La façon dont Microsoft va optimiser ses applications pour les différents appareils mobiles est un défi de taille qui va demander à l'éditeur de revoir les objectifs de ses produits et repenser la façon de les utiliser sur smartphones, tablettes tactiles et dispositifs hybrides, c'est à dire avec écrans tactiles et souris ou clavier. Il faudra peut-être que Microsoft propose certaines applications via les navigateurs mobiles qui prennent en charge HTML5, et en délivre d'autres adaptées à chaque plate-forme. « Ce que l'on peut faire et ce que l'on peut attendre des applications, dépend du facteur de forme », a déclaré Philipp Karcher, analyste chez Forrester Research. « Microsoft doit aborder cette question avec prudence, parce qu'une offre mal ficelée pourrait nuire à Office dans son ensemble et décevrait les attentes des utilisateurs », a t-il ajouté.
« Cependant, Microsoft doit prendre des décisions rapides à ce sujet, car aujourd'hui les utilisateurs veulent avoir la possibilité d'utiliser les applications sur différents terminaux », a estimé pour sa part Guy Creese. « Le temps du « Windows first », en particulier dans le domaine mobile, est totalement révolu », a t-il ajouté. « Microsoft espére peut-être qu'il en soit autrement, mais ce n'est plus comme ça que les gens fonctionnent», a ajouté Philipp Karcher. « Il ne fait aucun doute que l'adoption des appareils mobiles explose et les utilisateurs attendent de voir ce que va faire Microsoft pour porter Office sur ces terminaux», a t-il déclaré.
Quid du cloud ?
L'autre priorité de Microsoft devrait être de renforcer les fonctionnalités d'Office 365, de sorte que les utilisateurs n'aient pas le sentiment que, pour profiter du modèle cloud, ils doivent faire des compromis sur les fonctionnalités. « La parité totale entre les versions sur site d'Office, Lync, SharePoint et Exchange et leurs homologues online n'est peut être pas possible. Mais il faudrait au moins réduire l'écart qui existe aujourd'hui entre les deux en terme de fonctionnalité », a déclaré Michael Osterman. « Il faut que Microsoft rapproche les deux environnements », a t-il ajouté. « L'éditeur doit également faire plus pour simplifier la vie des administrateurs informatiques qui ont à gérer les utilisateurs et les composantes à la fois sur Office 365 et sur les versions sur site », a encore déclaré Philipp Karcher. « Je suis sûr que Microsoft va faciliter ce déploiement pour les départements informatiques », a t-il ajouté.
En fin de compte, la question va être plutôt de savoir si la mise à jour vers Office 2013 se justifie pleinement, c'est à dire si elle mérite l'effort et l'argent que les utilisateurs et les entreprises devront y consacrer. « Si Microsoft ne réussi pas à convaincre, tous vont bouder la prochaine version d'Office. Et Microsoft va perdre beaucoup d'argent », a déclaré Michael Osterman.
Office 2013 : Microsoft face aux défis de la mobilité et du cloud
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