De fait, si l'analyse du Président de la République met en exergue les évidentes difficultés de la presse, elle peut sembler parcellaire en ce qu'elle se base essentiellement sur ce qu'il nomme « le considérable problème Internet ». Il ne fait ainsi pas mention de la concurrence créée par les journaux gratuits, ni, comme le précise Pascal Riché, « des problèmes de qualité des titres papier ou de l'indépendance de la presse ». Alors que Nicolas Sarkozy promet des Etats généraux de la presse et avance des pistes - multiplier les points de vente, aider le portage à domicile, etc. - il ne prend pas en considération la nécessaire mutation que la presse devra entreprendre pour survivre. « Le Web secoue les journaux et les journalistes, explique le rédacteur en chef de Rue89.com. Ceux qui survivront sont ceux qui s'adapteront. Un quotidien aujourd'hui ne peut pas se développer sans Internet. Et la question de la gratuité est un faux problème : la plupart des radios et télés le fait depuis longtemps. »