Commençons par le « verre à moitié plein ». Donc, l'Ile-de-France représente à elle seule plus de 40% des services informatiques en France, qui ont été générés par 28 200 établissements en 2009. La concentration de l'activité apparaît encore plus clairement si l'on se base sur l'implantation des sièges sociaux : sur les 50 premières entreprises du secteur, 42 ont leur siège social en Ile-de-France, selon le cabinet CROCIS, émanation de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris. Et si l'on analyse cette concentration au sein de l'Ile-de-France, le résultat est sans appel : Paris et les Hauts-de-Seine pèsent ensemble environ les deux tiers de l'activité, quel que soit le critère retenu (chiffre d'affaires, nombre de sièges sociaux, effectifs...).
Cela étant posé, on doit constater que plus de la moitié des établissements enregistrés sont des sociétés de conseil informatique, et que les éditeurs (censés être les principaux producteurs de richesse), ne représentent que 38% du total.
Ce nouveau recensement des sociétés de services informatiques présentes en Ile-de-France confirme par ailleurs que le niveau de concentration est plus avancé dans ce secteur que dans les autres. Certes, on peut considérer que les établissements qui comptent plus de 10 salariés ne représentent que 20% du total, mais il faut alors rappeler que cette proportion est de seulement 6% si l'on considère l'ensemble des services aux entreprises.
Un autre chiffre témoigne du dynamisme de cette filière en Ile-de-France : le nombre de créations d'entreprises dans ce secteur est quasiment deux fois supérieur au nombre de fermetures (3 674 contre 1 838 en 2008, selon les chiffre de Coface).
Crédits photo D.R.
Des géants en Ile-de-France mais des nains dans le monde
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La filière des services informatiques francilienne vit une situation paradoxale. Les champions français du secteur, qui ont quasiment tous leur siège social dans la région capitale, ont plutôt bien résisté à la dégradation du contexte économique. Pourtant, dans le même temps, leur valeur a diminué, ce qui pourrait en faire des proies relativement faciles pour des investisseurs étrangers.
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