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(07/12/2011 12:45:54)
Pénurie de compétences mainframes, selon Compuware
Compuware a publié les résultats d'une étude réalisée par Vanson Bourne* sur l'utilisation du mainframe en entreprise. Cette enquête a été menée auprès de 520 DSI dans le monde, dont une centaine en France. Elle montre que 71 % des responsables informatiques redoutent le manque imminent de compétences mainframe qui pourrait porter préjudice à leur activité. Les DSI craignent en particulier une augmentation des risques applicatifs (58 %), une baisse de la productivité (58 %) et une multiplication des dépassements budgétaires des projets (53 %).
Erreurs et pannes applicatives
Kris Manery, vice-président et directeur général de la division des solutions mainframe de Compuware souligne, dans un communiqué, que la perte d'expertise provoquée par le départ à la retraite des spécialistes des mainframes provoquera une hausse des coûts car les développeurs inexpérimentés auront besoin de temps pour se familiariser avec ce type d'applications Pour lui, cette forte courbe d'apprentissage multipliera les risques d'erreurs et accroîtra le manque à gagner dû aux pannes applicatives.
Près de 79 % des DSI confirment que les défaillances des applications mainframe constituent un risque significatif, mais 78 % affirment que celles-ci demeureront un actif clé pour l'entreprise pendant les dix prochaines années. Les entreprises devront donc rapidement faire face au problème de la fuite des ressources mainframe pour ne pas tomber dans une multiplication des coûts et des pannes applicatives, La principale difficulté des DSI résidera donc dans la gestion des ressources. L'étude indique que les plus habiles vont chercher à rationaliser les investissements mainframe en optimisant la productivité des nouvelles recrues et des développeurs expérimentés encore en place, mais aussi en augmentant l'efficacité des services informatiques.
* Commandée par Compuware et réalisée par le cabinet d'études Vanson Bourne, l'étude a sondé 520 DSI dans des entreprises de plus de 1 000 employés : 100 en Grande-Bretagne, une proportion équivalente en en France, en Allemagne et aux États-Unis ainsi que 30 en Italie, et une même quantité au Benelux, au Japon et également en Australie.
(...)
Les mainframes séduisent encore selon une étude BMC Software
Les mainframe continuent de jouer un rôle critique dans les datacenters des entreprises. Tel est l'un des résultats d'une enquête menée par BMC Software auprès de 1347 entreprises dans le monde. 63% des responsables interrogés estiment que les plateformes mainframe vont grandir et assumer de nouvelles charges. Pour deux tiers des sondés, c'est l'augmentation des volumes de transaction et des affaires qui stimulent l'usage croissant des mainframe. 31% des responsables estiment même que les mainframe vont attirer de nouveaux workloads.
Sécurité et disponibilité toujours mis en avantLes avantages des mainframe mis en avant par les responsables sont leur sécurité, leur disponibilité et un environnement serveur centralisé supérieur. Le manque de ressources qualifiées pour ces systèmes datés continue d'autre part de préoccuper trois entreprises sur quatre. Pour y faire face, elles ont en général recours à la formation interne et à l'engagement de candidats expérimentés. 20% seulement des sociétés résolvent le problème en migrant les workloads vers d'autres systèmes. Enfin, une part non négligeable des responsables aimeraient gérer leur environnement mainframe via un iPad ou un autre terminal mobile.
Pour consulter l'étudeICTJournal.ch (...)(07/12/2011 10:42:19)
Intelligence économique, le Patriot Act commence à gêner les clouds américains
Le Patriot Act établi suite au 11 septembre est fréquemment brandi comme un obstacle majeur à l'utilisation de services cloud basés aux Etats-Unis ou proposés par des firmes américaines. Les entreprises et les gouvernements d'autres pays craignent en effet que la loi ne soit utilisée par les autorités américaines pour se saisir - parfois à leur insu - de leurs données sous prétexte qu'elles seraient suspectes.
Quand bien même l'usage de services cloud américains ou étrangers n'est pas prohibé par les lois d'autres pays - hormis certains secteurs particuliers à l'instar de certaines institutions financières - cette crainte et son impact sur la compétitivité des fournisseurs américains ont poussé la Maison blanche à se saisir du dossier, rapporte le site spécialisé Politico.com. Des échanges diplomatiques auraient ainsi été engagés avec plusieurs pays en Europe et en Asie, répondant à un appel adressé au Département américain du commerce par une coalition de fournisseurs.
Du côté américain justement, on estime que le Patriot Act est mal interprété voire exploité à dessein pour bloquer le marché aux fournisseurs US. «Les personnes qui appréhendent la loi de façon erronée ne manquent pas. Si l'on ne s'occupe pas de ces mauvaises interprétations ou problèmes réels, les entreprises et gouvernements hésiteront à travailler avec des prestataires de services cloud américains», avertit Phil Bond, un lobbyiste, ancien CEO de TechAmerica. Des craintes exacerbées par le fait que le cloud computing repose justement sur la possibilité de déplacer les données sans restriction.
Toutefois, comme le souligne le site Politico.com, les administrations américaines feraient peut-être bien d'analyser leurs propres pratiques. En effet, plusieurs d'entre elles aux niveaux national ou régional formulent dans leurs cahiers des charges des restrictions quant à la localisation des centres de données sur lesquels s'appuient les services cloud achetés. «Si les Etats-Unis ne font pas les choses correctement, cela laissera le champs libre à d'autres pays pour élaborer eux aussi des modèles protectionnistes», avertit Robert Holleymann, CEO de la Business Software Alliance.
ICTJournal.ch
Un cloud avant tout pour la performance selon une étude CSC/TNS
Cependant, 82% des répondants jugent avoir bénéficié d'une réduction de leurs coûts mais la situation est très différente d'un pays à l'autre. Les entreprises américaines ne mettent en avant que très peu d'économies alors que les firmes du Brésil et d'Australie semblent avoir particulièrement profité du modèle. Les gains ne se font que marginalement par des réductions de personnel : seules 14% des entreprises déclarent avoir réduit leurs effectifs informatiques contre 20% qui ont au contraire recruté des spécialistes du sujet.
93% se vantent d'avoir bénéficié d'au moins une amélioration de leur système d'information depuis l'adoption du cloud computing. Parmi les autres facteurs ayant poussé à l'adoption du cloud computing, il y a la réduction de l'empreinte énergétique de l'entreprise. Cependant, l'empreinte énergétique est le plus souvent simplement externalisée d'un datacenter interne à un prestataire externe.
SuccessFactors, racheté par SAP, acquiert Jobs2web
Sa propre acquisition par SAP n'empêche pas l'éditeur californien SuccessFactors de poursuivre lui-même ses rachats. Il va débourser 110 millions de dollars pour absorber la société Jobs2web quelques jours après l'annonce de son rachat par le groupe allemand, pour la coquette somme de 3,4 milliards de dollars.
Jobs2web a développé son offre sur un créneau très ciblé : les logiciels de recrutement capables d'attirer les meilleurs candidats en empruntant le canal des réseaux sociaux (Facebook, Google+, LinkedIn, Twitter...). Ces outils de type marketing sont bien entendu proposés sur un mode « on-demand » comme l'ensemble de l'offre développée par SuccessFactors qu'ils viendront ainsi compléter. Parmi les clients de Jobs2web figurent le groupe pharmaceutique Merck, le producteur de boissons Pepsico et l'industriel 3M.
C'est la progression « incroyablement rapide » de Job2web et ses solides fonctionnalités analytiques qui nous ont attiré, a mentionné dans un communiqué Lars Dalgaard, PDG de SuccessFactors. Des remarques similaires avaient été formulées par SAP au sujet de SuccessFactors. Le groupe allemand a d'ailleurs demandé à Lars Dalgaard de conduire sa stratégie cloud au niveau mondial.
Proposée de façon indépendante ou intégrée
Jobs2web va devenir une division de SuccessFactors. Ses logiciels continueront à être proposés de façon indépendante et ils seront également étroitement intégrés avec la suite logicielle de SuccessFactors, promet son acquéreur. Le rachat devrait être effectif courant décembre.
Précédemment, la société de Lars Dalgaard avait notamment racheté Cubetree et ses solutions de collaboration, ainsi que Plateau, spécialisé dans la gestion de la formation. Cette croissance externe a contribué à faire de SuccessFactors l'un des éditeurs SaaS les plus représentatifs dans son domaine, dans le sillage d'une locomotive du secteur comme Salesforce.com.
SAP, qui cherche à développer sa stratégie on-demand depuis plusieurs années, considère que le rachat de SuccessFactors pourrait lui faire l'effet d'une décharge d'adrénaline, selon les propres mots de son co-PDG Bill McDermott à nos confrères d'IDG News Service.
Certains observateurs du marché s'attendent à ce que l'acquisition réalisée par SAP déclenche le rachat de certains concurrents de SuccessFactors parmi lesquels Taleo, Kenexa et Saba Software.
Cloud computing : attention aux coûts cachés !
Si de plus en plus de DSI s'interrogent sur l'opportunité d'aller vers le cloud, certains d'entre eux les avertissent de coûts induits liés à cette migration. Stockage des données, intégration applicative, test des logiciels, sont autant de sujet qui peut faire grimper la facture.
Le stockage des données
La migration des données vers un cloud public et leur conservation pendant une longue durée peuvent coûter plusieurs dizaines de milliers de dollars par an. Beaucoup d'entreprises ne se rendent pas compte des dépenses engagées. « Une heure de transfert peut coûter des milliers de dollars », explique Hernan Alvarez, DSI de WhitePages, société basée à Seattle qui fournit des informations de contact en ligne pour plus de 200 millions de personnes et 15 millions d'entreprises.
Le principal coût dans le transfert des données réside dans la partie bande passante. Les fournisseurs de cloud peuvent imposer des frais sur le download et l'upload. De plus, il y a un coût de fonctionnement interne si les données et les systèmes sont hébergés hors site. « Les gens pensent qu'il n'existe pas de coût de fonctionnement [avec le cloud], mais comme vous, ils doivent gérer des charges de travail, la complexité des instances dans le cloud et un grand nombre de serveurs », explique Hernan Alvarez. Un autre coût important est la longue durée de stockage des données dans le cloud. « Quand on considère les taux de croissance du volume des données au cours des trois prochaines années, le coût du cycle de vie des données peut être apparaître très élevé », précise le DSI et d'ajouter « vous continuez à payer chaque mois pour conserver les données dans le cloud ».
La société WhitePages a envisagé d'utiliser le cloud pour la sauvegarde des données, mais après avoir évalué 8 fournisseurs, elle a calculé que cette solution serait trois à quatre fois plus coûteuse par rapport à un stockage en interne. Ainsi, la société a opté pour gérer à long terme le stockage de données sur site, dans son cloud privé. Hernan Alvarez précise que malgré les coûts induits, l'utilisation du cloud public en dehors du stockage peut se révéler bénéfique pour éliminer le déploiement et la maintenance des applications en interne. WhitePages y a eu recours et utilise aujourd'hui 11 applications basées sur le cloud comme Salesforce.com, SuccessFactors, ADP, WebEx, Yammer et d'autres fournisseurs.
L'intégration des apps provenant de plusieurs fournisseurs
Pacific Coast Building Products (groupement d'entreprises américaines dans les produits de construction) a commencé à utiliser des services clouds en évaluant plusieurs fournisseurs. Mais son DSI, Mike O'Dell a limité l'usage de ces services. A cela deux raisons, la difficulté d'intégration des logiciels issus d'une diversité des fournisseurs clouds, et les dépenses supplémentaires engagées par Pacific Coast s'il prend en charge cette intégration dans son propre SI.
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Par exemple, l'entreprise utilise Microsoft Exchange pour la messagerie et Cisco Unity Unified Messaging pour la messagerie vocale. Elle souhaitait utiliser ces deux applications comme des services cloud. « L'intégration entre Exchange et Unity dans le cloud, au moins la dernière fois que nous avons regardé, n'existait pas, constate Mike O'Dell. Cela implique que, sans cette intégration, les salariés perdraient certaines fonctionnalités comme la suppression automatique des messages vocaux sur leur téléphone, quand ils reçoivent ce message par courriel. Le DSI explique que les problèmes d'intégration se retrouvent aussi sur des applications plus complexes comme les ERP. Par exemple, « pour nous, mettre [SAP] dans le cloud signifie que nous aurions dû renoncer à certaines caractéristiques ou dépenser beaucoup d'argent sur l'intégration ».
Le test logiciel
La nécessité de tester les logiciels avant de migrer vers le cloud peut également entraîner des coûts imprévus. « Nous avons été obligés d'investir dans le test et le débogage d'une application tierce qui n'avait pas été validée dans un environnement cloud », explique Bill Thirsk, DSI du Marist College à Poughkeepsie dans l'Etat de New York. L'université a migré à grande échelle un ERP sur un cloud privé. Ce dernier utilisait des serveurs que l'éditeur n'avait pas encore validés. L'établissement universitaire utilise un cloud privé pour fournir des services en ligne tels que l'inscription, la facturation des étudiants et le paiement des professeurs et des organismes de recherche.
Bill Thirsk relate que « 99% » des activités du collège ont été migrées sur l'ERP et cela s'est très bien déroulé. Sur l'ensemble nous avons économisé des centaines de milliers de dollars en utilisant une configuration cloud ». Mais il ajoute qu'« obtenir un système stable au sein du cloud qui comprend déjà 900 serveurs virtualisés a été un véritable défi ». Les coûts supplémentaires ont concerné « le véritable labyrinthe de quels systèmes d'exploitation et quelles bases de données devaient travailler » déclare le DSI. « Il était juste question de changer un peu de code, mais il a fallu un certain temps et beaucoup d'efforts pour comprendre exactement quelles lignes il fallait modifier ».
Les pilotes clouds gratuits sont souvent coûteux
Soyez conscient que les programmes pilotes gratuits pour les services de cloud computing peuvent rapidement se transformer en dépenses. « De nombreux fournisseurs proposent ce type d'offres, avec des approches différentes, mais au final elles se transforment automatiquement en offre payante », explique Frank Ridder, un analyste du Gartner et de compléter « ces offres d'essai gratuit sont souvent d'une durée très courte ». Il convient donc, selon l'analyste, avant d'entreprendre un pilote de négocier tous les termes du contrat, ainsi que les remises si le programme pilote est un succès.
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Les coûts d'installation sont un autre élément à regarder. « Les clients sont souvent attirés par le prix peu élevé du service et ils ne voient pas les coûts de transition et d'intégration parfois élevés », dit Franck Ridder. Pour un service comme l'email, prévient-il, ces coûts peuvent facilement monter à 10 $ à 30 $ par poste.
Des coûts cachés peuvent également surgir si les applications ne sont pas paramétrées pour profiter pleinement des fonctionnalités du cloud. Le DSI du Marist College confirme : « nous étions sûr que le paramétrage de notre ERP était assez sophistiqué pour profiter de toutes les ressources de processeurs, de mémoire, de cache, de capacités de stockage et des connexions réseau offerts par le cloud ». Mais ce n'était pas le cas et la révision du code logiciel a nécessité un « montant considérable » en temps homme pour les développeurs. Au terme de ces travaux, le dirigeant explique : « nous avons vu une augmentation de 30% de la performance, mais ce n'était pas gratuit ».
Loyer et énergie
Les responsables informatiques qui migrent leurs systèmes vers le cloud pourraient rencontrer une autre dépense imprévue si tout à coup ils se trouvaient à payer certains éléments qui ne sont pas de leur responsabilité. « Il y a, bien sûr, de nombreux coûts associés à l'hébergement d'un système en interne, mais pas tous, comme l'énergie et des loyers, qui étaient payés hors de mon budget informatique », explique Jonathan Alboum, DSI du ministère américain de l'Agriculture. « Avec le cloud, ces charges d'infrastructures de base sont inclues dans le coût global, donc je paye pour certaines choses qui, auparavant, ne rentraient pas dans mon budget ».
Depuis l'été 2010, le ministère utilise un service du cloud Amazon.com pour héberger une application qui fournit l'équivalent de coupons alimentaires, et baptisée Supplemental Nutrition Assistance Programqui (SNAP). L'outil, appelé le SNAP Retailer Locator présente une carte en ligne qui aide les gens à trouver les commerces qui acceptent les cartes de débit SNAP. Le ministère a décidé de mettre cette application dans le cloud, car cette offre a pu être lancée rapidement et elle est très évolutive.
Avec le cloud, Jonathan Alboum doit payer de nouveaux frais mensuels et prendre une autre approche budgétaire. « Globalement, le cloud est très flexible et les résultats sont à des coûts globalement inférieurs pour le gouvernement. Mais cela demande de revoir son schéma de pensée en matière budgétaire » annonce le DSI. Il considère cette vision « comme un problème de trésorerie ».
(...)
Etude SaaS Forrester : les décideurs IT face aux nouvelles tendances
Selon Forrester Research, alors que le SaaS (Software as a Service) gagne en maturité et en popularité, les acheteurs informatiques des entreprises se retrouvent aujourd'hui aux prises avec de nouvelles considérations au moment du choix. Ainsi, Liz Herbert, analyste chez Forrester et auteur du rapport, a répertorié cinq domaines clefs du SaaS dans lesquels elle a constaté des changements : la spécialisation de l'industrie, l'analyse intégrée, l'orchestration des services, les réseaux sociaux et la mobilité.
« Pour l'industrie, certaines solutions intègrent plus que les bonnes pratiques et les modèles de code, soit sous forme de packs d'applications préconfigurées ou prêtes à l'emploi, soit sous forme de cloud orchestré ou de boutique de vente en ligne pour un secteur spécifique, » écrit l'analyste. « Mais le problème pour les acheteurs, c'est que cela se traduit par des coûts plus élevés, parfois très conséquents, » a-t-elle ajouté. « Par exemple, certaines solutions micro-verticales basées sur NetSuite coûtent quatre fois plus chères que NetSuite lui-même. »
Les outils spécialisés toujours indispensables
Les analytiques sont devenus un élément intégrant des offres SaaS et sont adaptés « au contexte dans lequel travaillent les utilisateurs, » écrit encore Liz Herbert. « De nombreuses entreprises souhaitent disposer en priorité de données d'évaluation spécifiques à leur activité afin de pouvoir comparer leurs performances avec leurs concurrents, un type d'analyses que certains fournisseurs de SaaS commencent à proposer. » Cependant, en général, les applications SaaS s'emploient plutôt à fournir des rapports que des comptes rendus spécifiques, « si bien que les clients doivent encore se tourner vers des outils spécialisés, » ajoute-t-elle.
« En même temps, les clients qui souhaitent faire tourner une série d'applications SaaS disposent de plus de choix sur la manière de les gérer, » avance Liz Herbert. « Face à la prolifération d'applications SaaS et de solutions plus légères, émanant souvent aussi de vendeurs moins fiables, certaines entreprises aimeraient pouvoir disposer d'une solution plus simple, émanant d'un fournisseur unique et responsable, pour leurs contrats, la facturation, le provisioning, le support, l'intégration, les mises à jour, et les tests, » écrit-elle. A l'heure actuelle, seuls des fournisseurs comme Hewlett-Packard offrent de tels services. Encore que ceux-ci sont, en général, des « arrangements ponctuels, qui répondent à une demande particulière. » Cependant, selon l'analyste, « les acheteurs peuvent s'attendre à ce que ce modèle se développe. »
Penser aux déploiements mobiles à venir
« La tendance à l'orchestration augmente avec le développement de boutiques d'applications en ligne, qui permettent aux clients d'acheter facilement des add-ons pour leurs applications SaaS, » écrit Liz Herbert. « Mais les deux filières d'approvisionnement comportent des risques, notamment un verrouillage de la part du vendeur, » explique-t-elle. « Les acheteurs de SaaS doivent également veiller à ce que leurs fournisseurs aient des capacités et une forte stratégie orientée vers les médias sociaux, » ajoute encore l'analyste. « Les entreprises de premier plan effectuent leurs recrutements via Facebook et Second Life et s'adressent à leurs clients via Twitter et Facebook, » écrit-elle. « Les responsables du sourcing doivent veiller à trouver des solutions qui permettent d'intégrer les informations sociales aux sources d'information traditionnelles, y compris des analyses permettant une vue d'ensemble des salariés, des clients et des produits. »
« Enfin, les acheteurs devraient prendre le temps de s'intéresser à la façon dont les fournisseurs de SaaS réalisent déjà ou envisagent d'effectuer leurs déploiements mobiles, » selon Liz Herbert. « Cette nouvelle tendance concerne la plupart des solutions SaaS. Des fonctionnalités sympathiques et innovantes risquent de ne pas avoir beaucoup de valeur, si le personnel utilise des terminaux plus anciens, » écrit-elle. Mais au cours des 10 prochaines années, la baisse des prix, les progrès en matière d'autonomie des batteries et la couverture haut-débit, ainsi que d'autres facteurs « vont mettre la mobilité au premier plan. »
(...)(05/12/2011 11:14:41)SAP rachète SuccessFactors pour propager ses offres cloud
SAP America a annoncé au début du week-end qu'il déboursait 3,4 milliards de dollars en numéraire pour s'offrir SuccessFactors, éditeur d'outils de gestion du capital humain en mode Software as a service (SaaS). Les dirigeants de SAP ont indiqué que ce rachat allait sensiblement accélérer l'avancée du groupe allemand dans le domaine des applications de gestion exploitées dans le cloud. La transaction, encore soumise à des approbations réglementaires, devrait être effective au premier trimestre 2012. Elle valorise l'action de Successfactors à 40 dollars, soit un bonus de 52% par rapport à son cours du 2 décembre 2011.
On pressentait depuis une quinzaine de jours que l'éditeur allemand était sur le point de réaliser une nouvelle croissance externe. L'un de ses co-PDG, Jim Hagemann Snabe avait lui-même évoqué cette probabilité lors de la conférence annuelle organisée par la banque Morgan Stanley.
Lars Dalgaard va conduire l'activité cloud de SAP
Lars Dalgaard, fondateur et PDG de SuccessFactors, va rejoindre SAP pour diriger son activité cloud, tout en gardant la direction de sa société d'environ 1 450 employés, basée à San Mateo, en Californie. Cette dernière restera indépendante, a indiqué son acquéreur. SAP « partage notre vision du cloud et de l'importance que représente cette opportunité », a déclaré Lars Dalgaard lors de l'annonce du rapprochement. « Nous avons eu un parcours incroyable au cours des dix dernières années », a-t-il ajouté en soulignant que, malgré tout, le développement du cloud ne faisait que commencer. Son nouveau champ d'action : les 176 000 clients de SAP auxquels il va proposer l'interface conviviale de ses logiciels disponibles sur terminaux mobiles et via le web.
Lars Dalgaard a créé Successfactors en 2001 pour développer des solutions permettant d'aligner les collaborateurs d'une entreprise sur les objectifs stratégiques définis par ses équipes de direction. Une démarche dont il avait pu constater la validité dans ses précédentes fonctions comme dirigeant de filiales chez Unilever et Novartis. Par la suite, l'offre s'est complétée, par développement ou acquisitions, des différentes briques nécessaires à la gestion des RH : recrutement, suivi des rémunérations et des successions, fonctions en self-service, gestion des talents, analyse et planification des ressources, suivi des actions de formation, collaboration.
Une combinaison de choc, selon Bill McDermott
SAP considère que l'offre de SuccessFactors est particulièrement complémentaire avec ses solutions de gestion du capital humain (HCM), de même qu'avec ses applications en ligne, Business ByDesign et les offres complémentaires pour grandes entreprises (Line of business*). Le cloud est au coeur du développement futur de SAP, a rappelé le co-PDG Bill McDermott dans un communiqué en estimant que l'association des équipes de SuccessFactors et de la technologie de SAP allait constituer une combinaison de choc.
La société californienne annonce 15 millions d'abonnés à ses logiciels en ligne pour plus de 3 500 clients répartis dans 168 pays. Au troisième trimestre 2011, SuccessFactors a réalisé une progression de 77% sur son chiffre d'affaires, à 91 millions de dollars (fin septembre). Sur les neuf premiers mois de l'année, l'augmentation est de 59%, à 232 millions de dollars. L'ambition affichée de SAP est de faire croître considérablement le nombre d'utilisateurs de ses logiciels. Dans cette perspective, le groupe allemand souligne le potentiel que représentent les 500 millions de collaborateurs totalisés par ses clients et ses 15 000 déploiements HCM (Human Capital Management).
L'un des derniers rachats de SAP remonte à septembre lorsqu'il a acquis Crossgate, éditeur et opérateur d'une plateforme d'échange de données interentreprises. Sa précédente transaction de grande ampleur (5,8 milliards de dollars) remonte à mai 2010 avec l'acquisition de Sybase. Sa première opération de croissance externe de grande envergure (6,8 milliards de dollars) avait porté en octobre 2007 sur l'éditeur français Business Objects.
(*) SAP prépare pour l'an prochain des solutions de recrutement (Career OnDemand) et de gestion des frais de déplacement (Travel OnDemand).
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