Un capteur de 5 mégapixels seulement

Avec ses 5 mégapixels et son flash - certains rêvaient d'un capteur 8 mégapixels... - l'appareil photo du Nexus S présente les mêmes caractéristiques que le Galaxy S. La qualité est bonne, mais pas exceptionnelle. Comparativement, l'APN du Nexus One est aussi bon, et pas exceptionnel non plus. Les couleurs des photos prises en intérieur sont un peu fades, et souvent légèrement granuleuses. Petit détail qui fait cependant une vraie différence quand on prend une photo : l'appareil de Samsung et Google a un déclencheur dédié au dos du téléphone.

L'interface utilisateur de l'appareil photo offre une variété appréciable de paramètres que l'on peut modifier à sa guise, comme l'autofocus, des modes macro et infini, quatre résolutions au choix, neuf réglages de scène, trois modes couleurs, trois modes qualité, et une mesure de l'exposition. Dans l'ensemble, l'application de l'appareil photo est simple et directe, et il faut espérer que, sur les futurs téléphones, elle ne sera pas remplacée par une application tierce de tel ou tel fabricant. Comme l'Epic 4G de Samsung, le Nexus S dispose d'une caméra frontale VGA pour les appels vidéo ou pour prendre des autoportraits. Gingerbread ajoute aussi le support pour caméras multiples.

Côté vidéo, on peut filmer à 30 images par seconde à une résolution maximum de 720 x 480 pixels. Une vidéo réalisée en extérieur a donné de bons résultats, mais attention aux objets qui bougent dans le champ. Sinon, les couleurs sont précises, et les détails plutôt nets.





Mémoire limitée et performance en hausse

Ceux qui envisagent de prendre beaucoup de photos ou de vidéos doivent cependant savoir que le Nexus S n'a pas de lecteur microSD. L'appareil, doté de 512 Mo de RAM, dispose d'une mémoire interne de 16 Go, et rien d'autre. Contrairement à l'iPhone, il n'est pas prévu de version 32 Go pour ce modèle. À côté de ça, le Nexus S, équipé du processeur de 1 GHz Hummingbird de Samsung, est assez rapide. Par exemple, le défilement des pages web est fluide, les applications s'ouvrent rapidement, et la navigation dans les menus est facile et régulière.

Autre grande déception, le Nexus S n'est pas compatible avec le réseau HSPA + américain de T-Mobile notamment, où le Nexus S est proposé à 530 dollars US sans abonnement ou 200 dollars avec engagement de deux ans. Selon un test effectué par notre confrère de PC World dans la partie orientale de San Francisco, où, d'après le journal, les débits de données de T-Mobile peuvent être instables, l'application Ookla Speedtest.net (approuvée FCC) a restitué la valeur moyenne de 1632 kbit/s en download et de 1222 kbit/s en upload. Comparées à d'autres tests effectués par le journal sur ce même réseau avec d'autres téléphones, ces vitesses sont assez rapides. Globalement, la qualité des appels passés sur T-Mobile était très bonne. Les communications se sont avérées très nettes et naturelles, avec un volume suffisant et sans d'effet statique. A l'autre bout de la ligne, les correspondants ont également été impressionnés par l'absence quasi totale de bruit de fond lors des appels, même ceux passés à un coin de rue plutôt bruyant.

Conclusion

Lorsque Google et Samsung ont décidé de faire équipe pour réaliser un téléphone intégrant la dernière et meilleure version d'Android, ils ont créé une forte attente chez les utilisateurs. Dans l'ensemble, le Nexus S n'est pas une déception. Mais il n'est pas révolutionnaire non plus. Le gyroscope et le NFC sont certes des ajouts bienvenus, mais on ne peut m'empêcher de critiquer les deux entreprises de n'avoir pas pris en compte le réseau de prochaine génération de T-Mobile et d'avoir négligé l'extension de mémoire. Dans tous les cas, le Nexus S n'est vraiment pas un mauvais téléphone. Son écran est superbe, Android 2.3 apporte plusieurs fonctionnalités intéressantes, et la qualité des appels est excellente.