« C'est un élément clé pour les mois à venir » selon Alain Raison. Les DSI vont opter pour des remplacements et des migrations de XP vers Windows 7 ou 8. De quoi respirer un peu ? Les cycles de vie des ordinateurs se sont allongés, beaucoup d'entreprises vont saisir cette occasion, de la fin du support XP, pour procéder à de nouveaux appels d'offres. « Nombre de grands comptes ont des projets en cours, et les PME vont y venir » souligne Sabine Turkieltaub de HP. « Les mois qui viennent seront marqués par de nombreux appels d'offres dans les grands comptes, particulièrement dans le secteur public, qui de toute façon a toujours été l'objet de beaucoup d'appels d'offres même en période de crise» remarque Michaël Azria d'Acer.
Et la tablette en entreprise ? Devient-elle l'eldorado annoncé ? Là encore, Sabine Turkieltaub de HP remet les pendules à l'heure : « Les tablettes progressent en entreprise, mais occupent une faible part du marché. En tout cas, en France en 2012, il s'est vendu 4 millions de tablettes, dont 250 000 dans le monde de l'entreprise. «
Tablettes : des projets limités
Les entreprises réfléchissent, mais réfléchissent peut être longtemps. Acer prête depuis deux ans des tablettes à des grands comptes. Mais, pour l'heure, les projets déployés restent en nombre limités. Selon Michaël Azria seul l'Education est un secteur où la tablette devient une évidence et entre dans les projets d'achats. Les entreprises du privé ont observé de près les expériences menées, surtout dans le retail, sans passer elles-mêmes à l'acte. Tout le monde garde en mémoire But ou Darty avec des vendeurs équipés de tablettes, avant ils devaient passer systématiquement devant des PC fixes, un par rayon. D'autres expériences, par exemple de tablettes pour faire des relevés de prix chez les commerciaux, des relevés de plans chez les architectes, existent mais ne sont pas encore répandus massivement. C'est quand même autant de ventes qui échappent aux PC portables.
Dans ce contexte, où la crise frappe, où les alternatives sont loin d'être assurées, quel discours tenir aux DSI ? « Eux aussi s'interrogent, note Alexis Oger de Dell, les directions fonctionnelles veulent le bon device pour le bon usage, et la bonne information au bon moment. Nous, nous ne parlons pas de produit mais effectivement de circulation de l'information. On a plus la même relation à l'information. Notre premier conseil aux DSI c'est de regarder les profils et les usages. »
Pour HP, la situation économique reste le facteur dominant, la fin du support XP un élément important, derrière, le constructeur parle d'innovation. Mais desktops et PC portables ne sont pas morts, simplement les DSI regardent de près les coûts. De très près.
Les constructeurs ne croient pas à la mort du PC
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Réactions
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@Kilimandjaro : c'est un peu hors-sujet comme réponse...
Signaler un abusIl n'est pas question ici de la fin de Windows en dehors de la fin du support d'une des version qui commence à dater un peu. Là, il est question des types d'appareils utilisés. Windows est cité parce que c'est l'OS le plus utilisé, surtout en entreprise, mais même avec d'autres systèmes d'exploitation, la question du type d'appareil reste posée : PC ou tablette ?
La fin de windows n'est pas la fin du PC, bien au contraire.
Signaler un abusMais tant que la vente liée permettra de fausser la concurrence, on perdra beaucoup de temps et d'argent à s'en apercevoir.
Il est dommage que cette enquête n'ait pas été plus détaillée sur un aspect qui est quasiment absent de cet article : les catégories de postes concernés. En entreprise, il reste encore et il restera longtemps des gens qui ne pourront pas effectuer leur travail sur des tablettes.
Signaler un abusPar ailleurs, un autre aspect relevé par certains acteurs interrogés me semble plus important que ce qui transparait ici : l'aspect économique. Les entreprises n'ont pas forcément des budgets illimités. Remplacer du matériel coûte cher et ça ne s'inscrit pas toujours bien dans un budget serré en période de concurrence un peu rude. Même le fait que le support de Windows XP arrive à son terme n'empêchera pas bien des entreprises de continuer à l'utiliser longtemps. Quant à mettre à jour les systèmes d'exploitation, ça peut vouloir dire remplacer le matériel qui ne supporterait pas le nouvel OS, obligeant à attaquer des finances, ce qui ne sera pas toujours possible.
Enfin, dans la mesure où le matériel et les système existant en entreprise répondent correctement au besoin, on peut se demander quel serait l'intérêt réel de moderniser tout ça ? Quel gain significatif justifierait de remplacer du matériel qui est toujours fonctionnel ?
« Le mieux est l'ennemi du bien », mais il semble que bien des fabricants et d'autres éditeurs de logiciels s'échinent à nous faire admettre le contraire avec des arguments à mon sens fort discutables...