Autre question : comment est-il possible que Philippe Germond ait été débarqué de manière aussi précipitée ? « D'après moi la soudaineté de ce départ est beaucoup plus surprenante que l'arrivée de Thierry Breton », souligne Elisabeth de Maulde. Après des mois de querelle avec les deux fonds d'investissement Pardus et Centaurus et même frôlé le démantèlement, Philippe Germond était parvenu à trouver un modus vivendi. Un plan de transformation avait même été voté en octobre dernier pour aider la SSII à se repositionner. C'est pourtant à l'unanimité que le conseil de surveillance d'Atos a désigné Thierry Breton pour remplacer Philippe Germond... donc avec l'aval de Pardus, Centaurus mais aussi de PAI Partners. Ce dernier, fonds d'investissement historique de la société, avait fait un retour surprise dans le capital d'Atos en juin puis en septembre 2008. Perçu comme un véritable chevalier blanc, PAI Partners déclarait pourtant en juin vouloir « s'engager sur le moyen terme aux côtés de la direction pour l'aider à réaliser son plan de transformation ». Le « moyen terme » n'aura finalement duré que cinq mois, et aura coûté à Philippe Germond sa place. « La hache de guerre semblait être enterrée, peut-être que d'autres haches dont on ignorait l'existence ont refait surface », conclut Elisabeth de Maulde.
Les dessous de l'arrivée de Thierry Breton chez Atos
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