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(05/01/2011 10:36:02)
Morcelé, le marché de la mobilité cherche à recruter
Le secteur de la mobilité numérique représente 47 000 emplois dans l'hexagone, hors opérateurs télécoms, selon le Syntec Informatique, qui est le syndicat de l'industrie informatique en France. Côté budgets, en 2009, les entreprises françaises ont dépensé en tout 2,2 milliards d'euros pour la mobilité numérique (hors factures de téléphone et de SMS, mais y compris les abonnements aux réseaux de données des opérateurs). Environ un tiers de ces dépenses a été consacré à l'achat d'appareils de type smartphones, terminaux durcis, PC portables etc, et un peu plus de 20% correspond aux abonnements de mobilité data des opérateurs mobiles. Le reste, c'est à dire presque un milliard d'euros a été consacré aux achats de logiciels et de services informatiques pour des applications mobiles.
L'offre de services est particulièrement émiettée. Et ce n'est pas nouveau tant les compétences nécessaires sont multiples face à l'explosion des systèmes d'exploitation et des facteurs de forme pour les terminaux (netbook, tablettes, smartphone). Le Syntec identifie pas moins de 5400 éditeurs et SSII qui travaillent dans le domaine de la mobilité pour les entreprises. Un véritable écosystème se met en place sur le territoire, avec de grands acteurs nationaux et internationaux mais aussi de petites structures qui ont développé une compétence dans le domaine de la mobilité. Notamment 10% de ces prestataires ne travaillent que dans les applications mobiles, et il s'agit principalement de petites structures de moins de 5 salariés. On trouve quelques entreprises de taille moyenne (de 10 à 30 salariés) dont la mobilité numérique est le coeur d'activité. Mais majoritairement (à 65%), les applications mobiles sont prises en charge par des entreprises pour lesquelles cette activité n'est pas majoritaire mais où elle enregistre une forte croissance. Il faut ajouter à ces acteurs les fabricants d'équipements (smartphones, ordinateurs portables, terminaux durcis, composants M2M) ainsi que les opérateurs de télécommunications.
Quelques difficultés pour trouver des compétences
Au bout du compte, les éditeurs de logiciels et les SSII emploient en tout 32 000 personnes dédiées à la mobilité numérique tandis que les entreprises utilisatrices de plus de 500 salariés emploient en tout 15 000 personnes dédiées. La très grande majorité des effectifs sont employés pour des usages B2B. On n'en trouve que 17% travaillant pour des usages B2B2C, 16% pour des usages M2M et 4% pour des utilisations B2C.
Le secteur va avoir de gros besoins dans les années à venir. Les applications mobiles ayant le vent en poupe dans les entreprises. Les éditeurs de logiciels et les SSII prévoient ainsi de recruter 11 000 collaborateurs d'ici 5 ans. Les métiers les plus porteurs seront la conception-réalisation, l'intégration-déploiement et l'assistance. Les bons profils ne sont toutefois pas légion. 24% des éditeurs et 25% des SSII ont des difficultés de recrutement principalement pour les profils conception et réalisation, et de manière moins importante pour les métiers de l'assistance, l'AMOA, l'intégration et le déploiement. Le Syntec regrette que face à ces besoins, il existe peu de formations spécifiques et peu de visibilité de la part des organismes de formation sur le futur de la mobilité numérique. Une action déterminée en direction des formations initiales et des formations continues est indispensable, demande le syndicat.
Cette étude du Syntec a été réalisée entre les mois de janvier et mai 2010. 80 entretiens qualitatifs ont été réalisés avec des fournisseurs du secteur, des entreprises utilisatrices, des organismes institutionnels, des organismes de formation et des salariés du secteur. 300 entretiens téléphoniques ont été effectués aux mois d'avril et de mai auprès d'entreprises utilisatrices de plus de 500 salariés, des éditeurs de logiciels et des SSII.
Proservia acquiert Finatel-Netlevel, spécialisée dans la sauvegarde et le stockage
C'est par une augmentation de capital que Proservia va absorber Finatel et sa filiale NetLevel (la première étant simplement la holding financière qui détient NetLevel). Le fonds d'investissement Ciclad, actionnaire minoritaire de Finatel en profite pour sortir du capital et les dirigeants investissent leurs parts dans Proservia.
La composition du capital de Proservia ne change guère, les nouveaux actionnaires détiendront moins de 5% des parts. Avec 44,4 millions d'euros (ME) de chiffre d'affaires (CA) en 2009, la SSII nantaise absorbe une société qui en réalisait 5,9 sur le même exercice (en légère baisse par rapport aux 6,8 ME de 2008). Mais si le CA est en baisse, Finatel - NetLevel a préservé sa rentabilité en 2009, nous précise la direction de Proservia.
Forte complémentarité
NetLevel est une entreprise de 30 personnes implantée essentiellement en région parisienne. Elle est spécialisée dans la sauvegarde et le stockage de données et active sur les grands comptes. « L'idée est de créer une symbiose entre les deux entreprises, nous explique Pierre Bodineau, directeur général Finance de Proservia, nous sommes bien positionnés sur l'ensemble du territoire, mais NetLevel nous permet de renforcer notre implantation parisienne et nous apporte des compétences dans un domaine complémentaire, le stockage et la sauvegarde ».
Le rapprochement est envisagé en douceur. Pendant un an, NetLevel conservera son autonomie de filiale et son nom. Ensuite, en 2012, elle pourrait devenir une marque commerciale au sein de Proservia, avec une offre packagée en stockage et sauvergarde. En attendant, son Pdg, Michael Amara va devenir directeur général commercial de tout le groupe Proservia.
Arès, les repreneurs connus le 6 janvier
Le calendrier s'accélère pour Arès, qui a déposé son bilan fin novembre. C'est le 6 janvier au plus tard que les candidatures à la reprise du groupe doivent être déposées. Le choix du repreneur devrait ensuite être annoncé par le tribunal d'Evry 15 jours après. Si les administrateurs judiciaires restent discrets sur l'origine des candidatures déjà déposées, il semble que plus de 10 entreprises se soient déclarées. « Le comité d'entreprise d'Arès ne doit pas être écarté plus longtemps de la procédure : il est responsable et souhaite comme tout le monde que le plus grand nombre d'emplois soient sauvegardés », indique Mina Chichib-Deydier, déléguée syndicale CFDT de l'entreprise et d'ajouter « cela étant, le tribunal ne fixera pas son choix uniquement sur le nombre de salariés repris, il prendra également en compte la pérennité des projets et défendra les intérêts des créanciers. Il est important et logique que les salariés soient impliqués dans cette analyse. »
Les salaires sont versés
Les 457 salariés d'Arès savent pertinemment qu'un plan social sera mis en place quel que soit le repreneur. Mais le nombre de licenciements reste une variable inconnue : il va d'une quarantaine (principalement le personnel administratif) à plusieurs centaines. En attendant le choix du tribunal d'Evry, ils étaient surtout impatients de percevoir leurs salaires pris en charge par le régime de garantie des salaires (AGS), qui s'est substitué à Arès, en cessation de paiement. « Le temps presse car le premier capital de l'entreprise est l'ensemble des compétences qu'il a accumulé, précise Mina Chibchib-Deydier. Pour l'entreprise comme pour eux-mêmes, les salariés n'ont aucun intérêt à quitter Arès avant que des décisions soient prises courant janvier. » Au final, la crainte du comité d'entreprise est que le choix soit justement déjà fait...
Un Conseil National du Numérique créé et le Gitep TICS retrouve la FIEEC
D'abord, Eric Besson a confirmé la création d'un Conseil national du numérique. Il devrait voir le jour d'ici 2 à 3 mois. Un groupe de travail est chargé de préfigurer ce futur Conseil, groupe placé sous la houlette de Pierre Kosciusko-Morizet (PKM), le Pdg de PriceMinister.com (*). Selon Eric Besson, le Conseil devrait traiter de la responsabilité sur Internet et de la surtaxe de 1% sur la publicité par Internet (dite « taxe Google »).
Le Gitep TICS revient au bercail
Deuxième initiative, la FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication) a recueilli l'adhésion du Gitep TICS. Un retour au bercail. Le Gitep TICS avait quitté la FIEEC il y a 4 ans. A l'époque, le Gitep TICS (qui regroupe les constructeurs télécoms tels qu'Alcatel, Ericsson, EADS etc..) s'était regroupé avec le SFIB (qui regroupe les importateurs comme IBM, HP) pour créer Alliance TICS.
Explication : la FIEEC crée une filière pour les TIC avec le Sycabel (fabricants de câbles) et l'Afdel (éditeurs de logiciels). L'arrivée du Gitep TICS renforce ce pôle à l'heure où les prestataires veulent se regrouper pour mieux peser face aux pouvoirs publics. C'est une pierre dans le jardin du Syntec Numérique, quand on lit cette phrase de Patrick Bertand dans le dernier éditorial de la Lettre de l'Afdel, qu'il préside :
« Combien d'entre nous ont vécu avec indifférence, parfois pendant de nombreuses années, l'adhésion « administrative » de nos entreprises à des associations professionnelles et/ou syndicales. L'Afdel se positionne différemment et s'inscrit dans ce mouvement qui consiste à s'unir pour agir sur des thèmes d'intérêt commun, sans pour autant s'inscrire dans une démarche d'hégémonisme institutionnel qui est vraiment d'une autre époque ».
(*) et auteur du livre : "PriceMinister, toutes les entreprises ont été petites un jour"
Services IT offshore : Gartner évalue trente destinations
Quel pays choisir pour un projet d'externalisation ? Gartner vient de mettre à jour son Top 30 répertoriant trente destinations possibles pour les prestations IT en offshore en 2011. Le cabinet d'études remarque que de nombreuses entreprises qui cherchent à externaliser des services informatiques dans des régions à bas coût sont embarrassées lorsqu'il s'agit de déterminer quels pays conviendraient le mieux à leurs besoins. Son Top 30 s'appuie donc sur dix critères d'évaluation, chacun se voyant attribuer une notation sur cinq niveaux (excellent, très bon, bon, correct, faible) : la langue, le soutien gouvernemental, le vivier de ressources, l'infrastructure, le système éducatif, le coût, l'environnement politique et économique, les compatibilités culturelles, la maturité globale et juridique, ainsi que la sécurité relative à la propriété intellectuelle et aux données personnelles.
Cette année, ce classement ne comprend que des pays émergents, souligne Ian Marriott, vice-président chez Gartner. Le cabinet a choisi de se focaliser sur des zones en voie de maturité, qui se développent tant localement qu'à l'international. Cinq pays ont ainsi fait leur première entrée dans cette liste : le Bangladesh, la Bulgarie, la Colombie, l'Ile Maurice et le Pérou. Parallèlement, trois autres y sont revenus après en être sortis, le Panama, le Sri Lanka et la Turquie.
En revanche, le cabinet a ôté cette année de sa liste sept pays économiquement développés, l'Australie, le Canada, l'Irlande, Israël, la Nouvelle Zélande, Singapour et l'Espagne. Les analystes signalent néanmoins l'intérêt que ces localisations plus proches peuvent représenter dans certains cas. Autre cas particulier, l'Uruguay, qui reste intéressant mais ne figure plus dans le classement, d'autres pays ayant réalisé de plus remarquables progrès sur « ce marché dynamique. »
Coûts attractifs : la palme à l'Indonésie
Au total, Gartner a retenu neuf pays sur la zone Asie/Pacifique dont le chef de file indiscuté reste l'Inde, doté de ressources et de compétences qui lui donne un avantage sur les autres pays de la région. En termes de potentiel, son principal challenger reste bien évidemment la Chine. Ces deux poids lourds sont fortement soutenus par les initiatives de leur gouvernement respectif. C'est aussi le cas de la Malaisie, alors que l'Indonésie est moins aidée. Outre les pays déjà cités, les autres représentants asiatiques du Top 30 regroupent le Bangladesh, le Sri Lanka, la Thaïlande, les Philippines et le Vietnam.
Côté infrastructure, les mieux placés sont la Chine et la Malaisie, et le moins bien noté, le Bangladesh. Sur le critère du coût, le Vietnam descend d'un cran, de l'évaluation « excellent » à « très bon », alors que l'Indonésie a grimpé à « excellent », meilleur score pour ce Top 30 de tous les pays analysés. L'un des points faibles de la région reste l'environnement économique et politique. La maturité globale et juridique laisse aussi à désirer. Dans ce domaine, seules l'Inde et la Malaisie reçoivent l'évaluation « bon ». Autre point particulièrement faible de la région Asie/Pacifique : la sécurité des données et de la propriété intellectuelle. Seule l'Inde récupère un « bon » sur ce critère, tandis que six pays héritent d'un « faible ».
L'Amérique latine gagne en soutien gouvernemental
Sur le continent américain, le cabinet a listé huit pays : l'Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Mexique, Panama et le Pérou. Toutes destinations susceptibles de présenter des propositions intéressantes au plus gros consommateur de services offshore, les Etats-Unis.
Illustration : société Vindhya E-Infomedia, située à Bangalore (crédit photo : IDGNS)[[page]]Précédemment, les initiatives de soutien de la part des gouvernements locaux avaient pu laisser à désirer. Désormais, pointe Gartner, des pays comme le Mexique et le Chili disposent sur ce critère de l'évaluation « très bon ». Même note pour le Mexique sur le vivier de ressources et le coût. La région a également avancé sur le plan de l'infrastructure, les mieux notés sur ce point étant le Brésil et le Chili et les moins bien lotis étant l'Argentine et la Colombie. Le Brésil, en revanche, est le mieux noté (« excellent ») sur le plan de l'environnement politique et économique.
Toutefois, l'ensemble de la région a encore des progrès à faire dans le domaine de la sécurité des données et de la propriété intellectuelle. Cela reste un de ses points faibles. Enfin, si le système éducatif est jugé « bon » au Chili, au Mexique et au Costa Rica, le Panama hérite de l'évaluation la plus basse.
Le vivier de ressources peut encore progresser en EMEA
Enfin, sur la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), le Top 30 inclut la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Russie, la Slovaquie, l'Ukraine, la Turquie, le Maroc, l'Egypte, l'Afrique du Sud et l'Ile Maurice. Sur le plan du soutien gouvernemental, l'Egypte est la seule à tirer vraiment son épingle du jeu (« très bon »). Cela reflète les efforts qui restent à accomplir pour que les modèles de fourniture de services se hissent à l'échelle internationale. Sur le plan du vivier de ressources, aucun pays de cette zone ne dépasse la note medium (« bon »). Sur le critère système éducatif, la Russie est passé de « très bon » à « bon », la Hongrie et la Roumanie, de « bon » à « correct ». Sur le critère du coût, l'Egypte, la Slovaquie et l'Ukraine ont reculé d'un cran, passant de « très bon » à « bon », tandis que la Russie a glissé de « bon » à « correct ».
Dans cet environnement de plus en plus dynamique et global, ce sont les fournisseurs multinationaux qui vont continuer à étendre leur présence sur différentes régions, en y apportant leur expertise et leur maturité, confirme Gartner. Face à eux les fournisseurs locaux vont faire de leur possible pour devenir des acteurs de l'offshore en se plaçant sur des niches ou en saisissant des opportunités. « Même si certains pays sont notés faiblement dans certaines catégories, les clients peuvent y trouver des fournisseurs - tant globaux que locaux - dont les aptitudes peuvent contrebalancer quelques-uns des risques qu'ils présentent », conclut Ian Marriott.
Illustration : société Vindhya E-Infomedia, située à Bangalore (crédit photo : IDGNS)
Bilan datacenter 2010 : Consolidation et automatisation
L'informatique à la demande a remis au centre du débat les datacenters et notamment leur efficacité et leur architecture. Après une année de crise, les sociétés se sont penchées sur leur centre de coût et donc sur leur datacenter avec comme objectif la consolidation.
Le tout en un et le modulaire
Conscient de ce changement, les grands groupes IT se sont focalisés sur la création d'équipements qui sont capables de gérer l'ensemble des composantes d'un datacenter. EMC, Cisco et VMware ont ainsi présenté leur VBlock, assemblage d'élément serveur, réseau et stockage.. De son côté, HP propose son offre Blade System Matrix, qui reprend les mêmes caractéristiques. Oracle n'est pas en reste avec son produit Exalogic. Des intégrateurs et des opérateurs seront les prescripteurs de ces produits. Pour certains analystes, nous sommes dans une phase de guerre des stacks. Il n'en demeure pas moins que l'adoption de ce type d'équipements se fera progressivement et entre en compétition avec les sociétés qui disposent d'un savoir-faire sur chaque brique.
Opérateurs et constructeurs s'intéressent également au datacenter modulaire. HP a présenté son POD, Colt a suivi aussi sur ce modèle et une autre société I/O prévoit des datacenters modulaires autonomes. Enfin SGI prévoit un conteneur avec un refroidissement par l'air extérieur.
Green IT et automatisation
Un peu délaissé, la consommation énergétique des datacenters est de nouveau, un sujet d'importance pour les entreprises. Le développement de processeurs moins gourmands, d'une meilleure utilisation des serveurs, via la virtualisation ont permis de diminuer ce poste de coûts. Des organismes comme le Green Grid affinent leur métrique pour évaluer le PUE (Power Usage Effectivness) en intégrant de nouvelles mesures comme l'eau et le charbon. L'objectif est de trouver un standard pour calculer l'efficience énergétique des datacenters.
Un autre sujet préoccupe les responsables IT avec l'évolution de leur infrastructure, la répétition de certaines tâches et donc de la mise en place de solutions d'automatisation. Lors d'un entretien, Yves de Talhouet, PDG de HP France, nous indiquait « Sur le plan technologique, il est important d'avoir une infrastructure bien intégrée pour disposer de puissance machine, de stockage, de pouvoir reconfigurer des aspects réseaux. Il est nécessaire d'envelopper tout cela dans une couche logicielle, qui sert à automatiser la gestion de cette plateforme. » Beaucoup d'éditeurs et de constructeurs se sont donc lancés dans la création de logiciel d'automatisation, sur différents axes. Certains s'orientent vers les environnements de développement et de tests, d'autres s'inscrivent dans l'interopérabilité entre cloud privé et public. Il est probable que d'autres annonces interviennent sur ce sujet dans les prochains mois.
CIO.PDF 29 : Le savoir changer
CIO.PDF 29 est un numéro largement consacré au changement sous toutes ses formes. Le changement des SI, alliant refontes techniques et refontes des processus, ouvre le numéro avec de nombreux témoignages. Avec l'exemple de BPCE, CIO.PDF 29 se penche ensuite sur la féminisation des fonctions de direction, autre bel exemple de changement. Dans nos pages « International », nous voyons un changement qui n'est pas de tout repos : celui lié à l'implémentation d'un PGI dans une entreprise au vieux SI très souple. Enfin, Bénéteau montre la voie du changement par l'innovation mais aussi par la place des informaticiens au plus près des métiers.
En cette fin de 2010, le moment est bien adapté pour tirer le bilan des changements effectués cette année et anticiper ceux à venir. Nous vous souhaitons d'excellentes fêtes et nous vous donnons rendez-vous en janvier 2011.
Lire CIO.PDF 29
Au sommaire de ce numéro
Retours d'expérience : Quand la refonte du système d'information s'impose
DSI d'Accenture: « Nous avons divisé par 4 le nombre de nos applications »
Gestion de carrière : Pourquoi et comment recruter des femmes cadres dirigeants
International : Le déploiement d'un PGI responsable des mauvais résultats d'une entreprise
Systèmes d'information et métiers : Bénéteau rattache ses informaticiens aux directions métiers
Lire CIO.PDF 29
L'intelligence économique se dote d'un syndicat professionnel
Si les DSI et les RSSI, comme les experts comptables, les avocats ou tous les autres professionnels amenés à travailler sur le sujet de l'intelligence économique, peuvent adhérer à la Fepie, cela n'est pas le cas avec le Synfie. Les deux organisations se veulent en effet complémentaires et partagent d'ailleurs un même président : Hervé Seveno, patron d'un cabinet de conseil en intelligence économique.
La Fepie avait trois rôles principaux : être un forum de discussion et de partage entre professionnels, se comporter en influenceur des pouvoirs publics et, enfin, certifier les professionnels par le biais d'une reconnaissance de leur sérieux par les pairs. Cette dernière activité ne va plus avoir bientôt d'utilité. Si les associations professionnelles de coachs ont suivi le même chemin, d'autres organisations professionnelles ont pu y renoncer à la faveur d'une évolution législative. Comme avant eux les ostéopathes, les professionnels de l'intelligence économique vont désormais bénéficier d'une reconnaissance officielle via un agrément public, cela grâce à la loi LOPPSI 2. Une reconnaissance par les pairs n'a donc plus beaucoup d'intérêt. En se comportant en influenceurs efficaces, la Fepie a en quelque sorte creusé elle-même et tout à fait volontairement la tombe d'un de ses rôles.
Rester entre professionnels
Aux côtés de la Fepie, le Synfie est un syndicat professionnel au même titre que le Syntec Numérique par exemple. Si la Fepie est une association loi 1901, le Synfie a d'ailleurs adopté le statut défini par la loi de 1884. Ne peuvent donc y adhérer que les professionnels (sociétés ou personnes physiques) ayant l'intelligence économique comme activité principale. En tant que syndicat professionnel, le Synfie va intervenir dans les discussions avec les syndicats de salariés, les organisations professionnelles de branche, les pouvoirs publics, etc.
Son rôle est par conséquent clairement différent et complémentaire de celui de la Fepie. Mais cela n'exclue pas des travaux en commun. Des conditions privilégiées sont d'ailleurs annoncées pour les professionnels adhérant aux deux structures simultanément.
Rapprochement Atos Origin/SIS, naissance d'un géant européen
(Source EuroTMT) En ouvrant, mercredi 15 décembre, la conférence de presse détaillant le rachat de Siemens IT Solutions and Services (SIS), Thierry Breton, PDG d'Atos Origin, n'a pu s'empêcher de montrer sa satisfaction. Car, outre que le nouvel ensemble (8,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires consolidé en 2010) va prendre le leadership des SSII européennes devant son éternel rival Cap Gemini (8,4 milliards), ce rapprochement a un petit goût de revanche pour l'ancien ministre des Finances de Jacques Chirac. Après trois années chez France Télécom et son passage au gouvernement, Thierry Breton s'est retrouvé en 2008 à la tête d'Atos Origin, alors en pleine crise. Pour cet ancien dirigeant de Bull et de Thomson, Atos Origin n'aurait pu être qu'une étape de plus dans un parcours, certes marqué par les nouvelles technologies, mais plutôt hétérogène.
Si on ne peut présager de l'avenir, il faut croire cependant que Thierry Breton a trouvé dans Atos Origin, une société à la hauteur de ses ambitions. Avec cette acquisition, Atos Origin prend le leadership en Europe. Pour Siemens, l'affaire est doublement intéressante puisque cette opération est l'occasion de se débarrasser d'une filiale qui n'en finit plus de perdre de l'argent et de ne pas avoir à assumer localement le plan social qui va suivre. Les nouveaux mariés ont en effet annoncé que les effectifs de SIS seraient réduits de 1 750 personnes, dont 650 en Allemagne, principalement dans les fonctions supports. En contrepartie, Atos compte embaucher jusqu'à 8 000 personnes dans le monde en 2011, dont 1 600 en France. Car Atos compte, bien sûr, profiter de ce rapprochement pour accélérer sa croissance. En premier lieu avec son nouvel actionnaire puisque l'accord prévoit que Siemens va confier à Atos Origin la gestion de sa propre infrastructure informatique à l'échelle mondiale, soit un contrat d'externalisation d'une valeur de 5,5 milliards d'euros sur 7 ans.
Un marché européen en pleine restructuration
Par ailleurs, Siemens s'est engagé à financer les coûts d'intégration de la division ainsi créée, estimés à 250 millions d'euros. Mais pour Atos Origin, l'avenir est à l'échelle de la planète. Alors que le marché des services informatiques reprend mollement (+ 1 % en 2010 et +3 % en 2011 en France selon le Syntec), les SSII européennes doivent impérativement consolider leur activité là où est la croissance, c'est-à-dire dans les pays émergents.
Car, face aux géants américains qui ne cessent de grandir (HP, IBM, Dell...) et aux groupes indiens (Infosys, Tata...) très agressifs, l'Europe présente un marché des sociétés de services informatiques très fragmenté et donc peu susceptible (à l'exception notable de Cap Gemini) de pouvoir concurrencer les poids lourds de Bangalore ou de la Silicon Valley. Avec le rapprochement d'Atos Origin et de SIS, un deuxième champion européen, fort d'une présence dans 42 pays et d'un effectif total de 78 500 salariés, vient de naître. On comprend pourquoi Thierry Breton avait le sourire.
Illustration : extrait de la présentation d'Atos Origin/Siemens expliquant les ressources de la nouvelle entité Atos origin/SIS dans le monde, crédit D.R.
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