En réalité, ce que l'Europe vient de présenter en grande pompe n'est que la première maquette d'un projet initié en 2005 avec seulement « 2 millions d'objets » parmi lesquels ont trouve aussi bien de l'écrit, de l'image, de l'audio et de la vidéo. Cette quantité est d'autant plus ridicule qu'elle est présentée comme pesant 1% des archives contenues dans les 1000 instituts européens associés. A Bruxelles, en 2001, on parlait pourtant déjà d'un total de 2,5 milliards d'ouvrages dans les bibliothèques des 25 pays membres de l'époque... 10 millions de titres promis pour 2010 A y regarder de plus près, la version 1.0 d'Europeana n'est programmée que pour 2010. D'ici là, tout reste à faire et la bibliothèque numérique demeure une simple façade, sans rien derrière. Pour exister, le site doit être alimenté par ceux des organismes culturels nationaux qui, de leur côté, peinent à numériser leurs fonds. Qu'à cela ne tienne, 10 millions de titres sont promis pour 2010. Ils seront le résultat concret d'une collaboration pour l'heure tout à fait théorique "entre 1000 instituts issus des 27 pays membres de l'Union". Aujourd'hui, les fichiers d'origine française représentent à eux seuls 52% du total. L'INA et la BnF ayant mis leurs stocks à disposition. Les fichiers d'origine anglaise et néerlandaise représentent 10% chacun et ceux venant de Suède 7%. Sur les 24 pays membres restants, aucune autre contribution n'atteint les 2%. Un effectif de 14 personnes et un budget annuel de 2 M€ pour faire mieux que Google
Europeana : dissection d'une coquille vide fermée pour travaux
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