La souplesse insuffisante pour les métiers
« Quatre ans après, le projet informatique est réussi » affirme Véronique Durand-Charlot. Mais les utilisateurs métiers ne sont pas toujours satisfaits : la lourdeur du système, son ergonomie, son manque de souplesse (en terme de fonctions comme de coûts associés aux développements)... sont sources de critiques. Les directions métiers sont ainsi tentées (aidées en cela par du démarchage commercial d'éditeurs tiers) de sortir du « full SAP » en ajoutant des produits plus souples pour couvrir leurs attentes, en ajouts sur le « gros » SAP gérant les processus lourds (comptabilité...).
De fait, quand on met en oeuvre un PGI, même les grands comptes sont engagés pour des dizaines d'années, sans réversibilité évidente. L'écoute de l'éditeur n'est donc pas toujours parfaite une fois le projet déployé.
Le DSI doit être un harmonisateur
Les attentes métiers ont été étudiées dans une table ronde où trois associations partenaires se sont exprimées : la DFCG (association des Directeurs Financiers et Contrôleurs de Gestion), l'Aslog (association des directeurs logistiques) et l'Académie des Sciences et Techniques Comptables et Financières. Deux problèmes sont remontés de cette table ronde : la très classique source d'échec liée à la mauvaise écoute des attentes métiers mais aussi la (souvent) moins sensible question de la fiabilité et de la sécurité. Face à cela, la DSI doit être l'harmonisateur des flux, l'organisateur des réponses aux attentes parfois contradictoires des métiers. Le recours au SaaS, parfois vu comme une reprise de pouvoir directe par les métiers, doit donc être encadré. Les pratiques devant être unifiées ou harmonisées au sein d'un groupe doivent l'être effectivement.
Des outils souples (voire des développements jetables) peuvent bien sûr se connecter aux outils lourds comme SAP mais doivent être limités aux processus immatures, très mouvants. Un exemple est ainsi la prise en compte des réseaux sociaux dans la gestion de la relation client.
Dialogue de sourds : SAP et l'USF ne parlent toujours pas le même langage
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