L'usage des terminaux mobiles poursuit sa mue mais les consommateurs ne sont pas forcément sensibles aux sirènes brandies par les opérateurs télécoms. Ce sont les principaux enseignements de la dernière étude publiée par le cabinet Deloitte sur le marché de la mobilité et des télécommunications mobiles. Cette mue ne concerne pas encore nettement l'usage professionnel des terminaux personnels (BYOD). 61% des répondants n'utilisent aucun terminal personnel pour leur travail. 20% utilisent leur ordinateur portable (plus 3% pour les netbooks), 19% leur smartphone, 15% leur téléphone portable et 4% leur tablette. Les applications pour terminaux mobiles restent basiques : e-mail, réseaux sociaux... Les répondants à l'enquête exigent d'ailleurs majoritairement des applications gratuites. 33% refusent l'idée même de payer une application.
Pour l'heure, le terminal mobile le plus répandu reste encore l'ordinateur portable : 71% des répondants en possède un, résultat identique à l'année passée. L'appareil photographique numérique (78% des répondants en possédaient un en 2012 et 66% en 2013) et surtout le téléphone portable standard (64% et 54%) connaissent eux un vrai recul au profit du terminal qui s'impose pour les remplacer tous les deux : le smartphone (39% en 2012, 50% en 2013). Pour Deloitte, il est clair que le téléphone « classique » sera en voie de disparition dans les prochaines années et qu'il sera minoritaire dès l'an prochain. Dans une moindre mesure, le lecteur MP3 (39% en 2012, 37% en 2013), la console de jeu portable (33% et 29%) et le lecteur DVD portable (24% et 23%) souffrent du même phénomène.
Fort lien tablette-smartphone
A l'inverse, le statut de la tablette est bien celui d'un complément au smartphone. Elle passe d'un taux de possession de 15% en 2012 à 23% en 2013. Dans 79% des cas, les acheteurs ont choisi le même système d'exploitation pour les deux terminaux même si 35% des répondants estiment que le système de l'un n'influence pas celui de l'autre. 28% estiment au contraire que l'influence est importante, 22% relative et 11% faible. « Ce fort lien implique si un nouvel acteur arrive sur l'un des deux marchés avec un produit particulièrement séduisant, il pourrait aussi s'imposer sur le second » observe Alexandre Buselli, associé responsable du secteur télécoms et médias chez Deloitte.
Il n'en demeure pas moins que l'iPad d'Apple domine encore le marché des tablettes (40%), devant les Samsung Galaxy sous Android (23%), le français Archos tirant son épingle du jeu avec un total de 7%. Mais, côté smartphones, Samsung domine avec 39% des parts de marché (contre 33% du smartphone précédent des répondants), loin devant Apple (15% en 2013, 8% des précédents). La plupart des autres acteurs, moins implantés sur le marché du smartphone, sont en recul : Nokia (14% en 2013 contre 21% du précédent), Sony Ericsson (7% contre 9%)... Blackberry se maintient plutôt avec 5% (contre 4% des modèles précédents).
La tablette reste d'un usage essentiellement sédentaire et pour des besoins basiques (lecture d'e-mail dans 54% des cas, streaming vidéo pour 52%...). Du coup, son usage concurrence l'ordinateur : 18% des répondants utilisent beaucoup moins leur ordinateur, 23% l'utilisent moins souvent. Par contre, l'usage du smartphone n'est lui pas du tout impacté.
La 4G n'intéresse pas les consommateurs
La tablette reste un outil connecté essentiellement en Wi-Fi (67%), la connexion 3G n'étant utilisée que par 22% des répondants et la 4G par 1%. Le Wi-Fi reste d'un usage essentiellement domestique (80% des répondants chez eux, 55% chez d'autres personnes, 48% en sortie), 27% seulement l'utilisant au travail. Le Wi-Fi est vu comme proposant une connexion de meilleure qualité et plus rapide que les réseaux proposés par les opérateurs mobiles.
Mais, curieusement, la 4G ne séduit pas du tout les consommateurs. 78% ne disposent pas d'un terminal compatible et 80% d'un abonnement qui le permettent (15% ignorent s'ils disposent de l'un ou de l'autre). La 4G est vue comme trop chère au niveau des abonnements (30%) comme des terminaux (25%). Les débits actuels satisfont les répondants et 26% en tirent la principale justification pour ne pas s'intéresser à la 4G. La situation française n'est pas universelle. En Corée du Sud, 53% des répondants sont prêts à dépenser plus pour disposer de la 4G. En Europe, la moyenne est à 23% avec un Portugal qui fait figure d'exception avec 42%.
Si 20% ne savent pas s'ils s'intéresseront un jour au sujet, 57% sont certains ou quasi-certains que cela ne sera pas le cas. 6% seulement des répondants sont tentés de souscrire un tel abonnement. Pourtant 76% des utilisateurs de 4G ont bien constaté l'amélioration des débits. Mais, encore une fois, les usages sont basiques : e-mail (60%), messagerie instantanée (54%)... La seule vraie différence étant au niveau du streaming vidéo (50% des clients 4G le pratiquent).
Selon Deloitte, la 4G n'intéresse pas les consommateurs
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La dernière étude sur le marché des télécommunications réalisée par Deloitte montre que le consommateur n'a pas forcément les appétences voulues par le marketing des opérateurs ou des constructeurs. Comme la fibre optique, la 4G/LTE peine à convaincre les consommateurs.
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