La montée de ARM est considérée comme une menace par Intel et Advanced Micro Devices, qui fournissent les puces x86 utilisées dans la plupart des serveurs actuels. Comparativement, les puces x86 sont de grosses consommatrices d'énergie, mais elles sont aussi plus rapides pour traiter des tâches de calcul plus intensives comme celles exécutées par les bases de données et les applications analytiques. Afin de contrer ARM, Intel prévoit de livrer plus tard cette année de nouvelles puces Atom basse consommation pour serveurs. De son côté, AMD a annoncé que ses serveurs supporteraient aussi bien les architectures x86 que les architectures ARM.
L'infrastructure serveur d'ARM est très peu développée
Reste que, même si cet affrontement est très médiatisé, l'infrastructure serveur d'ARM est très peu développée, estiment les analystes. Les puces ARM 32 bits actuelles ne sont pas adaptées pour les serveurs. D'une part, le problème de la compatibilité des applications demeure entier, sans parler du plafond mémoire limitée à 4Go. Les puces 64 bits d'ARM permettront de dépasser ce plafond mémoire et apporteront des fonctions de virtualisation et de correction d'erreur, des éléments considérés comme important dans les serveurs. « Le succès d'ARM dans le secteur des serveurs dépend aussi du support logiciel », a déclaré Dean McCarron de Mercury Research. « Dans l'avenir, beaucoup de distributions Linux prendront en charge le jeu d'instruction 64 bits de ARM, et le développement de logiciels est en bonne voie », a ajouté l'analyste. La semaine dernière, pendant le Techcon, Oracle, Citrix et Cloudera ont également fait part de leurs projets de développer des logiciels pour des plateformes ARM 64 bits.
Parmi les concurrents potentiels de Samsung on trouve Calxeda, Nvidia et AMD, qui envisagent aussi de proposer des processeurs 64 bits pour serveurs. « Alors que Calxeda et AMD souhaitent intégrer une solution réseau et de stockage propriétaire dans leurs produits afin de livrer une puce serveur hautement intégrée, l'approche de Samsung ressemble davantage à ce que fait Marvell, à savoir que le constructeur pourrait proposer une puce serveur moins chère, mais sans intégrer le fabric », a expliqué Nathan Brookwood. Dans tous les cas, les analystes s'accordent pour dire que l'entrée de Samsung dans le secteur des puces serveur pourrait être bénéfique à l'entreprise. Certainement, « c'est un marché lucratif», considère Dean McCarron.
Samsung va produire des puces ARM pour serveurs
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