Les dépenses en équipement IT ne sauveront pas le secteur : « Le matériel était déjà en décroissance en 2008 à cause de la pression sur les prix. Et ce qu'on va voir [avec la crise], c'est que le taux de renouvellement va chuter. » Et d'ajouter que le seul segment porteur en volume, les netbooks, contribuera à faire baisser les prix. L'industrie IT vue comme une partie de la solution Pour Thomas Mosch comme pour Frédéric Giron, des politiques de relance étatiques (sous forme de commandes aux fournisseurs IT de la part du secteur public), pourraient soutenir le marché. Néanmoins, les deux analystes n'ont guère de billes à fournir sur le sujet. Thomas Mosch souligne toutefois que « contrairement à la crise de 2000, où c'était une crise IT, aujourd'hui l'industrie IT est plus perçue comme une partie de la solution », utile pour réaliser des économies. Pour lui, « c'est plutôt porteur d'espoir ». Finalement, la solution à la crise est peut-être venue du commissaire général du Cebit. Réagissant à la présentation de ces chiffres, Sven Prüser a expliqué, sans toutefois employer ce terme, que l'industrie était engagée dans une sorte de prophétie auto-réalisatrice. « D'après nos enquêtes, la majorité des entreprises n'ont pas vu d'effets directs de la crise, mais elles prennent leurs précautions. C'est un peu comme la prophétie qui s'avère juste : si tout le monde l'attend, ça va venir. » Il suffirait donc de rétablir la confiance, chose que les politiques peinent à faire. « On manque d'orientation, a déploré Sven Prüser. Or les améliorations ne sont possibles que grâce aux NTIC. »
L'Europe divise par deux ses prévisions de croissance des TIC pour 2009
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