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(20/12/2010 10:52:54)

Le développement de la BI nécessite une transformation culturelle selon le Gartner

Un nombre croissant d'entreprises recourent à certains outils décisionnels clefs - comme la modélisation et les services de support - pour aider les employés, les gestionnaires et les cadres à prendre les bonnes décisions dans une situation commerciale donnée, explique le cabinet Gartner.

«Traditionnellement, la BI était généralement utilisée pour exploiter les données historiques, et comme un outil de planification et de prévision pour un nombre relativement restreint de personnes dans une organisation qui s'appuie sur les données existantes pour planifier l'avenir », souligne Patrick Meehan, analyste au Gartner. Il poursuit en indiquant que la modélisation des scénarios futurs a permis «d'examiner le bienfondé de nouveaux modèles d'affaires, de nouveaux débouchés et produits, et de créer une culture d'opportunités ». Les travailleurs peuvent non seulement voir l'avenir, mais souvent le créer, a également déclaré Patrick Meehan.

Le Gartner précise encore qu'utiliser l'information pour développer des idées intelligentes pour améliorer les performances de l'entreprise est un défi majeur, et met en évidence trois initiatives qui utilisent la BI pour créer des « entreprises intelligentes» :

- Concentrer les efforts décisionnels pour fournir la bonne information aux bonnes personnes. Développer des pratiques en BI permettant de relier horizontalement des partenaires extérieurs et des clients. Pour maintenir la stratégie sur la bonne voie, la BI doit répondre à tous les niveaux organisationnels de l'entreprise : du personnel à la direction.

- Changer les mentalités pour apporter plus de réponses aux bonnes questions. Améliorer l'impact des « décisions importantes ». Une attention constante sur un ensemble très limité de questions sur les affaires en cours permet de mieux guider les utilisateurs vers les décisions qui ont un impact maximal sur la stratégie et les objectifs commerciaux.

- Créer des équipes de projet en fonction des informations nécessaires. La constitution des équipes ne repose pas seulement sur les personnes qui sont à l'origine des données, mais aussi sur les intérêts du département où les informations ont été générées. Il est nécessaire de briser les silos de propriété des données pour favoriser la circulation de l'information de haut en bas. Cela créera des décisions possédant «plus d'impact». Les décisions avec le plus d'impact n'existeront jamais dans l'isolement, précise le Gartner.

(...)

(14/12/2010 10:29:40)

Forum Decideo : Calculer la rentabilité d'un formulaire

Si Édouard Servan-Schreiber, directeur « cross channel analytics » chez l'éditeur Terradata déplore le manque d'implication des entreprises dans l'analyse des données comportementales en ligne, il existe une entreprise qui témoigne volontiers sur ses pratiques en la matière : Europages, un annuaire en ligne et un moteur de recherche B2B. Eric Hobein, son directeur du décisionnel a ainsi fait profiter les participants d'un atelier du Forum Decideo, de son expérience.

Le webanalytic consite en l'analyse profonde de l'audience d'un site web. Trois sortes de données intéressent les responsables marketing : la source d'un visiteur (d'où vient-il ? Pourquoi est-il venu ? ...), le contenu de son comportement (que fait-il ? Sur quelles pages va-t-il avec quel cheminement ? Avec quelle fréquence vient-il ? ...) et les résultats de sa visite (achat, fidélité, génération de contact...). Pour y parvenir, on peut utiliser des cookies ou bien des liens en « URL longues » comprenant des indications exploitables, soit en local soit via du SaaS (XiTi, Google Analytics...).

Mesurer le ROI d'une annonce publicitaire

« Chez Europages, il y a sur chaque lien attaché à une annonce une série de données incluses dans l'URL qui permet un traitement » stipule ainsi Eric Hobein. Les URL utilisées sont traitées au travers des logs du serveur web et il peut ainsi y avoir jusqu'à un gigaoctet de données par million de visiteurs. Les logs sont intégrés via un ETL au datawarehouse puis au datamart (sous Oracle). Les données sont alors analysées notamment sous IBM Cognos (reporting au client et en interne) et sous SPSS (datamining).

Eric Hobein précise le but de la démarche : « chacun peut ainsi mesurer le ROI de son annonce publicitaire mais aussi avoir une aide au choix de mots clés, une prédiction de résultats sur une campagne publicitaire envisagée, etc. et, au final, passer d'une étude superficielle de contacts à une étude de rentabilité en terme de chiffre d'affaires généré d'un formulaire ou d'un mot clé. »

Illustration : Eric Hobein, responsable de l'activité décisionnelle chez Europages, crédit D.R.
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(13/12/2010 10:52:49)

Forum Decideo : Mieux analyser les comportements en ligne

« Les entreprises commencent à collecter des données de navigation, parfois issues des médias sociaux, mais sont globalement peu impliquées » déplore Édouard Servan-Schreiber, directeur « cross channel analytics » chez l'éditeur Terradata (en illustration). Pourtant, collecter, gérer, intégrer et interpréter les informations issues des comportements en ligne des consommateurs peuvent prévenir des pertes de chiffres d'affaires ou permettre de le faire croitre.

Plusieurs types de données sont à prendre en considération. Les plus classiques, ce sont bien sûr les données de navigation sur son propre site web : quels liens le client/prospect a suivi, combien de temps il a passé sur une page donnée, à quel moment a-t-il quitté le site web, quelle a été l'audience de telle page, qui est venu sur quelle page, etc. En paramétrant des « URL longues » contenant des données signifiantes, il est relativement facile d'extraire et d'analyser ce que l'on veut ensuite.

Édouard Servan-Schreiber mentionne ainsi un exemple d'exploitation de ces données : « il faut interpréter un arrêt de transaction. Ainsi, le consommateur qui a mis un article dans son panier et s'est arrêté juste avant de payer peut avoir obéi à des motivations très différentes qui appelleront des réponses différentes : la livraison était trop chère ; suite à un renseignement sur les caractéristiques et le prix du produit pris sur le site d'une enseigne, le client va acheter dans le magasin physique de l'enseigne ; le client hésite et va éventuellement faire la même manoeuvre trois ou quatre fois avant d'acheter ou de renoncer définitivement... »

Le poids social pour pondérer l'importance d'un prospect

Dans certains cas, associer une opération à un individu et à la connaissance que l'on a de cet individu peut être également très utile. « Dans le secteur des produits financiers librement cessibles, si un client se renseigne via le site web de sa banque sur un produit qu'il possède, cela signifie qu'il est en train de le comparer avec d'autres produits, éventuellement d'établissements concurrents, pour le remplacer, et qu'il convient donc de le fidéliser, par exemple en lui proposant d'autres produits plus conformes à ses attentes du moment ; à l'inverse, s'il ne possède pas ce produit, il faut tenter de lui vendre » expose Édouard Servan-Schreiber. La difficulté est de ne jamais donner le sentiment du flicage au client : le chargé de clientèle doit donc connaître les actions de son interlocuteur mais sans jamais lui faire sentir. Un client qui se sent surveillé aura en effet toujours tendance à fuir.

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D'autres données seront intéressantes à collecter : les relations sociales entre individus. Ce que n'importe quel commerçant du temps jadis faisait avec les clients de sa boutique doit être reproduit à l'échelle du e-commerce, avec des personnes que nul ne connait physiquement. « Il faut pondérer les relations avec les clients et les prospects en fonction de leur influence, c'est à dire de leurs relations de confiance avec d'autres clients/prospects à qui ils pourraient vous recommander ou au contraire vous déconseiller » stipule Édouard Servan-Schreiber. Il ne faudra pas hésiter à être généreux (promotions, cadeaux...) avec un client pouvant ramener de nombreux autres clients, savoir répondre en priorité à ses questions, etc. Cela suppose de savoir repérer le « poids social » d'un individu, ce que l'on mesure, par exemple, via son nombre d'amis Facebook ou son nombre de suiveurs sur Twitter. Mais travailler sur la base de Facebook est compliqué.


Facebook : le retour du réseau très privé

« Facebook, c'est le nouvel AOL ou le nouveau Compuserve : un réseau très privé qui fonctionne en circuit fermé et que l'on peut assez peu exploiter » regrette Hervé Kabla, président de l'association Media-Aces et directeur général de l'agence de communication 2.0 BlogAngels. Pour lui, multiplier les contacts ou les « amis » n'a aucun intérêt : « avoir quelques milliers de fans qui s'engagent, participent et interagissent avec votre marque est plus pertinent qu'avoir des millions de fans ». Un outil social doit être vu sous l'angle du qualitatif et pas du quantitatif.

La participation des clients et des prospects signe le fameux concept du « web 2.0 ». « Amazon, il y a presque dix ans, a été le premier à laisser les consommateurs apporter du contenu comme commenter des produits en vente et même commenter les commentaires » se souvient Hervé Kabla. On peut analyser par des outils sémantiques les participations ou, simplement, les textes déposés sur des forums ou des blogs au sujet des marques. Les commentaires sont-ils positifs ou négatifs ? Quels sont les qualités ou les reproches formulés ? Etc. « Le web 2.0, c'est le renouveau du café du commerce » admet volontiers Hervé Kabla. Mais les piliers et le patron du bar se connaissent bien et ont de l'influence.

Les nouveaux outils peuvent bouleverser des comportements anciens. Ainsi, Hervé Kabla illustre par un exemple : « le réseau social Linkedin est devenu le principal concurrent des associations d'anciens élèves qui doivent se réinventer pour survivre. Si une telle association fait payer une cotisation juste pour avoir un fichier de contacts, elle ne sert plus à rien : Linkedin (ou même Facebook) le fera mieux et gratuitement. Dès lors, de nombreuses associations de ce genre voient leur nombre d'adhérents s'effondrer et l'âge moyen de ses membres monter. »

Illustration principale : Édouard Servan-Schreiber, directeur « cross channel analytics » chez Terradata
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(07/12/2010 11:05:16)

BI en Open Source : Pentaho ouvre un bureau en France

Editeur d'une suite décisionnelle en Open Source, l'Américain Pentaho étend sa présence européenne en s'implantant en France. C'est Michel Fritz, un ancien collaborateur de Talend (spécialiste de l'intégration de données) qui se voit confier la responsabilité de ce bureau français, installé à Nanterre. Pour l'instant constitué de deux personnes (l'une chargée des aspects techniques, l'autre du commercial), le bureau devrait s'étoffer l'année prochaine.

Pentaho, qui a acquis une certaine notoriété dans le monde de la Business Intelligence (BI), dispose déjà de six bureaux en Europe, en Angleterre, Allemagne, Belgique, Espagne, Suède et Irlande. La société a été créée en 2004 par Richard Daley et trois autres spécialistes de la BI qui avaient précédemment fondé deux sociétés dans ce domaine, AppSource Corporation, revendue à Arbor Software (repris par Hyperion, puis par Oracle), et Keyola, racheté par Lawson Software. « Ayant décidé de faire une suite BI en Open Source, ils ont recruté les plus grands projets dans différentes catégories pour les mettre sur une même plateforme », explique Vinay Joosery (photo ci-dessus), vice-président pour la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Après s'être concentré sur la création du produit, ils ont investi dans sa commercialisation, il y a environ deux ans. En 2010, leur expansion européenne s'est accentuée. « Nous comptons actuellement 60 partenaires en Europe dont la moitié ont été recrutés cette année », confirme le vice-président.

Une suite intégrée incluant du datamining

L'offre principale de Pentaho repose sur sa suite qui rassemble des outils d'intégration de données (ETL), d'analyse, de reporting, de tableaux de bord et de datamining. C'est le produit le plus vendu par l'éditeur. Toutefois, il est possible de retenir simplement l'ETL ou la partie Reporting, explique Michel Fritz. « Dans la pratique, notre valeur ajoutée, c'est d'avoir une suite complète dont les différents éléments travaillent ensemble, explique le responsable du bureau français. Les développements se font de façon beaucoup plus rapide car les modifications se répercutent vite. »  Il met aussi en avant la solution de datamining (qui s'est fait connaître sous le nom de Weka avant d'être intégrée par Pentaho), l'un des points distinctifs de l'offre par rapport à celles de certains concurrents.

Pentaho, outil de conception des rapports
Outil de conception des rapports, cliquer ici pour agrandir l'image

En France, une partie de la mission de Michel Fritz consistera  à recruter de nouveaux partenaires. L'éditeur en compte déjà trois sur l'Hexagone, Smile, Linalis et Valuetis, qui couvrent la majorité des clients. « Nous cherchons à travailler avec des partenaires qui apporteront une valeur ajoutée par rapport à ce que représente Pentaho. Des sociétés ayant une expérience dans l'intégration Open Source, spécialistes de la BI et qui pourront apporter un spectre de spécialisation métier autour de Pentaho. »

L'éditeur dénombre 12 000 clients payants au niveau mondial dont environ 400 en Europe, indique Vinay Joosery. « Toutes les 30 secondes, nous enregistrons un téléchargement pour la suite BI », précise-t-il. L'adoption de l'offre Open Source se poursuit. « Il y a chaque jour 3 à 4 nouveaux clients qui souscrivent à une offre Pentaho dans le monde », ajoute Michel Fritz (photo ci-dessous).
Michel Fritz, responsable du bureau français de Pentaho (...)

(02/12/2010 13:11:26)

Jitterbit réplique les données de Salesforce vers EC2 d'Amazon

Les clients de l'application hébergée Salesforce vont pouvoir répliquer plus facilement leurs données en temps réel vers le cloud d'Amazon en passant par le service annoncé hier par Jitterbit, éditeur californien spécialisé dans les solutions d'intégration de données en Open Source. Salesforce.com propose lui-même des outils d'exportation de données, mais ses utilisateurs ne les trouvent pas pratiques, si l'on en croit Ilan Sehayek, directeur technique de Jitterbit. Il explique que le service CloudReplicate fourni par sa société met à jour dynamiquement le schéma de la base de données sur EC2 au fur et à mesure que l'information est modifiée dans le cloud de Salesforce.com. L'intervention de l'entreprise s'en trouve réduite. C'est important, estime-t-il, dans la mesure où les clients de Salesforce.com ajustent sans cesse leur modèle de données.

L'un des premiers utilisateurs du service fait écho aux propos d'Ilan Sehayek. Il s'agit d'AWPRx, une société de 25 personnes qui édite un logiciel pour gérer la compensation entre pharmacies et compagnies d'assurance. Son PDG, Jay Roy, explique que son entreprise utilisait déjà EC2 pour stocker ses données. Il juge que l'automatisation apportée par CloudReplicate constitue une amélioration importante, « énorme », et de loin préférable au processus manuel antérieur, très consommateur en ressources humaines et « qui ne fonctionnait pas comme nous le voulions », explique-t-il. Sa société utilise les données sur EC2 en combinaison avec les outils de Business Intelligence de Pentaho pour générer les rapports dont elle a besoin. Des rapports qu'il est beaucoup trop compliqué de produire avec Salesforce, selon Jay Roy.

Des concurrents tels que Boomi et Cast Iron Sytems


A l'instar d'un nombre croissant d'entreprises, AWPRx a troqué ses systèmes installés en interne pour un ensemble de services dans le cloud. L'éditeur n'utilise plus de serveurs dans ses locaux. Il est passé de l'application qu'il avait développée en Java à la solution de Salesforce.com. De la même façon, il a lâché son contrat d'hébergement négocié avec Rackspace pour passer sur EC2.

Jitterbit concurrencent des acteurs comme Boomi, acquis par Dell début novembre, et Cast Iron Systems, racheté par IBM en mai dernier. Ses clients utilisent déjà ses outils pour synchroniser les données de Salesforce avec leurs applications internes, rappelle son PDG Ilan Sehayek. Le nouveau service proposé pour Amazon EC2 leur donne une autre option et ne crée pas de « choc de culture » puisque ces entreprises travaillent déjà avec des solutions SaaS (software as a service), fait-il remarquer.

Le tarif du service CloudReplicate est fixé à 899 dollars par mois. Il s'incrémente en fonction du volume de données et du nombre de processus associés qui sont concernés. L'offre supporte actuellement MySQL, SQL Server et les bases de données d'Oracle. Jitterbit indique qu'il prévoit de cibler d'autres applications SaaS, mais sans autre précision pour l'instant. Il n'y pas de raisons techniques pour que ce service ne puisse pas fonctionner, d'une façon ou d'une autre, avec des concurrents d'Amazon EC2 tels que Rackspace, a ajouté Ilan Sehayek.

Illustration : Solution CloudReplicate (source : Jitterbit)
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(01/12/2010 17:35:23)

SAP lance HANA, sa solution d'analyse haute performance

(Mise à jour) C'est à Bangalore, dans le cadre de sa 3e conférence TechEd de la saison, que SAP a confirmé la disponibilité d'HANA, sa solution logicielle pour effectuer en temps réel des analyses haute performance (d'où son nom de baptême : High-Performance Analytic Appliance), sur les données de production. Une offre qui présente la particularité de tirer parti des technologies d'analyse de données en mémoire, en s'appuyant sur les dernières évolutions des architectures matérielles. En particulier les dernières générations de processeurs multicoeurs et la possibilité d'accéder désormais à des capacités de mémoire très importantes (jusqu'à 2 To sur une lame de serveur, avec des composants mémoire toujours plus rapides et moins chers). Intervenant depuis Bangalore, Vishal Sikka, directeur technique du groupe allemand, a récapitulé au cours d'une conférence téléphonique les caractéristiques de cette offre dont il avait brossé les premiers contours dès le mois de mai, sur SapphireNow (à Francfort), puis au TechEd de Berlin, en octobre dernier.

Avec HANA, l'agrégation de données se fait à la volée, sur de très gros volumes transactionnels provenant de différentes sources et répliqués dans l'appliance. Cela permet de réduire sensiblement les temps de réponse sur des applications de type datawarehouse. Cela permet aussi des mises en oeuvre que l'on n'envisageait pas jusque-là, fait valoir SAP. Comme de faire remonter en temps réel les chiffres de vente de dizaines de points de vente répartis dans le monde pour mieux ajuster sa production, donne en exemple le directeur technique en évoquant un client dans le secteur des biens de grande consommation.

Planification complexe de ressources

Vishal Sikka a également annoncé la première application conçue pour cette technologie, SAP BusinessObjects Strategic Workforce Planning (illustration ci-dessus), en promettant que d'autres suivront. Celle-ci aurait été conçue en 70 jours par l'éditeur. En exploitant les capacités d'HANA, elle permettra à des directions opérationnelles de simuler en temps réel des scénarios de planification complexe de leurs équipes. Ils pourront évaluer le coût réel des différentes options, en s'appuyant sur un moteur capable d'analyser les contraintes et les impacts sur l'organisation, et en recourant à la modélisation prédictive.

Depuis plusieurs mois, certains clients de SAP testent HANA avec l'aide de quelques-uns des grands partenaires de l'éditeur officiant sur le versant matériel : HP, IBM, Fujitsu, Cisco... Vishal Sikka a également rappelé que SAP avait beaucoup collaboré avec Intel en amont. Parmi les clients pilotes du programme figurent des sociétés comme Coca-Cola Hellenic, le leader indien de la grande distribution Future Group (qui gère 1 000 magasins en Inde) ou encore le fabricant d'outillage Hilti qui est intervenu lors de la conférence téléphonique. Ces premiers utilisateurs se montrent très satisfaits des résultats, souligne le directeur technique de SAP. Pour convaincre d'autres clients, SAP leur a demandé des jeux de données provenant de différents scénarios d'activité, afin de leur montrer comment l'utilisation d'HANA peut les aider à améliorer ces processus.

L'un des principaux intérêts d'HANA est sa capacité à s'insérer dans le système d'information sans remettre en cause l'existant. L'offre s'adresse donc à tous les clients de SAP et non pas uniquement à ceux qui ont adopté la dernière génération de son ERP. Pour favoriser l'adoption d'HANA, l'éditeur compte aussi beaucoup sur la prochaine version de sa suite décisionnelle BusinessObjects 4.0. Déjà exploitée par certains clients, elle sera livrée au premier semestre 2011. Toujours agnostique par rapport aux différentes solutions du marché, cette suite permet de rassembler des données provenant de n'importe quel source. Vishal Sikka a rappelé que SAP l'avait complètement intégré à son offre NetWeaver (qui inclut la solution d'entrepôt de données BW).

Face à Exadata d'Oracle, HANA s'appuie sur différents constructeurs

Interrogé sur la présence sur le marché de la solution Exadata d'Oracle, qui combine matériel et logiciel pour accélérer les performances des datawarehouses, Vishal Sikka estime qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'un concurrent. Tant l'architecture des deux offres que leurs visées sont différentes, a-t-il indiqué. Avec HANA, SAP proposera des applications spécialisées sur des problématiques spécifiques, telles que Strategic Workforce Planning. Et, contrairement à Exadata, qui tourne maintenant sur les serveurs Sun d'Oracle (NDLR : sa première version fonctionnait sur du matériel HP), les appliances HANA reposeront sur les serveurs de différents constructeurs, dont HP et IBM.

Les tarifs de l'appliance n'ont pas encore été communiqués par SAP, mais ce dernier a tout de même précisé qu'il prévoyait trois versions (small, medium, large). Des configurations spécifiques pourront être constituées par le partenaire constructeur pour des besoins particuliers.

Illustration : L'application de planification des ressources humaines BusinessObjects Strategic Workforce Planning, de SAP.
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(26/11/2010 12:21:23)

Oracle vs. SAP : une sanction excessive dans l'affaire TomorrowNow ?

Paul Hamerman, analyste chez Forrester Research, s'est dit surpris par le verdict fédéral prononcé mardi dans l'affaire de violation de propriété intellectuelle opposant SAP à Oracle, et qui exige le versement de 1,3 milliard de dollars de dommages et intérêts à Oracle. La décision du jury prononcée devant le tribunal fédéral d'Oakland, en Californie, est intervenue un jour à peine après les délibérations finales. Commentant le montant qui lui a été accordé, Oracle a indiqué que c'était la plus grande peine jamais prononcée contre une entreprise dans une affaire de piratage de logiciels. Même si ces dommages sont très inférieurs aux 4 milliards de dollars réclamés par Oracle, ils sont beaucoup plus élevés que les 40 millions de dollars que SAP se disait prêt à payer en reconnaissance de son délit. Après le verdict, SAP a fait part de sa déception quant au montant des dommages infligés et a déclaré qu'elle utiliserait « toutes les possibilités » pouvant déboucher sur leur réduction. Il faut donc s'attendre à ce que l'entreprise fasse appel de la décision.

Des aveux lourds de conséquences

La plainte d'Oracle contre SAP est liée aux actions de TomorrowNow, une ancienne filiale de SAP aujourd'hui fermée, qui a vendu des services de support technique tiers à des clients d'Oracle, à un tarif 50% moins cher que ceux habituellement facturés par le vendeur. En août dernier, SAP a reconnu sa responsabilité dans le vol de licence à l'origine de la plainte d'Oracle. Le mois dernier, SAP a même admis que certains de ses dirigeants avaient pu être au courant de cette activité illégale. Avec de tels aveux, le verdict était connu d'avance. « Même en considérant ces éléments, le montant du trophée est surprenant, étant donné l'ampleur limitée des opérations menées par TomorrowNow, » a estimé Paul Hamerman. « L'activité de TomorrowNow consistait à faire des mises à jour de conformité et à corriger des bugs dans les logiciels,» a déclaré l'analyste. « Elle ne cherchait pas à revendre des logiciels téléchargés illégalement, » a-t-il ajouté.

Un condamnation pour l'exemple

Selon lui, le jury aurait dû fonder sa décision sur la quantité de contrats de maintenance détenus par TomorrowNow pour évaluer le montant des dommages. « TomorrowNow avait un portefeuille de 300 à 400 clients, et faisait payer environ 50% de moins que ce qu'Oracle aurait facturé en frais de maintenance, » a-t-il indiqué. Ce qui rend le calcul des revenus potentiellement soustraits à Oracle relativement simples à établir, d'après Paul Hamerman. « Les pertes de revenus se limitent aux contrats de maintenance vendus par TomorrowNow, » a-t-il ajouté. « Le système de tarification était simple. Peu importe, que ce qu'Oracle facturait, TomorrowNow le faisait à moitié prix. » Au final, selon l'analyste, le verdict met surtout SAP dans une situation délicate. « Même si le premier souci de l'entreprise était d'éviter d'autres désagréments et de se libérer de cette affaire, le montant de l'amende décidé par le jury va la forcer à aller en appel et à étaler le procès dans le temps, » a-t-il estimé. La décision prise par le tribunal californien devrait également servir d'avertissement à d'autres entreprises tierces qui vendent de la maintenance et les inciter « à respecter plus scrupuleusement la propriété intellectuelle, » a-t-il conclu.

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(25/11/2010 16:17:15)

HP en quête d'acquisitions dans la BI

La stratégie d'HP en matière d'acquisition portera particulièrement sur la business intelligence (BI), actuellement l'un des secteurs parmi les plus actifs de l'industrie, selon les analystes. Pour l'instant, HP ressemble à un « sandwich BI sans la tranche qui va au milieu », a déclaré James Kobielus, analyste chez Forrester Research. « Ils ont le matériel, ils ont les services, mais ils n'ont pas le logiciel », a-t-il ajouté. Mais, selon lui, cela va sans doute changer. « De toute évidence, HP va acquérir une grande marque déjà établie en pure player BI. »

Le nouveau patron de HP, auparavant CEO de SAP, où il a également occupé d'autres fonctions de direction (notamment la tête de la filiale française) , fait montre d'une certaine expérience en matière d'acquisitions dans le secteur de la business intelligence. Comme le rappelle James Kobielus, SAP avait dépensé près de 6,8 milliards de dollars pour racheter Business Objects en 2007. Selon lui, il existe certainement « une forte probabilité » que HP s'intéresse à MicroStrategy, « une bonne entreprise mondiale, qui offre de bons produits. » Mais, toujours selon l'analyste, « MicroStrategy s'est beaucoup focalisée sur des fonctionnalités essentielles de la BI, comme le reporting, devenues assez répandues, » a-t-il expliqué. De ce fait, il voit bien HP investir dans des niches de croissance comme le data mining et l'analyse prédictive, secteurs dans lesquels des vendeurs comme KXEN ou Angoss peuvent représenter des proies potentielles. Selon l'analyste, HP pourrait aussi être tenté par des vendeurs de technologies dont les produits seraient complémentaires de l'offre de BI, comme Informatica, spécialisée dans l'intégration de données. Teradata, leader mondial en matière d'entreposage de données et de développement de solutions analytiques, est une autre cible possible, d'autant que HP, propriétaire de la plateforme Neoview, a du mal à réaliser des percées majeures sur ce marché.

Jouer sur l'intégration verticale

Mais, pour James Kobielus, « HP doit faire plus que simplement acheter une série de fournisseurs de logiciels ». Pour lui, l'entreprise tirera plus de valeur de ses acquisitions si elle regroupe produits et intégration avec d'autres éléments, en particulier avec sa propre technologie de gestion systèmes et serveurs. « C'est là son véritable atout, si elle décide de cette stratégie, » a-t-il commenté. D'après les observateurs, il semble peu probable que HP s'oriente vers des applications du genre ERP (enterprise resource planning). Presque immédiatement après la nomination de Léo Apotheker, nombre de spéculations ont laissé entendre que HP pourrait racheter ou fusionner avec SAP. « L'hypothèse selon laquelle HP pouvait entrer à court terme dans le secteur du logiciel suppose vraiment un grand saut par rapport à son coeur de métier actuel,» a estimé Paul Hamerman, analyste chez Forrester, qui suit de près le marché des ERP. Cela dit, « il existe de belles possibilités d'acquisition dans de grands marchés verticaux », comme le secteur de la santé en particulier. Oracle semble prendre la même direction, comme en témoignent les 685 millions de dollars dépensés plus tôt cette année pour acquérir Phase Forward, un vendeur de logiciels de tests utilisés dans les essais cliniques. « En réaction, HP pourrait bien choisir de faire quelques achats préemptifs dans le secteur de la santé », a souligné l'analyste.

Optimiser les processus intra-entreprise

Dans les prochains mois, la stratégie de HP pourrait aussi s'orienter vers la collaboration entre « réseaux d'entreprises agiles », que Léo Apotheker avait lui-même qualifié de « prochaine grande étape » dans une interview accordée à IDG News Service plus tôt cette année, avant sa prise de fonction à la tête de HP. « La prochaine grande étape, ce n'est pas tant l'optimisation des processus au sein d'une entreprise, que l'optimisation des processus intra-entreprise, et cela ne peut se faire que sur des plateformes collaboratives », avait-il alors déclaré. L'entretien coïncidait avec son entrée au conseil d'administration de GT Nexus, le concepteur d'un portail Cloud où les utilisateurs pouvaient partager des informations avec les clients et les partenaires de leur chaîne d'approvisionnement. Le CEO de HP est toujours répertorié comme membre du conseil d'administration de GT Nexus.

De son côté, China Martens, du cabinet d'études Groupe 451, ne se prononce pas sur l'éventualité de voir HP s'engouffrer dans le domaine du logiciel. Selon elle, l'entreprise pourrait décider d'aller plus loin dans l'automatisation de services, en récupérant «soit un ancien acteur, soit un pure player SaaS comme RightNow », a-t-elle déclaré. « Il reste aussi la question, plus ancienne, de savoir si HP pourrait accueillir Salesforce.com, ce qui lui offrirait une base solide dans le monde des applications et à Salesforce.com un accès à la puissance et à la force de vente, qui, comme elle l'a souvent dit, lui fait défaut. »

Illustration : MicroStrategy, crédit D.R.

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