Si les programmes de rachat d'actions sont en effet un instrument qu'utilisent les entreprises pour afficher leur optimisme et la confiance qu'ils ont en l'avenir, ils doivent également être regardés à l'aune du contexte économique. En l'occurrence, c'est un euphémisme d'affirmer que les marchés boursiers sont moroses, les valeurs technologiques n'échappant pas au marasme généralisé. Et les variations des cours de ces dernières tiennent davantage au marché qu'aux performances des sociétés considérées. Dans ces circonstances, un rachat d'actions est pertinent à plusieurs égards. Il peut contribuer, dans un premier temps, à relever la valeur du titre en provoquant sa raréfaction. Surtout, comme c'est le cas pour Microsoft, l'opération permet d'utiliser une partie d'une confortable trésorerie. Même si Microsoft « a versé 115 Md$ à ses actionnaires au cours des cinq dernières années par le biais d'une combinaison de rachat d'actions et de dividendes », il continue d'être assis sur un riche trésor de guerre. Plutôt que de laisser dormir cet argent, il apparaît judicieux de profiter de cours relativement faibles pour mettre la main sur ses propres titres. Cela permet de réaliser une éventuelle plus value en comptant sur une prochaine remontée des cours. Ou, là encore, de viser une relution qui profitera in fine aux actionnaires.