Lorsqu'il ne dispose pas d'accords cadres avec les fabricants d'UMPC, Mandriva n'hésite pas à entrer par la petite porte sur leur plate-forme. C'est notamment le cas avec Asus et son EeePC sur lequel est installé la distribution Linux de Xandros. « Nous avons certifié l'EeePC sur Mandriva Linux 2008 Spring. De fait les utilisateurs d'EeePC basés dans des pays où notre distribution est la plus populaire peuvent l'installer sur leurs ordinateurs, d'autant que Xandros ne dispose pas d'un support dans tous les pays », explique Gaurav Parakh. « Microsoft ferait mieux de créer un nouvel OS pour l'UMPC » Comme pour tout projet articulé autour d'un système d'exploitation Linux, c'est sur la fourniture de services aux fabricants que l'éditeur se rémunère. Pour leur compte, il met en place un support utilisateur, développe et maintient une image de sa distribution conçue pour leur plates-formes matériel, fournit un support de troisième niveau au fabricants eux-mêmes... Au delà de cet apport financier immédiat, Mandriva voit aussi dans le phénomène UMPC une occasion pour Linux de compter sur le segment de l'ordinateur personnel. « Aujourd'hui Linux ne pas fait l'objet d'un déploiement en masse sur les PC comme c'est le cas pour Windows. Le modèle de l'UMPC va peut-être nous permettre de renverser la tendance. D'une part, en fournissant un ordinateur sous Linux à des individus qui n'avaient encore jamais utilisé de PC. D'autre part, en amenant des gens déjà familiers de Windows à découvrir un nouvel OS », explique Gaurav Parakh. Microsoft n'a toutefois pas dit son dernier mot. L'éditeur a en effet annoncé qu'il allait maintenir Windows XP jusqu'en 2010, exclusivement pour les UMPC, faute de pouvoir faire fonctionner Vista sur ces machines. « Microsoft tente d'aller sur ce marché en proposant aux clients un système d'exploitation qu'il va maintenir à un coût minimum, mais sans faire les mises à jour essentielles qui permettent de profiter des dernières technologies », estime Gaurav Parakh. Pour lui, un éditeur avec autant de moyens que Microsoft ferait mieux de créer une nouvelle plate-forme pour l'UMPC ou adapter son OS Windows. Sur un marché naissant comme celui de l'UMPC, il est encore trop tôt pour pronostiquer la victoire d'un OS sur l'autre. Une chose est sure toutefois : si le prix continue d'être un critère déterminant sur le marché de l'UMPC, Microsoft devra chercher une solution pour fournir une plate-forme performante et peu onéreuse aux fabricants.
Mandriva joue la carte UMPC pour développer Linux sur le poste client
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