« Certaines personnes pensent qu'ils ont à revoir toute leur infrastructure réseau pour accueillir le nouveau protocole. Mais en réalité il y a certains segments de cette même infrastructure qui n'ont pas besoin d'être sous IPv6 natif et où vous pouvez simplement transporter le trafic IPv6 en créant des tunnels avec de l'IPv4. » Selon William Schmidlapp. En effet il est possible de faire passer du trafic Ipv6 en le faisant passer pour du trafic IPv4 de manière à ce que le trafic IPv6 puisse circuler sur une architecture IPv4. William Schmidlapp déclare également que les applications sensibles aux délais seront plus performantes via une application native en Ipv6 tandis que les autres peuvent passer par un tunnel.

Une transition sur plusieurs années

Jason Schiller conseille aux entreprises peu inclines à investir dans une migration vers IPv6 de tâter le terrain pour voir quels peuvent être leurs besoins et leurs attentes concernant Ipv6. Cela implique d'étudier dans combien de temps le stock d'adresses IPv4 de l'entreprise va s'appauvrir puis de déterminer quels outils du back-office ont besoin d'être mis à niveau avant de tester et de certifier IPv6 sur le réseau. Jason Schiller défend cette méthode par le fait qu'elle ne nécessite qu'un investissement limité qui fournira aux équipes IT une expérience suffisante pour faire la transition qui, selon lui, se fera graduellement sur plusieurs années plutôt que d'un seul coup. Mais à moment donné William Schmidlapp note que les entreprises devront migrer sur du tout IPv6 ou prendre le risque de voir leur capacités de communication sévèrement limitées.

« Je pense que la transition entre l'IPv4 et l'IPv6 sera similaire à la transition entre la télévision analogique et la télévision numérique, » affirme William Schmidlapp. « A un moment le gouvernement décrétera l'IPv4 obsolète et vous devrez être prêt pour l'Ipv6 ».

Illustration : Switch IPv6 Brocade