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(13/10/2011 10:04:38)
Les terminaux durcis d'entreprise succombent aux charmes d'Android
L'industrie des terminaux informatiques mobiles taillés pour les entreprises est en train de connaître une petite révolution. Embarquant le plus souvent une version mobile de Windows, ces produits durcis, auxquels peuvent être adjointes des options spécifiques, s'ouvrent désormais au système d'exploitation Google Android. A ce jour, le premier exemple illustrant ce changement est la tablette entreprise ET1 que Motorola Solutions vient de dévoiler. Elle devrait être disponible dans le courant du quatrième trimestre 2011. Doté d'un écran couleur tactile de 7'', ce produit autorise notamment le changement de batteries à chaud sans perte de données dans un délai de 15 minutes. Un lecteur de codes-barres bluetooth, un lecteur de cartes et une imprimante mobiles peuvent également lui être associés en option. Autant de caractéristiques avec lesquelles Motorola Solutions entend cibler, par exemple, des clients de la grande distribution et de la distribution spécialisée.
Bien que Motorola Solutions, leader sur le marché de l'AIDC/POS (indentification automatique et collecte de données / Point de vente), dispose désormais d'une longueur d'avance, il sait que ses concurrents vont rapidement adopter l'OS de Google eux aussi. Pour preuve, son principal compétiteur Honeywell (qui jouit d'une part de marché bien moindre) a déjà annoncé la couleur. Dans un récent entretien accordé à Distributique.com, Eric De Greef, le responsable du marketing produit du fabricant pour la mobilité en EMEA, a en effet déclaré qu'Honeywell lancerait une terminal durci de type tablette ou PDA sous Android entre octobre et novembre 2011. Pour préparer l'arrivée de sa prochaine offre sous Android, Honeywell a lancé un programme développeur à travers lequel il veut inciter les ISV à créer ou à rendre des applications compatibles avec l'OS de Google. Les logiciels en question seront hébergé sur l'ISV Store que le fabricant va leur dédier sur le web.
« Les parts de marché d'Android vont exploser »
Mais pourquoi Android vient-il modifier la donne sur le marché des terminaux pour entreprises qui filait le parfait amour avec Windows ? « En 2010, Android ne représentait que 1% du marché de l'AIDC. En 2014, il aura pris 25% des parts de marché en termes d'OS utilisés par cette industrie », répond Eric De Greef, sans pour autant citer de source. A en croire ce dernier, cette explosion ne sera peut-être pas du seul fait des acteurs historiques du marché de l'AIDC/POS, ce qui motivent d'autant ces derniers à faire barrage : « Les fabricants de smartphones et de tablettes classiques s'intéressent à notre industrie car ils savent que certaines applications métiers peuvent fonctionner sur leur matériels. Il y a donc fort à parier qu'ils vont essayer de venir sur notre marché, et ce sera avec Android. »
Illustration : Motorola ET1
Crédit Photo: Motorola
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Il faut ajouter à cette première explication le fait que les développeurs d'applications pousseraient eux-mêmes à l'exploitation d'Android pour ses possibilités de customization importantes. « Il existe une importante communauté de développeurs sous Android. C'est un atout important pour les clients qui souhaitent développer des applications. Il est en effet car il est plus facile de trouver un développeur compétent pour l'OS de Google qu'en .Net de Microsoft », ajoute Philippe Nault, le directeur technique de Motorola Solutions.
De la nécessité de développer des surcouches applicatives...
Mais proposer du matériel sous Android aux entreprises ne peut se faire sans procéder à quelques ajustements destinés à combler les lacunes du système d'application. Motorola Solutions, qui n'a pas opté pour Honeycomb, la version améliorée d'Android pour les tablettes tactiles, mais pour sa version 2.3.4, en a fait l'expérience : « Nous avons développé une surcouche administrative qui permet, par exemple, de créer plusieurs comptes utilisateurs sur une même tablette et de restreindre l'accès à certaines applications métiers seulement. Nous avons également ajoutée des fonctions de cryptage de données », explique Philippe Nault. Toutefois, Android présente également des avantages pour les fabricants. L'OS impose, notamment, moins de contraintes au niveau des spécifications que le matériel doit respecter pour embarquer la version mobile de Windows.
En outre, le coût de la licence du système d'exploitation étant nul avec Android, les produits s'avèrent légèrement moins chers que s'ils fonctionnaient sous Windows. Motorola facturera ainsi sa tablette environ 1500 € pour des commandes d'environ 1000 unités. Est-ce à dire que Google finira un jour par rayer Microsoft de la carte du marché des tablettes pour entreprises ? Les fabricants n'y croient pas mais ce sont les clients, comme souvent, qui finiront pas décider. Honeywell ne s'y trompe pas : même si sa roadmap produit n'est pas encore arrêtée, le fabricant pressent déjà qu'il devra être capable de proposer des matériels sous Android pouvant également tourner sous Windows.
Illustration : Motorola ET1
Crédit Photo: Motorola
(...)(30/09/2011 10:24:54)Les OS d'Apple séduisent les internautes français
Au mois d'août 2011, Apple a franchi pour la première fois le cap symbolique des 10% de part des visites de sites web en France par famille de système d'exploitation, essentiellement grâce au dynamisme d'iOS, selon le baromètre européen « équipement internaute » d'AT Internet . Le leader incontesté du marché, Microsoft, continue à perdre du terrain malgré la croissance de Windows 7.
En août 2011, 84,9% du trafic des sites web en France est réalisé depuis un système d'exploitation Microsoft, contre 88,9% un an plus tôt. De son côté, Apple représente désormais 11,5% du trafic (8,7% en août 2010), loin devant Linux et Google (bien aidé par le succès d'Android) à respectivement 1,5% et 1,3% de parts de marché.
Windows 7 passe devant XP
Dans le détail, Windows 7 prend désormais le dessus sur Windows XP avec une progression de 15,2 points en un an pour une part de marché de 33,2% en août 2011. Windows XP suit avec 30,9% puis vient Vista avec 19,9%. Côté Apple, iOS passe en un an de 2,4% à 4,2% de part de marché globale, tandis que Mac OS X progresse lentement mais sûrement de 6,3% à 7,3%.
L'étude a été réalisée du 1er au 31 août 2011 sur un périmètre de 14 073 sites web audités par AT Internet à travers 23 pays européens.
Cisco étoffe la gestion de la couche réseau virtualisé de Windows Server 8
Cisco va proposer deux solutions pour s'arrimer aux serveurs équipés de l'hyperviseur Hyper-V 3 de Microsoft, extraire l'information de la couche réseau relative aux machines virtuelles Hyper-V et ajouter les fonctions de contrôle, de gestion et de configuration de la couche réseau Cisco à ces machines.
La première solution supportant la technologie Hyper-V est une déclinaison du switch Nexus 1000V Series de Cisco en commutateur virtuel distribué. Celui-ci a été adapté à la technologie Hyper-V 3 des machines virtuelles par l'ajout de cartes Ethernet virtuelles qui peuvent être gérées par le Virtual Supervisor Module, un autre composant du commutateur de Cisco. Selon le constructeur, le module de supervision est étroitement intégré à Microsoft System Center Virtual Machine Manager, ce qui permettra aux clients de définir des privilèges distincts pour des niveaux d'administration différents. Le module de supervision peut être déployé sur une appliance physique ou sur une machine virtuelle. La totalité du commutateur distribué peut être hébergé sur l'appliance physique Cisco Nexus 1010 Virtual Appliance Services.
Gérer les VM Hyper-V 3 à partir de NX-OS
Selon Cisco, cette combinaison offre aux administrateurs Cisco un moyen plus facile de gérer les machines virtuelles, car ils peuvent utiliser le logiciel Cisco NX-OS avec lequel ils sont déjà familiers. Les machines virtuelles apparaissent comme des extensions du réseau physique, ce qui facilite l'application des politiques, le provisionning et le diagnostic des problèmes éventuels sur les machines virtuelles. Ici, l'environnement virtuel n'est pas traité séparément, mais il a été placé sous un parapluie de protection.
Le Nexus 1000V a également été intégré à d'autres produits Cisco afin de pouvoir étendre leurs fonctionnalités aux machines virtuelles. Dès son lancement, le commutateur virtuel sera compatible avec les services de trois produits de réseau virtuel. À commencer par Virtual Security Gateway, qui permet l'application de politiques de sécurité par zone dans des environnements virtuels multi-tenant. Vient ensuite Virtual Wide Area Application Services, qui supporte l'optimisation des performances pour les applications hébergées sur les serveurs virtuels des datacenters et des clouds privés. Enfin, Network Analysis Module qui apporte de la visibilité à l'environnement virtuel pour la résolution de problèmes de performance. Hyper-V est déjà fourni avec son propre commutateur virtuel, mais, selon Cisco, celui-ci n'offre pas le même degré de contrôle que le Nexus 1000V à venir.
Cliquer sur l'illustration pour l'agrandir
Des produits pour Windows Server 8 uniquement
L'équipementier lance également une nouvelle version de Hyper-V-friendly de l'Unified Computing System Virtual Machine Fabric Extender (UCS VM-FEX), lequel étend la gestion Cisco aux environnements virtuels. Les avantages de ce système sont proches de ceux apportés par le Nexus 1000V, à ceci près qu'il permet de voir la couche réseau et les contrôles de l'environnement virtuel, comme l'a précisé Cisco. Avec l' UCS VM-FEX, les administrateurs peuvent gérer les éléments physiques et virtuels de leurs réseaux comme une seule et même infrastructure pour le provisionning, la configuration, la gestion, le monitoring et le dépannage.
Ces produits fonctionneront exclusivement avec la version 8 de Windows Server, attendue fin 2012. Les versions existantes de Nexus 1000V et de l'UCS VM-FEX travaillent déjà avec les environnements virtuels Hyper-V concurrents de VMware. Pour l'instant, le prix de ces nouveaux produits n'est pas encore disponible.
Crédit photo : Cisco
Microsoft pousse XP vers la sortie
Le COO de Microsoft, Kevin Turner, a profité de la conférence Build à Anaheim, en Californie, pour recommander aux entreprises qui tournent encore sous Windows XP de passer vers un système d'exploitation Microsoft plus récent. Mais alors que Microsoft va prochainement stopper ses opérations de support pour Windows XP, de nombreuses entreprises tournent encore avec le système d'exploitation que Microsoft qualifie d'«obsolète». Selon Kevin Turner, Windows XP a été un très bon système d'exploitation pendant une période, cependant il existe aujourd'hui de nouveaux systèmes d'exploitation, tels que Windows 7, qui comportent encore plus d'avantages pour les entreprises que Windows. Pour mémoire, l'entreprise de monitoring Net Applications a publié en août la part de marché de Windows XP, qui reste 10 ans après son lancement supérieure à 50%, malgré une baisse ses derniers mois.
Et afin que les utilisateurs de Windows XP n'oublient pas à quelle date leur support fermera, Microsoft a mis en place un gadget, qui présente l'échéance sous forme de compte à rebours. La mini-application gratuite affiche le nombre de jours restants jusqu'à la fin du support - aujourd'hui il reste encore 932 jours.
ICTJournal.ch (...)(19/09/2011 14:07:51)Sécurité renforcée pour Windows 8
La plupart des fonctions de sécurité mentionnées par le responsable de Windows, Steven Sinofsky, lors de la conférence Build de Microsoft conférence qui a eu lieu la semaine passée, étendent des fonctionnalités déjà apparues au fil des mises à jour dans Vista et Windows 7. C'est le cas notamment de la fonction Address Space Layout Randomization (ASLR), qui sera plus largement utilisée dans Windows 8, de même qu'une nouvelle fonctionnalité protégeant le noyau de l'OS des « vulnérabilités liées au déréférencement du pointeur Null,» une méthode essentiellement utilisée pour mener des attaques destinées à installer des programmes qui modifient les privilèges du système.
Windows 8 sera également capable de faire un usage étendu de l'allocation aléatoire de l'adressage mémoire. Cette technique, déjà présente dans Windows 7, permet de compliquer les attaques par « saturation de cache» ou buffer overflow par exemple, utilisées pour introduire des logiciels malveillants. Mais sans doute, le plus gros ajout de Windows 8 en matière de sécurité concerne le support pour la technologie de démarrage sécurisée UEFI 2.3.1 (qui nécessite un support du BIOS), laquelle empêche les logiciels malveillants agissants dans le pré-boot d'interférer avec l'action des antivirus avant leur chargement en mémoire. Aucun de ces changements n'est vraiment radical, mais ils poursuivent la politique de Microsoft en matière de conception de systèmes, à savoir circonscrire autant que possible le travail des applications au niveau la plate-forme sans bouleverser le système. Bien sûr, dans le monde du Web 2.0, le travail des applications est de plus en plus régi par des interfaces logicielles différentes de celles chargées du fonctionnement du système.
Eviter de retrouver les failles de Win XP
Steven Sinofsky a cependant rappelé aux développeurs l'importance du Secure Development Lifecycle (SDL) pour les entreprises, et les procédures de codage, de test et de conception du système qui l'accompagnent, de façon à éviter les problèmes de sécurité posés par Windows XP il y a une décennie. « Certains malwares sont aussi complexes que les applications commerciales», a déclaré Steven Sinofsky dans un blog où il a exposé l'environnement dans lequel travaillerait Windows 8. Microsoft a également avancé un motif intéressant pour expliquer pourquoi une minorité non négligeable de PC semblait ne pas disposer de protection antivirus adéquate : les gens utilisent l'antivirus gratuit fourni avec le nouveau PC, mais ils omettent ensuite de se réabonner après la fin de la période d'essai. « Peu après la sortie de Windows 7, en octobre 2009, nos tests ont montré que presque tous les PC sous Windows 7 avaient des logiciels anti-malware à jour, » a déclaré le président de Windows. « Un an plus tard, plus de 24 % des PC sous Windows 7 n'avaient pas effectué de mises à jour. Nos données ont également montré que les PC qui ne sont plus protégés ont tendance à rester dans cet état pendant longtemps. »
Le plus important défi en matière de sécurité auquel Microsoft doit faire face avec Windows 8 reste identique à celui qu'elle a du affronter avec Windows 7 : un certain nombre d'utilisateurs récalcitrants refuse de mettre à jour les systèmes d'exploitation plus anciens, en particulier Windows XP. Les critiques pourraient souligner que c'est largement la faute de Microsoft, car l'éditeur a sorti quatre versions de son système d'exploitation desktop depuis 2000, une approche marketing qui a rendu certains utilisateurs perplexes quant à l'intérêt de payer chaque fois pour une nouvelle version.
Illustration principale : Steven Sinofsky, en charge de l'activité Windows chez Microsoft, lors de la conférence Build 2011.
Crédit photo : IDG NS
VMware Fusion 4 : optimisé pour MacOS X Lion
VMware Fusion 4 peut exécuter plus de 200 systèmes d'exploitation, y compris les versions Client et Serveur de Mac OS X Lion, ce qui en fait l'outil de virtualisation le plus compatible sur le marché. Conçue pour Mac OS X Lion, cette version comporte plus de 90 nouvelles fonctionnalités, dont certaines en mode plein écran, un Launchpad, le support des gestes multi-touch et plus encore. Par exemple, les utilisateurs peuvent ajouter des applications Windows au Launchpad, les tester dans Mission Control, et les afficher en plein écran ou basculer entre elles comme s'ils étaient en environnement Mac.
VMware Fusion 4 permet aussi aux utilisateurs d'utiliser des périphériques Windows-only sur un Mac, et supporte le Bluetooth virtuel. Ainsi une machine virtuelle (VM) Windows peut se connecter à d'autres périphériques Bluetooth gérés par l'interface Bluetooth de Mac OS. Il est également possible d'ajouter des applications Windows dans le dock de Mac OS X et de passer d'une application Windows à une application Mac avec le raccourci Commande-Tab du système d'Apple. De même, il est possible d'utiliser les fonctions copier-coller et glisser-déposer entre les environnements Windows et Mac. A l'image de Parallels Switch to Mac du concurrent Parallels, les utilisateurs peuvent transférer la totalité d'un PC sur un Mac avec un assistant de migration, lequel s'occupe de récupérer le système Windows, tous les programmes, les fichiers et les paramètres contenus sur un PC pour les déplacer vers un Mac (VMware propose des tutoriels vidéo pour montrer comment s'exécute la migration). Le câble nécessaire pour effectuer le transfert entre machines n'est pas fourni, mais son prix est très raisonnable.
VMware Fusion 4 propose trois modes d'affichage. Les utilisateurs peuvent soit voir l'environnement Windows dans une fenêtre unique sur leur Mac, soit se mettre en mode plein écran (sur un Trackpad, un Magic Trackpad ou une souris Magic Mouse, faire glisser quatre doigts pour passer de OS X à Windows), ou encore exécuter les programmes Windows sans voir Windows lui-même. Enfin, Spotlight permet également de rechercher les applications Windows.
Sauvegarde plus rapide des VM
VMware a aussi modifié la façon de travailler des Snapshots, en améliorant leur intégration à Time Machine afin de réduire la taille des sauvegardes et de les rendre plus rapides. L'éditeur a aussi amélioré le moteur de Fusion 4 de façon à ce que les applications Windows et Mac puissent tourner côte à côte plus rapidement. Enfin, l'outil de virtualisation de VMware est optimisé pour les machines multi-coeurs d'Apple. D'autre part, l'affichage des graphismes 3D est jusqu'à 2,5 fois plus rapide que dans les versions précédentes de Fusion. Selon VMware, Fusion 4 est plus rapide que le produit de son concurrent Parallels Desktop 7 livré récemment.
Avec l'achat de VMware Fusion 4, les utilisateurs bénéficient de 18 mois de support gratuit par email et de 12 mois de protection antivirus pour les partitions Windows de la machine virtuelle. Clin d'oeil aux clients professionnels traditionnels de VMware, le cryptage des machines virtuelles est inclus. VMware Fusion 4 est disponible en version électronique téléchargeable sur le site de VMware, ou en version boîte. Dans ce cas, l'éditeur fournit un DVD plus un lecteur USB avec le logiciel, suite à la décision d'Apple de retirer le lecteur optique de certaines machines récentes MacBook Air). Ceux qui ont acheté VMware Fusion 3 après la sortie de Mac OS X Lion (le 20 Juillet 2011), peuvent télécharger gratuitement la mise à jour de Fusion 4. (...)
Windows 8 est-il taillé pour l'entreprise ?
La démonstration tant attendue de Windows 8, présentée sur la conférence Build Windows (en Californie), a laissé les analystes aussi perplexes qu'ils l'étaient avant que les responsables de Microsoft ne montent sur la scène. Néanmoins, la présentation a suscité un certain enthousiasme et le show était réussi, si tel était le but de l'éditeur de Redmond. La présentation de Steven Sinofsky, président du groupe Windows, était dense et rapide. « Tout a l'air formidable », a déclaré Michael Cherry, un analyste de Directions, un cabinet d'étude basé à Kirkland (Washington) qui suit de près les activités de Microsoft. « Si l'objectif était de rendre tout le monde heureux, ça été le cas ! Pour ma part, j'ai été impressionné par ce qu'ils ont montré, et par ce qu'ils ont fait. Mais il y avait trop de choses à digérer. Je pense que je vais devoir regarder la keynote deux ou trois fois pour tout enregistrer », a t-il déclaré.
Durant leur exposé, Steven Sinofsky et les autres responsables de Microsoft ont passé leur temps à parler de « l'expérience Metro », une interface de type « tuiles » empruntée à celle de Windows Phone 7, occupant la totalité de l'écran et destinée à remédier l'absence d'un vrai système d'exploitation tactile. « C'est intéressant pour l'utilisateur », a estimé Michael Silver, analyste chez Gartner, qui assistait à la démonstration. « Il est clair que Microsoft doit se rattraper sur les tablettes pour rivaliser avec Apple et Google, et renouveler l'intérêt des consommateurs pour son nouveau Windows. La démonstration allait dans ce sens. »
Des questions autour de la stabilité du produit
Mais pour les deux analystes, qui passent le plus clair de leur temps à scruter Windows en profondeur pour leurs clients, des entreprises, et non des consommateurs, les milliers de questions qu'ils se posaient à propos de Windows 8 sont restées sans réponse. « D'abord, nous ne savons toujours pas quand ce système sera livré », a noté Michael Cherry. « Et nous n'avons aucune idée de la stabilité du produit. Nous n'avons vu que des démos et nous savons qu'elles sont soigneusement préparées. » En écho, Michael Silver a déclaré : « Il ne semble pas que Microsoft ait pris en compte que les entreprises voudront aussi utiliser ce système. J'espère qu'il y aura des fonctionnalités spécifiques à leur montrer, mais pour l'instant, beaucoup de questions n'ont pas été abordées. »
En premier lieu, est-ce que la société dirigée par Steve Ballmer peut présenter Windows 8 comme une mise à jour de Windows 7 pour les entreprises qui ont récemment migré vers ce système ? « Microsoft a laissé entendre que Windows 8 ne démarrerait pas un cycle de mise à jour », a déclaré l 'analyste de Gartner, en parlant des entreprises qui avaient acheté de nouveaux ordinateurs pour remplacer des machines et des systèmes d'exploitation obsolètes. « Après tout le travail effectué pour déployer Windows 7, les entreprises vont réfléchir à deux fois avant de redéployer Windows 8 », a déclaré Michael Silver. « Elles ont besoin d'un peu de répit, et prévoient plutôt de faire une pause pour se remettre de la migration. »
Metro devrait bien cohabiter avec l'interface traditionnelle
Néanmoins, Michael Cherry a apprécié l'intégration en douceur qui semble se faire entre les deux interfaces : celle de Metro et le Desktop traditionnel, que les utilisateurs connaissent depuis des décennies. « Apparemment, les deux peuvent bien coexister ensemble », a estimé l'analyste de Directions. « Je ne pense pas que cela posera beaucoup de problèmes aux entreprises. Néanmoins, il faut voir comment sont traitées les stratégies de groupe. » Même dans cet état d'esprit là, il a hésité à adouber Windows 8 avant d'en savoir plus. « L'histoire qu'ils essaient de nous raconter - à savoir qu'ils ont ré-imaginé Windows - est une bonne histoire. Mais, quand je vois ces changements majeurs, je n'oublie pas que les changements sont source d'instabilité. »
Peu de temps après cette démonstration, Microsoft a distribué aux participants des tablettes Samsung avec une version preview développeurs de Windows 8. Microsoft n'a pas dit à quel moment il sortirait une version bêta de Windows 8 pour le grand public.
Illustration : Steven Sinofsky, président du groupe Windows, sur la conférence Build Windows qui se tient jusqu'au 16 septembre 2011 à Anaheim, en Californie (crédit : Microsoft)
La preview de Windows 8 déclenche un enthousiasme un peu exagéré
Voilà des mois que Microsoft laisse filtrer des informations sur son prochain OS, mais ce n'est que maintenant, à l'occasion de la conférence BUILD, rassemblement annuel des développeurs Windows, qu'il nous est donné de voir de près le système d'exploitation censé ouvrir l'ère post-PC. Sans surprise, Microsoft envisage un futur tactile, dominé par les écrans, les tablettes et les applications capables de communiquer entre eux. Ce qui ne veut pas dire que le traditionnel PC de bureau en soit exclu.
Un concept sous-tend Windows 8 : une interface privilégiant le tactile dérivée du style Metro inventé par Microsoft pour Windows Phone 7. "De même que la dernière mouture du système d'exploitation d'Apple, Windows 8 emprunte généreusement à son cousin mobile, Window Phone 7, en adaptant ses tuiles modulables aux tablettes et aux PC", décrit Engadget après avoir essayé Windows 8 sur une tablette.
Les utilisateurs de MacOS X ricanent
Après avoir essayé Windows 8, "les blogueurs Apple étaient si agacés qu'ils ont bombardé Twitter de blagues sur les ventilateurs [de la tablette de démonstration] et Silverlight, sans prendre le temps de réaliser que Microsoft nous montre l'informatique de demain", juge BGR.
Pourtant les "fanatiques d'Apple" n'étaient pas unanimement "renversés" par cet aperçu de Windows 8. "Je serais consterné si Apple dévoilait un produit aussi inachevé que Windows 8 pour tablettes, écrit Daring Fireball. J'aime parler de la réalité. Et quelle que soit la qualité de cette démo, je me garderais bien de prédire, un an à l'avance, le succès de ce système face à un produit aussi achevé techniquement et populaire que l'iPad". Daring Fireball n'est pas le seul blog à regretter que Microsoft présente ainsi un produit qui ne sera pas livré aux consommateurs avant 2012. "Pour être totalement sincère, conclut This is my Next à la fin d'un article assez complet, Windows 8 paraît, en l'état, incohérent et contradictoire".
Malgré la nature prématurée de cet aperçu (le paysage techno peut changer du tout au tout en un an), Windows 8 fait signe vers de nouveaux lendemains, où tous les fabricants ne s'évertueront pas à cloner l'iPad ou iOS mais où une informatique tactile, intuitive et mobile régnera tout de même, soutenue, on l'espère, par des machines à la hauteur. Principal bémol, Windows 8 a-t-il vraiment été pensé pour l'entreprise ?
Les meilleurs moments de la présentation de Windows 8 à BUILD
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