Il reste aussi à accorder les différentes parties sur la normalisation de ces évolutions. En 2011, l'ASHRAE (American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers) a ajouté deux spécifications datacenters à ses directives A3 et A4, qui élargissent la variation de températures autorisées respectivemnt de 40°C et 45°C. Contrairement aux autres directives qui reposaient sur un consensus dans l'industrie, les A3 et A4 représentent des objectifs ambitieux sur les récents équipements capables de supporter des températures plus élevées.
Une attention particulière sur les risques de pannes
Une orientation qui pourrait être reprise par l'Europe selon Steve Strutt, « mais cela prendra du temps et d'autres questions vont se poser autour de la garantie du support. En fonctionnant avec des températures plus élevées, les pannes peuvent être plus fréquentes et donc entraînent une augmentation des coûts de la garantie des équipements. Qui va assumer ces surcoûts, le fournisseur ou les utilisateurs finaux ? » Pour le responsable, les constructeurs ont déjà de nombreuses garanties couvrant le fonctionnement avec des températures élevées, mais les fournisseurs ont tendance à ne pas les mettre en avant.
Même s'il constate que dans la plupart des villes d'Europe, la probabilité d'avoir des températures extérieures dépassant celles recommandées pour le fonctionnement du datacenter est très faible. « Londres a une température inférieure à 20°C pendant environ 93% de l'année. 2% du temps, elle est supérieure à 25°C. Et cela se compte en heure pour les températures de 30°C »,souligne le dirigeant d'IBM.
Sur les questions de panne, la montée des températures a un impact sur le taux de défaillance des équipements, mais il n'est pas aussi sensible que certains peuvent le penser, estime Steve Strutt. « Si votre datacenter comprend 1000 serveurs, vous aurez en moyenne 4 pannes par an. Si vous fonctionnez avec une température à 32°C pendant un an, vous obtiendrez 1,5 fois plus de pannes, soit 6 au lieu de 4 », conclut le membre du Green Grid.
L'UE veut augmenter la température des datacenters
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Le problème des points chauds dans une salle de serveur doit être mieux prise en compte.
Signaler un abusEn outre la chaleur dégagée peut d'abord être récupérée pour refroidir leur salle.
Mais le problème dans sa totalité ne sera pas résolu du jour au lendemain...
La température dans les datacenter est liée aussi aux points chauds, c'est-à-dire aux endroits où la température est plus élevée à cause d'une concentration de serveur dégageant beaucoup de chaleur.
Signaler un abusPour baisser la température dans un datacenter, il faut d'abord s'affranchir des points chauds.
Il faut aussi optimiser la circulation de l'air avec des allées froides et des allées chaudes.
Les entreprises font déjà des études sur l'augmentation de la température dans les datacenter car cela permet des économies d'énergies et donc de budget.
Il y a aussi des études pour récupérer la chaleur d'un datacenter pour réchauffer des bâtiments administratifs.
Bref le problème ne se cantonne pas seulement à la température globale du datacenter mais aussi à son organisation.