquant qu'Oracle s'était associé à HP pour scinder Sun. L'éditeur aurait proposé 2 Md$ pour les activités logicielles de Sun, HP s'offrant tout le reste. La proposition d'IBM de tout reprendre pour 6 à 8 Md$ aurait mis un terme aux tractations en cours. Tant de monde autour du lit du malade Sun indique bien que la société ne souffre pas d'un manque de technologies, bien au contraire, mais de son incapacité à en tirer des profits. Un profil qui rappelle celui de Digital avant son rachat par Compaq. Fondée sur l'Open Source et le logiciel, la stratégie de Jonathan Schwartz, qui a succédé à Scott McNealy mi-2006 à la tête de Sun, n'a pas payé. Mais le dirigeant avait-il le choix ? Il a tout de même persisté à investir 1,8 Md$ en R&D, soit plus de 13% des 13,3 Md$ de chiffre d'affaires annuel de Sun. A titre de comparaison, IBM ne consacre que 6,1 Md$ à la R&D, soit 6% de ses 98,78 Md$ de chiffre d'affaires annuel. Oracle convoitait MySQL, les outils d'annuaire et de gestion d'identités Oracle voulait jeter son dévolu sur MySQL, le seul SGBD Open Source qui lui fait de l'ombre, ainsi que sur les outils d'annuaire et de middleware de Sun, sur la gestion des identités et, aussi, sur les laboratoires où est né Java. Même en Open Source, l'environnement Java continue d'être très activement soutenu par Sun. Les intérêts d'HP étaient moins clairs, Solaris étant autant à la peine que son propre HP-UX pour résister à la montée en puissance des plateformes Windows/ Linux. L'accord ayant peu de chance d'aboutir, on peut ironiser à peu de frais sur l'intérêt qu'aurait eu HP à récupérer la ligne de processeurs SPARC alors que l'Itanium d'Intel peine à évoluer au même rythme... HP aurait aussi pu être intéressé par le savoir-faire de Sun en matière de stockage et de réseau. (...)
(27/03/2009 12:31:28)Gartner sur le cloud : la croissance est là, mais ses voies sont incertaines
Dans un marché atone, il est bon de savoir qu'un segment technologique devrait générer de la valeur. Et ce sera le cas des services en ligne, hébergés dans le cloud, à en croire Gartner : « Les revenus mondiaux des services de cloud computing devraient dépasser 56,3 milliards de dollars en 2009, soit une hausse de 21,3% par rapport à 2008. Le marché devrait atteindre 150,1 milliards de dollars en 2013. » Mais attention, tout le monde n'entend pas la même chose par cloud ; sur ces 150,1 Md$, la location de puissance de calcul des datacenters, par exemple, ne représentera que 6,80 Md$. En prévision de son prochain « Outsourcing & IT Services Summit » de Londres en juin, l'institut a donc fait le point sur un marché aux contours... difficiles à définir. C'est d'ailleurs tout l'intérêt de cette étude que de catégoriser les choses. Par « cloud services », ou services accessibles via le cloud computing, Gartner entend : - les services applicatifs métier (tels que paie, publicité, impression, e-commerce, etc., ainsi que les services d'accès aux données), qui représentent le plus gros de ce marché : 38,9 Md$ en 2008, 119,3 en 2013. Sachant que l'essentiel de ce marché est lié à la publicité en ligne, qui devrait encore compter pour la moitié du chiffre d'affaires de ce segment en 2013, selon Gartner ; - les applications en ligne payantes (typiquement, les offres Saas), qui connaîtront une des plus fortes croissances annuelles, passant de 5,04 Md$ à 20,2 Md$ entre 2008 et 2013 (soit un taux de croissance annuel moyen de 32%) ; - les services d'infrastructures applicatives (environnements de développement et middleware en ligne), catégorie parfois appelée Apaas (Application platform as a service), qui, pour Gartner, devraient rester un marché restreint, passant de 1,52 Md$ à 2,26 Md$ de 2008 à 2013 ; - les services d'infrastructure (serveurs, OS, systèmes virtualisés, etc., mais aussi services de supervision), qui comptent pour un petit 0,96 Md$ en 2008 et atteindront - malgré un taux de croissance annuel moyen de presque 54% - seulement 8,37 Md$ en 2013. Gartner crédite en effet cette catégorie d'un potentiel important, mais lui prédit un démarrage lent. Attention aux inquiétudes des utilisateurs, et aux échecs passés Il faut noter aussi que Gartner ne prend en compte, pour réaliser ces estimations, que le chiffre d'affaires généré par la vente de services aux entreprises. Cela exclut la vente de matériels ou de services professionnels aux fournisseurs de services en ligne. De même, l'outsourcing traditionnel est lui aussi exclu. Dans ses recommandations, l'institut s'adresse particulièrement aux fournisseurs de services en ligne - ou à ceux qui voudraient le devenir - et les incite à se montrer très prudents. D'une part, pour ne pas créer trop de « hype », du bruit autour d'un phénomène qui sera lent à prendre. Ensuite, parce que beaucoup d'obstacles restent à écarter du chemin. Les inquiétudes des utilisateurs sur la confidentialité, la conformité, les performances, les possibilités d'intégration, etc., doivent être prises en compte. Gartner encourage aussi à faire autant attention à son modèle économique et à sa stratégie de tarification qu'à son infrastructure technique. Enfin, si on excepte le marché de la publicité en ligne, qui a fait ses preuves avec Google, et celui de l'e-commerce, qui a fait ses preuves avec Amazon ou Ebay, les segments liés aux services en ligne sont très nombreux et tous ne connaîtront pas le succès. Il faut se souvenir, note Gartner, « de la lente évolution des nouveaux modèles de fourniture de services, de l'échec des fournisseurs d'applications hébergées (ASP) dans les années 90 et de l'émergence graduelle mais très limitée du Saas ». (...)
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