Il faut penser à rendre anonymes les données personnelles dès la conception des produits, estime Microsoft Lors de la première table ronde (photo ci-dessous), consacrée à l'oubli des traces, Peter Fleischer, responsable de la protection des données personnelles chez Google, a affirmé que le principe qui le guidait était celui de la transparence. « Chacun doit pouvoir prendre ses propres décisions, par exemple décider, sur Gmail, s'il garde ou pas ses e-mails ». Et de rappeler que Google vient tout juste de sortir un outil, Google Dashboard, pour « donner à l'utilisateur une transparence totale sur les données qu'il possède sur Google ». Une annonce qu'il a faite lors d'une conférence de presse « en marge de la conférence de Madrid », a-t-il tenu à préciser. « Pour moi, ce sont ces principes de contrôle qui sont à la base de ce droit à l'oubli, mais il ne s'agit pas de l'imposer ». Il dit chercher depuis des années des moyens plus efficaces d'expliquer aux internautes comment protéger leurs données personnelles. Ainsi que l'avait confié NKM un peu plus tôt, « les chartes de confidentialité sont peu lues », a confirmé Peter Fleischer. « Nous avons donc fait des vidéos explicatives ». A sa suite, Marc Mossé, directeur des affaires publiques et juridiques de Microsoft, a suggéré de faire en sorte, dès la conception des solutions informatiques, que l'on puisse distinguer les données personnelles pour les rendre anonymes. « Nous devons maîtriser l'outil et non pas le subir ». Et de rappeler l'engagement pris par Microsoft auprès du Groupe de travail européen Article 29 sur la protection des données « d'anonymiser l'adresse IP jusqu'au dernier octet ». En clôture de cette première table-ronde, le député Patrice Martin-Delalande a reconnu « une volonté des opérateurs à progresser » tout en soulignant le nombre important de problèmes à régler. « Mais peut-on se contenter d'attendre que les opérateurs se mettent d'accord sur un code de bonne conduite ? Je pense personnellement que la loi pourrait suppléer l'absence de règles de bonnes pratiques. Il ne faut pas que nous attendions trop. » Le député estime important de reconnaître la valeur juridique des principes vus la semaine dernière à Madrid, signe qu'il qualifie « d'encourageant ». « La reconnaissance constitutionnelle, c'est un signe fort ». Illustration : de droite à gauche, Bernard Benhamou, délégué aux usages de l'Internet, Peter Fleischer, responsable de la protection des données personnelles chez Google, Henri Moché, directeur général de Mappy/PagesJaunes, Patrice Martin-Lalande, député de Loir-et-Cher et co-président du groupe d'étude sur Internet, Marc Mossé, directeur des affaires publiques et juridiques chez Microsoft, Corinne Thiérache, avocate, présidente de Cyberlex, et Arnaud Caplier, de l'Union française du marketing direct.
Nathalie Kosciusko-Morizet veut concrétiser le droit à l'oubli numérique
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