Au pied du mur, Yahoo n'a pas tardé à réagir. Selon le Financial Times, le conseil d'administration de la société s'est réuni en urgence hier. Jerry Yang, PDG de la société, a envoyé aujourd'hui une lettre à Steve Ballmer, dans laquelle il précise qu'il ne cédera pas d'un pouce : "nous ne sommes pas opposés à une transaction avec Microsoft, mais uniquement si elle se fait dans l'intérêt de nos actionnaires". Autrement dit, Yahoo veut faire monter les enchères. Yahoo a jusqu'à présent multiplié les tentatives pour repousser les avances de Microsoft, s'adressant directement à ses actionnaires, en se tournant vers AOL, ou encore en modifiant les conditions de départ de ses employés en cas de réussite de l'OPA. Il y a près d'un an, les analystes estimaient qu'un rapprochement entre Microsoft et Yahoo ne pouvait être que bénéfique pour contrer Google. Plus récemment, ce sont 22 analystes sur 25 interrogés par Reuters qui sont parvenus aux mêmes conclusions. Yahoo a beau se débattre, sa marge de manoeuvre s'appauvrit de jour en jour. Rupert Murdoch, patron de News Corp, a même déclaré que Yahoo ne représentait aucun intérêt pour lui. Microsoft et Yahoo se sont d'ailleurs déjà rencontrés à deux reprises, le 10 mars ainsi que vendredi dernier, selon le Wall Street Journal. Le mariage forcé entre les deux groupes ne semble plus être qu'une question de temps.