Mais, comme tout nouveau venu sur le marché des serveurs, ARM a de nombreux défis à relever. En particulier, la plupart des logiciels serveur existants sont conçus pour tourner sur des puces x86, et il faudrait donc réécrire l'ensemble de ces logiciels pour leur permettre de fonctionner sur processeurs ARM. Ces derniers manquent aussi de fonctions de corrections d'erreurs et offrent un adressage 32 bits, ce qui limite le plafond de la mémoire à 4 Go. Malgré ces difficultés, Nvidia devait bien commencer quelque part. L'entreprise a choisi d'affirmer sa position de leader en mettant en avant les processeurs ARM dans les serveurs et supercalculateurs. « Ça ne va pas arriver du jour au lendemain, » a déclaré Steve Scott. « Cela va demander un certain nombre d'années. »
En attendant, Nvidia met au point un autre processeur sur base d'ARM, nom de code Project Denver, destiné aux smartphones, tablettes, PC et supercalculateurs. « Il n'est pas impossible que Nvidia intègre des coeurs ARM dans les produits Tesla à long terme, » a indiqué le CTO. « Nous allons considérer cette option et l'intégrer au bon moment », a ajouté Steve Scott. Récemment, ARM a également annoncé une architecture 64-bit, qui comporte de nombreuses fonctionnalités spécifiques au serveur. Cela va permettre à ARM de franchir une étape clé et rendre sa présence effective sur le marché du HPC. « Pour bien faire les choses, il faut une architecture 64 bits dans ce domaine, » a déclaré Steve Scott.
L'Espagne construit un supercalculateur avec des puces ARM 4 coeurs
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