Passons maintenant au « verre à moitié vide ». Dans la même étude, le CROCIS rappelle la « violence du choc » subi par les petites et moyennes SSII ces deux dernières années : chute des prix, absence de visibilité sur l'évolution du carnet de commandes, allongement des délais de décision, retards de paiement, baisse des chiffres d'affaires, etc.
Le cabinet d'études en vient à se demander si le modèle économique des services informatiques n'est pas « en bout de course » en ce qui concerne les structures les moins importantes.
Dans ce contexte, CROCIS met en lumière plusieurs tendances : d'une part, les petites et moyennes SSII cherchent à travailler en « réseaux » associant des compétences complémentaires ; d'autre part, le développement de ces écosystèmes permettrait de mutualiser les investissements liés à l'industrialisation des services.
L'enjeu de ces rapprochements non capitalistiques est d'autant plus fort que la valeur des SSII a chuté, ce qui incite les plus grandes à envisager à nouveau des opérations de croissance externe. L'étude indique ainsi que, selon le cabinet AP Management, le nombre de fusions dans les TIC a baissé de 46% en 2009.
Autrement dit, des SSII étrangères jusqu'à présent peu actives en France pourraient saisir l'occasion de racheter à bon compte des sociétés de services françaises fragilisées.
Des géants en Ile-de-France mais des nains dans le monde
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