« Microsoft communique un numéro de Common Vulnerabilities and Exposures (CVE) unique lorsque plusieurs failles sont concernées par la même vulnérabilité, visées par à un même vecteur d'attaque et une manoeuvre de contournement identique. Si l'ensemble de ces bugs partagent les mêmes propriétés, alors ils ne sont pas déclarés séparément, » a expliqué Mike Reavey. Cette absence de divulgation de correctifs par Microsoft a été dévoilée au début du mois par Core Security Technologies, laquelle a mis en évidence trois patchs « muets » dans les correctifs MS10-024 et MS10-028 qu'elle a décortiqué. Le bulletin de sécurité MS10-028 concernait une faille qui exposait l'utilisateur de Microsoft Visio à une attaque visant à saturer la mémoire tampon pour prendre le contrôle du système. A l'époque, l'éditeur n'avait pas signalé les autres bugs patchés en même temps au motif que «le vecteur d'attaque était exactement le même, et la gravité tout à fait identique. Du point de vue du client, la même solution a été appliquée, à savoir ne pas ouvrir de documents Visio à partir de sources non fiables », a déclaré Mike Reavey à Webwereld, filiale d'IDG, lors d'une interview.
Adobe a également gardé le silence sur certains correctifs de vulnérabilité. Pendant la conférence de Microsoft, Brad Arkin, responsable de la sécurité et de la confidentialité des produits chez Adobe, a admis que l'éditeur n'attribuait par de numéros CVE à des bogues que l'entreprise identifiait en interne. L'éditeur estime que ces mises à jour sont des « améliorations de code», a déclaré Brad Arkin. Les numéros CVE ne sont utilisés que pour les bugs activement exploités ou qui ont été signalés par des chercheurs extérieurs.
Microsoft admet ne pas communiquer sur toutes les failles de sécurité
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Lors d'une réunion qu'il a tenu avec des journalistes au siège de Redmond, Mike Reavey, directeur du Microsoft Security Response Center (MSRC), a admis que « l'entreprise ne communiquait pas publiquement sur toutes les failles de sécurité qu'elle corrigeait » avec ses mises à jour. Le décompte du nombre de bogues pour évaluer la sécurité des produits s'avère donc inexacte.
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