Ces perspectives très prudentes font suite à une année noire. Pour 2009, le marché français des logiciels et services affiche une baisse globale de 4%, les éditeurs de 2,5%, les SSII de 4%, le conseil en technologie de 7%. Le Syntec Informatique met ces chiffres en rapport avec la baisse de l'investissement en France, elle s'établit à 7% l'an passé selon l'Insee, une baisse historique depuis 20 ans ne manque pas de souligner Jean Mounet.
Dernier aspect, le social. Les années passent mais le secteur des logiciels et des services continue d'embaucher. Du moins est-ce le message du Syntec Informatique qui aligne ses chiffres : 40 000 embauches en 2008 (25 000 créations nettes d'emplois), 16 à 20 000 en 2009, 25 000 prévues pour 2010 (3 à 5 000 créations nettes). « Même en période de crise, la profession embauche », proclame le Syndicat professionnel. Derrière ces chiffres se cachent pourtant de sérieuses réserves.
D'abord, l'apparition de plans sociaux et de grèves chez des acteurs majeurs du secteur. Le signe d'un malaise social et d'une désaffection de la profession. Le Syntec confesse ce dernier point, et l'aveu ne date pas d'hier. Le secteur est peu attractif. Le Syndicat s'en tire en remarquant que la France n'est pas seule dans ce cas. Il manque 200 000 jeunes ingénieurs informatiques par an sur l'ensemble « Amérique du nord -Europe ». « Bientôt nous serons dans tous nos pays face à une pénurie d'informaticiens, il faut se mobiliser », lance Jean Mounet. » La Chine, elle, forme un million d'ingénieurs informatiques par an, l'Inde un peu moins ».
(*) Il enregistre parmi ses nouveaux adhérents : le pôle de compétitivité Systematic, Google, Salesforce.com, Avanquest.
Le Syntec n'attend pas de vraie reprise avant 2011
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