Une compagnie pétrolière a par exemple expliqué qu'elle aurait aimé trouver de nouveaux puits plus rapidement, en analysant les données sismiques en quelques minutes plutôt qu'en lançant un traitement batch pendant la nuit. « C'est un problème intéressant à résoudre, mais qu'il n'est pas possible de l'étendre à d'autres situations », a commenté le dirigeant. « Vous ne pouvez pas le prépackager. Cette phase nous a pris un an, environ. »
Depuis, SAP a porté HANA vers sa plateforme de datawarehouse, BW, qui rassemble 16 000 mises en oeuvre dans le monde. Ses utilisateurs peuvent maintenant remplacer leur base de données sous-jacente par l'appliance et analyser sans pré-agrégat, en temps réel, des informations provenant de différentes sources. Même si SAP a l'intention de livrer une série d'applications spécialisées autour d'HANA, l'intégration avec BW va l'aider à gagner de l'argent avec cette appliance, a reconnu Jim Snabe.
Les économies sur l'infrastructure remboursent HANA
Pour les clients, la transition se fera sans douleur, a-t-il encore affirmé. « Le premier d'entre eux est entré en production et cela lui a pris deux semaines(**). Cela ne requiert pas d'intervention de conseil complexe. » En fait, le co-PDG a même avancé que, pour les utilisateurs de BW, les économies réalisées sur l'infrastructure remboursaient à eux seuls le passage à HANA.
Il a par ailleurs souligné que SAP n'avait aucun intérêt à entrer sur le marché du matériel, compte-tenu de la progression rapide de la puissance et de la baisse continue des prix. Au passage, il a décoché une flèche à son rival Oracle et sa famille d'appliances matérielles intégrées dont le nombre de produits s'agrandit régulièrement. « Nos concurrents ont raison de dire que vous ne pouvez pas optimiser un système sans avoir le contrôle sur le matériel, a pointé Jim Hagemann Snabe. « Nous ne le contredisons pas là-dessus. Nous disons juste que nous pensons que nous pouvons contrôler le matériel sans le posséder ». SAP fournit des spécifications à ses partenaires concernant le matériel nécessaire à l'exploitation d'HANA, a-t-il indiqué. De cette façon, SAP évite « d'aller sur un marché très compliqué où les marges sont faibles et qui subit des transformations ».
(**) Il s'agit sans doute du producteur de boissons énergisantes Red Bull, utilisateur de Business Warehouse (BW), qui est venu témoigner de sa migration sur HANA à l'occasion de Sapphire Madrid.
SAP veut encore se diversifier et étendre son marché
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