A contre-courant des interfaces expérimentales, les développeurs qui travaillent derrière Linux Mint adoptent un poste de travail plus simple pour leur distribution Linux. La version 13 présentera une interface utilisateur entièrement nouvelle, baptisée Cinnamon et livrée cette semaine en v.1.2. Les précédentes éditions de Linux Mint utilisaient une version standard de l'environnement Gnome. Clement Lefebvre, créateur et principal développeur de la distribution espère que Cinnamon plaira à une majorité d'utilisateurs de l'OS, qu'ils viennent de Gnome 2, Gnome Shell ou d'autres bureaux. Dans un monde où les interfaces sont de plus en plus rationalisées, Cinnamon apparait comme un design assez conservateur, ce qui n'est pas surprenant compte tenu des objectifs du projet Linux Mint.
Clément Lefebvre a d'abord imaginé sa distribution après avoir passé les autres en revue sur différents forums en ligne. Partant de là, il a développé des idées sur les fonctionnalités qui devraient se trouver dans la distribution idéale. Il a spécialement conçu Mint pour ceux qui veulent un bureau facile à utiliser et demandant peu de maintenance. « Nous attendons davantage de notre bureau que les autres distributions », affirme le créateur. Les cas d'utilisation les plus fréquents sont examinés et s'ils ne peuvent pas être mis en oeuvre directement ou s'ils se présentent de façon trop compliquée pour l'utilisateur, « nous identifions cela comme un problème qui doit être revu ».
Un énorme potentiel pour Linux sur le poste de travail
L'an dernier, Canonical a annoncé qu'il changeait le bureau d'Ubuntu, remplaçant Gnome par Unity. Cette surcouche pour la version 3 de Gnome rationalise l'interface pour qu'elle puisse être utilisée sur des terminaux de différentes tailles. L'éditeur prévoit de faire progresser encore son interface sur la prochaine version d'Ubuntu, avec une technologie dénommée Head-up Display (HuD) qui en finirait avec les menus d'application.
Alors que Canonical se projette ainsi dans le futur, Linux Mint s'accroche à ses convictions, fidèle à la tradition du desktop. Pour Clément Lefebvre, Windows et Mac OS dominent le poste de travail avec des produits moins bien conçus. « Il y a un énorme potentiel de croissance pour Linux sur ce marché », estime-t-il. « Notre principale expertise réside sur le desktop, nous ne sommes pas intéressés par les smartphones, tablettes et autres terminaux mobiles ».
Puisque Linux Mint repose sur la distribution Ubuntu (qui est elle-même basée sur Debian Linux), on aurait pu penser qu'il utiliserait également la surcouche Unity. Ce n'est pas le cas. « Jusqu'à présent, Unity est seulement utilisée par une autre distribution. Elle ne semble pas particulièrement intéressante et il n'y a pas de demande », note Clément Lefebvre.
Une barre d'icônes en haut ou en bas de l'écran
Linux Mint 13 : retour à une interface classique avec Cinnamon
1
Réaction
Les développeurs qui oeuvrent à la distribution Linux Mint simplifient le bureau du système d'exploitation Open Source.
Newsletter LMI
Recevez notre newsletter comme plus de 50000 abonnés
Meme conclusion : les concurrents vont trop loin quand ils ne sont pas a cote de la plaque.
Signaler un abusUnity et Gnome Shell sont de bonnes interfaces pour les tablettes, mais pas pour le bureau, quand a l'envrionnement KDE 4.8, il est certes stable et tres visuel, mais malheureusement trop complexe pour un debutant (deja les bureaux virtuels, c'est pas facile a capter pour quelqu'un qui vient du cote obscur, mais avec les activites en plus, la, ca devient vraiment sportif a expliquer...;).
Le GNOME fallback rattrape un peu le coup, mais est bien mal finalise sur la Ubuntu - beaucoup mieux sur la Debian testing. A force de vouloir Unity en avant a tout prix, Canonical s'est clairement coupe d'une bonne frange d'utilisateurs, et Mint semble beaucoup plus ouverte au niveau environnement. Ceci dit, au niveau professionnel, l'idee des LTS n'est pas idiot a condition de mettre a jour au moins les logiciels phares (notamment bureautique et internet) via les depots ppa. Pour le reste, j'observe de plus en plus de particuliers non informaticiens se mettre a GNU/Linux - le critere du "c'est trop complique" ne tient plus : il n'y a que les Directeurs des Ressources Inhumaines qui preferent encore gaspiller des millions en achetant la paix sociale, plutot que d'ouvrir un peu plus les vannes du libre sur le client. Pauvres administrateurs de seven : je vous plains un peu plus chaque jour... ;)