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(15/06/2009 16:52:49)

Un week-end twitpocalyptique, ou le bug de l'an 2000 appliqué à Twitter

2 147 483 647. C'est le nombre de twitts qui terrorisait, jusqu'au week-end dernier, les inconditionnels de Twitter. Celui au-delà duquel le réseau de micro-blogging devait connaître une Twitpocalypse, c'est-à-dire un 'bug de l'an 2000' appliqué à ce service 2.0. De fait, il y eut des ratés. Mais, comme au 1er janvier 2000, bien moindres que ce que certains avaient prédit. Le moteur de Twitter n'a pas cessé de fonctionner quand le nombre de twitts a dépassé le nombre fatidique. En revanche, un certain nombre de clients pour Twitter, notamment pour iPhone et Mac, ont été inopérables pendant plusieurs heures. Ainsi, Twitteriffic, conçu pour le smartphone d'Apple, ne pouvait plus être utilisé, et Tweetie, développé pour Mac OS, proscrivait la rédaction de nouveaux messages. Ce dysfonctionnement tire son origine dans la façon dont sont archivés les twitts. Chaque message hérite d'un numéro d'identification unique. Et le nombre de 2 147 483 647, qui a été atteint vendredi, correspond au plus grand entier signé qu'un système 32 bit peut manipuler, soit (231)-1. Lorsque le total des twitts émis depuis l'entrée en service de Twitter a atteint cette limite, certains clients ont reçu des micro-messages identifiés par un nombre n'entrant pas dans la plage de ceux que leur code les autorisait à prendre en considération. Ce n'est donc pas Twitter qu'il convient de mettre en cause, mais les développeurs des clients tiers, qui ont conçu leurs applications sur une base de 32 bit et avec des entiers signés. S'ils avaient opté pour des entiers non signés - c'est-à-dire en excluant de fait les nombres négatifs - ils auraient permis à leurs outils d'accepter deux fois plus de twitts avant de planter. La démarche eut été frappée du sceau du bon sens étant donné qu'il était peu probable que le nombre de twitts soit négatif. Les clients déficients fonctionnent de nouveau, leurs développeurs ayant appliqué les corrections nécessaires. Celles-ci consistent à basculer soit vers un adressage construit sur la base d'entiers non signés, soit vers une identification en 64 bit. Dans ce dernier cas, et en considérant que les entiers sont non signés, Twitter pourra enregistrer quelque (264)-1 messages avant qu'une nouvelle Twitpocalypse survienne à nouveau. Soit 18 446 744 073 709 551 615 twitts. (...)

(12/06/2009 12:32:31)

Google propose la fusion et la visualisation de tables de données en ligne

Google Fusion Tables est accessible à tous en bêta. Ce nouveau service du moteur de recherche donne la possibilité d'exporter dans le 'cloud' des tables de données, de les éditer de façon collaborative, éventuellement de les fusionner, pour enfin les publier en ligne - pour tous ou juste pour des personnes sélectionnées. Ce service de visualisation de données reprend donc les grands principes de Google Docs, avec quelques particularités toutefois. Il est ainsi possible de fusionner des tables, en réalisant des jointures entre colonnes identiques, et de choisir quelles colonnes seront affichées dans les vues qu'on crée. Les vues peuvent ensuite être affichées de façon graphique (sous forme de carte, d'histogrammes, d'échelle de temps...). Google fournit ainsi quelques tables de façon à tester les fonctions offertes. Nous avons de notre côté testé le service avec deux tables rapidement créées dans OpenOffice, contenant les noms des présidents de la Ve République, l'une comportant les lieux de naissance, l'autre les dates. L'import des fichiers XLS s'est fait sans anicroche, et la fusion également. Un clic a ensuite permis d'afficher les lieux de naissance sur une carte Google Maps, avec les noms et dates de naissance en infobulle. Un bug à signaler toutefois : bien que la colonne de dates de naissance ait bien été identifiée par Google comme un type de données 'date', nous n'avons pas pu utiliser la visualisation échelle de temps. (...)

(10/06/2009 14:31:03)

Forrester IT Forum : l'informatique de demain doit être 'lean' et agile

Le 'Lean IT' a beau être un concept à la mode chez les fournisseurs pour continuer de vendre des produits en ces temps de crise économique, il n'en reste pas moins une idée à regarder attentivement. Plusieurs analystes de Forrester Research ont mis le sujet en valeur durant les trois jours de la conférence européenne du cabinet d'études, la semaine dernière à Berlin. L'idée du 'lean', "mince" en anglais, vient de l'industrie. Dit simplement, cela consiste à améliorer l'efficacité d'une chaîne de production, à réduire les efforts et dépenses inutiles et à instaurer une culture d'amélioration permanente. L'exemple le plus célèbre est celui de Toyota. A ses débuts, raconte John Rymer, vice-président et analyste principal, le fabricant d'automobiles japonais était allé voir Ford et General Motors, et avait conclu qu'il n'avait pas les moyens de s'offrir une organisation aussi complexe. Toyota a donc mis en place des processus plus simples. On connaît la suite de l'histoire. La stratégie lean convient à toute entreprise orientée services L'informatique, qui cherche à industrialiser ses processus, ne pouvait passer à côté du 'Lean'. D'autant, explique Alex Peters, analyste principal, que tout est aujourd'hui proposé sous forme de services. Or, dit-il, "les principes du Lean sont universels, ils s'appliquent à tous les services, et peuvent être mis en oeuvre dans tout type d'entreprise". Au sein des entreprises mêmes, une stratégie 'lean' peut viser deux grands domaines : la conception des applications et l'exécution de ces applications. Pour la partie conception, John Rymer et Dave West, analyste senior, se sont efforcés de démontrer que les principes du 'lean' pouvaient se combiner avec ceux des méthodes agiles afin d'accélérer la création des applications d'impliquer davantage les développeurs et les utilisateurs, et de minimiser les risques d'échec. Etre 'lean' et agile en 7 recommandations Les deux analystes ont expliqué n'en être qu'au début de leur réflexion sur le sujet. Néanmoins, ils ont déjà défini une tactique en 7 points : 1) constituer des équipes de développeurs talentueux (et les écouter) ; 2) adopter des outils et des plateformes adaptés à l'objectif ; 3) respecter les standards ; 4) suivre des processus 'lean' et agiles ; 5) s'appuyer sur l'Open Source ; 6) optimiser les environnements de déploiement ; 7) se concentrer sur les applications essentielles au métier et externaliser le reste. Certains conseils relèvent du pur bon sens. Certains peuvent entrer en contradiction avec la politique de l'entreprise. Le fait d'adopter des outils et/ou des plateformes spécifiques à un projet est généralement interdit : il faut suivre les recommandations édictées par un bureau d'études interne. Simplement, fait remarquer Dave West, "les architectes ne vivent pas nécessairement au même rythme" que les développeurs. Ce qui présente une certaine logique : se retrouver à gérer du java ici, du PHP là, du Ruby ici et du Python là simplement parce que tel ou tel développeur en a décidé ainsi à un moment T tournerait vite au cauchemar intégral. Donner "un certain degré de liberté" aux développeurs [[page]] John Rymer et Dave West reconnaissent cela, mais plaident pour "un certain degré de liberté", qui fera par exemple qu'une équipe projet pourra utiliser Spring ou Tomcat plutôt que le framework ou le serveur d'applications recommandé. Dave West précise aussi que les méthodes agiles minimisent le risque associé à ces dérogations pour ce qui a trait à la maintenance. Le développement par itérations engage en effet le développeur sur le long terme : le socle qu'il développe en premier doit être de qualité dans son propre intérêt, puisqu'il s'appuiera dessus pour délivrer au fur et à mesure du projet les fonctionnalités demandées. Le même principe de liberté et d'encadrement prévaut, pour Forrester, en ce qui concerne l'Open Source. Même dans les entreprises déclarant ne pas recourir aux logiciels libres, leur usage est courant, soulignent les analystes. Car les développeurs ont une tendance naturelle à rechercher l'efficacité - un principe du 'lean' - en utilisant des outils ou des briques Open Source. "Ne laissez pas les développeurs faire cela dans leur coin", avertit Dave West, qui encourage les entreprises à encadrer cette pratique pour en bénéficier tout en maîtrisant les risques. Eviter les logiciels aux fonctionnalités inutiles Un autre objectif du 'lean' dans la conception d'applications consiste à éviter les fonctionnalités inutiles. Tant pour les applications développées sur mesure (les méthodes agiles permettent d'ailleurs de raffiner les exigences au fur et à mesure) que pour les applications du commerce, dont les analystes ont dénoncé l'inflation des fonctionnalités, parlant de "bloatware" ("inflagiciel" ?). Alex Peters est revenu sur le sujet dans une autre session, qu'il a axée vers les responsables de production. Outre ce conseil, il a enjoint les entreprises à prendre des mesures simples, qui ne demandent pas de financement particulier. "Plutôt que de sur-optimiser votre système d'appels entrants pour la correction d'incidents, installez des équipements améliorant la qualité en amont." Une DSI bicéphale : un courtier en services et un fournisseur de services Le reste, estime Alex Peters, est affaire de transformation : pour lui, les DSI doivent s'organiser en fonction de la configuration des directions métier. "Faites correspondre votre portefeuille de services avec les profils de vos clients métier." Cette transformation exige une dichotomie de la DSI, avec d'un côté un "IT supply manager", autrement dit un fournisseur de services technologiques qui sera mis en compétition avec les services externes, et de l'autre côté un "demand broker", un courtier qui sélectionnera la bonne combinaison de services pour répondre aux besoins des directions métier. Toutes ces notions impliquent des révolutions culturelles pour lesquelles toutes les entreprises ne seront pas prêtes. Pour un manager décidé à s'inspirer du 'lean IT', la crise économique représente une belle opportunité, car qui dit 'lean' dit plus grande efficacité, moins de gâchis, et donc a priori plus de réduction des coûts. Toutefois, prévient Alex Peters, la stratégie 'lean' vise plus l'amélioration des processus que les économies : "lean n'est pas synonyme de skinny [maigre] !" (...)

(08/06/2009 18:05:31)

Le nouveau PDG de Progress oriente sa stratégie de vente vers les "solutions"

Fini la stratégie multimarque, "best of breed", de Progress Software. Avec le nouveau PDG de l'éditeur vient une nouvelle stratégie, orientée solutions. Alors que jusqu'à présent, Progress se distinguait des autres acteurs du marché en proposant des briques technologiques plutôt que des plateformes complètes d'infrastructures SOA, l'éditeur américain dit vouloir désormais vendre des solutions. Au besoin en renforçant son département service, qui pourra formuler des propositions incluant un ou plusieurs produits de l'éditeur. Bien évidemment, cette stratégie passe par la mise en place de départements ventes et marketing unifiés pour tout le catalogue Progress, alors qu'ils étaient organisés par produit. C'est ce qu'explique Rick Reidy, nommé fin mars lors de l'annonce de la démission du PDG-fondateur Joseph Alsop, dans un entretien exclusif pour la France avec LeMondeInformatique.fr. Certaines marques pourraient disparaître dans le processus, Progress entendant désormais communiquer sur son nom, pour accroître sa notoriété. Une campagne de publicité en ce sens devrait d'ailleurs démarrer d'ici à cet automne. Toutefois, les marques les plus connues, comme Sonic ou Datadirect, devraient rester pour chapeauter les différentes divisions. Une chose ne changera pas : Progress Software continuera de procéder à des acquisitions, tant pour fortifier le portefeuille technologique que pour accroître la base de revenus (516 M$ en 2008). Rick Reidy, qui a plus de 20 ans de maison, a bien l'intention de faire passer à Progress le cap du milliard de dollars d'ici 5 ans. (...)

(29/05/2009 17:05:57)

Google veut faire collaborer les gens dans une «wave»

Après deux ans de travail, Google a dévoilé Wave, un ambitieux programme de collaboration en ligne empruntant à ses divers outils (courriel, messagerie instantanée, gestion de photos, partage de documents...). Lars Rasmussen, co-fondateur du projet, l'a présenté lors de la conférence I/O de Google, en expliquant que le plus gros challenge serait de faire comprendre l'intérêt de Wave aux utilisateurs. C'est pourquoi, dit-il, Google a choisi d'informer en premier lieu les développeurs, et de discuter avec eux, plusieurs mois avant de donner un accès au public. Du côté professionnel, Google Wave empiète évidemment sur les plates-bandes de Microsoft, Lotus (IBM), Adobe et consorts, en proposant des services similaires par le biais d'un navigateur. Lars Rasmussen explique son invention sur le blog de Google : « Une vague est à parts égales un document et une conversation, où les gens peuvent communiquer et travailler ensemble sur des textes à la mise en page riche, des photos, des vidéos, des cartes, et plus encore. Voilà comment cela fonctionne : dans Google Wave, vous créez une vague et y ajoutez des gens. Chacun peut éditer du texte, des photos, des gadgets, ou encore des flux de données d'autres sources du Web. Ils peuvent insérer une réponse ou éditer la vague directement. C'est de l'édition de texte simultanée : vous pouvez voir sur votre écran ce que tapent vos collaborateurs dans votre vague quasiment instantanément. Ce qui signifie que Google Wave est aussi bien calibré pour les messages rapides que pour le contenu persistant ; il s'agit aussi bien de collaboration que de communication. Vous pouvez aussi rembobiner la vague et voir comment elle a évolué. » Un mode de communication plus innovant que Gmail Ken Dulaney, analyste de Gartner qui a assisté à Google I/O, se dit très impressionné par le projet : « C'est l'un des meilleurs concepts que j'ai vus ces cinq dernières années. » Il s'attend à ce que les utilisateurs de Gmail, le service de courriel en ligne gratuit de Google, migrent vers ce nouveau service, dans la mesure où il s'agit pour lui d'une évolution significative de la façon dont on peut communiquer sur Internet. De fait, Lars Rasmussen cherche à abolir les habitudes de mimétisme qui ont été prises jusque-là (en remplaçant le courrier par le courriel, le téléphone par la messagerie instantanée avec ajout éventuel de l'audio et de la vidéo), en faveur d'un mode de communication entièrement neuf, sans aucune racine dans le monde réel. Néanmoins, il lui faudra parvenir à améliorer sensiblement la façon dont les applications Google gèrent aujourd'hui la collaboration en temps réel. Sur Google Docs, c'est une catastrophe. Pour l'aspect graphique, Google Wave s'appuie sur HTML 5 et sur son outil d'applications Internet riches (RIA), GWT (Google Web Toolkit), qui permet de développer en Java des services avec des interfaces Ajax. Un des objectifs est en effet de simplifier le développement de solutions capables de s'intégrer dans Wave, et la population de développeurs Java est ainsi directement concernée. En outre, le code source de Wave sera publié en Open Source. (...)

(28/05/2009 15:49:14)

Conférence Google I/O : un outil de script pour personnnaliser Google Docs

Google va ajouter des fonctions de scripting à ses applications Google Docs. Les entreprises utilisant ces logiciels bureautiques en ligne pourront bientôt les personnaliser et automatiser certaines tâches avec Google Apps Script. C'est l'une des annonces faites sur Google I/O, la conférence annuelle de développeurs -3 000 d'entre eux y sont attendus- qui se tient en ce moment à San Francisco (27-28 mai). Sur cette deuxième édition de la manifestation, Eric Schmidt, PDG de l'éditeur californien, est venu prôner les modèles de développement sur le Web qui, selon lui, viennent succéder aux modèles sur mainframe et PC. Google a prévu de donner 4 000 téléphones sous Android aux participants de sa conférence afin de doper le développement sur cette plateforme mobile. L'équipe dirigeante a par ailleurs présenté HTML 5 comme l'une des technologies ouvrant l'éventail des capacités de visualisation sur l'interface Web. Egalement évoquées, la prochaine version du Web Toolkit, 2.0, qui intègrera des fonctions de 'debugging' s'appuyant sur le navigateur, et l'extension pour les développeurs Java de l'accès à la plateforme de cloud, Google App Engine. « Nous avons maintenant les réseaux, les entreprises, les développeurs et les outils pour construire le genre de plateforme que nous voulions mettre en avant », a commenté Eric Schmidt. Google Apps Script, d'abord testé avec Google Spreadsheets Dans les prochaines semaines, l'éditeur californien prévoit de proposer à un millier de clients de prendre en main son outil de scripting sur leurs logiciels Google Docs. En revanche, la date de disponibilité générale de Google Apps Script n'est pas encore connue. Basé sur JavaScript, l'outil comporte des extensions objets ajoutées par Google pour faciliter son apprentissage. Google Apps Script sera d'abord testé dans le tableur, Google Spreadsheets. Il servira par exemple à automatiser des conversions (de pouces en mm) ou des traductions linguistiques, ou bien à relier des applications entre elles (envoi d'e-mail avec feuille de calcul, ou accès à un calendrier depuis une liste d'adresses). Pour l'instant, il n'est pas possible d'importer des macros Excel, mais Google étudie la question. Ces outils de script seront par la suite progressivement ajoutés aux autres applications de la suite bureautique en ligne, a indiqué Jonathan Rochelle, responsable produit des Google Docs, lors d'un point presse sur la conférence Google I/O. Un outil demandé par les intégrateurs Si Google Apps Script vient utilement compléter les logiciels en ligne de Google, il peut aussi, potentiellement, poser certains problèmes de sécurité en ouvrant de nouvelles portes pour certaines attaques. Google entend donc pousser les tests pour ne prendre aucun risque. Cela dit, l'outil devrait surtout plaire aux intégrateurs qui l'ont effectivement réclamé. Sur la conférence Google I/O, plusieurs partenaires présentaient d'ailleurs des outils complémentaires pour les Google Docs. La société LTech, par exemple, qui a déjà migré des centaines de milliers d'utilisateurs de solutions bureautiques sur site vers les Google Apps, propose un outil pour sauvegarder les documents sur un disque local. Oracle aussi est présent sur la manifestation. Il s'apprête à livrer en version bêta un logiciel qui permettra aux utilisateurs de Siebel, son application de CRM (gestion de la relation client), d'importer et d'exporter des données depuis et vers les Google Docs. (...)

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