Le manque de références est d'ailleurs pour Forrester le problème numéro un des fournisseurs de 'cloud computing'. Parmi les éléments négatifs, Forrester note encore le faible nombre de grands de l'informatique parmi les fournisseurs. Des grands noms de l'Internet comme Amazon, Salesforce et Akamai côtoient sur ce marché des hébergeurs plus classiques ainsi que des start-up, en attendant, écrit l'analyste, que les Microsoft ou Google ouvrent leur propre service. Forrester déplore aussi le manque de considération pour les préoccupations des grandes entreprises. Ainsi, il est la plupart du temps impossible de souscrire un contrat sur le niveau de service, d'utiliser ses propres outils pour la sécurité ou la supervision, ou de faire héberger une application de prise de commande par carte bancaire. « Serez-vous un fournisseur de 'cloud' ou bien un utilisateur de 'cloud' ? » Quoiqu'il en soit, James Staten prévoit que d'ici un an ou deux, le 'cloud computing' deviendra une option incontournable pour l'informatique d'entreprise. Non seulement pour des start-up (« avec le cloud computing, deux gars dans un garage pourraient créer un service et l'amener à un CA de 100M$ sans jamais acheter un seul serveur », écrit-il) mais aussi pour des grandes entreprises qui disposeraient ainsi de cette fameuse flexibilité qu'elles demandent à leurs équipes informatiques. Ou qui pourraient profiter de leur savoir-faire pour devenir elles-mêmes des fournisseurs de service informatique à la demande. Pour Forrester, il faut donc absolument expérimenter cette forme de service dès maintenant, ou au moins identifier des applications qui pourraient s'y prêter, pour ne pas manquer le grand tournant à venir. L'analyste pose en effet la question : « au moment où, pour beaucoup d'entreprises, il n'y aura plus de justification financière à posséder ses propres serveurs, serez-vous un fournisseur de 'cloud' ou bien un utilisateur de 'cloud' ? »