Pour lui, la montée en puissance de Twitter - et la réaction violente contre lui - rappellent ce qui s'est passé dans les années 90 quand AOL est devenu prédominant et que les utilisateurs experts ne le considéraient comme rien d'autre qu'un BBS (Bulletin board system) amélioré. Cette fois encore, il s'agirait de montrer que Twitter est insignifiant. Autre interprétation encore, celle de Roger Thompson, directeur de la recherche chez AVG Technologies, éditeur de logiciels de sécurité, qui estime que ces attaques auraient un rôle éducatif : il s'agirait de montrer le danger des botnets (réseaux de PC sous contrôle d'un pirate) et la fragilité des sites du Web 2.0. Twitter, le plus affecté, doit absolument renforcer son infrastructure Quelle que soit l'explication de ce qui s'est passé hier, tous les observateurs du monde de la sécurité s'accordent à dire que Twitter, le plus touché, doit renforcer son infrastructure s'il souhaite continuer à croître sans subir de nouvelles attaques (il compte déjà près de 30 millions d'utilisateurs uniques). Pour Richard Stiennon, 10 M$ devraient suffire à doubler la capacité transactionnelle du site, avant d'ajouter qu'à la place de Twitter, il quadruplerait directement cette capacité. Pour Barrett Lyon, l'ancien CTO (directeur technique) et co-fondateur de BitGravity, spécialiste des attaques en déni de service, « Twitter a besoin de son propre réseau autonome, de plusieurs sources différentes de bande passante et de plusieurs couches de sécurité ». Il rappelle que Twitter s'appuie sur un seul fournisseur pour se connecter au backbone Internet et qu'il s'agit de NTT Communications, à Tokyo. « J'imagine qu'au niveau de la répartition de charge dans leur ferme de serveurs, rien n'avait été configuré pour faire face à ce type d'attaque, continue-t-il, sans quoi cela ne se serait même pas vu. » L'expert rappelle que Facebook, qui a une infrastructure bien plus robuste, n'a quasiment pas subi de dommages. Et pour Roger Thompson, Twitter doit se dépêcher de s'améliorer, car de nouvelles attaques pourraient bien le cibler dès la rentrée de septembre.
Les attaques contre Twitter révèlent la fragilité de son infrastructure
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