Le président du cabinet Strativa conteste également la réticence apparente d'Oracle de permettre aux clients d'effectuer une surveillance indépendante de ses services cloud. « Les exceptions concernent Oracle Database Cloud Service et Oracle Java Cloud Service sauf si Oracle l'autorise expressément au moment de la commande », comme le précise le document relatif aux politiques. « Le motif invoqué ici par Oracle, c'est de s'assurer que les outils de surveillance ne nuisent pas aux services cloud », explique l'analyste. « Cependant, Oracle semble aussi vouloir empêcher qu'un script automatisé sans impact notable tournant dans le propre datacenter du client puisse envoyer une simple commande ping vers le cloud, disons une fois par minute, pour s'assurer que le système est disponible et en informer le client s'il constate un arrêt du service. Cette politique me semble aller trop loin. Les clients devraient exiger ce droit au contrôle indépendant pendant les négociations contractuelles », préconise l'analyste.
S'assurer que l'éditeur s'engage à dédommager
Un autre article devrait, selon Franck Scavo, susciter une attention particulière : celui qui indique qu'Oracle se réserve le droit d'effectuer des « changements majeurs » dans son infrastructure cloud jusqu'à deux fois par an. « Chaque événement de ce genre fait partie de la maintenance planifiée et peut provoquer une indisponibilité des services cloud pendant un maximum de 24 heures », précise le document. Franck Scavo conseille aux clients qui ont des contraintes de haute disponibilité très strictes de faire très attention à cette clause. « Les clients ont intérêt à s'assurer que le fournisseur s'engage par écrit à verser des dédommagements au cas où il ne respecte pas son engagement de disponibilité de service », a ajouté l'analyste. Or, beaucoup d'utilisateurs précoces de Fusion Applications d'Oracle ont opté pour le déploiement cloud en partie à cause de la complexité d'une installation sur site.
Oracle a choisi une approche prudente pour vendre Fusion : l'éditeur dit aux clients qui utilisent actuellement ses applications E-Business Suite, PeopleSoft et JD Edwards, qu'ils peuvent adopter le nouveau logiciel à leur propre rythme. Mais compte tenu du travail colossal investi par Oracle pour développer Fusion Applications, il semble évident qu'au fil du temps, l'éditeur espère faire migrer la plus grande partie de sa base installée vers ce produit. Il faudra donc être d'autant plus vigilant en examinant les politiques définies par Oracle pour ses services cloud.
Contacté par nos confrères d'IDG News Service, une porte-parole d'Oracle n'a pas souhaité commenter le sujet.
Un document révèle les conditions d'utilisation du cloud d'Oracle
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