Viviane Reding se défend maintenant d'avoir abordé le sujet : « C'est très simple, je n'ai jamais parlé de la riposte graduée, explique-t-elle au Mondeinformatique.fr. J'ai parlé de la réforme du cadre télécoms. » Pourtant, elle n'hésite pas à désigner l'amendement combattu par Paris, comme « un amendement de compromis ». Gageons que Nicolas Sarkozy aurait choisi un autre adjectif pour qualifier le texte. Quant à une éventuelle intervention de la Commission pour rejeter l'amendement, comme l'avait demandé le président de la République, il n'en est toujours pas question : « la Commission doit respecter le Parlement. Elle transfère donc cet amendement du Parlement à l'autre institution, le Conseil des ministres. Elle attend ensuite ce que le Conseil en fait. Puis, les trois institutions commenceront à discuter ensemble. » Est-ce le sujet de la riposte graduée lui-même ou la multitude de questions auxquelles la Commissaire a dû répondre depuis quelques semaines, toujours est-il que Viviane Reding semble lassée par ce sujet : « D'ici là, je ne veux plus en entendre parler, lâche-t-elle. Maintenant, c'est au Conseil des ministres européens de décider ce qu'il veut faire. » Et, dans une dernière salve adressée à Paris : « Que les Français fassent leur projet de loi dans l'indépendance et sans instrumentaliser les uns et les autres. »