Steve Jobs anticipe également l'émergence des nouveaux usages numériques et applique la même logique au monde de la musique. En octobre 2001, son nouveau bébé se nomme iPod, un baladeur dont le disque dur intégré peut receler un millier de chansons. Le produit, qui séduit par son design épuré et sa simplicité d'utilisation, est à ce jour le plus grand succès d'Apple (environ 275 millions de ventes sont comptabilisées en août 2010). Deux ans plus tard, l'iPod est associé à iTunes, plateforme de gestion et d'achat de fichiers multimédias, comme la musique, les films, séries, jeux, applications mobiles, etc.
A l'été 2004, Steve Jobs fait savoir qu'il est atteint d'un cancer du pancréas et doit subir une opération. Malgré des congés maladie qui l'obligent à déléguer momentanément ses fonctions, le PDG d'Apple continue de définir la stratégie du groupe.
L'iPhone et l'iPad, pour entrer dans la postérité
En janvier 2007, c'est un Steve Jobs amaigri qui apparaît pour sa traditionnelle "keynote", comme les américains appellent ces conférences qu'il mène comme de véritables shows. Le CEO d'Apple dévoile l'iPhone, un téléphone à écran tactile, connecté à internet, et à l'interface fluide et révolutionnaire. Il lance ainsi la mode des smartphones tactiles, qui a changé le paysage des télécoms, et réaffirme les ambitions de la marque dans le domaine de la mobilité.
Trois ans plus tard, Steve Jobs revient sur scène pour la présentation de l'iPad. Projet de longue date, cette tablette tisse pour son inventeur le lien entre l'ordinateur portable et le téléphone mobile. A l'instar de l'iPhone, l'ardoise d'Apple connait un succès planétaire (15 millions de ventes en moins d'une année), et attire dans son sillage la plupart des fabricants électroniques.
Le 17 janvier 2011, Steve Jobs prend à nouveau un congé pour des raisons de santé. Son dernier. Affaibli par les complications de sa maladie, il succombe le mercredi 5 octobre 2011, à l'âge de 56 ans.
Personnage charismatique, Steve Jobs restera comme l'une des principales figures de la micro-informatique avec Bill Gates, le fondateur de Microfost. Bien que souvent dépeint comme un patron ultra exigeant, craint de ses employés, paranoïaque et ayant fait du secret la culture de son entreprise, il laisse derrière lui une multitude de produits ayant marqué les usages des nouvelles technologies, du Macintosh au MacBook, en passant par l'iPod, l'iPhone et l'iPad. Et ce même si certaines produits n'ont pas rencontré de succès : le Newton, l'AppleTV, le Mac Server...
Steve Jobs aura également été un génie marketing, dont l'entreprise devient même la première capitalisation boursière du monde l'espace de quelques heures, en août 2011, devançant le pétrolier Exxon avec une valorisation atteignant 346 milliards de dollars.
Soignant ses apparitions publiques, Steve Jobs orchestrait ses fameuses keynotes à chaque fois habillé d'un jean, de chaussures de sport et d'un sweat noir. Après la présentation des résultats commerciaux d'Apple, il annoncait progressivement les produits que les adeptes de la marque allaient s'arracher les jours suivants dans les Apple Store, avant d'introduire le produit vedette de la conférence par un "One more thing..." ("Encore une chose..."). Une chose est sûre, sans Steve Jobs, Apple ne sera plus jamais la même firme...
Steve Jobs, l'homme qui a réussi à changer le monde numérique
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que son ame repose en paix.
Signaler un abusIL A FAIT QUELQUE CHOSE DE GENIAL DE CREER APPLE, NOUS N'OUBLIERONS JAMAIS ET IL FAIT PARTIR LES GENIES D'INFORMATIQUE ET IL EST UN SAVANT.
Malgré ses grandes qualités et son éblouissante réussite (en deux temps...) Je n'ai toujours pas saisi en quoi Steve Jobs à changé le monde. Ce n'est ni Henri Ford ni Albert Einstein ni même Frederick Taylor, s'il fut porteur d'une "révolution" c'est pour finir en tyran ce qui n'est pas très original.
Signaler un abusQuand à cette "révolution" si l'on parle de T.I.C. c'est bien plus le microprocesseur et l'internet qui en sont à l'origine que le design ou la mainmise de tel ou tel fabricant.
Jobs comme Gates sont les acteurs emblématiques du détournement, de l'appropriation de la technologie, des productions du génie humain (droits sur les œuvres et les idées), voire de la nature (brevets sur le vivant...); non pas dans une optique de développement globale mais comme un moyen d'ascension personnelle, un outil de pouvoir, fondement d'une forme de "féodalité" économique dont l'intérêt collectif reste à démontrer. Si révolution il y à c'est sans doute de ce coté qu'il faut la chercher.