WOA (Windows on ARM) sera basé sur le Windows 8, lui-même encore en développement, et comprendra des éléments similaires comme les interfaces graphiques du bureau. Mais WOA aura des fonctionnalités propres liées aux spécificités des terminaux : fonctionnant avec des puces ARM. « WOA adopte la créativité du monde PC en combinaison avec un autre type d'architecture d'OS », explique Steven Sinofsky, président de la division Windows et Windows Live dans un blog. Il ajoute « nous allons créer une nouvelle classe de PC avec des capacités uniques, soutenue par plusieurs partenaires ».

Microsoft s'attend à ce que les PC fonctionnant sur WOA et basés sur des plateformes matérielles ARM de Nvidia, Qualcomm et Texas Instruments, seront lancés en même temps que les PC tournant sur Windows mais équipés de processeurs Intel ou AMD. Les plateformes de Nvidia, Qualcomm et Texas Instrument devront partager ce que Steven Sinofsky appelle les fondations communes de WOA, c'est-à-dire le code binaire de Windows. Ces acteurs sont déjà impliqués dans le portage de Windows sur ARM sur des tablettes ou sur d'autres équipements légers, minces et nécessitant une grande autonomie de la batterie.

Bridage des spécifications matérielles


Une des grandes idées dans le message de Steven Sinofsky est que Microsoft semble vouloir bloquer certaines spécifications matérielles des terminaux sous WOA. « Cela peut avoir des implications positives et négatives » souligne Al Gillen, analyste chez IDC. Le point négatif est que cela bridera les capacités du fabricant à réaliser un produit différenciant. « Si un constructeur veut produire un dispositif unique su WOA, il ne pourra pas par exemple pas ajouter de nouveaux capteurs non pris en charge par l'OS » explique l'analyste et d'ajouter « il ne pourra pas écrire des extensions pour l'OS, à moins de le gérer au niveau applicatif ». L'aspect positif est que cela crée un écosystème plus important de terminaux fonctionnant sur le même OS et une meilleure portabilité des applications. « Et cela l'emporte sur les aspects négatifs », indique Al Gillen.