Il n'en reste pas moins qu'il faut un peu de financement au départ pour transformer une idée en business. Renaud Laplanche a expérimenté le problème lorsqu'il a lancé sa première société, TripleHop Technologies (vendue à Oracle en 2005). « J'utilisais ma carte de crédit, mais je me suis aperçu que le taux d'intérêt était de 18% ! Un ami m'a dit qu'à ce taux-là, il voulait bien me prêter l'argent. Cela a été le déclic. » Désormais, Renaud Laplanche dirige lendingclub.com, service d'intermédiation pour le prêt entre particuliers. « Lending Club compte plus de 20 000 prêteurs, plus de 60 000 emprunteurs, gère environ 21 millions de dollars pour un rendement de 10 à 12% par an. » Conseil : ne pas compter que sur la publicité en ligne Autre aspect du financement, le marché publicitaire se tend. A entendre les invités de cette soirée, les éditeurs de sites comptant uniquement sur ce type de revenus ont du souci à se faire. Pour Daniel Laury, fondateur et dirigeant de l'agence LSF Interactive, les investissements publicitaires diminuent non seulement parce que les entreprises ont réduit leurs budgets de communication, mais aussi parce qu'elles craignent que de toute façon les gens n'aient plus grand chose à dépenser. Du coup, indique encore Béatrice Tarka, cofondatrice et dirigeante de Mobissimo.com, « il y a un focus sur le retour sur investissement et une évolution vers le modèle à la performance », où l'annonceur ne se contente pas d'un coût pour mille (impressions de rétines), mais veut pouvoir mesurer concrètement le revenu généré par dollar de publicité dépensé. Crise financière aidant, sans doute, il aura donc été davantage question de financement que d'innovation ou de Web 2.0. Le plus pur représentant de l'esprit Web 2.0 n'était en fait pas français : John D. Bergeron a exposé la philosophie de Kiva, qui organise le prêt de particuliers de tous pays vers des pays en voie de développement, à taux zéro. Kiva, qui compte beaucoup sur le travail des volontaires et se rémunère grâce aux dons, traite 1 M$ de prêts tous les 10 jours. Une belle histoire de microfinance, donc, mais sachant qu'il s'agit d'un organisme à but non lucratif, ce n'est pas forcément l'exemple de société Web 2.0 ayant réussi que les participants étaient venus chercher.
Les Français de la Silicon Valley parlent aux Français d'Issy
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