Par ailleurs, l'équipementier devrait récupérer un peu de liquidités grâce à la vente à Dassault de sa participation de 20,8% dans Thales, dont Ben Verwayyen a dit qu'elle était « bien engagée ». Mais c'est surtout en restructurant son portefeuille d'activités, jugé trop diversifié, que l'équipementier espère gagner en profitabilité et en compétitivité. « Nous allons investir sur quatre activités : l'IP, l'optique, le haut-débit fixe et mobile et les logiciels applicatifs ». L'accent sera mis sur les technologies IMS, GPON, VDSL, WCDMA (3G +) et surtout sur le LTE (Long Term Evolution), le réseau mobile de quatrième génération qui, selon Ben Verwayyen, « est la suite naturelle du GSM et du WCDMA ». Oublier le Wimax mobile pour l'instant Alcatel-Lucent veut également développer son offre de services à destination de ses clients entreprises et opérateurs. Par ailleurs, le groupe compte « rationaliser fortement » son offre de produits matures comme le GSM, l'ATM ou l'ADSL et veut réduire ses dépenses dans « le coeur de réseau traditionnel, les éléments du portefeuille NGN (new generation network) fixe qui ne sont pas basés sur l'IMS (IP multimedia subsystem) et dans le Wimax». Cette décision vise surtout le Wimax mobile car selon Ben Verwayyen « sur cette technologie, on ne voit rien venir d'ici plusieurs années ». Cette réorganisation du portefeuille devrait se traduire par une restructuration des centres de recherche d'Alcatel-Lucent. Si le nouveau directeur général a répété qu'il misait beaucoup sur la R&D, certains laboratoires pourraient néanmoins fermer ou être fusionnés afin de réduire les coûts administratifs. Reste que l'annonce de ce plan n'a guère convaincu les investisseurs. Ce soir l'action Alcatel-Lucent enregistre le plus mauvais score du CAC 40 en perdant près de 12%.